La qualité primordiale d’un journaliste c’est l’opportunisme coco. A preuve j’écris un mot sur le roi du Maroc et pif paf deux semaines plus tard deux sbires de la grande presse française s’embarquent dans une affure louche avec sa majesté maghrébine, vous avouerez. Louche l’histoire l’est pas qu’un peu encore qu’en ajustant mes lorgnons je vois assez clairement ce de quoi il retourne. Comme ils s’ennuyaient à mourir au royaume de France nos deux compères ont eu l’idée d’aller mettre le nez chez leur voisin d’outre méditerranée. Sans doute leurs penchants pédérastiques ont-ils joué dans le choix du voisin, n’ont pas choisi la Suède non plus car c’est rien de le dire mais les gnards des néo-vikings sont quand même un peu mieux protégés que les jeunes éphèbes nords africains vu que le dieu dollars s’étend sur ces neutres nordiks depuis la guerre froide, pas que ça les réchauffe mais rempart anti-communiste oblige et avec un tel dieu on se forge plus aisément une armure anti-tourisme sexuel. Donc Pif et Paf au pays de S.A.S Machin II ou III (son blaze m’échappe) ont rien trouvé mieux à faire pour recycler leur vie sexuelle que d’enquêter sur les agissements de la marocaine famille royale, qu’en plein second siècle des droits de l’homme je vous demande un peu tous ces pauvres sujets privés de justice… Hic, la parade du monarque fut à la hauteur du cynisme de nos deux opportunistes. Le piège s’est refermé dans le rade d’un chic hôtel parisien et pouf, voilà Pif et Paf confondus par la justice impartiale de la république cinquième française du nom, gardés à vue par des nervis tout-à-fait incorruptibles et polis mais déterminés au possible. L’a été finaud le Mohamed (deuxième ou troisième du nom ça me reviendra aussi) sur ce coup-là. Entre nous j’ai l’idée qu’il a dû discrètement demander conseil au quai d’Orsay Momo sur cette affaire, une telle virtuosité dans le nettoyage politique ne lui est sûr pas tombée du Coran, encore que…bref, doit de toute façon pas l’ouvrir souvent sa bible not’ roitelet, ça se saurait. Je vois d’ici l’élan d’indignation qu’a dû soulever chez les chefs de cabinet du ministère le triste rapportage de nos rapporteurs : et la diplomatie bordel de chiotte aurait bondissamment commenté hors micro un digne porte parole orsinien ou orsaynien, hein, c’est quand même pas fait pour les clebs ça la diplomatie, a beau être des bougnoules, enfin ex bougnoules sauf vot’ respect (il assez loin le micro là ? bon enfin voyez ce que je veux dire hein !) faut papa quand même pas déconner merde à couille !
Reste à savoir si l’esprit corporatif de la dite profession des proxos du droit de savoir va jouer contre ou en faveur de Pif et Paf. A mon humble avis leurs chances sont de l’ordre de cinquante-cinquante, le diable en cette histoire étant gagnant des deux côtés, c’est du kif kif mon ami. Quoi qu’il advienne, un proche avenir ne manquera pas de vous en informer, j’ai dieu merci pour ma part autre chose à branler que de perdre mon temps à ces billevesées politicardo-sexuelles.
Ha ! une dépêche(-toi) de l’AFP vient de tomber : La « relation de confiance » entre les éditions du Seuil et les journalistes Eric Laurent et Catherine Graciet est « de facto dissoute », a annoncé la maison d’édition. Foutre fichtre ! Plus tocard qu’un journaliste : son éditeur. Allez la messe est dite : Amen !
Et vive l’apocalypse par Mercure !