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Confession dominicale


La neige tombe sans arrêt depuis deux jours. Il fait moins dix en moyenne. En sortant ce matin le renard autour du cou et le blaireau sur la tête, je me sens comme dans une fable de Lafontaine. La sensibilité bobale occidentale en plus. Cap sur le marché (j'ai encore raté la messe). Là, ça grouille de fourrures enneigées, une vraie ménagerie. Les bobos occidentaux trouveraient ça très pittoresque. Quels hypocrites ! Je trouve une bouteille de cabernet, on a les messes qu'on peut, et je regagne ma datcha bien chauffée.


J'en viens à penser que c'est une question d'éducation nationale. La république distille, c'est un secret de fabrication, elle sécrète du bobal, le monstre de toujours, la chair à canon du diable. C'est le genre citoyen aujourd'hui à jouer au loto politique pour gagner un peu plus de servitude, d'obligation à son Dieu et Maitre qu'il appelle parfois Ni-dieu Ni-maitre. Les milliers de professeurs laïcs de l'éducation nationale sont la véritable prêtaille de cette synagogue de Satan, comme dit mon pote. Les psy et les médecins sont des enfants de cœur en comparaison. Enfin les hommes en noirs, les gardiens du temple, hommes de lois, sénateurs, politiques, soldats, flic, les gens de justice. La pire des engeances selon Balzac car aucune gratitude ni aucune compensation ne vient récompenser sa terrible industrie. Alors l'argent bien sûr. La porte est large qui s'ouvre sur la tentation. C'est en pente et la perspective est belle.


Tous ces citoyens, égaux, en droit comme en gauche, tous issus de la même fabrique, n'en font plus qu'un au regard de l'Histoire. Ils sont des milliers divisés par un et demi, parce qu'ils se croient tous très malin et comme on sait depuis longtemps, à malin malin et demi. Et mille divisés par un et demi ça fait 666,666666666666666667. Vous pouvez vérifier. (le nombre de 6 avant le 7 dépend de la calculette et en ce qui me concerne est un mystère)


Dans l'Apocalypse de Jean il est écrit que le nombre 666 est un nombre d'homme. On sait que six est le chiffre du temps, de Chronos de Saturne, du temporel, et tout le livre de l'Apocalypse tourne autour du 7, le chiffre de Dieu. Cette petite opération tient de la révélation pour moi. Mais je dois me croire encore un peu trop malin.

D'après les statistiques officielles je suis le 7ème site ouaibe le plus lu au monde, juste après Wiki le pédé. Sauf que moi je pleure pas pour me faire payer.


Ça me rappelle la petite école catholique de mon CM2. A l'époque on était classé régulièrement, six fois dans l'année. J'arrivais de l'école publique, je découvrais. D'abord que le fils du notaire était le seul premier de la classe. Au début, ma vingtième place sur trente me relégua dans l'insignifiance. A la deuxième compo, je finis bon huitième. A la troisième je m'approchai dangereusement du podium. A la quatrième je montai dessus et à la cinquième je me fis un ennemi à vie dans la personne du second attitré en lui volant sa place. C'est à la sixième et dernière épreuve que se joua une drôle de scène. Nous étions alors en classe de neige. Le maitre était un transfuge, il venait du public lui aussi et n'appréciait pas trop cette compétition qui est pourtant la seule compensation à l'étude quand on a dix ans. Le bâtard nous distribua nos résultats sans avoir fait le classement. Ce fut la cohue. Tout le monde attendait de savoir si j'avais ou non battu l'indétrônable. Les messagers couraient dans tous les sens. Il fut d'abord décrété que j'avais gagné. J'eus la bonne idée d'avoir le triomphe modeste, pur orgueil. Ça me vengeait un peu du fait que le moniteur de ski m'avait pris en grippe et m'avait privé d'une étoile rien que pour m'humilier (j'ai beau chercher je n'ai jamais réussi à savoir pourquoi, mais la honte de l'injustice je m'en rappelle encore).

Finalement le premier resta le premier et se fit encore plus détester quand on le vit passer du vert de la décomposition au rouge vif du triomphe arrogant.


Après  je suis rentré au collège et là, y avait un truc que j'avais complètement oublié en un an d'école catho : les filles. Il s'agissait d'être le premier à leur yeux, et pour ça, je le confesse, je n'ai jamais eu de rival sérieux. C'est ainsi que, m'engageant dans les voies de la perdition, j'évitai soigneusement de me faire endoctriner par l'école de la république. Les voies du Seigneur sont impénétrables.



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