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Prière d'Insérer

Comme je voudrais savoir écrire comme je parle à dieu, parfois !

 Seigneur, vous m’avez tout donné et je ne vous rends grâce de rien ; ou si peu. Pardonnez-moi! Que sais-je de ce qu’aurait été ma réaction à la douleur si je l’avais connu comme Jésus et tant d’autres avant et après lui ? ce que je sais,  m’avez donné un corps capable de lutter contre la douleur. Comment déjà ? oui, les antalgiques. Notre cerveau, ses récepteurs ou la dopamine qu’il fabrique lui-même, sommes sacrément équipés. Et souvenez-vous quand les frénétiques (voyez Jacky !) coliques néphrétiques de l’année dernière qui m’avaient surpris les méconnaissant m’ont fait croire à mon dernier supplice. D’aucuns parlent de douleurs supérieures à celles de l’accouchement, vous seul mon dieu savez el différenssia, el distingo.

 

 Mais il m’est apparu qu’il s’agissait surtout d’un combat de l’esprit, c'est-à-dire du mien. Accepter de vous remettre cet esprit comme l’a fait votre fils en dernière instance. Mais je l’ignorais Seigneur (savez bien où j’ai trouvé trois fois hélas ce savoir !) et pourtant c’est ce que j’ai fait.  Oui, m’en suis remis à vous, rappelez-vous, et j’ai accepté la joie au cœur, je crois, de vous rejoindre. Je crois me souvenir que la douleur s’est atténuée mais je crois aussi qu’elle a redoublé d’intensité sur le chemin de l’hôpital où m’attendait sagement une ampoule de morphine. Quatre heures douloureuses et qui pourtant me laissent un doux souvenir, celui d’avoir été près de vous.

 

 Mais pourquoi m’avoir fait si faible, est-ce que j’ai besoin de cette saloperie d’antidouleur opiacé ! Et me foutez pas les flics au cul Seigneur, j’ai déjà assez de soucis matériels comme ça. Car la vraie douleur par où vous pourriez me punir est là. Est-ce que j’ai besoin de tout ça mon dieu, de ce lit, cette bibliothèque, ce bureau, ces fenêtres, toutes ces briques, ce toit, ce jardin, ce pain, ce vin, ce fromage, cette bière, ces clopes et ces milliers de choses et d’animaux plus ou moins pensants qui m’entourent à chaque instant de ma vie ? non bien sûr ! un trou ! c’est tout ! c’est ça, voilà ! Un trou à rat ! … ou encore les étoiles, un désert, un palmier, douceur, calme, volupté… c’est tout vu, n’est-ce pas, voyez Satan, les fleurs du mal, le prince Charles en personne,  pour tout ça. Oui, je comprends, tout est là.

 

Alors va pour le trou ! Pas trop humide si je puits me permettre et pour le froid, ayez pitié ! Mes larmes de reconnaissance se mêlent à ma prière. Et quel salaud j’ai été de vous avoir ignoré ! Enfin c’est du passé, j’aurais à vous en répondre, ça me va. L’essentiel est : je vous ai retrouvé.

 

Une dernière chose, quand vous aurez pardonné à tous ceux dont je vous donne régulièrement les noms au cours de mes quotidiennes ablutions spirituelles, ces crétins qui ne savent pas le mal qu’ils me font, dans votre infinie miséricorde, ne serait-il pas arrogant de vous demander de pardonner aussi à ceux qui m’ont tant donné, si peu nombreux soient-ils, soyons juste, parce que je le valais bien. Ils se reconnaitront mais, si je devais inscrire leurs noms ici-même, sur ce blog où se pratique cette étrange gymnastique plus ou moins publique dont je suis AUSSI l’esprit, je ne doute pas que vous saurez me le faire savoir, d’une manière ou d’une autre, dans un passé futur, plus ou moins proche. Foi et raison Seigneur contre votre vérité.

 Voyez ce que je veux dire ou pas ?

Mercy infiniment.

 

 

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