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Des idées au menu

J'achète des poissons au marché et je les mets dans l'eau en rentrant ; ils revivent un peu, mais pas pour longtemps. Chiens, chats, canards, trois espèces qui adorent les poissons. Dans le baquet où je les mets seul un chat peut les attraper. Le cou des canards est trop court et après de vaines tentatives ils ont renoncé à la tactique banale. Ils ont alors adopté une stratégie plus fatale, mais qui demande une certaine intelligence. C'est très politique leur approche de la chose. Je me suis cru dans une fable quand j'ai vu ça. Le chat sort un poisson de sa patte griffue et le porte à la gueule pour aller le dévorer quelques mètres plus loin. Le canard qui se tenait embusquer se pointe et d'un coup de bec, fait fuir le chat qui abandonne sa proie a demi entamé, s'en saisit, le gloupe, lâche une grosse fiente et fait sonner un coin coin de victoire.


Le poisson c'est les idées, le chat c'est Le Pen, et le canard, vous l'aurez deviné, not' président. Et le chien ? Il est resté à observer la scène, prêt à sauter sur l'occasion, l'erreur de calcul, l'impondérable, un poisson qui s'agite, qui rebondit, un canard qui trébuche ou une flaque qui rebute le chat, bref, un opportuniste. Le chien est un animal aussi naturellement politique que l'homme.


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