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pitié

  • Ardente et agissante pitié

     

     

    Mot nouveau du jour : dégoûtelinant : ça va de soi

     

     

     

    Lumière angélique ce matin. Sous un ciel sombre et bas a filtré un soleil horizontal qui est venu illuminer la campagne frissonnante. Ça n'a pas duré, le créneau n'était pas large ! Et ce sera une journée grise malgré de prometteurs préliminaires...

    Si je fais la météo c'est qu'on me l'a demandé (et ce n'est pas la demande la plus étrange, on m'a même fait la suggestion de raconter mon quotidien !)  Pourtant il suffit d'un peu de dextérité du côté de la souris pour tout savoir sur le temps qu'il fait à n'importe quel endroit de la planète. Dire qu'on a pu vivre si longtemps sans ça ! C'est un sacré progrès mine de rien. Mon sens critique en perd son latin. Ça change la vie ça, croyez-pas ?

    A la vérité être partout à la fois, voilà le progrès, tout net. Je vous entends d'ici, oh ! mais vous n'y êtes pas vraiment partout ! Mais triple buse, mon esprit, vous rétorquamenteré-je. Et là ça devient franchement trop compliqué à vous expliquer.

     

    En ce qui me concerne à mon haut niveau de cynisme, je serais tenter de dire que la potentialité altère la qualité. C'est un sentiment étrange. Je peux être partout à la fois mais le temps que j'y consacre n'est pas du bon temps, selon moi. Ça me rend fébrile et dispersé, c'est le moins qu'on puisse dire ! Sur le Net on peut devenir un vrai dandy et tenir salon comme une baronne sans jamais sortir de chez soi, et alors ? et même, mais là c'est plus dur, recevoir chez soi en awébien. Inutile de dire que les potes risquent de crever de soif en regardant le dos de leur interne-hôte.

     

    Dans mon cas j'ai douze ou treize bouches à nourrir et une seule âme en peine, la mienne. Bien en peine de vous dire de quelle peine, entre parenthèse. L'âme est une chose diffuse par définition et donc le mal à l'âme c'est ...pareil !

    Bref afin de développer un vocabulaire agissant, comme la pitié ardente se doit de l'être aussi, je bloguise, je blogage, je blogonne pas mal, je me cherche des blogs dans la toile de fond. En fait, je déblogue complet.

    En vrai ça m'ennuierait de perdre ma vie à la gagner. Sur le Net, c'est perdu d'avance !

    Ça doit être ça qui me titille la charité.

     

     

     

    Comme j'étais en train de traduire de l'anglais pédagogique en bon français je me suis fait la réflexion que l'anglais est parfois si synthétique qu'on comprend les réticences des langues latines comme la nôtre ! Certaines ont senti le besoin de créer leur Académie. La française ne fut créer pratiquement que pour ça, résister à l'anglois. C'était finement senti car ce pragmatisme apparent de la langue anglaise  provoque une sorte de béatitude propre à séduire les protestants. Mais pour nous autres, casuistes catholiques, il faut plus de prépositions pour atteindre le ciel.

     

     

     

    Trouvé peut-être une femme pour accompagner Simone dans mon panthéon des femmes glorieuses. C'est un auteur de bandes dessinées. Marjane Satrapi une franco-iranienne. Elle estime que:  « l'accès à la culture doit être populaire, mais l'idée que l'art est démocratique, que tout individu est là pour faire de l'art est fausse parce que l'art est par définition quelque chose de très élitiste». C'est rassurant de voir que même une femme peut comprendre ça. J'ai vu la bande annonce du film Persépolis, tiré de son œuvre, c'est plein d'esprit. De l'ironie, du mauvais esprit comme on dit. Ça change des niaiseries et des aventures sexuelles de l'autre radasse de Georges Sand, mine de rien. Et puis c'est politique, ce qui est bien dans les cordes d'une femme, quoique plus historique que politique en fait. Une sorte de documentaire vaguement réactionnaire. Elle se dit elle-même « réac donc moderne ». A méditer !

     

     

     

    Là-dessus le seizième benêt, notre pape boche, nous fait un blabla sur l'art au cours d'un raout au Vatican. Citant le théologien Hans Urs von Balthasar, la philosophe Simone Weil et Hermann Hesse, (trouvé l'intruse !) Il aurait évoqué « une voie de la beauté », qui pourrait se résumer à cette formule : «L'art signifie montrer Dieu au cœur de toute chose.»  Lançant « un appel cordial, amical et passionné» aux artistes : «Vous êtes les gardiens de la beauté, grâce à votre talent, vous avez la possibilité de parler au cœur de l'humanité (...), de susciter des rêves et de l'espérance. (...) Soyez donc conscients de cette grande responsabilité de communiquer la beauté. »

    Communiquer la beauté ! Quel maquereau ! (voir la légende des maquereaux servant d'« entremetteurs » aux harengs)

    Enfin, par charité je lui rappelle qu'il serait tant d'arrêter de lui parler au cœur à l'humanité, ça lui réussit pas trop depuis deux siècles qu'on s'y emploie. Serait peut-être temps de lui parler à la tête. Si c'est bien par là que pourri le poisson, on trouve aussi de tout dans un cœur, du plus ignoble au plus céleste; ça cohabite un peu trop bien en l'absence de tête.

     

     

     

    Les Allemands sont vraiment trop naïfs, c'en est dégoûtelinant de pitié. Le polac d'avant avaient plus de testimonicules à interdire la capote, et c'était réac ou moderne ça? Ardente et agissante pitié, je dirais. Quel titre! de gloire?