Pour parler bien franc, car sinon pourquoi se faire chier à l'écrire, la vérité c'est que je cherche une femme pour me guérir de ma misogynie. Once upon a time, il y avait un cowboy qui chantait une chanson qui m'avait choquée quand j'étais une jeune fille (bilingue) de quinze ans à peine. Je sortais de mon premier avortement et ce con chantait de sa voix de castré (on dit castra) : A man needs a maid. Une boniche ! Il pouvait pas être crédible ! On peut dire qu'il en revenait, lui, du flower power, qu'il en avait tiré des conclusions... pratiques. J'ai fait celle qu'avait pas compris, facile, personne comprenait l'anglais autour de moi. Et puis, durant les années qui ont suivi, j'ai fait la pute. Oh pas vraiment, pas pour de l'argent. Mais le confort des corps, des fins de mois, tout ça. Un client me faisait entre trois et sept ans, dingue non ? J'étais sérieuse, je cumulais pas. Quand je tombais amoureuse d'un autre, je trompais pas, je quittais. Net et sans bavure. Ha mais j'étais sincère. Je pleurais un bon coup, un peu par pitié pour le vaincu, et parce que j'avais déjà été vaincue moi aussi. Je savais bien le prix de la trahison, mais j'avais ce mot magique qui m'en délivrait aussitôt : l'amour. C'est dingue les saloperies que ça fait faire la power de l'amour. Les charniers que ça génère. J'ai comme ça derrière moi pas mal de cadavres. Que je sois le cadavre de pas mal de gens est une chose à laquelle je voudrais bien ne pas penser ! Sincèrement !
Bref, ce cowboy, dans le fond, il disait quoi sinon qu'il cherchait un bon presbytère avec une bonne chrétienne pour le servir. Il avait compris que toutes les femmes aiment faire le ménage, la cuisine et s'occuper du linge. Et comme elles aiment chanter aussi, il leur a dédié une chanson. C'est vache les cowboys !
Toutefois, on peut pas nier que c'est un truc qui attire les femmes la misogynie. (toujours en vertu du principe qu'elle déteste un type qui la drague sauf s'il ressemble à un acteur qu'elle a beaucoup aimé)
C'est bien normal tout ça. Le vrai misogyne cherche l'aiguille dans la botte de foin. La femme qui lui trouvera des airs à un pédé quelconque et qui lui prouvera que si toutes les femmes se ressemblent, elle, elle est à lui ! comme il est à elle ! Sans la moindre parité ou égalité. Elle ressemble à aucune autre !
Le misogyne est un type qui referme doucement la porte car il sait que les voies de la tentation sont larges comme des avenues mais que la porte est étroite qui mène à l'amour. Pour le vrai misogyne, ce serait plutôt beaucoup d'appelées et pas d'élue... Pas encore !