Elle, j’ai pas l’intention de faire ma vie avec des mecs comme vous !
La regardant dans les yeux, il lui répond : dans la vie, ma petite, y a deux sortes de gens, toujours et partout. Ceux qui disent la vérité et qui se trompent, et ceux qui mentent et qui ont raison. Vous pouvez dire que les deux ont l’illusion de croire, ça ne change rien. On se trompe toujours, pour que la vérité existe. Puis réfléchissant encore un peu et tandis qu’elle s’apprête à partir il lâche presque pour lui-même :
Mais peut-être qu’elle n’existe pas.
Lui c’est un pédé de chanteur, sur le retour. Elle une petite pute ambitieuse. Ce sont des pseudos humains sortis de la caboche embrouillée d’un réalisateur ou d'un scénariste de cinéma dont le nom m’échappe, pour sûr. Ces pseudos humains existent au naturel, ça va de soit, ce rat de salle obscure en a rencontré des centaines. Une marionnette qu’il se contente d’agiter sur fond de drame social et familial. La bonne blague. Cherchez pas le scandale y en a pas. Dès lors impossible de dire que le cinéma est un art. C’est juste une porte fermée qui donne l’illusion de pouvoir être forcée. Un peu comme le chas d’une aiguille dans lequel il suffirait d’introduire un cheveu pour y pénétrer corps et âme et sans douleur. Ha mais quel trip ! après on n’en finit plus de recommencer, trop bien tu penses. Satan, maitre des illusions, orchestre la musique, qui comme chacun sait depuis Orphée peut charmer jusqu’aux dieux infernaux. Le cinéma comme la photo et la musique sont à l'art ce que les chats sont à nous, des idées envoutantes de luxe, de calme et de volupté.