Notable ce que ces blogs permettent. Statut encore flou, mi privé mi public, on est comme un bavard de Hyde Park sans avoir à se déplacer. Je sais pas quelle sorte de liberté ont les causeurs du speaking coin du Hyde Parc de Londres, (tout aussi anonymes que moi d’ailleurs, aux yeux des forces de l’ordre) je sais pas dans quelle mesure ils pourraient se mettre à édifier les curieux, leur apprendre qu’ils sont tous des pédés par exemple. Peut-être qu’avec l’aide de Shakespeare ça passerait mieux. L’inconscient a fait de vous des pédés bande de lâches ! to be or not to be a bloody fagget! Up yours silly Phamlet!
Mais qui les écoutent ? Pourtant tous les hommes sérieux le savent, qui sont encore des hommes, un pédé c’est un type qu’a peur de tout, à commencer par les femmes. Sa mère n’y est sûr pas pour rien, sa femme ne fait qu’assurer le relais.. Mais passons, je mets pas les maffieux italiens et leur mamamia parmi les hommes sérieux.
Un homme ne peut craindre qu’une chose, la vérité. Tous qui la fuient, la déguisent, la relativisent, la découpent en tranche mathématiques, la psychanalysent ou la formulisent, la débitent en prose interminable ou la poétisent, tous artistes ou hommes de sciences qui ne veulent pas l’affronter la cajolent par intérêt, quand ce n’est pas par orgueil. La raison en est simple. La vérité est double. To be or not to be, mourir ou dormir, Shakespeare ou Hamlet, dès qu’on y réfléchit ça se dédouble. Et le choix est vite fait pour un homme comme pour un macaque, ma vie d’abord. Il faut, pour résister à la réflexion et éviter de devenir un foutu pédé de macaque, une troisième vérité. Mais cette vérité là est très difficilement rationalisable, car elle ne dépend pas de la raison. Elle dépend de l’histoire. Or l’histoire a ses raisons que la raison ne connait pas. C’est ce qui fait que des types raisonnables comprennent rien à Shakespeare. Leur manque la vérité historique (ce qu’est la conscience pour Shakespeare, parfois traduit par la réflexion en français, aujourd’hui il aurait écrit l’inconscient).
But who would bear the whips and scorns of time ? Qui supporterait les cinglantes injures du temps ? Le temps nous blesse deux fois. Quand il nous est donné d’abord puis quand il nous échappe ensuite. Entre les deux choisir la vérité qui arrange est une action médiocre, une temporisation indigne. Où une folie. Et comme dit Polonius, le ministre judas : Définir en quoi la folie véritable consiste, ce serait tout simplement fou. Et définir en quoi la pusillanimité consiste serait pourtant l’occasion de devenir honnête. Je ne crois pas à l’ironie de Shakespeare qui a trop bien lu les évangiles mais l’ironie est involontaire de la part de Polonius, figure de l’homme d’état véreux (pléonasme) N’empêche, il faut être fou pour être lâche, et Shakespeare de faire crever Polonius comme un rat.
Vu le nettoyage apocalyptique qu’il a fait au Danemark on en redemanderait pour toutes les nations, vraiment pas une femmelette ce Hamlet !
Allez qu’on envoie l’Apocalypse et qu’on en finisse avec toute cette pourriture !