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Intermittentes révélations


Y a des blogueurs qui n'en craignent, ils en sont à se croire vraiment chez eux quand ils tiennent un blog. Ils y tiennent !  Parce qu'on a l'heur d'y placer un commentaire qui les désoblige, alors qu'on ne fait que les plébisciter, ils répondent comme des hallucinés. La métaphore est devenue une réalité incontestable pour eux et par eux. Complètement envoutés par la chose écrite. Ils appellent ça leurs mots, c'est l'expression consacrée qu'il place toutes les trois phrases, mes mots, ses mots, pour les possessifs, la possession ça les connait. Possessif et possédés ! De plus ils n'oublient jamais de vouvoyer alors que franchement, ils seraient les premier à essayer de me tutoyer dans la vie, je les connais un peu quand même. Mais moi, je ne tutoie pas facilement dans la vie, et je le fais exprès pour faire chier. C'est comme les gros mots d'ailleurs, c'est juste pour faire chier. Dans la vie je suis très poli, courtois. Civil, je peux pas dire. Pas assez au regard des lois de la chose publique. Ça me fait remarquer et j'aime pas ça. Mais je suis un vrai rebelle, moi, pas comme ce pédé de Rimbaud. Alors des fois je traverse la chaussée cloutée quand le petit bonhomme est rouge ou je franchis une ligne blanche. En vérité, on vit dans un monde merveilleux plein de couleurs ; ça fait chaud au cœur. Et j'ai souvent des démêlés avec les gardiens de l'ordre de la dictature démocrate bourgeoise. Mais ça ne va pas plus loin. Je vis comme un bourgeois, confiteor. Mon confort, c'est d'en avoir très peu. Même pas l'eau courante, un trou pour boire, on dit un puits, et un trou pour chier, on dit un trou, avec quelques planches autour et un toit pour les jours de pluie. C'est le top du confort pour moi. Je suis pas en train de faire de l'ironie. C'est confortable parce que je n'ai pas à appeler le plombier. Ça me permet d'en consacrer l'économie de temps et d'argent à faire autre chose, un vrai travail. Quant au travail que je dois faire pour ne pas me retrouver à la charité dans les villes de grande solitude, comme dit l'autre, ce travail, je n'ai pas à en rougir devant qui que ce soit. Mais je suis loin d'en être fier. Cependant il comporte quelques avantages, puisqu'il est l'occasion de me mêler à mes contemporains. Et comme les temps sont ce qu'ils sont et que la mondialisation, la globalisation, la totalisation, le totalitarisme humaniste bourgeois capitaliste de merde a rendu les gens tous différents et tous identiques, ceux qui croisent ma route valent bien les autres. Me font marrer avec ça ! se croient vraiment tous différents, les gens, aujourd'hui, en ça ils sont vraiment tous pareils. Et moi avec, je NE m'exclue pas. Je suis un rebelle de pacotille, comme les autres.

Et je rêve que je participe à la révolution finale, la der des der, celle qui mettra fin à toutes les révolutions. Oui je rêve parce que si ça se trouve, elle s'est déjà produite, cette ultime révolution, et que le temps est proche. Il n'y aura plus de révolution quand plus personne n'en rêvera plus. Ça sera devenu un cauchemar. L'apocalypse en somme. Sauf que si on lit l'Apocalypse on découvre une autre vérité. Si en plus on le relie à Marx, qu'on relie à Bacon, qu'on relie à Dante et qu'on relie à Aristote, là on peut voir que l'Histoire est une prophétie et que c'est autrement plus sérieux que la pseudo science spéculative dite moderne alors qu'elle est aussi vieille que le paganisme.

Ce n'est pas un complot. C'est tout simplement comme il est écrit dans le livre. La bête a un temps compté, elle EST le nombre, un nombre d'homme, mais un jour elle sera vaincu. C'est mathématique ! CQFD.

Peut-être que je lui fais du tort en révélant son secret, peut-être pas. Difficile à dire. Dieu seul le sait. Je dis révélé parce que je ne sais pas expliquer. Et puis ce secret m'a été révélé grâce à un gros travail de ma part. Allez pas croire que ça tombe tout cuit, non plus... Mais la révélation est-elle inexplicable ? (Révélation est le  mot français pour apocalypse en grec)

Je crois qu'on peut l'expliquer. Le Lapin le fait très bien. Du moins tant que je le comprends. C'est extrêmement complexe et je travaille surtout à ne pas relâcher mon attention. Oh ça ne se voit pas, mais je vous garantie que je mange du neurone. Cependant je dois à la vérité de dire que c'est gratifiant, que c'est un travail qui apporte beaucoup de joie. Le labeur importe peu. Il faut chercher, creuser, découvrir les analogies, les correspondances, faire des recoupements, lancer des ponts, relier toujours, un boulot de titan pour le nain minuscule que je suis. Mais la joie est à chaque détour du chemin. La joie dans le savoir, qui est, ce savoir, je m'empresse de le rajouter avant que vous ne vous payiez de mot, qui est la connaissance de la bête. L'Histoire de l'humanité c'est pour l'instant celle du diable. Que vous y croyez ou non importe peu. C'est une puissance au contraire de Dieu qui n'est pas un principe, Lui.

Et son temps est compté à la bête. Et il est proche. 2012 pourquoi pas. En ce qui me concerne je me prépare chaque jour. La révélation c'est aussi ça. Mais je vis trop comme un bourgeois, et trop souvent j'oublie. J'ai passé tout l'hiver dernier sans internet sans téléphone. Mais j'étais chauffé du tonnerre de dieu, du gaz russe à trois kopecks le mètre cube. Un vrai bonheur.


J'avais deux chats, le père et la mère des deux que j'ai aujourd'hui. La vie, c'est pas facile pour les animaux dit de compagnie, par ici. Les chiens je les garde pas, ils finissent empoisonnés ou écrabouillés. J'ai fini par adopter une chienne qui a vécu assez longtemps pour connaitre les pièges à éviter. Elle me garde mes canards contre les autres chiens sdf en échange de mon chauffage la nuit, et de quelques croquettes. Brave bête. Elle mange dans la même gamelle que les chats. Je l'ai appelé Trouvé ou perdu je sais plus, dans la langue locale : Naïda. Elle est laide à donner des boutons à ce pédé de Karlfeldt, non, Lagerfeld, ha je les mélange tous ces schleus avec leur nom de nazi. Le type de la mode là, l'autre c'est autre chose, mais passons, je lui garde un chien de ma chienne comme on dit. Sauf que j'ai pas les moyens d'être rancunier comme je le disais, car des chiens de ma chienne, quatre qu'elle m'en avait fait en novembre -6- pas le bon moment -6-  il en reste plus un seul. Bilan : trois morts et une disparue. Lourd ! J'ai pas de solution. Ou alors une solution de nazi, celle qui se pratique ici, les attacher de la naissance à la mort. Toute leur vie au bout d'une chaine, voilà la vie des chiens qui mangent à la gamelle des esclaves du capital. Mais pour moi  pas question. La révolution ou la mort, j'ai choisi, ce sera la révolution. Mais je vous apprends rien.


Donc pour me détendre un peu de mes travaux harassants, je tiens ce blog. (Je vous écris avec pour seule ressource l'imbécile gymnastique littéraire de le formuler.)


Comme dit un blogueur yanki pas trop mais ricain, I hate you for much better reasons than you do. Ce que j'ai traduis par : je vous aime pour de bien meilleures raisons que vous. Encore un à qui j'ai volé des mots.


Le comique intéressant c'est quand par exemple sur un billet qui comptent huit cent mots, il n'y en a pas cinquante qui sont de moi. Et c'est le seul billet où on est venu me reprocher d'avoir volé des mots. Mais pas tous ! Je n'ai pas respecté la convention bourgeoise de la propriété intellectuelle. Pour Baudelaire c'était pas difficile de me tracer, mais encore une fois, je me fous que ce soit les mots de Baudelaire, ils sont devenus les miens et je les offre à ceux qui les volent comme moi. Parfois je mets des petits bout de poème ici et là quand je parle, dans la vie, chez les blogueurs. Et je vois bien alors ce que ces mots valent. Bien que je le sache moi-même déjà, disons que je vois ce qu'ils valent pour ceux à qui j'en ai fait l'offrande. Un jour un béotien a trouvé que les mots de Baudelaire étaient de la rhétorique de merde. Sans doute un poète dans son genre. Le bourgeois a besoin d'étiqueter les choses sinon il se fait une crise d'angoisse à savoir s'il faut aimer ou pas, est-ce que c'est bien, toujours peur de perdre son précieux temps et de passer pour un con. Quand il lit Baudelaire, enfin plutôt Rimbaud d'ailleurs parce que Baudelaire ça le gonfle un peu quand même, il se sent pousser des ailes, réinventons l'amour, mon féal mon paletot mon idéal, tout ça, ça le grise. On lui en met sur sa boîte de lait pour le booster. J'ai même trouvé du Baudelaire sur une bouteille de pinard,  un type qui a écrit Le vin de l'assassin, se retrouver tiré en cent mille exemplaires sur une étiquette de rouge bourgeois. Dieu lui a peut-être pas pardonné d'avoir un peu trop chatouillé la bête au lieu de lui tailler une croupière en bonne et due forme.


Moi je suis Fodio sur internet et dans la vie j'ai un autre nom, qu'importe. Internet fait partie de ma vie, je me défile pas. J'ai filé l'adresse de ce blog à mes proches pour être sûr qu'ils ne le liront pas, et même à mon frangin, maintenant je suis peinard. C'est un confort, juste un dérivé du cinéma peut-être, je me prend pour Chuck Noris. Mais je ne vise pas à mettre mon nom et celui de mon père au bas d'une œuvre qui sera transformée en soupe à chienchien à sa mémére, ça, ça me serait pas confortable du tout, dans cette vie et dans l'autre. Ce que je j'écris ici, restera ou pas, ça m'est complètement indifférent. Tous ce que je vise c'est m'adresser à vous. Je ne fais que mon devoir de chrétien. J'ai été appelé alors j'appelle, pas plus compliqué que ça.


On me trouvera lourd, et que je me répète et que je rabâche et que j'encule les mouche, on dira tout le mal qu'on veut, même que j'ai du style si on veut, tout le mal tout le bien, même que je fais chier,  tout ça m'est bien égal, en vérité je vous le dis.


Puisque je suis dans les confidences, que je vous dise, mes voisins m'ont saoulé à la vodka sous prétexte que l'un d'eux a enterré sa femme. Couché à 6 heures du soir complètement soul, sans avoir à entendre les moindres cris d'une compagne inexistante à qui je n'ai pas à rapporter des sous, ce qui  m'évite d'avoir à la jeter dans le puits et de pousser sur elle tous les pavés de la margelle. Couché dans un lit qui a hébergé les rêves de trois générations de prolétaires, et j'ai pu dormir comme un chien. Et le chariot aux lourdes roues chargé de pierres et de boue, le wagon enragé, n'a pas pu écrasé ma tête coupable ou me couper par le milieu car je me moque NI du diable NI de Dieu NI de la Sainte Table, moi.

Trois verres de vodka,  qu'ils m'ont dit, comme dans ta religion trinitaire, j'ai prié Dieu de les excuser et j'ai satisfait à leur coutume. Total, je me lève à dix heures du soir et me voilà à faire des mots croisés pour retrouver mes esprits.


Je relis le mèle de mon pote, celui où il m'a fait une sorte de prédiction, comme quoi il aurait eu une révélation me concernant. Parfait, pourquoi pas et qu'est-ce donc ? en substance, ma vie sentimentale allait trouver son bonheur,. Je lui ai pas répondu là-dessus, mais voilà-t-il pas que le lendemain, alors que je suis en train de boire un nescafé dans un bar populaire et que je note dans mon calepin, mon regard se trouve pris soudain par deux yeux noirs comme dans la chanson, et que ces deux yeux incandescentent les miens qui sont dans la douce chaleur de Dieu. L'amour au premier regard comme on dit.

J'essaie désespérément d'échapper au charme, à l'envoûtement mais tu parles. Enfin si quand même j'essaie d'écrire. Et à chaque fois que je lève les yeux... bon, ils finissent par en sourire et moi aussi. Mais voyons ce que j'écris en même temps. Je ne me suis pas relu depuis et je vais donc le découvrir en même temps que vous en le recopiant depuis mon calepin. Ça commence comme ça :


Les plumes d'autruches pour orner les toques de la magistrature en apparat sont en toc depuis que les chapkas des femmes des présidents des républiques sont en fourtic et je suis poli Esther car être poli et se taire n'est pas se couvrir des plumes du paon.

(Ça commence fort)

Le Fou idiot revient à la décharge et sort du mort de l'objet, après de déborder sa campagne des beaux jours. Que vous veut-il si oui vous mécrire en s'enfandant qu'il démette les lignes sous les « a » et les décents circonflexes, à la dèche au rond, point. Il ne tourne en rien autour du mot, il know, il a du nèze, quando elle débache un petit peceno mouvement vrai sur le bruit musical en blanc. Mais que peut la musique pour le Fou idiot ?

C'est toujours pour lui du bruit qui ne le tropismise pas, ne le cancérise pas. Elle veut danser chanter rattraper la mort pour la fuir à tout jamais. Lui veut le silence éternel, la paix des anges. Son regard posé sur lui le fige (non je ne suis pas le fou idiot que vous croyez) comme dans le Convive de pierre, elle s'appelait Anna, Elmire ou même Macha. Un nom nana ! et pourtant elle a sourit oui oui mais elle n'a rien ajouté et lui s'est détourné (je suis le Fou idiot parfois quand même) car il le fallait au nom des autres, de toutes les Aucunes, les Nicelleci Nicellela.

Elle a aussi  pu rire car le diesel de la joie turbine toujours, toujours, toujours.


Sur ce je me suis levé et suis allé lui parler. Elle lisait sherlock Holmes. Ainsi donc c'était ça, j'allais devoir élucider. Elle m'a pris pour un écrivain, je lui ai donné mon numéro de téléphone, elle m'a donné son dévédé et une carte en papier glacé avec son nom et son téléphone le tout sur la photo de son visage. Elle est danseuse. Et je suis parti car je n'avais plus rien à dire.

Puis, à la première heure du jour suivant, à une heure du matin le même soir donc, je lui ai envoyé un texto de fou d'au moins vingt lignes, j'ai mis une demi-heure pour l'écrire. A la fin je lui demandais si je pouvais l'appeler. Pas de réponse. J'ai supposé qu'elle dormait et aussi à ma grande joie qu'elle ne dormait pas avec son portable sous l'oreiller ou encore qu'elle avait assez de bon sens pour l'éteindre avant de s'endormir. Aujourd'hui, à la première heure de l'après midi je lui renvoie un autre texto avec ces simples mots : est-ce que je peux t'appeler ? et là se produit un nouveau miracle. Mon texto ne passe pas pour des raisons de réseau. Et alors que je m'apprête à le renvoyer, PIP, je reçois un texto d'elle. Et qui répond à la question du dernier et du seul message qu'elle a reçu de moi, tu suis Albert ? qui répond positivement à cette question, aussi je l'ai appelé illico. Elle m'a répondu de même sauf qu'elle était dans le métro et qu'elle m'a demandé de la rappeler dans quinze minutes. Pourquoi m'a-t-elle envoyé ce texto à ce moment précis alors qu'elle savait qu'elle ne pourrait pas me répondre ? à élucider.

Je suis donc aller soigner mon cheval qui a une fuite dans le filtre à huile, puis je l'ai rappelé, avec les mains sales et une demi-heure de retard. Je lui ai dit que je n'avais pas pu voir son dévédé cause que mon plailleur de dévédé est mort il y a trois jours. Elle m'a dit c'est pas grave tu le verras ailleurs. Je lui ai dit que je n'y tenais pas spécialement et que je préfèrerais la voir danser en vrai. Elle m'a dit viens me voir dimanche soir, je sais plus  trop où j'ai pas compris. J'ai dit d'accord, et pour demain tu fais quoi, je serai en ville vers les deux heures. Elle m'a pas entendu vu que les canards qui zonaient pas loin de moi se sont mis à cancaner subrepticement, ou connement j'ai pas fait gaffe. Toujours est-il qu'elle m'a dit demain je suis libre vers les deux heures. Ha ha que j'ai fait connement, c'est justement ce que j'étais en train d'essayer de te dire...bref, et tu fais quoi là maintenant. Je vais à mon cours de danse et toi ? je prends le soleil en te parlant. Garde m'en pour demain m'a-t-elle dit.


Et voilà c'est tout. La suite vous la connaissez, mes voisins etc.

Il est trois heures du mat, je vais aller dormir un peu, pas être trop zombi à mon rendez-vous.

Priez pour moi pour que ça foire ou sinon pensez à cette phrase de Baudelaire : La jeune fille assassin de l'art.


Céline s'est marié sur le tard avec une danseuse qui s'est bien occupée de lui jusqu'à sa mort et même après. Elle l'a suivi partout, dans l'Allemagne de la débâcle jusqu'à la prison du Danemark ! (me fait penser à la prophétique pourriture shakespearienne de ce royaume pour Céline) Lui, il s'est occupé d'elle à sa façon en faisant toujours en sorte qu'elle puisse travailler sa danse. Mais je suis pas un écrivain, moi, je ne me fais donc aucune illusion.

Réjouissez-vous, je reviendrai vite vous fatiguer.


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