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anthropologie

  • F outrage de gueule

    Le sperme est la dernière tendance culinaire à la mode. A la mode de con ! … La disposition à l’anthropophagie se développe naturellement en physiocratie. La mode est déjà une manie de cannibale, en soi. Bref, les spiteuses (celle qui n’avalent pas) sont d’ors et déjà mises au ban. Vive les avaleuses ! le sperme est un aliment très nutritif et peu calorique : chaque éjaculation contient du fructose, des protéines, des minéraux (magnésium, phosphore, potassium) et des vitamines (B12, C), pour seulement quinze calories. En plus il rendrait heureux : selon une étude de la State University of New York, les femmes qui ont été en contact avec le sperme de leur partenaire sont plus heureuses que les autres. Alors pourquoi se priver ?

    Une ménagère confesse s’en servir pour son café du matin. La journaliste qui mène une enquête sérieuse ( !) sur le goût du sperme n’a pas pu interroger le mari.

    Un type de San Francisco a sorti un bouquin de recettes.

    Des sexologues viennent pour rassurer que c’est un aliment sain, stérile, sans danger.

    Des voix parlent même d’éradiquer la faim dans le monde.

    Les branleurs frénétiques voient se profiler une vie délivrée du labeur, plus besoin de travailler pour se nourrir.

    Voici enfin se lever une aube nouvelle sur une humanité délivrée du péché d’Eve et de l’atroce condition humaine.

    Cependant, comme ça met en danger l’exploitation de l’homme par l’homme, je serais pas surpris qu’une campagne éthique vienne saper cette bonne nouvelle. Reste à trouver l’argument imparable. J’en vois bien un, mais je voudrais pas fournir des armes ni d’un côté ni de l’autre, vu qu’exploiteurs et exploités travaillent dans le même sens, comme tenons et mortaises.

    En substance, il est assez évident que manger du sperme rend con, toutes les chattes vous le diront, c’est dans la nature des choses.

    Le serpent, devenu fine gueule, ne se mord plus la queue, il se la suce pour mieux la déguster.

    Et les jusque-boutistes de conclure qu’il n’y aurait plus de sperme pour la reproduction de l’espèce humaine. C’est les écolos qui seraient content, la terre enfin délivrée du cancer humain. Si j’étais romancier de science fiction, dieu m’en préserve, voilà un scénario de fin du monde on ne peut plus fécond. Je vois même la fin pleine d’espoir, une émission de branlette échappant à la voracité du dernier homme tombant dans les mains d’un humain d’une autre galaxie, des milliards de spermato sauvés… et tout serait à recommencer.

    Fichtre, me demande si on m’aurait pas fait manger du foutre à mon insu.