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  • Ennui du jour

    Je rencontre des écrivains, et je leur demande comment leurs livres se sont construits. Je vous raconte ma rencontre avec eux, (ce qu’ils boivent, ce qu’ils mangent et s’ils ont les yeux bleus) et je vous retranscris le questionnaire (est-ce qu’ils se shootent à la caféine et est-ce qu’ils écrivent encore à la main, sans ordi?)

     

    C’est une bloggeuse qui se présente. J’ai lu plusieurs de ses notes, donc ça commence par la première phrase du livre qu’elle place en titre de sa note et la première question est : comment avez-vous choisi cette phrase ? Ensuite elle questionne sur l’exergue le cas échéant et le cas n’échéant pas elle questionne quand même. Après elle demande pourquoi et pour qui avez-vous écrit ce livre. Après deux ou trois notes j’ai eu envie de me soumettre à son interview. Elle fait deux notes par auteur, une qui est donc un questionnaire standard et l’autre qui raconte sa rencontre avec l’auteur. En attendant qu’elle me rencontre, je réponds au questionnaire.

    Sa note sur moi s’intitulera : Verba ista sunt senum otiosorum.

    Comment est venue cette première phrase?

    J'ai besoin de trouver ma première phrase comme du début d'une pelote, pour ensuite tirer le fil et écrire la suite. Je ne peux pas écrire quand je n'ai pas la première phrase - que j'aime concise, aiguisée. Et au moment où j'ai écris le livre, cette phrase correspondait exactement à mon état personnel. Je partais en Argentine comme le narrateur. Ensuite tout le roman n'a rien à voir avec moi.

    Bon je déconne, ça c’est pas moi, ni je parle ni j’écris aussi bancal que ça, c’est un des écrivains interviewés. C’est pour donner un point de comparaison. Ma réponse : elle est venue à pied via Rome.

    Pas d’exergue, pourquoi ?

    Je préfère les incipits.

    Pourquoi et pour qui avez-vous écrit ce livre?

    Je m’ennuyais.

    En combien de temps avez-vous écrit le roman?

    Deux ou trois temps, je sais plus.

    Vous avez des rituels d'écriture?

    Je prends un stylo et j’allume l’ordi avec une cigarette.

    Avez-vous écouté une musique particulière en l'écrivant? En avez-vous une à conseiller en le lisant?

    Le sort du con le soir au fond des bois.

    Si votre livre devenait un film, par qui voudriez-vous le voir réalisé?

    Un cuisinié ?

    Quel livre auriez-vous voulu écrire?

     La Bible.

    Qu'est-ce que vous lisez en ce moment?

    Des panneaux publicitaires en ukrainien.

    Vous aimez parler de vos livres?

    Non.

    Sinon j’ai les yeux asymétriques, et le nez aussi, une oreille plus basse que l’autre ce qui est très chiant pour les lunettes, je me shoote à la luzerne et j’écris à la main avec un ordi… et j’ai encore envie de pisser.

  • Tchin Tchin

    De hauts fonctionnaires européens sont encore héberlués (sic) d'avoir entendu, récemment, des officiels chinois venus négocier à Bruxelles, leur déclarer: « Vous, les Européens, vous croyez vivre dans une grande Suisse, mais vous vivez dans une grande Grèce.»

    L’hurluberlu du Figaro, qui en perd son français (un halluciné ?), évoque le mépris chinois affiché pour les occidentaux, pire, il affirme qu’ils ne le cachent plus, laissant entendre qu’ils nous auraient toujours méprisés mais qu’ils auraient pas eu le « courage » de nous l’avouer. Si c’est pas de l’incitation au mépris, l’air de rien !

     

    En revanche, ils ont pas tort les Chinetoques s’ils veulent dire qu’on est plus pauvre qu’on le voudrait en Europe, facile pour eux, mais involontairement c’est plutôt flatteur. Pour ma part je préfère cent fois vivre pauvre en Grèce que riche en suisse, question d’hygiène spirituelle.

    Dire qu’on se foutait de Céline quand il écrivait des chinois sur la fin, on est même aller jusqu’à dire qu’en fait, il visait les juifs… des langues de vipère!

    Un milliard quatre cent millions de pékins, en train de bouffer le monde tout cru. Va-t-il falloir que j’arrête de moquer les bouddhistes français et les journalistes analphabêtes ? Déjà que la Grèce antique, n’est-ce-pas, ça doit leur paraitre gentiment folklo, on les voit plus mal encore s’intéresser à notre langue françoise. Sont déjà obligés d’user les chiffres arabes qu’on aura bientôt plus assez de zéros pour les contenir.

     

    En art, ils font la pluie et le beau temps et investissent dans des copies stériles de trucs baroques ou gréco-romains, comme les Nazis donc. Ça peut paraitre stupide mais c’est tout ce que les Ricains ne font pas. Ces derniers les ont un peu douloureuses. Y a plus qu’un ou deux richissimes ukrainiens pour se payer du Hirst ou du Koons. Les Chinois, ils en veulent pas, à croire qu’ils nous donnent des leçons de goût. Ça les rendrait presque sympathiques. En vérité, ils visent la destruction de l’art yankee. Mais là, il va leur falloir attaquer le gros morceau, et c’est pas gagné : le cinoche.

    Pas sûr qu’on voit la fin de cette bataille, d’ailleurs, tant l’art des rêves est proche de la tombe et des rites funéraires !

     

    D’autant que chez les Ricains, ça ressemble aussi pas mal à l'Allemagne nazie : puissance technique et menace de la concurrence de nations voisines émergentes. Le fait que l'armée yankee n'a jamais dans toute l'histoire remporté de conflit majeur, manquant même de peu se faire repousser en Normandie par les vieux soldats de la Wehrmacht, c'est pas franchement rassurant, non plus !