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Le prix de la charité


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Impossible de rester inactif, chaque seconde compte pour certains. Une bourgeoise à qui j’ai avoué mes travers charitables s’en est prise aux femmes iraniennes condamnées à mort par des fanatiques religieux (en vérité des politiques qui se servent de la religion et non pas l’inverse comme voudraient le lui faire croire les journalistes à la solde des marchands d’arme). Elle a écrit un truc sur son blog et relaie l’information, comme on dit puis. Elle pense sans doute m’en remontrer question charité. Tout ce qu’il fallait pas faire mon pauvre monsieur ! D’abord ça se montre pas la charité, voire à celui à qui on l’accorde et encore ! et ça en remontre encore moins. C’est juste un petit film qu’elle se joue pour se distraire. Elle se grise. Ensuite elle alterne avec des histoires de cul… la gueule de bois ! La charité vue de cette manière a tout à voir avec la chair. Il lui faut donc des condamnées à mort pour qu’elle se prouve, à peu de frais, qu’elle a un cœur ET un sexe. Les mecs condamnés à mort pour avoir prêché la pitié, comme Jésus, ça l’intéresse pas. Pas encore. Quand la mode viendra peut-être. En vrai il y a peu de chances. La seule différence de Jésus avec tous les autres c’est qu’il ne perd pas de temps à baiser ou à justifier ça. Tous les autres gourous ne pensaient qu’à ça, on l’a vu. C’est inexorable. Le sexe est le prisme peut-être le plus difficile à éviter si on veut y voir clair. Christ est le seul à esquiver l’écueil. (s’il n’est pas le fils de dieu, il a encore plus de mérite, soyons francs !) Ça se voit clairement dans ce qu’il dit. Pour ceux qu’ont pas une bite sur le front et une paire de couille qui leur pendent sur les yeux.  Chaque seconde vaut son pesant d’or fin quand on sait où on va. Et quand on est convaincu d’aller à la mort, ça vaut son pesant de plomb en vérité.

La charité ça consiste parfois à dire à un pote ce qu’on pense vraiment, à condition qu’on pense vraiment que ce soit vrai. Si on s’est trompé, il se peut qu’il pardonne, mais si on a eu raison, on est presque sûr du contraire. Y a pas beaucoup de gens capables d’entendre des choses vraies sur leur compte.
Pas beaucoup de gens capables de les dire non plus.

Tiens, justement, hier j’ai passé deux heures à répondre au mail d’un pote qui se décide enfin à me parler vrai, et hop ! tout perdu dans une fausse manip. Je vais même pas lui dire et pour comble je vais en écrire deux fois plus long. Je le dis mais le ferai-je ? Faut dire qu’il mérite un sacré décrassage et que je préfère même pas anticiper sur l’ampleur de la tâche. Mais tout se doit d’être fait promptement et dans la discrétion. Que ça se sache, par ceux qui le peuvent, mais que ça se dise et tout serait à recommencer.


En attendant les femmes iraniennes condamnées à mort, si elles en réchappent, elles me devront une fière chandelle. Dire qu’elles le sauront jamais ! Je les mets dès ce soir à l’ordre du jour de mes vêpres, grâces soient rendues à ma bourgeoise. Les voies de l’Esprit, tout de même, ma pauvre dame, c’est quelque chose ! ça se voit pourtant pas !

Ha les paradoxes !  vraiment avoir rien à foutre.

N’empêche que si j’étais une femme iranienne condamnée à mort je suis pas sûre d’être bien contente de savoir qu’il y a des mecs comme Fodio qui font la charité à des femmes tartuffe qui se servent de moi pour se payer des indulgences au prix de mon angoisse. Peut-être que je penserais avec émotion à la compassion de ces femmes aussi angoissées que moi par la mort. Peut-être aussi que je me mettrais à essayer de comprendre pourquoi ma vie doit être prise, au nom de quel démon politique et social, de quelle idée de bonheur sur la terre, et que le nom de dieu n’est qu’un prétexte à la soif éternellement féminine de pouvoir qui poussent les politiques iraniens à une telle violence envers leurs consœurs. Si ces mecs étaient des hommes, il leur dirait comme Jésus : va et ne pêche plus ! ça c’est de la charité ! premier prix j’en démords pas. Qui dit mieux ? non parce que ça veut quand même dire que le plus dur reste à venir, supporter qu’elle recommence encore et toujours, l’admettre sans s’en plaindre ni l’ignorer. Ça demande un certain courage.

Mais ces Ayatollas-là, on pourrait toujours essayer de leur couper les choses, je parie ma bible qu’ils en ont pas ! Peu d’espoir pour ces femmes donc, les luttes de femelles sont, en général, impitoyables. Vais quand même faire brûler un cierge, en cachette de ma Mélanie vu qu’elle serait capable de partir à cheval dessus, comme dans la chanson !

Commentaires

  • J'apprends à lire Fodio; Vas-y mollo avec moi!!!
    liliane Boyrie

  • et vous apprenez à écrire aussi? non parce que j'ai pas de réponse au mail que je vous ai écrit, l'avez-vous reçu Liliane?

  • Mais non je n'ai rien reçu !

    Liliane Boyrie

  • saperlipopette!

  • voilà j'ai renvoyé à l'adresse liboyrie@numericable.fr. depuis ma boîte privée!

    je rencontre un problème sur votre blog, pas moyen de poster un commentaires, la fenêtre "envoyer" n'apparait pas!

  • C'est reçu Patience Fodio, je dois relire au moins 3 fois avant de saisir un tout petit peu votre pensée.
    Liliane

  • Avez-vous reçu mon mail Fodio posté aujourd'hui 11 08 ?

  • Oui et je vous ai répondu Liliane!

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