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Une bonne nouvelle

Quand ce n'est plus de la gymnastique littéraire ça devient vite une sale manie, je laisse aux sages le soin d'en juger. Alors voilà j'ai un pilon, fruit de mes premières amours avec ce pays. Déjà sept ans le bonhomme, l'âge de raison. Et c'est en cours que je le rencontre bientôt. L'ai pas vu depuis sa naissance, les deux semaines où je lui ai donné, non pas le sein, mais le son. Lui ai donné la voix de son maître, comme dit l'autre.

Léopardi pense qu'un père est forcément un tyran pour ses fils. Perso me suis occupé que d'une fille et ma foi j'ai trouvé ça facile. Faut dire aussi que j'étais seul avec elle, pas de témoin, pas de trace ! Oui enfin les traces je les vois bien, la gamine du haut de ses 29 ans a pour commencer pas encore eu l'heur de se reproduire. Je considère ça comme un progrès et si elle devient nullipare, j'aurais pas pu mieux faire. Une sorte de Simone Weil, sans la pensée hélas. Car il y a encore du boulot question éducation mais comme j'ai moi-même commencé tard et qu'on est forcément différent. Malgré tout elle a tendance à m'imiter la petite. C'est ça la tyrannie que veut dire Léopardi ? À voir ; ça me semble bien, mais je reste sceptique. Tant que le gamin t'imite, tu lui imposes rien que ton exemple et c'est somme toute le mieux qu'on puisse faire en tant que parents. Le pire sont les parents qui veulent en faire des mieux-qu'eux de leurs progénitures, ceux-là sont carrément dangereux, des pédophobes à gazer à la marijuana. Suis pas d'accord avec Freud sur bien des points, pour pas dire sur la totalité, mais une chose où je peux pas lui donner tort c'est quand il dit qu'il n'y a aucun espoir, en tant que parent, de parfaire sa descendance. Pour une fois qu'il est d'accord avec le Christ je vais pas le contredire.

 

Aimer tient du miracle mais ça reste possible, après ce ne sera pas l'amour incestueux d'une mère que le Christ a repoussé une fois (Comme Jésus s'adressait encore à la foule, voici, sa mère et ses frères, qui étaient dehors, cherchèrent à lui parler.Quelqu'un lui dit: Voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler.Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait: Qui est ma mère, et qui sont mes frères?Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit: Voici ma mère et mes frères.Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma soeur, et ma mère. Mathieu 12:46-50). Dans le film de l'australopithèque Gibson, La Passion du christ, c'est là où se trahit le pédéraste, dans la façon qu'il a de mettre en scène Jésus en pleine crise de séduction avec sa moman qu'on dirait n'importe quel pédé en train de se faire la mère par derrière. Je veux pas choquer mais il faut bien retourner le miroir. Ce qu'on nous montre de l'amour maternel est corrompu un max (mad !), seulement on le voit pas parce que c'est pris dans le cadre du cinéma, des images qui bougent. La cinétique est en place, science on ne peut plus barbare, mais qui, à la vitesse de 24 images par seconde, vous envoie des images complètement artificiel d'un monde qui n'existe pas. Je crois que c'est ce con de Godard qui a dit que la photographie était la vérité et que le cinéma c'est 24 fois la vérité par seconde ! Le gigacon ! La comédie d'accord, le théâtre s'il le faut et qu'il se lise aussi tels ceux de Molière et Shakespeare. Mais le cinéma, quelle breloque!

 

Pour résister au cinéma et à la photographie, aujourd'hui il faut être peintre, rien de moins. Voire dessinateur, au pire disaïneur. Si je résiste au cinéma dans mon boulot et dans ma vie, mézigue c'est grâce au théâtre. Ça nous vient du grand-père, un acteur naturel dont j'ai conté un peu les rôles sur ce blog. Ma frangine fait dans la tragédie de la télé, (c'est Isabelle Huppert) mon frangin dans le comique gras de la télé (Bigard & co) et moi j'essaie d'en faire le plus possible dans le genre prédicateur sur le net... sans la télé ! Je vaux peau de balle à l'écrit, ma gymnastique est dérisoire mais en laïve c'est tout autre chose. Ceci dit ça vaut rien pour le bizeness. En tous cas, si je fais pas peur, pas assez, j'arrive à émouvoir mes voisins suffisamment pour qu'ils me foutent la paix ; ce qui n'est pas rien dans mon village. J'improvise des sermons, pas aussi bien qu'avec mes clients, mais ça a l'air de tenir ses promesses. On me prend pour un sectaire parce que je fréquente pas l'église local, ça me gène pas. Quand on doit se rendre service, et c'est ce à quoi est voué un voisin, on se fout pas mal de la religion du type. J'ai un voisin feuj par exemple, surtout alcoolo (j'en ai pas trouvé un non plus parmi les orthodoxes qui le soit pas), lui partage le même dieu que les autres mais d'une conception différente, rien de bien méchant. Le concept ! C'est bien le même mot en russe. M'a sorti ça une fois que je le titillais sur sa juiverie (il me traitait lui-même de françouze! Et ce qui est gênant en Russe c'est que le mot académique pour dire le Français c'est le mot allemand et ce mot a pour nous une résonance péjorative, enfin pour moi.). Mais comme je suis pas patriote je m'en secoue les abats-jours !). Donc, Valera qu'il se nomme mon juif, conçoit dieu différemment des autres. Et pourquoi moi je pourrais pas ! Mon vieux Griché, le plus proche de mes voisins m'a déjà tendu la perche avec le catholicisme, mais j'ai pas voulu mordre à l'hameçon. Ce jour-là ça m'a paru trop facile. « Moi Chrétien, que je lui ai dit. Toi pas essayer moi tromper ! Toutes vos superstitions sont des trucs de pédé ou de bonne femmes, j'en sors pas ! » Là il l'a eu mauvaise le Griché mais comme il sait que j'ai raison il a trop rien dit.

 

Le tout c'est de pas les affronter en troupeau ces maniaques de la tradition chrétienne sic !et pour ma pomme ça risque pas trop, je suis quasi allergique aux fêtes de ce genre. C'est peut-être la misère et la guerre dans ce pays mais l'inquisition républicaine y est bien plus modéré qu'en France et l'inquisition religieuse n'y a pas d'histoire. On me fout une paix royale et divine. Je paie mon eau et mon courant, la décharge publique, et même pas de pension alimentaire. Les filles se débrouillent grâce à leur gènes. Mais mon fiston, lui c'est autre chose. Pas le fruit du hasard, oh que non ! Donc sept ans durant lesquels le pauvre bonhomme a dû supporté 3 grand-mères (dont l'une serait sa mère), un grand-père et un soi-disant parrain dont je ne sais rien du rôle véritable. En tout et pour tout ! C'est le bon côté de l'affaire, il est déjà pas pris dans un tourbillon familial comme j'ai connu. C'est peut-être un peu trop tôt pour encore bien agir, j'avais prévu ses dix-huit ans pour commencer son éducation, car je ne sais faire de sermons que pour des adultes.

 

Je vais donc en faire quoi de ce rejeton de mes deux ? Je vais sûrement pas lui imposer Dieu, c'est risqué, y a souvent des renvois qui sentent mauvais, Baudelaire par exemple. L'en écarter non plus, ce serait péché, je veux dire en se fondant sur l'esprit de contradiction qui anime si souvent les fils envers leur vieux ! Alors ? Faudra d'abord que j'évite la lutte par procuration que va pas manquer de me faire sa mère, la fille de communistes sévères comme elle dit. Un weekend tous les 15 jours ça va pas être triste. J'ai peur que s'il préfère rester avec sa mère je manque de la volonté de l'en éloigner. Je vais pas en faire une mission de sauver ce gamin, je lui parlerai de dieu comme à un être doué de raison et je verrai bien jusqu'où iront ses forces viriles spirituelles ! Je relisais Paul à sa mère qui me confiait par mail qu'elle croyait avoir fait mon bonheur en me faisant venir dans ce pays sous prétexte que j'y avais pris racine. Elle pense que dieu a exaucé mes prières à travers elle, et elle en est naturellement tout fière, la conne ! Lui ai expliqué que prier pour le bonheur c'était forniquer ; mais pour prier celui d'un autre ça devient pratiquement de la pornographie de groupe ! Et un sermon sur la montagne, un : " Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée, car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison. 

Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi;" Mathieu 10: 34-38Faut dire à sa décharge qu'elle a jamais ouvert la bible la gueuse. C'est le genre qui se vante de pouvoir apprendre un livre par cœur (les russes ont un truc couillon avec la mémoire), mais qui bêtement apprend le guide Michelin ! Quasi autiste quoi.

 

Ce que veut dire le Christ c'est que ne croyez pas que vous allez pouvoir vous en sortir en vous aimant vous-même à travers vos enfants, vous ne serez pas digne de votre créateur. Et on peut pas lui donner tort ! Faut dire à notre décharge que le totalitarisme dont parle Huxley : "La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie." nous est progressivement inculqué dans le lait maternel. Pour y échapper faut être orphelin et encore, c'est pas les mères de substitution qui manquent. On aura tôt fait d'en pourvoir en veux-tu en voilà, même on te les imposera, gentiment, tout en douceur, voire par la raison, enfin par tous les moyens. Totalement quoi !

 

Essayer modestement mais fermement de contrer l'influence de la propagande sociale sans se servir des sentiments (ce qui serait tombé dans un piège encore plus dangereux), en usant de l'exemple et de l'amour de la vérité, en montrant que la liberté que nous donne la parole de dieu ne se limite pas à la vertu, chose morale insuffisante, mais à l'action, par la parole qui est le glaive du Christ. Et surtout essayer de ne jamais juger ! Pour ma part c'est ce qui m'est le plus difficile. Je suis pas le seul pour autant, mais j'avoue que donner un vrai bon conseil sans juger est une épreuve ardue ! L'amour propre, si bien cultivé par le biais de la télé du cinéma de la musique et de l'exaltation du talent dans tous les arts libéraux largement dispensé à la masse, rend la chose extrêmement difficile. Quand chacun se prend pour le soleil et vit sa vie par procuration on ne sait plus trop à qui on parle. Sûr que le discours d'un chanteur d'un acteur ou de n'importe quel successfoule branleur médiatisé a plus d'effet sur un esprit encore jeune que celui d'un authentique amoureux des Écritures. Mais j'ai pu constater que si on ne triche pas, qu'on essaye d'être vrai, qu'on le montre par l'exemple, alors les enfants ont tendance à préférer la vérité au mensonge et l'Esprit fait sentir son aide. On ne les trompe pas aussi facilement au fond. En voilà une bonne nouvelle !

Plût à dieu qu'il en fût toujours de même et avec tous les hommes.

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