Ha! mais pardon, c’est tout à fait ça, cette impression de passer ma vie à pardonner aux gens. Vais pas m’en plaindre, c’est moins tuant que de leur en vouloir. A la longue la charité rend la vie plus supportable. Ca dégage du temps pour s’activer, modestement et honnêtement, rendre grâce. Pour ma part je contemple beaucoup trop et suis trop près des saisons, rapport à la fermette qui me nourrit, mais c’est l’occasion d’un silence non pas intérieur mais bienvenu. Personne pour me courber la ligne de pensées. Les chiens s’amusent sans un cri quand je travaille aux foins et les chats quand je tape sur ma boite en plastique à l’intérieur. Le chat, pris dans le prisme de sa nature, goûte particulièrement le bruit d’une plume courant sur un papier. Ça lui rappelle la souris. C’est ce qui a conduit certains poètes par le passé à le voir comme une idée, ce petit félin, l’ami de l’écrivain, le mystère de l’esprit etc. Baudelaire, Prince des poètes libéraux, le moins romantique de cette engeance, lui, le savait bien que les chats sont pas comme les idées, ils SONT les idées. A la rigueur, ce sont les idées qui sont comme les chats. Chats comme chiens, te vous les savate plus souvent que les flatte, le temps qu’ils aient bien tout compris (faut parfois longtemps !). Les chats ont la sale manie de venir sur mes genoux chercher des caresses quand je tape sur ce foutu clavier, quand ils marchent pas crénom dessus (fautes de frappe mon minou). Et là, les idées se catapultent et le chat fait un bond de deux mètres. Dediou ! Vois franchement pas le rapport entre un clavier en plastique et une plume d’oie. Et puis j’ai envie de lui dire (me retiens à temps te rassure) Est-ce que Balzac a eu besoin d’idées pour écrire sa comédie, hein charogne !
Par le tout puissant, pas envie que mon greffier me prenne pour un fou. Mon banquier passe encore, c’est un porc ! D’ailleurs pour lui, ça va être très douloureux de me pardonner. Mais est-ce qu’on nait banquier, non n’est-ce pas, on le devient. On peut devenir chrétien aussi, qui sait… la révélation. Qu’il lise donc l’Apocalypse comme je lui ai suggéré (mon banquier, pas mon chat) et je lui pardonne, comme aux autres. Vont bientôt devoir faire la queue pour me soutirer des indulgences, steux bande d’enculés !
Commentaires
mon banquier ceci, mon banquier cela...
ahahah fodio le donneur de leçons, imposteur va !
C'est une longue histoire alors les chats ! Vous m'avez ouvert des réflexions. Les chats sont naturellement beaux, ils n'ont pas besoin d'artifice, pas besoin de se vêtir, de se cacher !
dis Coco on a pas fait l'école de journalisme ensemble que je sache... allez, va et ne recommence plus, je te pardonne encore pour cette fois.
Les volcans les cyclones et meme certain virus sont aussi tres beaux Liliane, reflechissez pas trop, le miroir de la reflexion n`est pas fiable, pas plus que celui de l`eau.