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La truffe

Elle : Je ne peux pas détacher mes yeux de ce feu.

Lui : Vous savez, je crois  que les gens regardaient ça autrefois comme ils regardent la télévision maintenant. D’ailleurs je pense qu’on a toujours eu besoin, surtout après diner, de regarder devant soi  des images qui bougent.

Elle : Oui, j’ai jamais pensé à ça !

Attention, une truffe peut en cacher une autre !

Elle, c’est une actrice dans le film de Truffaut : La Nuit Américaine. Lui, c’est Truffaut lui-même dans le film.

Et moi qui venait de manger un bol de soupe de trop, par pure gourmandise, j’ai regardé ses images qui bougent et qui disent n’importe quoi. Je corrige donc : les hommes ont toujours eu en eux le besoin d’agir ! Regarder les autres agir est le fait des lâches, des fainéants, des gourmands, des femmes et des enfants. Qu’est-ce que cet abruti de Truffaut espère ? qu’on va avaler sa couleuvre sans broncher ? Faire dire une connerie pareille à un personnage de film quand ce personnage est l’auteur du film, c’est sans commentaires. Il suffit d’ailleurs de lire les interviews de Truffaut sur le déclin pour comprendre que ce rat n’a eu que le pressentiment de ce dont il est question quant à ces images qui bougent, que ça facilite la digestion du bourgeois, comme les  trains que regardent passer les vaches facilitent leur ruminations (pas sûr d’ailleurs). Ce Monsieur a tout juste assez d’imagination pour des histoires de mises en abymes, du cinéma dans le cinéma, comme Corneille et son théâtre dans le théâtre. Le fait d’un goût moderne qu’il voit surtout pas comme étant un remake de la tentation du baroque à la renaissance. Baroque qui a suffisamment embrouillé les arts et les sciences au point de faire prendre des vessies pour des lanternes à toutes les intelligences qui ont suivi peu ou prou.

Regarder le feu après s’être tapé une chasse dangereuse, ça s’appelle le repos du guerrier, et d’ailleurs c’était surement le moment où les femelles passaient à la casserole selon l’expression pas encore consacrée à l’époque préhistorique, faute de casseroles. Truffaut fait mine tout au long de son film de critiquer le cinéma, pas sûr qu’il soit pas sincère d’ailleurs, mais il est aussi éloigné de la vérité qu’on peut l’être. Nom d’un chien ! si je gagnais ma vie à raconter des histoires en image à des ruminants, j’aurais beau jeu de faire de l’auto critique, en vérité ce serait jamais qu’une tentative de justification, encore et toujours, de me goinfrer sur le dos des pauvres d’esprit…et d’imagination. Finalement les vaches se passent très bien des trains et les cochons de truffes. L’inverse reste à prouver.

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