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brassens

  • Extrait d'Amertume

    Se penchant vers la petite paumée qui mate comme lui depuis quelques temps la même vitrine insane, il lui fait : ce serait possible de vous embrasser,  si c’était une question de vie ou de mort ?

    Elle, matant son profil redevenu attentif au vide, se donnant pas une ni deux secondes de réflexion répond : d’accord.

    Grosse pelle s’ensuit, passionnée apparemment puisque que de petits gloussements de douleur obscènes lui échappent, à lui, et oui ! ça te surprend ?

    Redevenus spectateurs l’un et l’autre, elle lâche après une mimique de satisfaction comme dans la pub Banania : c’est chouette.

    C’est chouette ?! qu’il interroge en exclamant. On dit plus ça depuis longtemps.

    Habon qu’elle demande et qu’est-ce qu’on dit alors ?

    C’est cool c’est bien c’est de la bombe de la balle, c’est choupinet, à la rigueur !

    Et les voilà repartis à se bouffer le museau sur fond de soupirs écœurant.

     

    Y a qu’au cinéma qu’on voit des conneries pareilles ? Allez, ça doit bien arriver sans arrêt ce genre de scènes lesbiennes et dans toutes les Babylone du monde où y a des cinémas. La vie n’est pas un songe mon pauvre Calderon, c’est des visions pour les jeunes cons et des rêves pour les vieux cons !  Le temps ne fait rien à l’affaire comme dit tonton, puisque c’est dans l’Ancien Testament. Les images qui parlent en revanche, ça, c’est dans le Nouveau. Dans l’Apocalypse de Jean pour être précis, il y est dit que tous ceux qui n’adorent pas ces icônes bavardes de la bête sont tués. Comme je suis toujours vivant, c’est louche. Que je me surveille un peu mieux peut-être !

     

    Allez, qu’on envoie l’Apocalypse après le petit café… et l’addition ! (sur le compte de qui vous savez, il ne se tire pas par la queue ces temps-ci)

  • Oyez Oyez!


    Opening this week du Club Misogyne Paris [Think different] (vous savez Apple la machine qui fait faire des robots par des robots pour des robots)

    C'est un Club international, les langues de Molière et Shakespeare s'y côtoient et Honi soit qui mal y pense ! (me chicanez pas sur la faute y en a pas, c'est comme ça que ça s'écrivait du temps où les anglais devisaient en français). Tous les rédacteurs sont les bienvenus, dans toutes les langues du monde, mais restons raisonnable, si on s'en sort pas dans ces deux langues-là, c'est pas en serbo croate qu'on va y parvenir.

    Alors voilà de quoi est-ce qu'il s'agit :

    "Club Misogyne Paris" pour les sans-genre qui n'occultent pas leur mobile incestueux derrière la drogue, l'alcool, le sexe, le rockn'roll, les rêves, le cinéma, le mariage, les élections, la presse quotidienne, Obama...

    En un mot Oedipe n'est pas le bienvenu ici, où on tente de penser différemment, pas comme des Allemands ou des Québécois.

    La liste n'est pas exhaustive, perso j'y enlèverais rien et je ne pourrais que décliner en arborescence (faut que je pense à pas employer ce genre d'expressions mièvres, je voulais dire: développer l'efflorescence).

    Voilà, donc, quand ta copine, ta meuf, ta bourgeoise te prend la tête avec sa life et votre relation, tu sais où aller te détendre. C'est complètement gratuit en plus, pas comme cette kulture de merde qu'on te fait un payer un max et qui ne fait que précipiter ta mort.

    Mysogynie à part, le sage avait raison, quand elles ne nous les caressent pas, elles nous les cassent. Et si elles s'emmerdent en baisant c'est quatre vingt quinze fois sur cent parce qu'elles sont en train de penser à comment nous les casser... différement!


  • Du Mistral en mer Noire


    Là où on voit vraiment que la bête se mord la queue c’est quand on apprend que « la France pour sauver des emplois dans le chantier de Saint-Nazaire s’apprête à ventre cinq Mistrals, navires de guerre de haute volée, aux Russes. » Les Géorgiens n’en mènent pas large. Les Baltes en font dans leur froc. D’une part  on joue les arbitres entre une puissance et ses vassaux et de l’autre on fournit à la puissance en question de quoi museler à terme toute velléité de révolte chez ces vassaux. Révoltant. Et pourtant logique.

    « Un peu plus d'un an après la brève guerre en Géorgie, la France, pays négociateur du cessez-le-feu d'août 2008, régulièrement violé par Moscou, s'apprête à vendre des bateaux de guerre à la Russie. Certains, assurément, y verront un symbole politique embarrassant. À Paris, on minimise ces critiques en rappelant que le navire sera fourni aux Russes «nu, sans système d'armes». «On ne peut pas dire qu'on veut créer un continent de stabilité avec la Russie, bâtir un partenariat avec elle, tenter de rallier Moscou sur les grands dossiers du moment, comme le nucléaire iranien, et refuser de leur vendre des armes. Ce serait en contradiction avec notre discours  », défend une source proche du dossier. »

    On voit bien que l’argument est spécieux. Soit on vend des armes soit on en vend pas. « nu sans système d’armes » on dirait qu’ils  vendent des  machines  à coudre, méprisant totalement le fait qu’il vient de dire « sans système d’arme » pour ensuite parler de vente d’arme. Tout ça dans le même discours. Impressionnant. Donc je pointe ou je tire ? Si je pouvais tirer je te ferais un carreau sur place. Mais pointons, il faut placer des boules. « En contradiction avec notre discours » ? mais tout ce  discours est truffé de contradictions ! Ça dit tout et son contraire. Duplicité déjà  pointée  par Marx dirait mon pote.

    « La nécessité de fournir du travail aux chantiers navals de Saint-Nazaire aurait pesé lourd dans la décision et fini par vaincre les réticences initiales de l'Élysée. Face à cette perspective économique et financière, le code de bonne conduite européen sur les exportations d'armes, qui stipule la nécessité «de prévenir l'exportation d'équipements qui pourraient être utilisés à des fins de répression interne ou d'agression internationale ou contribuer à l'instabilité régionale» n'a pas fait le poids… »

    On sent à peine l’ironie du baveux. On va passer au salon pour le café. Si même moi je peux pointer cette folie des états (tous voyous !), l’anarchie de leurs comportements,  moi qui suis bac moins deux mille douze en économie !


    Un symbole politique embarrassant. ! et puis quoi encore ? symbole, symptôme oui !, toujours le même, celui du principe féminin qui exprime et imprime le corps politique. Balzac disait, noter comme c’est gracieusement dit, « elle ne ment  jamais, elle change simplement d’avis ». Dieu sait si Balzac a montré à quel point ce sont leurs  femmes qui font les hommes en  politiques. Les journalistes et pseudo artistes  croient reprendre sur elles  mais toujours retombent  dans leurs  filets, comme ils retournent à leur Pandore, à leur  mère. L’homme  politique est un cocu perpétuel, il discute avec ses potes les industriels supermans et aigrefins, sur les conseils avisés de sa femme tout aussi aigre et fine, tandis qu’elle manipule le monde entier en tenant la meute des loups à l’aide de ses flics de la morale que sont les médias, ou le médiat comme dit mon pote. Tous ces gens qui contribuent de près ou de loin, et ils sont légions, à entretenir ce bavardage inutile autour d’un monde logiquement en quenouille.


    Ha, l’inconstante inconséquence féminine. Cette crapule invulnérable, cette beauté du diable, cette jeune fille assassin de l’art que disait Baudelaire. Là voilà qui se dévoile pour ce qu’elle est. Cette part féminine de l’intelligence, cette curiosité insatiable, qu’on l’appelle structure hystérique fondée sur le manque ou désobéissance à Dieu, c’est toujours la même. Seul un homme peut y voir clair. Chercher à échapper à ses devoirs , se cacher derrière cette Eve éternelle, refuser d’entendre la voix de la sagesse en interprétant mollement les commandements, de l’absurde aux déconstructionnistes post modernes réacs  modernes et autre, l’homme n’est plus qu’une fiotte, une dupe à  troupeau : Léandre,  Pierrot,  Arlequin, derrière Cassandre sous son  prépuce, ou capuce  qu’importe,  c’est un capuchon, un parapluie,  un abri dans le confinement  duquel en passant se développent tout un tas saloperies, mais pour résumer : tous des aigrefins ( Sûrement  de l'ancien français "agrifer", prendre avec les griffes, escroc, "chevalier d'industrie") Fantasque, Oh combien ! Aux costumes fous, Les yeux luisant sous le masque !

    Elle, preste et relevant ses jupes, (on songe à l’industrie milliardaire du porno) la rose au chapeau! conduit son troupeau, et eux :

     

    Eux ils vont toujours !
    Fatidique cours
    Des astres,
    Oh ! dis-moi vers quels
    Mornes ou cruels
    Désastres

     

    (On a beau dire, ce pédé de Verlaine s’y entendait dans les liaisons savoureuses: mornes zou cruels désastres… ça résume en beauté  mon propos !)


    Do mi sol mi fa

    Tout ce monde va

    Rit chante

    Et danse devant

    Une frêle enfant

    Méchante


    Avec un Mistral en Mer Noire la colombine ukrainienne Julia Timochenko a intérêt de revoir ses nattes, le chic français pourrait bien lui en imposer, nu et sans armes ou habillé par  le kremlin.

    Je doute qu’à Sébastopol, comme à Odessa, on en doute  une seconde.

     


  • Tombe la neige!

     

    tombe russe.jpg


     

    Comme je causais avec J* sur MSN, je me suis cru le 22 septembre ! « Au diable vous partîtes », mais aujourd'hui, à peu de choses près, la date susdite n'est pas la bonne.

    Pour dire, je suis un peu autiste, j'ai un compteur de fois de chansons que je chante dans la tête. Le 22 Septembre, de Brassens, je l'ai chanté 3241 fois. C'est un petit chef d'œuvre de bon goût qu'on aimerait pouvoir réciter à toutes les belles passantes qu'on n'a pas su retenir, n'est-ce-pas !

    Comme je dois à J* ce souvenir (je devais me plaindre de n'avoir pas d'idée pour mon billet du jour), je retranscris en partie notre conversation.

     

    J* : ça me donne envie d'écrire

    Vous savez qu'il y a des gens qui s'appellent vraiment Cosette ? C'est pas inspirant ca ?!

    c'est sur quoi le billet de dimanche ?

     

    Fodio: le pire c'est qu'en plus ce sont de vraies cosettes!

    expirant!

     

    J*  : ça on sait pas

     

    F : on imagine !

    dimanche ?

    le jour des roses blanches!

    la messe?

    le cimetière de mon village!

    sous la neige

    un dimanche de janvier

    cette année

    de la neige comme au Canada

    moi, seul,

    avec les défunts

    leur photo sur le marbre noir

    des dates

    en chiffres romains

    non attendez, en chiffres arabes et en lettres cyrilliques aussi, je sais plus

    je déchiffrais

    les noms aussi

     

    J* : glauque

     

    F : non pourquoi?

    plutôt sereine l'ambiance

     

    J*  : Ah

     

    F : ils sont représentés grandeur nature

    c'est un art spécial, photo sur marbre, à ce que m'a dit Z*

     

    pire que ressemblant

    on les dirait vivants

    pas souriants, neutres

    bienveillants même

     

    J* : ah

     

    F: ma chapka en blaireau authentique sur la tête

    je me promenais de tombe en tombe au hasard de la mort

    quand soudain...

    un truc a commencé à remuer devant la stèle de Marina Anatolievna, juste à l'endroit de sa tombe

    je me souviens encore de ses dates

    1914 morte en 43

    jeune et belle qu'elle était

    la photo ne ment pas

    quelque chose de vous

    bref, j'ai cru un moment qu'elle allait venir me draguer

    revenir

     

    J*  : pas peur vous

     

    F: non

    je crois en la résurrection vous savez

    un peu moins d'ailleurs lorsque j'ai vu apparaitre un museau avec un os en travers du nez

    genre cannibale

    en fait c'était une illusion d'optique

    l'os était dans la gueule de la taupe

    une grosse taupe

     

    J*: mdr

     

    F : elle m'a regardé droit dans l'œil droit, une taupe !

    et elle a craché littéralement l'os

    elle m'a encore toisé après ça

    et comme j'étais stupéfié, elle a, m'a-t-il semblé, haussé les épaules et regagné son trou

    non sans laisser un monticule de terre qui faisait tache sur la neige

     

    J* : saleté de bête

     

    F : j'ai dû ouvrir la porte de la grille basse qui entoure la tombe et je me suis penché sur le nonos en question

    un os humain?

     

    J*: je pense pas quand même

     

    Fodio dit : le prendrais-je, ne le prendrais-je pas pour analyse?

     

    J*: beuh

     

    F: je l'ai photographié de tête

    vous n'avez jamais joué aux osselets?

    après quoi je l'ai bêtement enfoncé dans la neige et je suis allé chercher une pierre pour boucher le trou de la taupe

    Dieu merci il n'y avait personne

    j'aurais eu l'air de quoi

    à boucher un trou  sur la tombe d'une jolie femme

     

    J*: en effet

     

    F: en partant il m'a semblé qu'elle me jetait un regard reconnaissant, Masha

     

    J*: possible

     

    F: depuis je retourne la voir chaque dimanche

    je demanderai à ce qu'on m'enterre à côté d'elle, et qu'on y plante entre nos tombes un bâton avec une bouteille en plastique à l'envers au bout, ça éloigne les taupes ici

    mais que nos os se mélangent pour l'éternité ce serait beau non

     

    J*:elle est peut être déjà mélangée à un autre homme

     

     

     

    F : ...

     

     

     

    J* est une femme qui ne manque ni de mémoire ni d'esprit de synthèse. Ou comme le fait dire Charles Dickens au méchant dans Oliver Twist, usant de son synthétique language: women are good in sayin' things with the fewest words (avec un accent à entendre du suisse allemand)

    Et le diable sait comme autant ce serait triste que de n'être plus triste... sans elles ?