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On liquide!

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Vu depuis la Bourgogne du Sud le Beaujolais, c'est le petit frère des vins, un peu trop près de la grande ville, Lyon en l'occurrence, un déluré ! Au Nord à seulement 180 km il y a Dijon ; le Mâconnais tient donc le milieu entre les deux frères, Bourgogne et Beaujolais. Le cadet a eu son demi-siècle de gloire et c'est le grand frère qui viendrait à son secours d'après le Figaro d'aujourd'hui. La belle fable ! On a trop gâté le petit, lui ayant donné le mérite à l'aune de son succès. Mais son succès n'était pas volé puisqu'il le devait à sa jeunesse. Le Gamay ne tient pas les années parait-il, et c'est vrai que c'est ce qu'il donne le chenapan, une ivresse de galopin. Cette race de vigne déclarée vile par le duc de  Bourgogne au 14ème siècle n'a jamais impressionné le fier et grand Chardonnay que l'on trouve aujourd'hui jusque dans les boutiques de Kiev. Je ne dis pas que son succès ne suscitait pas ici ou là de mesquines envies pour les Limousines dernier cri au pied des vignes de Morgon à Fleurie en passant par Saint Amour, petits villages jusqu'alors paisibles (sauf en période de vendange jusqu'à Noël et même jusqu'à la nouvelle vendange à vrai dire car on savait le garder un an ce divin pinard, pensez !  Le vigneron n'a que ça à faire !), mais en bons paysans on attendait son heure, du Mâconnais au coteaux de Beaune.


Tout a commencé avec les Américains ! Le plan Marshal bien sûr, son cinéma industriel et sa culture du Marché. On a donc vendu au monde entier une icône de vin revue et corrigée depuis Berkeley et ça a marketé à fond de petits ballons (de rouge). Du même coup les gars du Beaujolais se sont mis à boire du Champagne et c'est pas exactement la même ivresse. Résultat, cinquante ans plus tard c'est la gueule de bois. Le public, la cible des publicitaires disons, s'est un peu fatigué et l'engouement est retombé. Ce sont les riches propriétaires bourguignons qui rachètent aujourd'hui les vignobles entre Lyon et Belleville. Belle revanche ?

Ce qui est frappant dans cette histoire c'est à quel point elle peut être résumée à une histoire de famille. Le petit dernier fait ses frasques obligées et le grand frère vient payer les pots cassés. Marrant parce que dans ma famille ce serait plutôt l'inverse. Est-ce parce que je suis né en Bourgogne du sud ?


Je reviens (pas du tout par hasard) sur mon problème de stats puisque je reçois de surcroît de plus en plus de mails du monde entier dans un français toujours impeccable et que non seulement je ne comprends toujours pas pourquoi, mais comme j'ai pas de secrétaire je peine à répondre. Comme je dois en plus répondre au mail semi-annuel de mon frère et que je n'ai vraiment pas de secrétaire, je vous laisse imaginer.


Je me demande ce qu'il arriverait si je disais que j'aime la tarte aux fraises.

 

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