Mot nouveau du jour : infâmilialisation, nom féminin, mot-valise bourré à craquer.
Warning ! Certaines descriptions, voire certains mots, pourraient heurter la sensibilité de personnes sensibles particulièrement sensibles.
Cet aveu me coûte beaucoup mais ces hommes qui se disent athées ou agnostiques, et le croient, me font pitié. Dieu que ça permet une grande innocence ! Au prix hélas ! d'une grande ignorance. Sont-ce ou ne sont-ce pas tous des dégueulasses ? Ignorance, rançon logique pour un état qui est certainement souhaitable pour un enfant (l'innocence, vous savez, ce truc qui excite les pédophiles, enfin ceux qui aiment les enfants) mais état dont le bon sens veut qu'il ne demeure pas. Demeurer innocent et donc ignorant, être demeuré, entendez demeurer demeuré, volontairement. En ce croyant malin en plus, vraiment c'est tordu. Ça me fait pitié quand je m'y reconnais, soyons franc. Pas facile d'être catholique de nos jours, bien moins facile que de se prendre pour le centre du monde, innocemment, et se prendre à sa propre pitié. J'avoue, je me sens pas meilleur, mais pas pire non plus. Au moins je me dis que ma pitié devrait être plus grande pour les autres puisqu'ils sont plus nombreux que moi ; quand même !
Au risque de paraître idiot, on a tous été enfants, on sait donc tous ce qu'il en est de l'innocence. Ça devient, avec le temps et le passage à l'acte sexuel, de la pudeur. L'acte sexuel de la nature, je veux dire la puberté en clair, pas le coït lui-même. Cet état de puberté qui nous conduit à essayer de donner un sens (une morale, le bien le mal) à l'appel de nos sens. Où alors pourquoi une jeune vierge rougirait-elle de vous avoir confié qu'elle adore son portable alors que franchement, où est la honte ? (faut que je fasse attention avec l'ironie, c'est pas parce que des gens d'esprit m'écrivent...la vraie honte serait d'en faire sans le savoir !) Chacun sa pudeur donc. Et pourquoi cette pudeur est-elle excitante si ce n'est parce qu'elle introduit la notion du bien et du mal ? Les animaux baisent-ils comme ils mangent oui ou non ?
Et la pitié, c'est comme l'amour, plus on en parle et moins on l'excite, la suscite et l'obtient en fin de compte. Mais le véritable amour comme la pitié force la pudeur. Il faut bien en finir et se déclarer ! Et c'est justement ce que ne font pas les prétendus athées et les soi-disant agnostiques d'aujourd'hui et d'avant hier, qui sont des païens de la pire espèce, sortes de fausses vierges, fausses pudeurs, fausses fièvres, simulateurs les anges artificiels venant d'un faux septième ciel, comme dit Brassens, forcément.
C'est en toute innocence qu'enfant nous établissons notre dictature sur le monde. Nous y exerçons notre puissance, où est le mal ? Mais que le monde révèle sa véritable dimension, et le diable sait que ça arrive à la vitesse des ondes à présent, dès le premier clic mettons, et le sentiment de sa petitesse, de sa vulnérabilité, de la puissance du mal s'imposent à l'enfant à travers les voiles de son innocence (et je ne mentionne pas le porno qui n'est que la partie visible de l'iceberg.) Ce n'est qu'après, à travers les voiles de la chair que nous recevons d'en haut des pressentiments d'éternité suffisants pour effacer à ce sujet tous les doutes.
Alors je pose la question, que peuvent devenir ces enfants pour qui l'existence du monde tient à un œil qui en regarde un autre quand c'est le même qu'il voit ? (Mondialisation immonde et narcissique, tous différents ET identiques, pour qui l'art majeur est le cinéma alors que c'est à peine un art thérapeutique (passif) tout au plus)
La réponse je ne la connais pas mais je sais qu'en moi quelque chose se révolte à l'idée qu'ils puissent devenir innocents.
Des enfants élevés dans l'agnosticisme font parfois d'excellents hommes, j'en veux pour preuve Simone Weil, le penseur, et non la femme politique. Mais beaucoup se jettent à corps et âmes perdus dans la course aux armements, faut bien bouffer comme ils disent. Faisant du fait de s'armer pour gagner sa vie l'impératif et la justification à tout ce qui pourrait s'avérer moralement répressible dans ce combat, se basant sur les textes de loi, hélas un peu trop conçus en fonction de la nature et peu enclin à dicter un comportement charitable. En gros, voyez, ma chère, respecter le bien d'autrui n'est pas égal à bien respecter autrui. Mais pour l'innocent agnostique, si ! Tout est dans tout et réciproquement, relativement ET absolument. Quelle naïveté, mais quel bonheur... et quelle pitié ! J'ai cette image du bonheur de l'enfant qui court après un papillon et qui s'explose sur une mine anti personnelle, voyez, pas réjouissant ! L'horreur sans nom, comme on dit.
On retrouve parfois la même expression bouche-ouverte sur le visage de certaines femmes au moment de l'acte sexuel. L'expression qu'on aurait tous si on assistait pour de vrai à cette scène ? Celle qu'aurait n'importe quel psychotique devant un film des Monts Pythons ! Probablement celle de l'enfant ou même de l'homme découvrant pour la première fois un crucifié, quelle horreur ! Que sais-je encore ? Cette terreur que simulent assez bien les femmes, disons adultes, dans un lit, en général par instinct de reproduction, ne peut pas être, bien entendue, pas tout à fait la même que celle devant la brutalité du hasard anti personnel, trop pas ! Mais elle s'en inspire. (Si votre femme met sa main devant sa bouche c'est qu'elle ne simule pas, craignez alors le pire)
En l'absence d'un Dieu créateur, cette expression revient pourtant à les mettre, ces terreurs, simulées ou non, à égalité, ce qui ne fait d'ailleurs que confirmer la nature du lien entre Eros et Thanatos selon les Grecs, sexualité et mortalité selon les autres.
La culture de ce lien, et donc très loin de sa nature, a donné la parole de Dieu, comprenne qui peut. Qu'on le veuille ou non, soit la sexualité est un artifice issu de cette parole et la mort n'existe pas, ou bien c'est un acte naturel qui devient vite sacrificiel chez les animaux parlant que nous sommes. Les femmes qui n'ont aucune difficulté à admettre à la fois la gentillesse des animaux et la méchanceté des hommes pré soixante-huitards le font par ignorance de cette artificielle subtilité sexuelle qui ne doit rien à la nature mais tout au paganisme et à l'animisme, une fois ceux-ci dépassés. Choisir d'ignorer cette parole, parfois même en l'étudiant, revient à nier un quelconque progrès de l'humanité au moins jusqu'à la renaissance. Faut reconnaitre que s'y retrouver jusqu'à ce dernier stade de l'humanisme chrétien parmi les penseurs qui l'ont fait exister est un sacré travail. Et l'écueil de l'école républicaine n'est pas le plus facile à surmonter. Mais il existe toujours des hommes et disons une ou deux femmes, Dieu merci, pour garder intacte la trace de ce lien et nous rafraichir les idées sur la véritable nature de notre culture. Quelque chose de quantique dans le saint esprit ou de cantique...le quantique des cantiques ? Mais n'allons pas y perdre notre lapin ! La défaite de notre pensée n'est guère que la pensée de notre défaite. Et en l'occurrence une non-pensée.
Non-existence de Dieu, critique relativement ET absolument absurde de la religion, un peu à la John Lennon, que le monde ne fasse plus qu'un, sans religion, ni frontières, ni possessions, quand on sait le genre de possédés hystériques qu'ont générés les Beatles (un mot-valise tiens, de beat, rythme et beetle, charançon, coccinelle ou doryphore, coléoptère ou bousier ??? Parait que le groupe Radiation, originaire de la ville de Tchernobyl en Ukraine, a avoué s'être inspiré de la chanson Rentre chez toi pour créer leur célébrissime tube вернуться.) ici !
Quoi qu'il en soit, c'est le credo toujours le même toujours changeant, su et insu, des prétendus athées et soi-disant agnostiques nourris à la pop et au rock and roll. Entre parenthèses, notez qu'on y est en plein dans le « world as one » qu'il chantait John le chevelu. Ca s'appelle Globalisation en anglais et Mondialisation en français. Si les nazis l'avaient emporté, on dirait Totalisation et quiconque de traduire par Finalisation, direction la chambre et gaz, raoust schnell, sérieux ! vous voyez ce type, Goebbels, en train de donner des leçons de traduction à ses juges, quelle morgue ! mais pour une fois il avait entièrement raison, ironie fumeuse et fumante de Dieu. Solution totale qu'il disait le Goebbels, pas finale, TOTALE, qu'il a insisté au procès de Nuremberg ! (la finalité suggère qu'on poursuive un but, pas la totalité, voulait juste sauver sa peau, était-il sincère? Les allemands sont si naïfs, comme l'avait remarqué Balzac !) Mais nous y sommes nom d'un petit nazi ! (jag väljer nog nazisterna ! réplique du film de Mel Brook sur Hitler qui nous faisait tant rire avec Xavier, mon neveu suédois) ! Oui oui Xav, tout un chacun globalisé, mondialisé, totalisé ET finalisé. Il est vrai qu'on totalise encore beaucoup de croyants dans le monde, mais les plaquettes s'usent et, d'après des sources sûres, on serait déjà en train d'attaquer les disques et que ça chauffe pas mal, même que ça risque de mal finir au hasard d'un virage, en deux mille douze ? Twenty twelve comme disent les anglais qui osent se moquer de nos soixante-dix, quatre-vingt, et autres quatre-vingt-dix ! Va-t-on entendre l'année prochaine qu'on sera en vingt dix ? puis vingt onze et enfin vingt douze en fin, selon d'apocryphes spéculations para apocalyptiques et neo dantesque! ça nous laisse le temps de relire l'Enfer de Dante et même l'Apocalypse de Jean, non ?
Du calme !!
A propos J'attends un petit opuscule par la poste sur Marx (de la part d'un pote qui pense que l'Apocalypse est le plus difficile à élucider des textes du Nouveau Testament, en plus d'être le dernier) pour en dire plus sur ce qu'un judéo boche véritable humaniste aristotélicien, dixit mon pote, peut bien envisager comme finalité à l'infâmilialisation capitaliste. (ça me distraira peut-être de mes angoisses sur mes comptes dans le rouge !) J'ai lu naguère une analyse marxiste de la schizophrénie trouvée dans l'encyclopédie Universalis qui m'avait laissé sur ma faim. Mais pour l'heure ce mot nouveau étrange me semble assez schizophrénique comme ça.
Pour conclure ce billet beaucoup trop long ? Je crois bien que la pitié que j'éprouve pour mon âme meurtrie ne se soulage même pas à l'idée de la souffrance de celle de mes frères athées et agnostiques. Mais depuis que je sais que le désespoir est un péché mortel, je fais des efforts pour penser à eux, qui s'en plaindra ?
"Ce n'est pas mon affaire de penser à moi. Mon affaire est de penser à Dieu. C'est à Dieu à penser à moi."
Simone Weil 1909-43
Post Billeterie : Comme DAB (distributeur automatique de billet de banque) je confesse mon impuissance à répondre à tous les mails, je ne vous donne pas de chiffres, vous ne me croiriez pas. Sachez qu'en pratique j'ai une largeur d'esprit et une probité intellectuelle très exceptionnelles. Mais pourtant encore de l'avis de certains très insuffisantes. Ils ont raison, la perfection seule est suffisante. Je vais passer en turbo pascal!