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  • Pâques mais pas que!

    Les amoureux de la culture, comme tous les amoureux, aiment surtout à se fondre dans l’objet de leur désir, un peu comme la grenouille de la fable, ils s’imaginent se faire aussi gros que le bœuf en daube, la culture en l’occurrence. Et ça daube évidemment. C’est qu’ils aiment les paradoxes et celui-ci les enthousiasme. Partir de si petit pour devenir si gros. En vérité le seul paradoxe qui vaille est celui qui nous incite à vivre pour mourir, tous les autres palissent à côté. On n’insistera jamais assez sur le rôle néfaste de l’Eglise catholique romaine pour ce qui est des solutions apportées à ce paradoxe, sa soumission à l’anthropologie sous son air de sainte nitouche. Se mettant du côté de la nature quand elle ne devrait se consacrer qu’au surnaturel, du côté du temps alors qu’elle a mission d’être intemporelle, consacrant l’enchainement des causes naturelles qui conduisent les hommes vers l’animalité, la jouissance de chaque instant avec la peur de la mort derrière chaque instant de plaisir. Ce qui fait que même un chrétien se voit réduit à l'asservissement, non pas prisonnier en Christ comme Paul , mais esclave de son boulot ou plus grave de ses fausses croyances des Evangiles, fausses croyances qui répondent surtout à son besoin de social. L’opium du peuple comme disait Marx, c’est ce besoin de grégarité avant tout. Peu importe qu’on nomme sa religion modernisme, athéisme, épicurisme ou christianisme, il s’agit avant tout de pouvoir vivre ensemble OR nulle part le christ ne donne de clé pour ça. La parabole des ouvriers de la première et de la dernière heure est un camouflet à toute prétention de fonder une quelconque doctrine sociale. 

    En ce samedi qui commémore Pâques, les orthodoxes ukrainiens se torchent à la vodka en attendant lundi, férié aussi, de pouvoir téléphoner à leur potes et leur dire que Christ est ressuscité. C’est la tradition, la culture si vous voulez. J’ai toujours envie de leur répondre du tac au tac, y a peu de chance que ça t’arrive, ils ne comprendraient pas hélas! Croient-ils qu’il a vaincu la mort pour que nous puissions vivre comme des porcs ou des fourmis ? La charité, c'est-à-dire l’amour, nous pousse comme Jésus à les dissuader de se faire les esclaves d’une quelconque fonction, de rentrer dans un moule bidon, d’adopter un banal style, de se rendre prisonnier du troupeau, bref de se comporter en mortel. Voilà le sens de la résurrection. Faites comme moi laissez tomber toutes ces conneries humaines et vous vivrez à nouveau, voilà la vérité du message. La seule chose qui retient un chrétien de se suicider c’est d’annoncer cette bonne nouvelle. Seulement voilà, comme ils ne veulent rien entendre, il faut se battre et prendre le risque de se faire haïr, voire persécuter, rien que pour leur dire de ne pas avoir peur PUISQUE Christ est ressuscité. La raison pour laquelle Satan a besoin de fidèles chrétiens c’est pour les réconcilier avec la mort. Des gens qui ont réduit le fils de l’homme à une toute petite hostie ! Leur devise : plutôt l’enfer accompagné que le paradis tout seul. Non, non, non, ne me dites pâques…

     

    Bien sûr cette charité n’a guère les apparences de la douceur maternelle, par exemple, ceci pour les hommes qui voudraient vraiment voir vaincre l’amour. Si ça semble même tout le contraire, c’est que le mensonge est vicieux, et que sous la blancheur de son sein la mère cache une drogue puissante, l’héroïne maternelle, celle qui vous fait paraitre le monde aussi bénin qu’il est malin. Pas étonnant qu’à ce sevrage succèdent toutes les addictions possibles et imaginables, de la musique au cinéma en passant par la photographie, la philatélie, la pornographie, la cuisine, l’architecture ou la littérature. L’art et avec lui la culture, la tradition, est sans doute l’opium le plus puissant. Mais contrairement à toutes les conneries qu’on raconte, l’art n’a jamais délivré personne, les artistes encore moins que les amateurs, bien au contraire mais c’est tellement chic de le croire. La seule chose qui puisse nous délivrer c’est la vérité, celle qui conduit à l’amour. Sans vérité pas d’amour, sans amour pas de vérité. Voilà pourquoi il faut vouloir la liberté que nous offre le Christ, sans conditions et même au prix de sa vie. Ça vaut de toute façon mieux que de la donner pour des amours foireuses. « Y a pas que l’amour dans la vie » est une parole de femme !