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Reflection made

Pas facile de résister à l’appel du surf. Ça glisse tout seul et on voit passer des trucs… le genre de choses qu’on faisait gamin avec force gestes, expressions farfelues, dans la cour de l’école. Mais là avec des photos HD HI TECH 3D, et des loufoqueries et autres fantasqueries, des délires qu’on dit maintenant ; le ouaibe est une grande cour de récréation. Mais on trouve aussi des perles de sagesse. On y trouve des perles de tout, en fait,  un vrai foutoir, une caverne d’Ali Baba, la boîte de Pandore ? je crois que c’est autre chose. Je penche pour un outil liturgique. Un œil qui se regarde le cerveau. Ça remplace la prière, ça lave, ça évite de mettre le nez dehors, et ça conduit direct au ciel pour peu qu’on trouve le bon lien.

Vous avez dit religion ?

L’Infantilisme ?

Pourquoi pas, tout y est. Le sacré, le bouc émissaire, la liturgie, les dogmes. Une fenêtre sur le monde qui donne sur la boîte de Pandore, qui est celle de Prométhée en vrai, où il a mit toutes les saloperies du genre de celle qu’Eve provoque en mangeant la figue, vieillesse compris. Une religion de l’enfant, un culte voué à l’enfant. Innocence, et virtualité. L’avenir féérisé. L’Histoire devenue conte, raconté au jour le jour en image et en musique. Les awébiens, le peu qu’il en reste, ne peuvent pas imaginer à quels points leurs rêves les plus fous sont déjà imaginés et mis en scène sur le ouaibe. Les awaibiennes sont une race complètement éteinte. Mais qu’importe l’instrument, le cerveau de tous et toutes s’est mis à ressembler à quelque chose. Drôle d’instrument ce ouaibe. Sorte de goupillon moderne. Une petite pression du bout de l’index et c’est parti. Voyage au centre de la machine. Les chercheurs qui voudraient relier la théorie quantique (qui régit les atomes) à celle de la relativité (qui régit le ciel) l’ont belle et bien sous le nez sans même s’en rendre compte. Ce qui est valable pour le micro l’est aussi pour le macro dans le ouaibe. On y est à la fois au cœur de l’univers Et de la matière. Fumeux ?


C’est une théorie complètement infantile au même titre que les deux théories qui la soutiennent. Leur vérité n’est que mathématique et leur somme forcément symbolique. Pourquoi ? parce que ! j’en ai la preuve. Le seul moyen d’unir une théorie du grand avec celle du petit, c’est de le faire symboliquement. Le grand c’est le papa, le petit l’enfant. La communion des deux dans un monde qui ne peut plus grandir, c’est la sénilité qui rejoint l’enfance. Avec le ouaibe l’humanité retombe en enfance. Comme un enfant vénère sa peluche ou son doudou, elle voue un culte à l’Icône des icônes qu’est le ouaibe. Chacun a son petit coin réservé à la prière dont on sait qu’elle peut durer à l’excès jusqu’à la mort, on attend des sanctuaires dédiés à la mémoire de saints wèbiens tombés au combat.

Suivez-moi. Virtuel vient du latin « vir » qui veut dire homme et par comparaison force. Le mot vertu, même étymologie, signifie force de la morale. Et « virtuel » force du possible. Or, qu’est-ce qu’un enfant sinon le symbole même de la force du possible ?  Culte de l’avenir = culte du virtuel. Ceci pour échapper à un réel de plus en plus pénible.


Je n’hésite donc pas à séparer le monde en deux. D’un côté les awébiens voués à disparaître, et de l’autre les wébiens, déjà disparu. En réalité il n’y plus personne dans les rues. Ceux qu’on y rencontre ne sont que des avatars.

Ça fait un peu peur.

Mais ça faisait aussi peur  aux pèquenauds du moyen âge quand ils rencontraient des suppôts de Satan sur les chemins. Tous ce qu’ils ont pu imaginer de plus effrayant est là en filigrane et en pixel sur le ouaibe. Il est enfin possible à l’humanité de refaire son histoire en petit et en grand à la fois. Diachronique et synchronique, horizontale et verticale, absolument et relativement. Mettez un bataillon de nazi paradant devant une armée de spartiates, qui l’emportera ?

Ha la science fiction… les enfants adorent ça. Je me souviens, les premières images de l’univers dans un film sur les extra terrestres qui naissaient dans les courges. La trouille jouissive et les cauchemars un peu sexuels qui suivirent.


De mon awébienne fenêtre (pas la window), je vois les canards et la rudesse de leurs mœurs. Ils se mettent à deux mâles pour couvrir la canne. Si c’est pas du viol ça y ressemble.

Mon écran est installé dans un coin dirigé Sud-Est, et j’ai une fenètre au sud et une à l’est de chaque côté. Entre chiens chats canards, ça bouge pas mal. A l’Est j’ai la basse cour en mire, au sud des champs à perte de vue. Donc je passe sans arrêt du ouaibe à l’awèbe. Du réel au virtuel. Et je ne suis pas bien sûr lequel l’emporte sur l’autre. C’est ça que je veux dire par relier le quantique au big bang. Cette illusion qui nous fait croire à du réel partout quand il n’y en a plus nulle part, qui nous fait prendre les enfants pour plus important que nous parce qu’il n’y a plus d’enfance. Qui nous fait prendre nos désirs pour des réalités ! Remplacer la réalité par un conte, voilà le résultat de quelques siècles de civilisation. Faut quand même admettre que c’est une sortie assez apocalyptique, mais plutôt soft. Enfin tant qu’on arrive à oublier l’esclavagisme qui la rend possible. Mais n’est-ce pas l’esclavage* qui l’a fait naître ? un bon moyen de doper les milliers d’esclaves qui peuplent la terre aujourd’hui, une drogue sur mesure pour une humanité fatiguée de vivre et qui doit pourtant sans relâche produire et consommer. Le comble est atteint (pour l’instant) par cette agence de pub qui dit ici :

« Conscients que ce nouvel univers bousculent des habitudes historiques soutenues par de non moins préhisoriques agences de publicité traditionnelle, nous avons choisi chez groupeReflect de partager notre point de vue à travers un livre blanc dédié à l’Attention Marketing, la juste valeur des marques. Notre volonté n’est autre que pédagogique, évangéliste, avec pour espérance de mieux accompagner les annonceurs dans leurs interrogations actuelles face à un marasme médiatique toujours plus complexe dans le pilotage de leur budget communication. »

« Une démarche de ROA, de Retour sur Attention, doit être désormais adoptée. De bonnes pratiques existent. Et la bonne nouvelle c'est qu'elles ne relèvent pas de la taille du budget, mais plus d'une approche pertinente où le digital sait marier créativité et performance au service du business. »

En résumé volonté pédagogique ET évangéliste au service du business. C’est pas l’évangile selon saint Marx !

Sont gonflés quand même de placer cet adjectif. Qui visent-ils sinon les multiples adhérents des multiples sectes et sous-sectes protestantes, islamiques ou bouddhistes, que sais-je, mais sûrement pas catholiques. Pour autant que je sache Jésus a chassé les marchands du temple.

Bande d’impertinents ! à prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages !

Bon ! allez, c’est dimanche, réflexion faite, pas de mot nouveau et visite au cimetière.



* je parle du véritable esclavage, celui que les américains ont créé en s’appuyant sur celui des africains. Se donner bonne conscience pour faire régner le pire de tous les esclavages, le volontaire.

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