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balzac

  • Patience.1

    Dans l’attente de deux poèmes de Shakespeare (qu’une jeune ingénue a soumis à ma lecture l’été dernier et dont il m’est parvenu, par l’intermédiaire de Lapinos, qu’il pourrait bien y avoir un lien spirituel ou métaphysique de première importance, les poèmes de Shakespeare étant les seules véritables productions modernes de valeur en ce foireux domaine), je m’en laisse un peu conter par Caïn Marchenoir.

      

    « Vous voudriez savoir quelle est la récompense  ou le salaire des animaux. Si je le savais pour vous l’apprendre, je serais Dieu, car je saurais alors ce que les animaux sont en eux-mêmes et non plus, seulement, par rapport à l’homme. N’avez-vous pas remarqué que nous ne pouvons apercevoir les êtres ou les choses que dans leurs rapports avec d’autres êtres ou d’autres choses, jamais dans leur fond et dans leur essence ? Il n’y a pas sur terre un seul homme ayant le droit de prononcer, en toute assurance, qu’une forme discernable est indélébile et porte en soi le caractère de l’éternité. Nous sommes des « dormants», selon la Parole sainte, et le monde extérieur est dans nos rêves comme « une énigme dans un miroir ». Nous ne comprendrons ce « gémissant univers » que lorsque toutes les choses cachées nous auront été dévoilées, en accomplissement de la promesse de Notre Seigneur Jésus-Christ. Jusque-là, il faut accepter, avec une ignorance de brebis, le spectacle universel des immolations, en se disant que si la douleur n’était pas enveloppée de mystère, elle n’aurait ni force ni beauté pour le recrutement des martyrs et ne mériterait même pas d’être endurée par les animaux. »

     

    Bloy parle d’apercevoir le rapport entre les êtres quand Simone Weil dit que les mots ne devraient servir qu’à décrire le rapport entre les choses. De toute évidence, ces deux chrétiens savent le danger qui réside dans la parole. 

    Cela dit, Bloy confond ici force et beauté (puissance et beauté du diable) avec la force de l’amour, cet œuf de la nuit, comme disent les Anciens, voir les fables d’Orphée et de Cupidon révélés par Bacon. Ça doit tenir à son désir de sauver l’Eglise catholique. Il a dû oublier que cette putain est condamnée depuis L’Apocalypse. La douleur n’est plus un mystère dès lors que le christ a montré qu’elle provenait du péché, épisode qui revient dans les quatre évangiles. Car, lequel est le plus aisé, de dire: Tes péchés sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, et marche? Mathieu 9:5, Luc 5:23 Lequel est le plus aisé, de dire au paralytique: Tes péchés sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, prends ton lit, et marche? Marc 2:9 Cependant, Jean, lui, ne relève pas l’allusion au péché. Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton lit, et marche. 5:8.

    Bloy aurait été mieux inspiré de lire Swedenborg comme Balzac, ou Shakespeare comme Céline, plutôt que Joseph de Maistre, cet intello si peu sincère qui a osé écrire L'évangile hors de l'Eglise est uque l'Evangile hors de l'Eglise est un poison (alors que c'est précisément le contraire qui est vrai) et que « Jamais le christianisme, si vous y regardez de près, ne vous paraîtra plus sublime, plus digne de Dieu, et plus fait pour l'homme qu'à la guerre. » l’a dû lire les Ecritures d’une main ce galfâtre (ou alors c’est moi qui n’y regarde pas d’assez près, mais c’est quand même assez pernicieux).

     

     

    Voici ce qu’il est écrit dans le livre de Jean, l’adresse, par « quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme », à Laodicée, qui est l’église de notre temps puisque chacune correspond à un moment de l’Histoire :

    De 3:14 à 3:22 Ecris à l'ange de l'Eglise de Laodicée: Voici ce que dit l'Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu: Je connais tes œuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j'aime. Aie donc du zèle, et repens-toi. Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises!

    J’y reviendrai. En particulier pourquoi, si ce fils d’homme est le christ, se définit-il comme le commencement de la création de dieu, ce qui remet en question le rôle d’Adam et Eve.

     En tous cas on pourra guère pas reprocher à Bloy d’avoir été tiède :

    « Marchenoir, ce perpétuel vaincu de la vie, avait reçu le privilège ironique d’une éloquence de victorieux. »

     

     

     

  • Satire Enfin

    Les policiers thérapeutes et les moralistes policés soutiennent volontiers que l’art de la satire tient à son iniquité. Mensonge absurde car du point de vue de la satire c’est la vie et les hommes qui sont iniques. Molière et Balzac sont deux exemples de satiristes dont l’excellence n’a d’égale que la perspicacité. On peut même affirmer sans craindre de se tromper que Balzac, dont le crétin Zola écrivit en 1881 que «Shakespeare seul a enfanté une humanité aussi large et aussi vivante.», que Balzac, donc, s’appuie sur Molière et que ce n’est pas par hasard s’il a choisi, pour nommer son œuvre, ce qui sert de cadre à celle de Molière : la Comédie. Pour Molière on est médecin malgré soi, ce qui fait qu’il se garde bien d’être moraliste et qu’il fait même tout pour l’éviter. Sans doute la force de Balzac vient de ce qu’il est le dernier artiste chrétien français non moraliste d’envergure si on veut bien excepter Léon Bloy, Georges Bernanos et Louis-Ferdinand Céline au vingtième siècle. Le médecin Céline un artiste chrétien ? J’ose dire que oui pour plusieurs raisons qui n’ont pas échappées à G. Bernanos lorsqu’il fit la critique du Voyage au bout de la nuit pour le Figaro en 1932 :

    « M. Céline scandalise. A ceci rien à dire, puisque Dieu l’a visiblement fait pour ça. Car il y a scandale et scandale. Le plus redoutable de tous, celui qui coûte encore le plus de sang et de larmes à notre espèce, c’est de lui masquer sa misère. Jamais cette misère n’a été plus pressante, plus efficace, plus savamment homicide, avec un tel caractère de diabolique nécessité, mais jamais aussi elle ne fut à ce point méconnue. Le grand seigneur d’autrefois pouvait vivre dans une opulence que l’abaissement de nos mœurs nous permet à peine d’imaginer. Il restait, par sa seigneurie, trop près de la terre, du peuple de la terre, de son peuple, pour risquer de montrer l’ignorance imbécile, béate, d’ailleurs repue d’enquêtes et de statistiques, de nos modernes bien-pensants. Nous disons qu’un palatin ou un boyard qui mangeait dans l’or, mais rendait lui-même la justice, et à l’occasion servait les pauvres et touchait les lépreux, en savait infiniment plus long sur la misère qu’un petit bourgeois de notre pays. Nous disons que des millions et des millions d’hommes meurent aujourd’hui sans avoir vu une fois, une seule fois le vrai visage de la Misère, la trogne horrible, le visage sacré de la Misère. En quoi les espèces de contremaîtres qu’une police vigilante filtre à la porte des usines nous renseignent-ils sur le prolétariat ? que diable les pauvres filles terrorisées de Pigalle peuvent-elles nous apprendre ? A lire les tirades ridicules de certains défenseurs de l’ordre, on comprend très bien que leur expérience de la Misère vaut celle qu’une demoiselle de magasin s’imagine avoir du grand monde. Quelle idée peuvent bien se faire de la Révolution ces gens-là ? Demain comme hier elle les trouvera occupés à astiquer soigneusement les buffleteries du gendarme, dans le ferme espoir que nulle révolution ne prévaudra contre un gendarme bien astiqué.

    Pour nous la question n’est pas de savoir si la peinture de M. Céline est atroce, nous demandons si elle est vraie. Elle l’est. Et plus vraie encore que la peinture ce langage inouï, comble du naturel et de l’artifice, inventé, créé de toutes pièces à l’exemple de celui de la tragédie, aussi loin que possible d’une reproduction servile du langage des misérables, mais justement pour exprimer ce que le langage des misérables ne saura jamais exprimer, leur âme puérile et sombre, la sombre enfance des misérables. Oui, telle est la part maudite, la part honteuse, la part réprouvée de notre peuple. Et certes, nous conviendrons volontiers qu’il est des images plus rassurantes de la société moderne, et par exemple l’image militaire : à droite les Bons Pauvres, gratifiés d’un galon de premier soldat, de l’autre côté les Mauvais, qu’on fourre au bloc… Seulement n’importe quel vieux prêtre de la Zone, auquel il arrive de confesser parfois les héros de M. Céline, vous dira que M. Céline a raison. […]

    En sorte que ce voyage au bout de la nuit n’est pas près de finir – mais on en verra sûrement le bout. Le bout de la nuit, c’est la douce pitié de Dieu […] c’est-à-dire la profonde, la profonde, la profonde Eternité. »

     

    Sans doute convient-il distinguer les moralistes du côté de la société et qui peuvent parfois apparaitre comme des anti-moralistes et ceux du côté des Ecritures qui s’érigent de fait contre la société puisqu’il n’est pas de royaume de dieu sur la terre.

    L’exemple type de l’artiste doublé d’un scientifique et qui n’est sans doute pas étranger à la puissance de Molière, c’est Shakespeare alias F. Bacon, grand théologien devant l’Eternel pour qui le plan social est régressif : il ne faut espérer aucun progrès moral ou politique. Rien ne dit qu'il n'y a pas eu, au moins dans le domaine des sciences naturelles et de leur usage, des civilisations plus avancées que la nôtre. Bacon/Shakespeare est d’ailleurs raccord avec un savant qui intéresse de près Balzac, Emanuel Swedenborg. Ce dernier comme Bacon/Shakespeare ne sépare pas le corps de l'âme, ayant compris que cette dissociation est une vue de l'esprit morale ou politique ; par conséquent on ne peut pas tirer de la Genèse, qui explique comment l'homme est devenu mortel, une leçon de morale, comme font beaucoup de juifs ou de chrétiens aujourd'hui. La morale n'est qu'un effet de notre condition de vifs-mortels. D'ailleurs nous ne choisissons pas telle ou telle morale, nous nous y soumettons ; elle nous est plus ou moins imposée par notre forme physique et par l'époque. Bacon et Swedenborg voient bien que le purgatoire, importé du paganisme romain, est une perspective juridique des plus hasardeuses. Il n'y a donc pas de morale chrétienne possible. Swedenborg disqualifie les interprétations morales de l'apocalypse ; la vision de Jean ne décrit pas la lutte du bien contre le mal, mais du mensonge contre la vérité, et ce n'est pas la même chose puisque la vérité n'a pas de caractère moral. La société requiert l'éthique ou la vertu, un point d’équilibre auquel elle ne parvient jamais à rester. "Le règne d'Auguste, avant d'être bénéfique aux citoyens de son Empire, commença par une période de répression cruelle, de sorte qu'Auguste n'aurait jamais dû régner, ou bien régner indéfiniment." dit Bacon pour signifier le mouvement absurde selon la vertu, de montagnes russes à l'infini. L'éthique est la bête de la terre.

    La mort n’est qu’un idéal social ou politique au sens où c'est une abstraction, un point de perspective, dont aucune institution morale ou politique ne peut se passer. Alors même qu'elle se renforce de la peur de la mort, la société ne mène personne nulle part ailleurs qu'à la mort : c'est le sens de la fameuse tirade de Hamlet, qui souligne ainsi l'absurdité de l'idéal social.

    Shakespeare comprend au XVIIe siècle que l'accroissement de la puissance des institutions politiques implique sur le plan collectif une résignation à la mort d'autant plus grande qu'il faut assurer la cohésion d'institutions plus vastes.

    Il comprend que la voie du salut et de la vie éternelle chrétienne va être obstruée par une science anthropologique, autrement dit une "éthique" qui, bien que née au sein de l'Eglise, renverse le cours de la spiritualité chrétienne, dont on peut dire qu'elle est un défi à la mort, celle-ci étant la rançon collective du péché.

     

    "Qui veut gagner sa vie la perdra !" affirme Jésus, ce qui revient bien à indiquer à la vie spirituelle un sens opposé à l'idéal social.

    Bien évidemment, la mort en tant que ressort social essentiel doit rester masquée, comme le tain du miroir est recouvert d'une pellicule brillante : ode à la joie, hymne à la vie, bonheur, avenir, sont autant de bannières mystiques destinées à cacher que la société est un plan incliné vers la mort. Des slogans plus mystérieux aujourd'hui qu'ils ne furent sans doute jamais. La quête désordonnée du plaisir ou du bonheur est un signe de détraquement politique.

     

    Bacon souligne dans un aphorisme le caractère idéologique de la mort, c'est-à-dire quasiment de "personne morale". En montrant qu'elle a moins de réalité physique que la douleur, que les gens du peuple ou les esclaves, qui y sont confrontés tout au long de leur vie, craignent plus que la mort elle-même, qui peut à la limite apparaître comme une douce détente. L'homme ne meurt pas, il s'use petit à petit. De même le corps social n'éclate pas brutalement, mais il se décompose petit à petit. La mort est quasiment une conception juridique faussée d'une réalité physique dans laquelle la subjectivité n'a pas de place. Elle est une conception du processus de vie et de mort épurée de la douleur.

    Lorsqu'il qualifie l'art abstrait de "refuge des lâches", L.-F. Céline est bien dans la suite de Shakespeare, qui a compris avant Karl Marx que la science juridique est un confort intellectuel. La règle est bel et bien un garde-fou macabre.

     

     Le cadavre ou la mort est une amélioration dans le sens où elle peut être prise comme une représentation abstraite plus esthétique du processus de vie et de mort, plus polie. L'art funéraire est ainsi conçu, comme une poétique de la mort. "Poésie" vient du grec "produire", production. La mort est le produit humain le plus raffiné. Si l'on considère la civilisation de manière réaliste comme un vernis ou un brillant, celui-ci est entièrement fait d'une esthétisation de la mort (la pyramide des Egyptiens est sans doute la plus belle formule de ce genre). "Sépulcres blanchis", "Laissez les morts enterrer les morts." : là encore on retrouve de la part de Jésus un dégoût de la mort égal à son dégoût du péché. 

     

    Aristote et Bacon sont tous deux matérialistes, c'est-à-dire qu’ils ne conçoivent les idées ou les concepts humains que comme des produits dérivés des formes ou phénomènes naturels. Le rapport avec la photographie, ou le reflet dans un miroir équivalent, c'est qu'il coïncide avec cette conscience superficielle des choses, au niveau du vernis ou du maquillage (de la mort), imprimée par l'inconscient collectif à tout un chacun, dès lors qu'il s'abstient d'esprit critique.

    Aux yeux d'Aristote, l'art commence avec l'esprit critique, quand il n'y a, au niveau de la production d'objets imités de la nature (qui atteint le niveau de l'abstraction dans la musique), qu'une bête répétition au service de la religion. La mort est une perception subjective, plus abstraite que la douleur. Le miroir est l'outil qui permet le rendu le plus subjectif de la nature ou des phénomènes naturels. Aristote constate en quelque sorte l'adéquation parfaite de la mort et de cet outil de mesure qu'est la réflexion. Tout est virtuel là-dedans, mais n'en est pas moins séduisant.

    Pour les besoins de la justification sociale, l'éthique et l'esthétique étouffent la critique, passant par des arts spéculatifs dont la vocation est de présenter la mort sous un jour favorable.

    Aristote tient les insectes pour les animaux les plus vils, dans l'ordre animal, parce qu'ils sont les plus virtuels ou éphémères. Démocrite dans le même sens prend la ruche et les abeilles pour symbole de la bêtise ou de la folie politique : ça fonctionne très bien, c'est très efficace, mais ça ne mène nulle part, et c'est la bêtise même de chaque élément qui rend l'ensemble efficace.

    C’est à la lumière de la poétique matérialiste d'Aristote et sa reconnaissance très ancienne que la charogne, sur le plan politique ou moral, peut avoir du charme, qu’on peut comprendre pourquoi ni Molière ni Balzac ni Céline et encore moins Shakespeare, et Marx à sa suite, ne sont des moralistes, mais d’authentiques hérauts chrétiens, forcément apocalyptiques. Seule la vérité les concerne et elle ne peut être qu’une et indivisible. L’apocalypse ou la mort, tel est le choix ultime, tout le reste n’est que de la branlette d’ectoplasme.  

  • Hela Sanningen om…*

     

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    Mère  Svea de la Patrie

     

    Cette année la Suède prend la toute première place dans le classement débile des pays respectant le mieux la liberté de la presse. Traduire, dans ce pays, soit la presse s’auto censure, soit elle gouverne le pays ; Parions sur les deux. Pour y avoir vécu quelques années de ma jeunesse - jeune et con, je me croyais un homme je préférais les blondes, etc. -  j’avoue sans honte n’avoir jamais pris le moindre intérêt à lire les journaux suédois. Premier constat donc, la presse suédoise n’est lue que par les vieux cons. Mais comme devenu vieux con je ne la lis toujours pas, deuxième constat : elle est illisible.

     

    La liberté de la presse est une mauvaise blague. D’abord le journaliste n’existe pas, c’est un robot au service d’une entreprise laquelle se dirige comme un paquebot. Dire qu’elle n’aime pas les remous, les vagues. Que la mer en elle-même soit pourrie ne change rien à sa navigation mais que le pouvoir en place, n’importe lequel, s’agite un peu trop et c’est le naufrage. Licenciements, plan de redressement, faillite, reprise, refonte, etc. Dans ces conditions, les journalistes sur le ouaibe qui publient cette info pourraient au moins essayer de sortir de l’ornière , mais non, peuvent pas. Pour bien des raisons dont pas une ne rattrape l’autre. Sont collés à un mot : liberté. Savent même pas ce que c’est, la liberté, pour eux c’est juste un mot magique qui leur déclenche un rêve érotique et qu’ils expriment en statistiques (à chaque fois que je lis des stats, j’ai l’impression d’assister une éjaculation). 

    Les mots ne tuent pas, ils font bien pire.

    Ce sont les décrets qui tuent, les procurations, les condamnations, les actes légaux, les ordres d’attaques. Le problème des investigations quasi policières auxquels se livrent les journaux américains, par exemple, montre qu’en luttant sur le terrain de la loi, celle du marché en dernière instance, de l’offre et de la demande comme ultime loi du libéralisme socialiste ou républicain, tout le bazar juridique caché derrière n’étant que les fondations de ce mécanisme implacable qui équilibre l’humanité désormais entièrement/totalement/globalement et finalement soumise au droit du plus fort, en luttant sur ce terreau là on est sûr de s’embourber. Le droit ! comme ce mot pue l’hypocrisie humaine. Comme il aurait mieux valu l’appeler le gauche, le maladroit, le branque, l’erreur, la faute… le péché.

    Nous voici donc prisonniers d’une poignée d’abrutis qui s’imagine que la vie se réduit au bonheur qu’elle assimile au plaisir légal. Le pire est que cette bande de crétin ne fait que représenter le rêve de malade des citoyens du monde.

    Il n’est plus question de faire du journalisme ou de prendre les armes, il est question de dire la vérité. Que ceux qui ont des oreilles entendent, que les autres aillent se faire sodomiser ou sucer par leurs maitres.

    La suède est le pire pays libre et libéral qui soit en matière de liberté justement. Huit ou neuf millions de blondinets lobotomisés propres sur eux, tièdes à faire dégueuler le bon dieu, s’imaginent en cœur pouvoir donner des leçons de savoir-vivre au reste du monde et le pire, c’est que le reste du monde l’écoute. L’air de rien parce que ça reste un petit pays minable, mais avec gross respect tellement l’auto discipline qui émane de ce pays bien rangé l’inspire. Tout le respect qu’on aurait eu pour le national socialisme du Reichstag s’il avait eu l’heur de l’emporter militairement, celui qu’on a eu pour Staline ou Napoléon. La loi du plus fort est toujours la meilleure, même quand il arrive à ce plus fort de se planter, car elle lui survit et un autre plus fort vient faire sa loi. Qu’est-ce que ce genre de vérité, pourtant pas si nouvelle que ça pour les Français qui connaissent quand même un peu mieux Lafontaine que les Kirghizes ? 

    Le Suédois, c’est la force du Viking alliée à la bêtise du protestant, celui qui ne sait que compter. Et quand on sait compter, on sait aussi construire des immeubles fonctionnels, des infrastructures efficaces, nettoyer et laver son linge sale en famille, faire les courses à wall Street, torcher le cul des mômes élevés au rang d’idoles et payer les factures d’électricité des artistes gentiment subversifs. Pour assurer tout ce travail de bonne ménagère, un pays a besoin d’hommes forts, la pression est en effet énorme. Pas un hasard si les mafias américaines se constituent autour des entreprises de nettoyage. Le droit est une manie de femme ou de gangster, c’est sans doute pourquoi Balzac en homme de dieu a choisi l’art plutôt qu’une étude ou le barreau. 

    Tous les peuples sont femmes, disait je sais plus qui ; c’est pas tout à fait faux. C’est la manière dont ils se laissent gouverner qui révèle la femme en eux. Un homme digne de ce nom ne reconnait que la charité comme loi. Les invertis et les femmes n’ont qu’une peur, c’est de descendre seuls en enfer, raison pour laquelle ils aimeraient bien convaincre le monde entier que leur angoisse de liberté se résume à cafarder les magouilles de leurs homologues politiciens, encore plus couards qu’eux. Les politiciens, vous savez, ces couilles ramollies qui signent les décrets et pour lesquels vos fils iront un jour se faire couper les leurs en fines tranches ou dorer à point dans les antichambres de l’enfer que sont les déserts et leurs champs de pétrole. A moins qu’ils ne se fassent journalistes ! comme on se faisait curé, pour ne pas être soldat, quoiqu’en ait écrit la pédale Stendhal.

    D’ailleurs que le rouge et le noir flotte sur la Société Générale, rien de plus logique. Banquiers, politiciens, journalistes, archevêques, scientifiques, artistes, sont tous des anarchistes de foire d’exposition. L’argent n’est pas seulement le nerf de la guerre, il est surtout le liquide amniotique qui baigne et nourrit le fœtus de la bête humaine. L’épée de Christ en tranchant le lien générationnel vient transformer l’hémorragie sanglante et périodique féminine en liberté virile. La pitié de Jésus pour ses bourreaux, c’est ce qui s’appelle en avoir. L’anarchie du christ n’a rien de comparable avec celle des puissants à la tête du monde. Sa doctrine fondée sur la pitié et la charité ne conduit pas au libéralisme mais à la liberté, celle de connaitre la joie de vivre dans la vérité et l’absence de temps. Tous les compromis séculaires sont voués aux ténèbres, et plus ils sont hypocrites plus ils font la lumière sur leurs bassesse, leurs lâcheté, pour les cacher. Lumière aveuglante de Versailles et de son roi soleil pour faire oublier la cathédrale sombre et glacial de l’Etat où se les gèlent ses sujets, futurs citoyens du monde, entités légales d’aujourd’hui regroupés en petites chapelles identitaires pour se les réchauffer un poil. Dans les ténèbres pleines de la lumière artificielle d’écrans plus ou moins plats, plus ou moins géants ;  derrière l’œil de la caméra celui de la mort, toujours recommencée. Le temps d’exposition est relatif, comme l’espérance de vie.

     

    Allez, qu’on envoie l’Apocalypse et qu’on nous les brise plus avec la soi-disant liberté des petits rapporteurs. Quand le Figaro me publiera in extenso, quitte à ne pas citer la source, on en reparlera. En attendant, tous au trou ! les journalistes, pas leurs lecteurs, eux le sont déjà.

     

    Un cliché jaunis me reste du suédois, homme ou femme lisant son Dagens Nyheter ou son Svenska Dagbladet (rouge ou noir) glissé scrupuleusement chaque jour à l’aurore par la fente postale de la porte de son logis, bouffant des corn flakes ou du müsli avec des tartines de caviar en tubes métaphysiques sur du pain noir comme ses idées, prenant sa dose quotidienne de mots bienfaisants dans un silence de mort comme un shoot d’héro avant d’aller pointer au boulot. Le sourire que lui soutire la publicité est celui de la camarde. Pour l’avoir vu de mes yeux vus, et entendu de mes oreilles, le modèle scandinave c’est soupe à la grimace sur fond de chapelet de plaintes. Nous les suédois sommes le peuple plus ennuyeux de tous. Putain de moines, mère Svea, j’avais pas remarqué!

    Try harder**, c'est la devise de ces sous-yankees. ça foutrait presque un peu les jetons d'être constipé à ce point.

     

     

    * toute la vérité sur ...

    ** pousse plus fort!

  • Cultes et cultivateurs

     

     

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    Conseiller littéraire, auteur, musicien.

     

    Activités : Algorithmic composition

     

    Livres : Virginie Despentes, Dantec, Michel Houellebecq, François Bon, Nietzsche, Arthur Schopenhauer, Gilles Deleuze, William S. Burroughs, Emilio Gentile, Pierre Milza, Zeev Sternhell, Matzneff, San-Antonio, La Série Noire, Anna Gavalda, Seneca the Younger

     

     

    Voilà un type qui a plus de mille cinq cent amis sur  le site facebook, là où je l’ai trouvé. Un type qui doit plaire aux gonzesses malgré sa tronche de premier de la classe ou à cause de ça, va savoir, du moment qu’il affiche un tel succès. Pour les femmes, comme pour les démocrates, le succès fait la valeur.

    (L’ai déniché dans la liste d’amis facebook de ma femme (parait que je suis marié mais rien de moins certain au plan national). Je crois qu’elle cherche un mec qui puisse lui dire si ce que j’écris dans ce blog a une quelconque valeur. Elle suppute, me connaissant un peu. Elle peut chercher longtemps. Je dis pas ça pour me vanter mais qu’elle en trouve un, peux vous dire qu’il l’enverra se faire voir, sinon, qu’il relise encore. Une femme qu’aime pas les carpettes Olga, au propre comme au figuré et le sexe encore moins. Ça nous fait un point commun, peut-être le seul. Un point et demi parce que j’aime les carpettes au propre, même un peu sales.  M’a beaucoup fallu manquer de pitié pour fuir une femme pareille, l’abandonner à sa mère, quelle inconscience aussi ! On apprend beaucoup de ses lâchetés quand on les a déféquées, suffit d’observer en se bouchant le nez, ou en se collant un biscuit dans les narines, comme Proust.
    Les seules femmes que je fréquente sont des amies, femmes ou maitresses d’avant, vais pas renier mon passé. J’étais le roi des cons mais ce serait pas charitable de leur en vouloir, elles y sont pour rien. D'ailleurs, la renie pas, Olga, mais elle est fière et me pardonne pas d’avoir tué ma mère au lieu de la sienne, et de me passer des unes comme des autres. Ça lui passera avant que ça me reprenne.)

     

    Pour en revenir au guignol, à voir ses lectures, je vois pas comment il pourrait piger le centième de ce que je dis. S’est auto-bombardé conseiller littéraire pour escroquer les ouanabies (want to be) romancières ou poétesses. Dieu sait que ça pullule sur le ouaibe. Des fils escroquant leur mère, on sait pas vraiment qui plaindre le plus.

    Et le saviez-vous ? Il y a quelques semaines, dans le hall du salon du livre de Paris se tenait un tout autre salon... celui de l'agriculture...Les visiteurs ne venaient pas admirer le même type de stands hu hu

    Ça c’est une ancienne caissière qui tient un blog et qui a écrit un roman qui s’appelle : Les Tribulations d’une ex caissière, ce qui lui a valu de tenir un stand au salon du livre. Notre conseiller littéraire l’utilise, elle et tous les branleurs qu’il met en exergue sur son blog (Seneca the Younger, peut pas dire Sénèque comme tout le monde !)  pour montrer que n’importe qui peut écrire un livre aujourd’hui, textuel Lulu! Si elle avait été capable de voir que la culture et l’agriculture poursuivent le même but, nourrir des animaux, elle aurait été aussi à même de lui mettre un coup de boule, à l'autre macaque! (peux pas m’empêcher de faire le rapprochement entre une vache et une ancienne caissière qui rumine ses griefs) Je me réjouis quand même pour elle, si son livre est lu par seulement un dixième des caissières de France et de Navarre, elle doit avoir plus de succès que lui. Quand on vend ses recettes faut pas redouter de se faire doubler ! Le commerce ! Le commerce est, par son essence, satanique, disait Baudelaire qui connaissait bien son sujet. “Le moins infâme de tous les commerçants, c'est celui qui dit: Soyons vertueux pour gagner beaucoup plus d'argent que les sots qui sont vicieux.”  Entendez bien que pour B, le moins infâme des commerçants est déjà le plus infâme des hommes. Spéculer sur l’honnêteté, vice au carré, à la puissance, au pourcentage, double vice, comme deux miroirs face à face font tiédir le monde. La loi divine retourne le miroir, pas de spéculation, (spéculos=miroir en grec) marchands chassés du temple, peuple élu, adorateur du veau d’or, à la nuque raide, puni par Dieu qui les vomit, ces tièdes. Objection ! Mais ce type a sauvé une âme de l’esclavage ! Ben voyons Léon ! Elle a passé des chiffres aux Lettres, c’est tout, d’un maquignon à un autre. Va pouvoir adorer les mots à la place des nombres. Idolâtres de nature les femmes, religieuses à merci, et quand la religion est celle de l’argent, elles se plaignent d’avoir mal au dos, à la nuque plus précisément. Caissière ou romancière, si elle a un peu de jugeote, elle va vite se rendre compte que c’est exactement la même chose de nos jours.

     

    Juger de la valeur d’une œuvre littéraire à l’aune du succès qu’elle rencontre est le seul moyen dont disposent ceux qui savent pas lire. Et c’est logique avant que d’être juste. Si Nitche avait su lire Shakespeare, Homère ou Aristote, il aurait pas eu autant de succès près des conseilleurs littéraires.

    Quand on fait passer des âmes de Charybde en Scylla on est un psychopompe, un passeur et qui fait durer le plaisir en plus. Et puis un type qui a choisi ou mérité cette fonction peut pas être ailleurs que sur un site qui rappelle l’Hadès en bien des points. Ce facebook est l’antichambre de l’Enfer, il rassemble les suppôts sans efforts, ni d’un côté ni de l’autre. On imagine mal Balzac ou Baudelaire avoir une liste d’amis, pour rien dire de Céline ou Léon Bloy. Une liste d’ennemis, ça, je dis pas.

     

  • Tronche d'alignement


    Sur la tranche des lignes


    La mort qui te fascine, la petite comme la grande, le néant, cette croyance au destin, c'est pareil tout ça. Tant que t'auras pas eu la révélation....
    je vais te dire puisque tu me parles un peu plus honnêtement, que rien, rien, rien ! rien n'est jamais acquis à l'homme...sauf l'amour de Dieu!

    Essaie de te servir de ta petite cervelle qui ne peut pas être en pire état que la mienne, ou alors je suis moi-même encore plus con que nature, ce qui est fort possible note bien. (En vrai je me trouve de plus en plus con quand je vois le boulot qu'il me reste à faire)..... voilà car tout est là ! et je croyais pourtant te l'avoir écrit l'autre jour...  bref, je suis en guerre, et ce n'est pas du chiqué. Ce blog est un camp d'entrainement. Tu peux rire, je suis un petit soldat risible et je le sais. Mais je me bats avec toute la ferveur d'un grognard napoléonien (ceci dit pour taquiner le Lapin)  Et j'ai confiance en Dieu qui me donnera l'intelligence qu'il faudra (tu peux pas comprendre cette confiance parce que c'est de l'amour pur, une reconnaissance inimaginable pour le cadeau.. Le livre! l'écriture!!!)  Le christianisme est une religion du livre. C'est par la lettre que nous avons eu cet amour, cette révélation de l'amour. C'est peut-être pourquoi nous sommes souvent si haineux lorsqu'il s'agit de lire ce qu'écrivent les autres...


    Tiens, en passant, mate un peu ce qu'écrit Felix Gaffiot sur mon alias (le coup du protoslave était ma foi prophétique)

    (et imagine un lion plutôt qu'un blaireau)


    Étymologie de Fodio


    De l'indo-européen commun *bhedh [1] (« creuser ») qui donne l'anglais bottom, l'allemand Boden, équivalent du latin fundus, le grec ancien βαθύς, bathys (« profond »), βενθος, benthos, le protoslave bodú d'où bodnout, bod (« piquer, point ») en tchèque.


    Fŏdĭo, infinitif : fŏdĕre, parfait : fōdi, supin fossum /Prononciation ?/ transitif

    Fouir, fouiller, creuser, travailler en creusant.

    vineas novellas fodere, Varron : fouir les nouvelles vignes.

    Retirer en creusant, tirer, extraire.

    fodere metalla, Pline : exploiter des mines.

    Piquer, percer ; traverser, crever ; pousser (pour avertir).

    fodere stimulis, Plaute : piquer de l'aiguillon.

    Piquer, stimuler, déchirer, torturer, tourmenter.

    fodere oculos (lumina) : crever les yeux.



    Mais bref, je ne veux pas de femme dans ma vie sauf si elle m'est un allié, une femme virilement honnête, pas une femme à pédés! Les pauvres types qui se font mener par leur gonzesse, j'ai mon père, mon frère et la plupart de mes quatre potes,  peu d'élus oblige. Je ne peux pas te faire comprendre ! Tu ne peux pas lutter contre l'amour de Dieu, tu dois te soumettre ou crever dans le ventre de la bête. Petite mort, grande mort, destin, providence, hasard, tout ça c'est de la folie pure et simple !.. C'est la bête immonde qui nous tanne et nous tente depuis plus de deux mille ans...Et elle doit crever, c'est écrit (et j'y crois comme je crois à l'existence de Dieu.)

    Comment, où, quand, je ne sais pas encore précisément. C'est un monstre démesuré, il est devenu tellement puissssssant et éno++++++rme... une baudruche ? pas sûr sans quoi j'aiguiserais mon aiguillon. Mais piquer ou saper, l'essentiel est de se tenir prêt à agir, figue des femelles de la parlotte.
    Pour l'instant il n'a pas encore tout à fait compris que je lui avais échappé... mais l'heure viendra où il faudra frapper. Le temps est proche, très proche, et je te le répète je suis d'ors et déjà prêt....
    Alors la mort, tu penses si je m'en tamponne...le temps nous prend TOUS à la gorge et j'ai des choses à faire. Le cinéma la musique tout ça NE m'intéresse PAS, la culture, les voyages, lécher les vitrines et le cul de la bête, IDEM.

    Rien te dis-je, je vais crever ici ou dans un kibboutz ou un camp de prisonnier ou n'importe où mais je vais crever heureux parce que je sais, je connais la bête, et je n'aurais de cesse de la combattre.
    Toi tu es dedans, tu ne vois rien que ton cœur pur et ton cœur dérangé... et tu ne comprends rien... si tu comprenais,  tu me ferais pas chier avec tes jérémiades hors de propos.
    Oui je suis têtu, breton, peut-être, j'en sais rien, il aurait fallu le demander à ma mère de son vivant encore que je doute qu'elle eût répondu en vérité, mais je te l'ai dit, ma misogynie est dépassionnée. Aucune femme ne m'a jamais fait  souffrir. J'en veux ( ?) à l'éternel féminin dans la mesure où depuis la renaissance il a transformé les hommes en femmelettes, des pédés, des chochottes, des pervers sexuels, des lâches, des ratiocineurs existentialistes de merde, des petites salopes, des fiottes, de sales petite femelles nazies dans le genre l'Adolphe, mais ils ne le sauront jamais si personne ne le leur signifie d'une manière ou d'une autre.

    A l'amour comme à la guerre ça me rappelle cette chanson de feu l'acteur Léotard ! à l'amour comme à la guerre c'était un peu couillu à l'époque, mais c'était encore des histoire de pédé.  Tu rigolerais si tu savais comment j'ai tanné le Lapin avec Freud et comment il m'a supporté. Car il m'a supporté. Et il m'a retourné ça comme une crêpe en quelques mots bien sentis, pas facile certes, mais que j'ai pu comprendre. Le contre-sens freudien que je pressentais sans le cerner vraiment...tout est là dans le blog du Lapin depuis cinq ou six ans...j'ose dire que c'est ENCORE tout là, et que j'ai peur que ça disparaisse..Peur? pas vraiment, car ça peut disparaitre, bien que je gagnerais à tout reprendre... c'est un sacré roman si tu y inclus les conversation dans les commentaires qui frôlent le roman lui-même... je dis roman mais c'est de la littérature vivante, appliquée, si tu vois ce que je veux dire... et parfois à un tel niveau, avec des types hyper cultivés, tu dirais, cent fois plus que moi.... mais je lisais jusqu'à ce que je comprenne, comme je fais toujours et je comprenais, comme toujours... j'avais à ce moment-là, et toujours d'ailleurs, l'impression de bien me servir de mes neurones, vu qu'à la fac le travail demandé était toujours trop léger. ( j'ai fait des dissertes sur Lacan à la fac de psycho complètement délirantes, les mecs me demandait si je venais de Mars... des nuls, des pharisiens, des prétentieux, des arrivistes, des crevards, tous!)


    La fac de lettre c'était différent, ça m'a dégrossi un peu, et sorti de Zola/Hugo/Valery, et j'en passe, pour entrer dans Balzac, mais pas suffisant, pas de Céline , pas de Bloy, pas de Bernanos, du Baudelaire mais rien sur sa possession, pour ça j'ai eu Muray Philippe, ses livres ont pu m'affiner un peu, mais c'était un pamphlétaire mou... avec d'ailleurs un succès probant, et donc suspect, chez les bobaux depuis sa mort en 2006 (c'est Lapin qui l'a assassiné j'en suis sur...d'ailleurs je l'ai lu et si Murray est tombé dessus, sûr qu'il en est mort, et je ne sais pas s'il était aimé de Dieu, il en a dit beaucoup de bien, mais je sais qu'il a manqué de tranchant.)

    Il est mort d'un cancer du poumon, comme  il devait s'y attendre, le cigare c'est violent !

    HA ! et si, peut-être, un espagnol catholique, un prof de la fac, un certain Saragossa, qui m'avait surpris sur Don Juan en me répondant avec justesse sur le sermon de Carême qu'est le Burlador de Séville, l'original du mythe théâtral de Don Juan, que je raillais, car j'étais un esprit fort en ce temps. Et bien, ce catholique-là, ce petit prof de de fac minable, (la fac pas lui) ce prof  m'a agité pendant longtemps. Je regrette un peu de l'avoir perdu mais qui sait.. je le retrouverai sur ma route... encore que j'en doute.


    Tiens à propos de route, j'ai vu un accident de mes yeux vu hier, la babouchka coincée dans la Lada écrabouillée, elle avait l'air sonnée et les pompiers arrivaient avec des pieds de biche pour la désincarner ( ! )  Je sais pas si elle vivait encore, mais elle avait l'air assez sereine, la babouchka. Le vieux marchait d'un pas décidé, il avait un peu de sang sur lui mais pas trop, il avait l'air de maitriser la situation... j'ai pas vu le chauffeur de l'énorme car de touriste qui les a écrabouillés, mais j'imagine, ces gars-là conduisent comme des criminels avec leur putain de monstre à quatre roues. Au poteau !

    Ha ! et je t'ai pas raconté le spectacle de danse... je me suis barré en douce après un quart d'heure, j'ai vu la petite faire ces deux prestations, du flamenco assez soft quand même, pas beaucoup de sang ibère dans ces grosses veines slaves.

    J'ai même pas envoyé de message, le goujat! bah c'est une amie elle comprendra. Surtout, il y avait que je flippais pour mon dada par moins vingt, il aime pas du tout. J'ai trouvé le moyen de me faire arrêté par un flic en partant, réussi à le faire marrer (par moins vingt, ça réchauffe à peine) et il m'a laissé partir, car je n'oublie jamais que derrière n'importe quelle fonction se cache toujours un homme.


    Encore une ligne blanche que j'avais pas... percutée !




    Tags : Baudelaire, Muray, , Zola, Hugo, Céline, Bloy, Bernanos, Lapinos, Balzac, Freud, Don Juan, Léotard, Hitler, Napoléon, Jésus Christ, Dieu, etcétéra, etcétéra.

    (j'avoue ne pas avoir compris le sens réel de ce concept de tags, si une âme charitable voulait bien m'expliquer...)




  • Attention à faire gaffe!

     

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    Je ne crois pas qu’on puisse être plus veuf que moi et moins triste. Comme j’arpentais les bois près du lac, je me suis surpris à marmonner aux oreilles de mon pote. Se méfier d’elles ! Un peu mon neveu ! Regarde où ça va nous mener, au cimetière, devant la tombe d’une parfaite inconnue. (Je me console en pensant à la très colorée chapelle de Marie à l’entrée, il va adorer) Une belle de moins dans la peau… et une belle à blanc. Mon pote se marre.  Et alors qu’est-ce que vous voulez que je lui dise ? qu’elles sont toutes mortes pour moi, parce que je suis mort pour elles bla bla que c’est mathématique puisque je ne les reverrai jamais. Niaiseries! Raisonnement narcissique de pythagoricien, de S…B…d…P… de bourgeois laïc, de suppôt, etc. Mon pote est comme ça. Il y croit. Et de me dire que, non, ce n’est pourtant pas aussi facile de croire. Obéir, pour l’amour de Dieu, obéir! Est-ce qu’on se  construit un amour avec des idées ? Alors oui, je vous le dis et je le pense, mon idée c’est que nos âmes seront lavées et pardonnées. La miséricorde c’est pas mathématique, c’est réel. Ceux qui n’y croient pas feraient mieux de se demander pourquoi. Amen. Mais la cicatrice. Celle du Christ ou la mienne, toujours prête à se rouvrir, à se souvenir. Manque d’attention. On est plus à ce qu’on fait. On se laisse happer. Irrésistible puissance du temporel. Ça vous prend par les sentiments. Et la fuite en avant ne vaut pas mieux, c’est le revers de la montre. Mieux vaut encore être sur l’aiguille que dans les rouages intérieurs. Mais enfin, la grande ou la petite, la trotteuse même, c’est pas tellement différent. D’où l’attention. Même les sorciers du Mexique parlent de ça. Je reconnais que c’est quand même assez abstrait de prime abord. L’attention ! Faut le vivre pour le croire. C’est pas seulement de le dire. Et puis ça empêche pas de réfléchir, bien au contraire.  C’est un travail puisque ça se travaille. Faut juste trouver les neurones qui correspondent. Un bon câblage comme disent les Erickssoniens. Tout ça avec des mots tirés d’une langue. Puisqu’Elles sont toutes mortes occupons-nous des vivantes et laissons les morts enterrer leurs morts. Avec un peu d’attention on devrait pouvoir remarquer les vrais morts des faux. Les vrais morts ce qu’ils veulent c’est du sexe et des jeux, c’est tout. Les vivants mangent pour vivre, Molière c’est un bon début.

    Ça me fait penser au foie de Prométhée. Joli comme il est dit de la part de Zeus quand même. Ha tu veux pas obéir ! alors tu souffriras. Pas de la faim, trop fastoche. Mais de la répétition. Tous les jours tu te feras manger le foie, ça sera pour de rire, pour le symbole. Il aurait pu dire le cœur, mais non, pas si con, et puis faut bien que le faucon mange, symbole aussi. Tous les jours, enchainé à ce besoin de nourriture, tu remonteras ton rocher. Non, pas du tout absurde, comme le croit Camus le philosophe de la république des lettres d’une France qui compte ses faux morts et ses vrais fantômes. C’est absurde d’y voir de l’absurde. C’est très clair au contraire pour peu qu’on fasse attention. En fait Camus se prend pour Sisyphe. Et ne prend pas Sisyphe pour ce qu’il est : un homme qui n’obéit pas. Prométhée donc ! Qui deviendra Lucifer celui qui apporte la lumière, et enfin Satan. Parce que c’est en ça qu’il désobéit l’ange de lumière, il apporte le feu, le savoir, la connaissance, et Zeus, vous pensez bien que lui, il sait à quel point il faut faire attention avec ce genre de choses. Il est bien placé pour le savoir ! ça coule de source sûre, en somme. Le manque d’attention est de l’essence de l’attention même. Et si le diable s’y entend pour la disperser cette attention. Voyez comme il empêche Camus de se concentrer. Un petit malin ce Camus avec son homme révolté et son étranger. Toujours à remonter son petit caillou, son scrupule, en haut de l’Olympe ou des Champs-Elysées. Pour finir dans un platane dans la descente. Sûrement que la boîte de pandore faisait aussi boîte de vitesse sur sa Déesse à chevrons. Pardon ?

    Ha ! Pandore. La plus belle de toute. Mais à la verticale quelle plaie ! C’est le frangin de Prométhée qui a foiré. Bon il est vrai qu’il était pas autant impliqué que son frère dans la dispute, et c’est même de l’avoir soutenu qu’il a écopé de la gueuse, faut admettre. Et après, bien gentil, tout ça, mais un canon comme Pandore, y a plus de frère qui tienne. Et voilà comment qu’il a sapé toute l’affaire. Que ça vous serve de leçon semblait murmuré Zeus dans son nuage. Comme si j’y étais que je vois ça.

    Et je comprends Orphée, pas se retourner, il n’y a rien à voir, elles n’ont jamais été là de toute façon, ombres parmi les ombres, elles se perdent dans le nombre. Adieu vieillesse,  travail,  maladies,  folies, vices et  passions. Oui Orphée, Remonter de l’enfer sans se retourner ! Regarder droit devant et même un peu plus loin. La vraie vie est là-haut tout en haut, encore un petit effort, on y est presque. Question de vie ou de mort. Pas finir déchiqueté par des ménades délirantes. Ha mon frère, ça y est je me prends au fil d’Ariane, ne marie pas cette Pandore ou nous finirons tous usés par le travail, la maladie, la folie, les vices de la vieillesse et la passion de la jeunesse, tout ce qu’a mit Prométhée dans sa boîte. Allez je te connais tu n’en sauras jamais rien. Que tu dis. N’empêche, la boîte, t’aurais pu y faire un peu plus attention !  Et tout comme moi dans ton cœur le souvenir s’allume chaque jour. Et chaque jour tu souhaites être à l’heure du sommeil. Si Dieu a voulu de toi en mari et en père va voir un peu dans ta boîte, si ta femme ne la pas encore ouverte, et met-y un mot de passe inviolable par Toutatis !

    Fascinant que les Grecs aient pu concevoir la boîte imaile. Remarquez, ils avaient pondu l’atome sans microscope…

    Comme c’est un remède à terrasser un veuf, ça fait deux semaines que je lis la physiologie du mariage de Balzac à doses homéopathiques, avant de me coucher. Voilà ce que ça donne !

     

    (Du coup je voulais parler d'une bande de publicitaires pseudo évangélistes redoutables. Ce sera pour une autre fois. Je mets la Photo, faites pas trop attention!)