Une photo à Nice il y dix ans, que j'ai prise de mon temps de suppôt de Satan. La nature, l'homme et le soleil représenté, trois entités marquées du nombre d'homme biblique, 666, le cocktail mortel en photo. Satan sait se servir des symboles divins. La nature et la culture semble le père et le fils, quant au soleil il est la lumière de l'esprit qu'on peut confondre hardiment avec le Saint Esprit. Tant que l'imagination se focalise sur une image l'esprit est capturé, il croit voir la vérité et ça le réconforte naturellement. L'esprit de l'homme est assez souple pour se soumettre à tout mais naturellement, sans aucune contrainte que celle de la nature, il vise à l'économie afin de pouvoir durer. Donc il aime à se reposer. Mais la convoitise ne tarde pas à s'en mêler et c'est la souffrance qui succède à l'économie. C'est par le péché que la mort est entrée dans le monde disent les Écritures.
La culture de mort selon Lapinos:
J'ai fait le rapprochement précédemment entre le mystérieux nombre 666 et la "culture de mort". J'expliquais notamment comment les écritures juives mettaient déjà en garde, de façon prophétique, contre l'avènement de la culture de mort.
L'expression "culture de mort" reste relativement indéfinie ; on comprend bien pourquoi certains groupes militaires, notamment ceux dit "d'élite", peuvent se réclamer ouvertement de la mort, par-delà les idéologies et religions variées dont ils se revendiquent par ailleurs. De même certains groupes de musiciens affichent leur culte de la mort, de façon quasiment publicitaire.
Mais quelle nation affiche ouvertement son culte de la mort ? Le communisme ne le fait pas, malgré les centaines de millions de victimes de la politique soviétique ; l'Etat islamique embryonnaire, qui procède de la guérilla et de la menace, ne le fait pas non plus ; le régime nazi ne met pas principalement en avant cet aspect-là ; la République laïque française, en dépit de son développement sanglant et brutal, ne se revendique pas non plus de la mort ; quant à certains avocats du capitalisme, on les entend parfois proclamer : "Le capitalisme, c'est la vie !", ce qui n'est pas une preuve, mais indique que la mort n'est pas forcément un emblème qui rassemble les foules.
Je dois ici mentionner que "culture de mort" n'est pas synonyme de "culture païenne" ou de "culture satanique". Les prophéties apocalyptiques ne sont pas banales ; elles ne mettent pas en garde contre un danger évident, une idolâtrie païenne parfaitement reconnaissable, mais contre une menace sournoise. La plupart des groupes de rock soi-disant "sataniques" sont d'ailleurs incompétents à ce sujet. L'intérêt de Nietzsche est limité aussi pour cette raison qu'il n'est pas représentatif de la menace sournoise annoncée par les prophètes et par l'apôtre Paul, honni par ce suppôt de Satan.
COMMENT RECONNAÎTRE UNE CULTURE DE MORT ?
La culture de mort n'est pas reconnaissable à ses emblèmes ou aux déclarations de ses représentants. Comme la culture de vie, la culture de mort est psychologique, c'est-à-dire qu'elle vise à raffermir la volonté. On ne peut pas réduire la "culture de mort" au suicide.
Je propose cette élucidation, en espérant qu'elle sera bien comprise :
- en quoi et pourquoi la mort peut-elle paraître un absolu désirable ? La mort peut paraître grande et belle aux personnes qui souffrent et qui n'espèrent plus dans le terme de leur souffrance. A ces malheureux, la mort peut apparaître comme une délivrance, "calme, luxe et volupté" ; certaines personnes qui goûtent "la quiétude des cimetières" ont peut-être ainsi déjà une partie de leur volonté dans la tombe.
- par conséquent, on reconnaît une culture de mort à l'apologie de la souffrance, c'est-à-dire à l'incitation au sacrifice d'une partie de la population (souvent la plus pauvre et la plus démunie). C'est le soubassement odieux nécessaire pour conférer à la mort une dimension mystique, de passage vers autre chose.
- outre la maladie, le travail au sens biblique du terme, est la première cause de souffrance. A tel point que la quête de confort moderne peut passer pour une façon inepte et égoïste de surmonter la condition humaine et ce qu'elle a de plus pénible. La sacralisation du travail est donc le corollaire de l'apologie de la souffrance humaine. Le fameux slogan nazi, "Arbeit macht frei", est typique de cette sacralisation. Les chrétiens ne nient pas que le travail est utile, voire indispensable, mais ils refusent absolument d'accorder une valeur spirituelle au travail ou à la souffrance.
Le caractère de culture de mort du nazisme est donc reconnaissable à travers ce slogan ; mais aussi du communisme, dans lequel la force de travail de l'ouvrier revêt une dimension quasi-sacrée ; ou encore de la démocratie-chrétienne à travers sa "doctrine sociale".
Il convient bien sûr de s'attarder plus particulièrement sur cette dernière, dans la mesure où elle est la plus subversive, énonçant au nom du Christ la doctrine la plus antichrétienne.