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De toute dernière génération

Un peintre se pointe chez moi répondant à mon évangile de la semaine dernière. Je lui montre l’endroit, les fenêtres d’abord parce qu’un peintre c’est quasi tout ce qui l’intéresse dans une taule, qu’elle ait pas de barreaux aux fenêtres ! Lui recommande de faire gaffe, j’vais pas compter les rayures mais c’est pas du plastique, c’est du bois de la forêt qu’on voit là-bas, peint par un maître peintre, scié par l’un des amants de ma femme et charpenté par l’autre, moi j’ai mis en place et je me tape les finitions, le plus délicat et le plus chiant donc on y fait attention comme à la prunelle de ses yeux. Désolé pour ta femme il me fait, y a pas que des Pénélopes et encore, question de temps pour qu’elles virent à la Juliette ou à l’Ophélie. Ça se discute que je lui rétorque mais c’est bien toute la différence entre un artiste peintre et un peintre en bâtiment. Bien campé sous son regard perplexe, pas lui laisser le temps d’enclencher la seconde, tu fumes que je lui demande ? Niet qu’il m’à-propose. Ha mais c’est pas bon ça ! que je lui lâche. De perplexité son sourcil gauche (le droit pour lui) risque l’étirement sinusoïdal à s’étioler au plafond. Comme je veux pas l’emmerder avec mes dîners de cons, je coupe court et lui montre sa fenêtre. Deux mètres soixante sous trois mètres de plafond, plein nord, le soleil n’y vient qu’en hiver le matin et le soir. Assez haut pour voir le ciel. Et les étoiles donc. La relativité de la lumière étant ainsi parfaitement démontrée, je l’aide à s’installer et de me remettre à vaquer.

Parait que la lecture des news sur internet est en passe de devenir une maladie. M’étonne pas vraiment, C’est une vieille histoire non ? on trouve toujours des types pour en convaincre d’autres de se pendre avec une corde, et sans les cordes c’est toute la Marine qui s’écroule faute de liens. Savent même pas ce qu’ils font en activant ce canard. Si les gens prennent peur de l’information, genre ça s’attrape par l’ordi, c’est la banqueroute garantie, la faillite totale, la solution finale. Mais le journaliste n’est pas fou, il ne cherche pas à vacciner ses clients, il lui convient qu’ils tombent un peu malades, histoire de lui assurer des parfaits (remèdes) éditoriaux concoctés et empaquetés dans le vacarme des rédactions ou celui du café du Flore local. Le médecin est le plus intéressé à la maladie, et les journalistes ont un peu de la fonction des médecins de l’esprit. Je veux dire pas les psys, non, plus près du curé avec leur éthique républicaine inspiré directement de la casuistique catholique romaine. La maladie c’est de croire au dieu de ces gens-là auquel ils collent volontiers une majuscule pour mieux la lui faire à l’envers. Tromper le monde en comprenant trop tard que mentir c’est se tromper de monde. En vérité je vous le dis à vous parce qu’avec eux nitchevo quedal, veulent rien entendre… tout un chacun de nous qui ne voit que son propre reflet, n’entends que sa propre voix, ne pense qu’à son ventre mou et son caca dur, tout un chacun paie cash cette courtesse de vue. Faut pas rêver, l’information, c’est tout et c’est rien. C’est comme le yaourt, sauf que c’est du rêve qui fermente. L’informateur, le proxénète de la cité grecque, ça en dit long sur la sagesse des Grecs, comme il n’était qu’un salaud s’est fait honnête. Bien sûr qu’on a besoin de savoir, entre parenthèse ça ne peut être un droit que dans un régime totalitaire (le droit de savoir mon cul ! ) on en a besoin comme de baiser, ni plus ni moins. Plutôt plus que moins d’ailleurs parce que baiser devient vite impossible. Mais faut trancher nous dit l’apôtre, si ta main devient source de péché. Au point d’avancement de la lèpre sociale c’est carrément le cordon ombilical qu’il faut couper et le plus fissa possible. Je veux dire que se couper le machin ne sert à rien. C’est bien pire que ça. Les mecs qui se châtrent volontairement ou en cachette sont des trouillards de première. Et un journaliste c’est un mec qui se châtre publiquement. Un peu comme moi quand je vous raconte l’Ukraine et ses incartades nationales et internationales. Si les journalistes n’existaient pas on aurait tôt fait de les remplacer à commencer par nous-mêmes. Exemple :

Aujourd’hui à l’ambassade de France de Kiev, un gendarme en poste à la sécurité du bâtiment s’est vu posé une étrange question par un individu coiffé d’un couvre chef à la mode ukrainienne de l’après grande guerre patriotique. Est-ce que vous connaissez-vous la taquetaquetique du gendarme a demandé dans un français approximatif l’homme ringardement coiffé à notre fonctionnaire armé. Naturellement la bonne blague bien sûr que je la connais a répondu l’homme aux rangers et barbichette cirées, et d’ajouter finement : vous ne vous attendiez donc pas à me trouver là. Le faux terroriste déguisé en poète a alors sorti de sous le manteau un lance roquette de toute dernière génération avant de rétorquer dans la langue de Molière : le branlebranle-bas du terroriste aussi, c’est d’être toujours là où on ne l’attend pas. Pas du tout du tout du tout lui a répliqué notre gendarme, on s’attendait tout à fait à vous trouver là, en revanche on avait pas pensé au lance roquette de toute dernière génération a-t-il ajouter avant de jeter son arme à terre et de déclencher l’alarme générale avec le pied. Tout s’est terminé dans un bain de vin que contenait la parfaite imitation de lance roquette de toute dernière génération. L’inconnu avait apporté du bourgogne pour tenter de soudoyer les fonctionnaires de l’ambassade afin d’obtenir un visa pour la France destiné à sa compagne étrangère. Interrogé dans un état d’ébriété apparemment avancé (les roquettes ne contenaient plus une seule goutte du jus de la treille) aurait déclaré ne pas être informé de la lutte anticorruption lancé dans le pays depuis la révolution de février dernier qui a vu la destitution du président élu.

Ça c’est de l’information, coco ! le lecteur veut rêver, il veut pas connaitre la vérité. C’est pas bandant du tout la vérité, plus édifiant peut-être et encore, les deux ou trois vérités que je connais ne m’ont jamais grandi, sinon je serais devenu charpentier et célibataire. Y a pas plus menteur qu’une érection mais c’est ça qui paie les factures, putain de société. Et même charpentier Jésus ne l’a pas vraiment été ou alors pas longtemps. Y a que des sots métiers, c’est ma troisième vérité.

En revenant voir mon peintre je m’aperçois qu’il n’a fait que des croquis. Et pour la couleur je lui demande ? La couleur affaiblit le dessin, les ombres, la perspective et même la composition tout ça c’est pour cacher que tu sais pas dessiner, ça impressionne le profane mais l’amateur ne s’y trompe pas. Picasso dessinait à merveille. Sinon t’as trouvé du jaja, faut aussi qu’on parle des filles, le modeling you know, la réputation des ukrainiennes est faite, et ce que j’ai pu en voir jusque-là… Pour le jaja c’est du Sapéravi, un cépage géorgien inconnu au bataillon français mais digne de libation, rien que le nom prédispose. Ça me fait penser qu’on n’a jamais su en quel vin Jésus avait changé l’eau des Noces de Canna. Et bien amène ton « fringuécontent » là et je vais t’en toucher deux mots parce que c’est justement un truc au sujet d’à propos duquel je me suis bigrement intéressé.

Quand je disais qu’un peintre c’est autre chose qu’un musicien ou un architecte…    

 Dommage que celui-ci ne fume pas. Mais bon, personne il est parfait !      

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