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Des ronds dans l'âme


« J'ai toujours une certaine petite peine désolante de voir des personnes sans cesse courir après « autre chose », que ces expériences intérieures et intimes si comblantes... »


Riez et moquez-vous car ce qui va suivre va vous faire rentrer votre rire, bande de démons !


L'utilisation abusive des participes présents est typique d'une certaine façon de penser. Ainsi dans le cas présent nous avons affaire à une caricature de la pensée dominante. Narcissique au point de ne voir le salut qu'au fond de soi-même, hic et nunc, ici présentement, ça participe du présent!

La profondeur revient en leitmotiv, comme un paravent. Encore une fois Hamlet a raison, la conscience est le refuge des lâches. On note aussi la certaine « petite peine désolante » qui se voudrait de la pitié, une forme de compassion chrétienne qui ne s'avoue pas. Car on n'est pas chrétien, on s'en voudrait. On est seulement religieux, au plus mauvais sens du terme (au sens moral).

 

Le blog dont ce commentaire est tiré est un exemple caractéristique de la pensée moderne qui se croit dynamique et scientifique alors qu'elle est régressive au point d'y cultiver une anthropologie très proche de l'anthropophagie et je dirais même une auto-anthropophagie. Fondée sur la pseudo science actuelle, dont Freud est le maitre à penser et qui fait de la conscience un purgatoire, sans le savoir, dans lequel, tournant sur elle-même comme une toupie, l'âme en peine du pecus se dissout, s'autodétruit, comme un message crypté.


D'autre part le comique est toujours là quand le tragique est parti. Ainsi il arrive que je tire une phrase d'un blog ou des commentaires et que je me fais taper sur les doigts par hautetfort après que certains diffamés se sont plains. Mais leurs phrases ont toutes le même sens. Elles reflètent toutes la même façon tordue de penser, narcissique et stupide. J'en relève une et c'est cent personnes qui se sentent visées ! Ce sont les mêmes hères qui tournent au fond de la crypte obscure de la non-pensée moderne. Les mêmes qui croient faire œuvre nouvelle en retournant sans le savoir au moyen-âge, celui qui ne connait pas encore l'Histoire.


Je ne commente plus ce genre de blog car je m'y fais insulter sans la moindre vergogne et le comble en me faisant accuser en toute mauvaise foi d'être moi-même celui qui insulte. Le janséniste moderne entend une insulte quand on lui montre le miroir où son narcissisme se mire. Je le dis en termes corrects, mais l'insulte est dans la pensée pas dans les mots. Comme c'est un trait typiquement janséniste de sacraliser la parole, on y entend des blasphèmes quand il s'agit de critiques.


J'ai cessé de croire à la possibilité de faire entendre quoi que ce soit à ce genre d'illuminés. Je rapporte la phrase ci dessus comme un archétype de l'infantilisme régnant. Le besoin de se mettre au présent à l'intérieur d'une matrice. Comblant est un mot qui revient souvent. Car il faut remplir le purgatoire, ce trou noir. L'ayant comblé de lui-même, le lâche s'imagine qu'il aura ainsi le pardon puisqu'en s'aimant  lui-même il s'ouvre à l'amour de l'autre, croit-il naïvement. Pas plus stupide que ce raisonnement, mais on en voit tout l'intérêt immédiat: se payer de mot sans bourse délier. Des mots inutiles et sans conséquences pour lui. Des mots qui sont le terme du ridicule. Là où il ne se connait plus. Le moderne janséniste est une sorte de Monsieur Jourdain, il fait du comique sans le savoir.


Il investit tout ce qu'il touche du bout de sa pensée avide de savoir. Il est « dans la souffrance », « dans la connaissance de soi » il aime faire rentrer les choses en elles-mêmes. Comme il aime rentrer lui-même dans tout ce qu'il approche. C'est un macrophage minuscule mais il est nombre, légion. Ainsi le diable qu'il ne connait pas peut se présenter à lui sous n'importe quelle forme il le prendra pour de la morale. Car il en voit partout de la morale. Il est tout moral ! car pour lui elles se valent toutes. (chacun est libre de penser comme il veut, d'avoir le bien et le mal qu'il veut, chacun est unique et identique) cette affirmation, que tout se vaut, il la comprend à l'envers. D'ailleurs en toute logique et parce qu'il use et abuse du miroir, il voit tout à l'envers, comprend tout à contre sens.  Il est incapable de voir que si tout se vaut, si le bien de mon voisin qui n'est pas le mien a la même valeur, alors tout ça ne vaut rien. Non, pour lui, c'est en se donnant une sorte de tolérance extrême qu'il espère convaincre que sa façon de penser à lui est meilleure puisqu'elle tolère toutes les autres. A la vérité c'est tout l'inverse et il suffit de le contredire pour s'apercevoir que la tolérance d'une pensée différente de la sienne lui est totalement impossible. Globalement il pense, et dans le particulier il n'a aucune mesure. Dès qu'il se sent visé il enfle de colère qu'on puisse ne pas le prendre au sérieux. Il n'a aucun sens du comique de son personnage.


En gros c'est un type, le plus féminin possible, à cinquante ans il a encore la queue de cheval de ses vingt ans, réduite à une touffe de vieux cheveux fatigués, il se croit l'homme le plus tolérant de la planète. Tartuffe qui serait sincère. Evidement pour Molière c'est impossible à imaginer. Il ne pouvait pas prévoir, ni même concevoir une telle hypocrisie.


Le comble de l'hypocrisie en effet c'est de la dénoncer en l'autre avant que celui-ci n'ait le temps de la pointer sur soi, stigmatiser le manque de sincérité en assimilant très finement sincérité et vérité. mais lorsqu'il est démasqué il n'a de cesse de confondre les deux. Il est toujours sincère lui. Et ainsi croire que la réponse de l'autre n'est pas sincère. C'est un phénomène ce tartuffe d'aujourd'hui. Il en fait des tartines. Et moi je lui réponds en tartinant aussi. Me mettre à son niveau, à son débit, pour l'amener à voir dans ma réflexion tout le bien et tout le mal qui ne se trouvent pas, dans l'image que je projette non de moi mais de lui, car le miroir, je le tiens face à lui. Je me gonfle autant sinon plus que lui, et à SA façon, pour le faire éclater de honte quand, m'ayant pris pour un des siens, il me voit détruire la bulle de suffisance qu'il prenait pour une montagne de savoir. Je détourne le miroir et l'hypocrite n'a plus devant lui que le noir du cosmos, de sa cosmétologie du trou noir, du néant, du destin, de la mort. La mélancolie inévitablement suivra cette vision. Et tournant et retournant sans fin les images stériles de son intérieur capitonné, son intérieur petit bourgeois bariolé, il termine comme la spirale galactique par le point de départ (qui devient le point d'arrivée, puisqu'il tourne à l'envers) : son trou noir. Il est scatologique par infantilisme. Le narcissisme est une immaturité naturelle.


Ce qui se cache derrière ces expériences intérieures et intimes c'est l'angoisse de trouver une raison à ce purgatoire. Justifier à ses yeux qu'il se précipite à la mort, s'en fournir des tonnes de raisons qui sont toujours la bonne, la vraie raison, celle qui vient détruire la précédente pour préparer la suivante, et ainsi toujours en rétrécissant le cercle, atteindre la raison ultime de sa disparition : il ne vaut pas la corde pour le pendre. C'est ainsi qu'il se suicide en étant incompris de lui-même, parce que trop bien compris justement. Il ne vaut rien parce qu'il ne comprend rien, mais au lieu d'accepter de se tremper dans le lac froid de Rhitique (le lac Rhitique, dont l'eau est à la limite de  geler abrite une île pleine de sources chaudes, l'île des Entraylles de la Pencée, à 37° C.) et de comprendre la dynamique inverse à la sienne, celle qui fait de la ligne droite un refus de la spirale étronique. Car en effet le froid qui s'oppose au chaud, poussé à l'extrême le rejoint puisqu'il brûle. La boucle est bouclée.


Le tartuffe moderne a peu de chance de voir le miroir dans lequel il s'admire le trou de balle. Il est intelligent, et hélas bien faible des neurones puisqu'il laisse cette intelligence l'aveugler. J'ai dit le plus féminin possible, je persiste, une vraie gonzesse. Incapable de ne pas s'admirer devant le premier pâle reflet de lui-même, par exemple sur un blog, le commentaire de son frère de race, son pire ennemie, celui dont il dépend, cette autre elle-même qui ne se connait pas, mais qui ne peut manquer de se reconnaitre. L'hypocrite sait toujours qu'elle triche, c'est pourquoi même si elle en souffre, elle ne pourra s'empêcher de se punir. C'est ici la justice de Dieu.

Ainsi la phrase :  « J'ai toujours une certaine petite peine désolante de voir des personnes sans cesse courir après « autre chose », que ces expériences intérieures et intimes si comblantes... »

je la traduis comme ceci :

je suis désespérée (le féminin s'impose) de savoir qu'il existe des gens capables de s'intéresser à autre chose qu'à mon trou de l'âme.


Commentaires

  • zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

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