« L’élève de l’abbé Hugon (La Fille du prêtre marié) était trop chrétienne pour admettre l’irresponsabilité des enfants dans le crime ou la faute des pères, ce premier coup de hache, donné par une philosophie antisociale, dans la plus vivante des articulations de la famille — le lien inextricable qui unit le père aux enfants. »
J. A. Barbey d’Aurevilly
Dan son « Brelan d’excommuniés » livre peu connu de Léon Bloy dans lequel il rend hommage à trois écrivains maudits par le clergé catholique, je m’étonne de la présence de Verlaine et de l’absence de Barbey.
En fait c’est bien l’auteur des « Diaboliques » qui vient en tête de ce brelan et non Baudelaire comme je me suis fourvoyé à le croire. Pour ma part j’enlèverais quand même Verlaine pour y mettre Bloy lui-même.
Pendant ce temps, Pénélope lit Bernanos, sa belle main blanche soutenant son front ample comme les plaines de son pays. On pourrait rajouter Bernanos aux excommuniés, et Balzac aussi. Ma paresse vaincue, j’écrirai un carré d’excommuniés sur le même modèle, Balzac Barbey Bernanos Bloy.
Extrait :
« Chaque moderne porte en soi une petite Église infaillible dont il est le Christ et le Pontife et la grosse affaire est d'attirer le plus grand nombre possible de paroissiens. Mais, comme il est de l'essence de toute foi de tendre à l'œcuménicité, la momerie se dilate naturellement en raison inverse de l’exigüité du tabernacle. On voit alors cette merveille d'une âme publique se badigeonnant de vertu pour s'absoudre et se communier elle-même et mériter par ce moyen, le Paradis de ses propres complaisances. »
L. Bloy