"Jésus-Christ, le premier, a désigné clairement aux hommes le laudateur et le maître de toutes les fausses vertus, le détracteur et le persécuteur de toutes les vraies, l'adversaire de toute grandeur réelle et proprement humaine, le contempteur de tout sentiment élevé, du moment qu'il ne paraît pas feint, de toute affection tendre, sitôt qu'elle semble profonde.
Cet esclave des forts, ce tyran des faibles, cet ennemi des malheureux, il l'a nommé le monde, et c'est le nom qui lui est resté jusqu'ici dans toutes les langues modernes. Avant l'ère chrétienne, cette idée générale, qui est si vraie, qui a été et qui sera si profitable, n'est venue, me semble-t-il, à personne, et je ne connais aucun philosophe païen qui l'exprime par un terme unique ou sous une forme précise. Peut-être auparavant l'imposture et la lâcheté n'avaient-elles pas pris l'ampleur que nous leur connaissons et la civilisation n'en serait-elle pas arrivée à ce point où elle se confond pour l'essentiel avec la corruption.
En somme, l'homme que je viens d'évoquer et que nous a montré Jésus-Christ, est l'homme que nous appelons civilisé : il est ce que la raison et l'intuition ne nous révèlent pas, ce que les livres et les éducateurs nous annoncent, ce que l'exemple de la nature nous présente comme chimérique et que seule l'expérience de la vie nous fait connaître, et admettre. Il me reste à ajouter que cette idée, bien que générale, s'applique, en tout point, à d'innombrables individus."
Leopardi
La démocratie chrétienne est l'idée de "Jésus-Christ, sauveur du monde"
Depuis que je suis mort au monde j'ai une santé "bêta-physique" à faire pâlir un créatif de chez Google, même pas enrhumé par la clim en ces temps de canicule spirituelle!
Fodio