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Pop Pope Codex

La plèbe est tarée, certes, mais d’où lui viennent ses tares si ce n’est de l’élite politique, religieuse, intellectuelle qui les lui a inculquées, à force de morale, de raisons, de méthode, de mathématique, de droit. Elite complètement tarée elle-même mais avec cette dose massive de cynisme qui donne au propriétaire le droit de vie ou de mort sur sa propriété ou sur quiconque la menace, le cynisme est un antidépresseur puissant. Toutes les guerres advenues ou à venir n’ont qu’une seule cause ; la possession, terrienne, immobilière et/ou sexuelle. Le peuple vit dans la peur, celle de ne pas posséder d’abord puis celle d’être dépossédée du peu qu’il a conquis avec sa sueur et son sang, de se faire posséder, avoir comme on dit. L’enculé toujours près de se faire enculeur, arrosé arroseur, etc. Pas étonnant que fatigué des turpitudes d’une vie de labeur inepte il se venge parfois sur sa progéniture, vengeance sexuelle ou fiduciaire que l’élite est bien obligée de lui concéder sous peine de se mettre en danger.

 

L’inceste n’est pas l’apanage des petits, les grands de ce monde n’ont aucun scrupule à montrer l’exemple, il serait trop facile de le démontrer (dernièrement le fils Sarkosy rapatrié au frais des contribuables par son papounet pour une vulgaire diarrhée, peut-être une intox à l’extasie, qu’importe, son papa nounou qui rêve de mettre sa progéniture… de la mettre au sommet des ses phantasme érotico-politique, rêve de puissance, par procuration comme tous les rêves). La plèbe est tarée mais elle se tient en respect parce qu’elle y est tenue au sens flicard du terme dans la polis, la cité par une élite aussi tarée qu’elle et de laquelle elle reçoit des leçons de cynisme et de désespoir au quotidien, relayées par des journalistes pétés de thune, comme dit Lulu qui ne bande plus. Notre Président, Député, Maire, Patron, qui êtes bien vu en haut-lieu, Donnez-nous dans six mois nos congés payés, Pardonnez nos saignantes agapes comme nous pardonnons à ceux qui nous ont mangé le cœur, Ne nous soumettez pas à l’augmentation de l’essence et Délivrez-nous du chômage et des embouteillages, Ainsi soit-il. 

 

Et quand elle se veut rationnelle, la plèbe, elle est aussi nécessaire qu’un banquet culturel en musique. Entre un accordéon et un synthé, la raison du plus fort sonne toujours la meilleure. Descartes n’a jamais fait que déraisonner, ses formules magiques résonnent encore, certes un peu moins fort que celle d’Einstein sauf pour un français pour qui elles sont comme le latin d’église. La messe est dite, la farce est jouée ? Le destin de chacun serait-il désormais de trouver la meilleure musique pour accompagner ses petites lâchetés et ses médiocres renoncements, les funérailles quotidiennes de sa vie de possédé, en syncope comme le jazz, synthétisées comme la pop, métallisées comme le rock, ou lyriques comme le rap ? Nique ta mère, c’est que des mots dans la bouche de prêtre BBB (black blanc beur) fourrés au crack, à la coke ou au cannabis et qui arborent des croix chrétiennes en or massif au bout de lourdes chaines qui scintillent autour de leur cou de Judas ?  des mots dont le symbole est la corde du pendu. Tous les musiciens sont des petits pédés élevés sous la mère, des curés qui s’ignorent mais qui vénèrent leur mère. Des célébrants du culte matriciel, du cul de leur mère, des coqs en toc, de la volaille criarde. Le renard sait bien qu’à la nuit tombée ils rêvent de l’œuf en or énorme qu’ils vont pondre au matin et que les emporter pour les saigner n’est alors qu’un jeu d’enfant. Dans la basse-cour, dès le crépuscule on ne croit pas plus au loup que le peuple ne croit au diable devant le journal télévisé du soir. Le film qui suit peut bien lui révéler sa condition, il n’en ira pas moins se vendre à la société mère dès l’aube venue. Les oiseaux, s’ils font le même office, ont au moins le bon goût de ne pas y ajouter de parole quand ils célèbrent l’œuvre de dieu. De qui le merle se moque-t-il si ce n’est du rossignol ?

O  mocking bird have you ever heard words that I never heard, chantait robert Marley. Le même qui chantait So much trouble in the world and Redemption song, emancipate yourself from mental slavery,  none but ourselves can free our mind. Enrobé de reggae, le message est passé à la moulinette de l’industrie showbizienne. Le blues des esclaves s’est bien vendu aussi, et la révolte des rappeurs drogués, des punks no future, des gothiques satanistes, des psychadéliques, trans, world, synthétiques, rock, pop, rythm&blues, j’en passe, pour un tel inventaire il faudrait un poète magasinier, genre Prévert. C’est la musique qui est vendue à la source. Les piafs et les serins le savent bien dont le chant n’est qu’un reproche au créateur de les avoir soumis à l’impitoyable loi de la reproduction, de la multiplication. Les musiciens ont tous une âme de comptable, pas par hasard. On peut compter sur eux pour nous accompagner dans cette longue descente aux enfers qu’est la vie moderne, un casque sur les oreilles, des lunettes de cosmonaute sur les yeux, le pif bourré de poudre de perlimpinpin et l’estomac rempli de conservateurs, le corps bariolé de tatouages et des fringues marquées comme celles des esclaves. Psychopompe et Nike ta mère, au nom de la loi!

 

Allez, qu’on envoie l’Apocalypse et en silence, les bruits des ventres affamés, des balles traçantes et des ambulances devraient suffire à faire une bonne musique de film.

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