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  • Delay tare (ou terre)

    Pour dire que je déterre ce simulacre de pub du blog de mon cousin Lapin (j’ai failli dire latin dis donc) et qu’il aimera sûrement pas savoir que je me tape ses vieilles peaux à trois heures du matin parce que ma Pénélope prend toute la place dans le lit (et dans ma vie depuis trois jours) et que j’ai plus la force de la clouer par terre ; Seulement à lire ce petit morceau de spéculation, me suis aperçu que certains retours en arrière ne sont pas forcément inutile.

     

    « (…) Ces améliorations, comme vous les appelez, me semblent comme autant de maillons dans la longue chaîne de la corruption qui réduira bientôt en esclavage la race humaine tout entière et la plongera dans une misère incurable ; vos améliorations se déroulent suivant une croissance simple, tandis que les besoins factices et les appétits artificiels qu’ils engendrent procèdent, eux, suivant une croissance exponentielle. C’est ainsi qu’une génération acquiert cinquante besoins et qu’on invente cinquante manières de les satisfaire, qui chacune à son tour en engendrera de nouvelles, si bien que la génération suivante en a cent, celle d’après deux cents, celle d’après quatre cents, jusqu’à ce que chaque être humain devienne un tel composé d’inclinations perverses qu’il se trouve entièrement à la merci des circonstances extérieures, perd toute indépendance et toute originalité et dégénère si rapidement de la dignité primitive de son origine sylvestre qu’on ne voit guère d’autre perspective pour l’espèce humaine que celle de périr exterminée par sa propre imbécilité et sa propre ignominie (…) »

     

    Trio sublime, de Thomas Peacock (1785-1866).

     

    Si quelqu’un peut m’envoyer ce bouquin je lui laisse volontiers la nouvelle adresse de mon terrier.

     

    Idem pour la bio de Bloy par Joseph Bollery (à bon entendeur, grandes oreilles !)

  • Conte en cieux

    En un an j’ai emmené ma Pénélope une seule fois au cinéma, voir La Planète des singes. Dieu merci ça lui a pas plu. Je me félicite de la perspicacité de mon choix. Maintenant que notre fringale a ses quatre saisons dans le cornet, je crains petit l’avenir replet, repu, répétitif, le goût infect des habitudes. Me faudrait créer d’autres saisons, après tout pourquoi quatre, je demande. Les romains, qu’étaient des paysans dans l’âme, faisaient commencer l’année en mars, ce qui explique le nom des quatre derniers mois de l’année, au motif que c’était le mois du prince végétal, primavera, premiers verts, primus tempus, printemps. Mars, le paysan est souvent belliqueux et bourré de principes. J’aurais, pour ma part, aimé vivre dix-huit mille deux cent cinquante saisons, raison de ma renaissance presque quotidienne depuis ce jour de janvier qui me vit inscrit sur les registres de l’état civil, né d’un père chauffeur et d’une mère réchauffée. Je dis « presque » cause qu’il y eut bien quelques jours où je me suis pas réveillé, ne m’étant pas endormi. Je retiens surtout que naitre en janvier, sous le signe de Janus que les Anciens appelaient Chaos, ça vous laisse à penser (pour moi c’est déjà fait). Au reste, comme le soleil tourne à plus ou moins trente mille tours par vie humaine, me faut encore trouver une dizaine de millier de nom de saison, primus galbeus, primus rubeus, etc. vu que je vais pas me taper le boulot de trouver une couleur pour les innombrables passées. Après on pourrait aussi compter les heures, puis les minutes, on en finirait plus de compter. Et même on finirait comptant. D’ailleurs si on multiplie dix-huit mille deux cent cinquante par vingt-quatre ça fait un compte tout rond de trois cents mille heures, dix-huit millions de minutes et un milliard quatre-vingt millions de secondes. Rien de plus con qu’un chiffre, si ce n’est un nombre. En passant, je remarque qu’il faut vingt-quatre images par seconde pour donner l’illusion de la vie, on appelle ça le cinéma. Alors vingt-quatre heures par saison pour rendre l’aberration d’une vie, on est plus à ça près.

    Passons, comme dirait Janus le portier, je sais maintenant pourquoi le cinéma et les anniversaires m’emmerdent. Les bons comptes font les bons morts, un point c’est tout. Suffit de lever les yeux au ciel, la saison Comptant fout le camp, voilà la saison qui vit…à Crédit.      

  • Homo Bonus

    L’homme est-il ou non perfectible ? si vous posez la question à une femme, elle vous dira oui sans réfléchir. C’est qu’elle a sa petite idée. Mais disons-le tout net, cette idée tient plus de l’instinct de propriétaire, comme toutes les idées. Je voudrais rassurer les hommes de bonne volonté qui souffriraient de n’avoir pas d’idées, il y a pire : manquer d’esprit. Prenons une idée en apparence bénigne. Vous avez remarquez au cours d’une promenade en forêt qu’une branche de noisetier pouvait plier sans casser et déployer une force dont votre visage porte encore la trace. Vous sortez un bout de ficelle de votre poche et décidez de joindre les deux bouts de la branche préalablement tronçonnée tout en lui imprimant une flexion musclée. Par inadvertance vous pincez la corde ainsi tendue et oh surprise une note gracieuse s’échappe de la chose. Illico vous décidez d’en faire une autre et vous comprenez vite que de la taille de la branche dépendra la hauteur de la note. Enfin vous décidez d’attacher ensemble toutes les branches et vous voilà capable de jouer votre air préféré. Sur ce arrive un sanglier que votre sérénade a dérangé. Si vous n’avez pas pensé à construire des flèches, je ne donne pas cher de votre peau. En revanche, qu’une belle vienne à passer par là et vous aurez de quoi la séduire pour peu que vous connaissiez de jolis vers à joindre à votre sonate. Mais dès lors, fini pour vous les ballades peinard en forêt. Il vous faudra penser à lui fournir une cuisine équipée, une salle de bain électronique et un grill pain atomique. Autrement dit vous eussiez mieux fait de cueillir des noisettes au lieu d’avoir des idées.

    Mais revenons à ma question et essayons de répondre en homme en ayant le courage de l’admettre. Si l’homme était perfectible, depuis le temps, ça se saurait.

    C’est juste une idée de cannibale. 

  • No solution

    Pas facile de faire comprendre à une femme qu’il y a assez de gens sur terre pour qu’elle en rajoute. Faut absolument qu’elle ponde son œuf. Pour peu qu’on y réfléchisse un peu, tous nos problèmes viennent de là. Pensez si on avait pu les raisonner, on serait peut-être une dizaine de millions sur la terre. Ce serait presque le paradis. Dire qu’aujourd’hui ce sont aussi les hommes qui ont des désirs d’enfants, comme ils disent. L’espoir s’amenuise, c’est rien de le dire. Il y aurait à l’heure actuelle environ 200 pays dans le monde. Et tous de vouloir compter le plus d’habitants possible. J’en déduis qu’après les femmes, ce sont les pays qui sont les plus stupides. Si j’avais un pays je ferais en sorte qu’il y ait trois habitants par fonction utile. Deux qui travailleraient, en alternance, et un troisième qui ne ferait à rien, ne serait-ce que pour motiver les deux autres. Je compte assez mal mais il me semble que quelques dizaines de milliers d’habitants seraient suffisant pour avoir du pain et des enjeux.

     

    On pourrait créer des robots qui consommeraient par exemple, qui rouleraient en voiture dans les embouteillages toute la journée pendant qu’on resterait peinard à causer avec son voisin du temps qu’il fait. Le soir, ils regarderaient la télé à notre place, on les enverrait le samedi faire du shopping, se cultiver, en croisière, dans des clubs de vacance, des musées, ils visiteraient la terre pour nous, ils auraient des problèmes d’argent, des dépressions, et même de temps en temps on les enverrait à la guerre pour qu’ils nous fassent de chouettes films pleins de sentiments après, qu’on leur ferait regarder pour les détendre de leur vie harassante. Ça nous laisserait un temps fou pour méditer. On leur grefferait un sexe pour qu’ils se créent un tas de problème et même qu’ils se reproduisent, ça nous éviterait d’avoir à les construire. Je dis pas qu’on vivrait comme des dieux, mais enfin on vivrait peut-être comme des hommes pas trop cons. A tout prendre ce serait une sorte de petit progrès.

     

    Resterait toujours ce délicat et insoluble problème de notre reproduction. Insoluble car pour trouver un équilibre il faudrait se raisonner. Et la raison c’est aussi emmerdant que la morale. En cherchant du côté de la liberté on pourrait peut-être arranger un peu les choses. Mais que les hommes se sentent trop libres et plus personne ne voudrait faire de gnards. Ni appartenir à un pays d’ailleurs. Ça limiterait les enjeux et en conséquence pas mal de fonctionnaires. Les hommes seraient de moins en moins nombreux, les robots en revanche pulluleraient. A la fin il n’y aurait plus que des robots. En somme, ça ressemblerait pas mal au monde d’aujourd’hui.