En lisant l'Apocalypse je tombe sur une curiosité. Voici une madame écrivain évangéliste qui lutte contre l'Esprit de Jezabel. Diantre ! me dis-je, on se bat dans la même catégorie. Et de cliquer au but. Son nom est charmant, d'Astier de la Vigerie, probablement de l'hostie de la vierge à l'origine, sous les croisés, en revanche, la photo m'a un poil refroidi. J'ai lu un peu, mon Dieu, que dire ? c'est évangélisateur en diable, si j'ose dire. Je savais pas que ça existait ce métier, oui, en Amérique, mais là-bas c'est pas pour de vrai, c'est que pour l'argent. Michelle de son petit nom est un écrivain! ancienne journaliste!! publicitaire !!! chef d'entreprise !!!! et enfin but not least, attachée au cabinet de Cresson ! Ça fait un peu blague de mauvais goût dit comme ça. Mais je crois pas que ce soit le genre de la maison le maudit cresson. Tout ça tient dans un petit encart de rien du tout. On est peu de chose.
En rodant chez les bloggeurs j'en ai trouvé une de Jézabel. Une célimène, brillante et impertinente à l'écrit et qui sans doute, comme ça m'arrive, ne se reconnait pas toujours dans ce qu'elle écrit, emporté par l'enthousiasme. Comme je te comprends Glycérine. C'est tentant de faire la pute. On s'offre comme ça, apparemment nu, apparemment caché, apparemment protégé. Et puis d'un coup vient la révélation. On se découvre soudain dans toute la vérité de sa perversion sexuelle. Et ce qui est dit est dit.
Quand on nait femme par la grâce de Dieu, on peut toujours remettre la faute sur Adam, c'est ce que nous dit madame de L'hostie de la vierge pour nous dire tout le mal qu'elle pense de la psychologie moderne. Et que sa responsabilité, Adam, il l'aurait reporté sur Eve, et elle sur le serpent, et patati et patata. Mettons qu'on ne voit pas bien l'intérêt puisque ça consiste à accuser celui qui accuse précisément du même mal. Bien, mais que l'homme soit responsable de la femme, je veux bien, encore faut-il qu'il s'en donne les moyens. Or si de nos jours les hommes n'ont pas le temps d'étudier correctement le monde pour pouvoir le diriger c'est bien parce qu'ils le passent à satisfaire ces dames. Qui en échange passent tout le leur à commander ces messieurs ! so vicious !
L'excuse de Célimène, du temps de Molière, c'était la jeunesse. Jézabel n'a pas cette excuse. Anticipant la question de l'âge, pour paraphraser la bible, on pourrait dire que Célimène devient Jézabel quand elle ne peut plus se passer de Lait et de miel. Quand, aux douleurs de l'accouchement, elle préfère les douceurs de la séduction.
Hélas la tentation est grande de reprendre un peu de miel après les couches et comme rien ne l'empêche vraiment. J'ai l'impression que la plupart des mères depuis pas mal de temps sont des Jezabel en puissance. En puissance ? oui, virtuellement en somme.
Voilà pour les deux révélations de la semaine.
Autre révélation : ha oui j'ai vu 2012, par pure amitié, et puis dans une langue inconnue (de moi), un peu comme la messe en latin. C'est un peu mieux quand on comprend pas. Malgré tout, un film catastrophe comme tant d'autre.
L'apocalypse vu par Hollywood, pas vraiment une révélation.