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  • Salade Russe

    Faut pas être fin psychologue pour voir que Poutine a une tête de maniaque. Largement autant que Sarkozy dans un autre genre, polaire. Le blondinet avec sa tête de monsieur-tout-le-monde a dû essuyer bien des revers dans son ascension vers le pouvoir suprême comme disent les imbéciles de journalistes. La contestation moscovite prévoit de faire descendre un million de personne dans la rue. Poutine hausse les épaules, rien d’extraordinaire commente-t-il. Et force est de lui donner raison. Sur les 145 millions de Russes en admettant qu’une vingtaine de millions vote, ce qui déjà en dit long sur la légitimité du pouvoir, même s’il a bénéficié d’une majorité, ça fait pas mal de millions de gens qui n’ont pas voté pour lui. Alors un petit million qui descend dans la rue pour dire son désaccord, d’un point de vue strictement logique, pas de quoi fouetter un chat. Si, en Europe, les dirigeants politiques ne sont que les marionnettes des banquiers, en Russie, c’est pas la même chanson. Les deux ou trois banquiers qui ont favorisé l’accession de P. au pouvoir ont vite été obligés de déchanter, l’un d’eux a même fini en cabane. On est loin d’un Mitterrand qui confiait à sa bergère son impossibilité d’appliquer ses promesses électorales à cause de la pression des financiers.

     

     Gorbatchev, le seul président russe depuis Staline à n’avoir pas tapé dans la caisse, conseille à P. de lâcher le pouvoir. G. n’est pas naïf au point de croire que P. en est capable. Pour les Russes, G. est suspect. Pas normal ce qu’il a fait, vaguement pervers. Tous les Russes qui votent, tous sans exception, s’identifient parfaitement à celui à qui ils donnent leur voix. C'est-à-dire qu’à sa place ils feraient la même chose, favoriser sa famille, ses amis, son clan. Les Ukrainiens sont pareils. Les slaves, comme les ritals, sont des peuples qui vivent sous l’empire de leur mère. Et les mères, la justice sociale, elles s’en battent ce qui leur sert de couilles. Du moment que le fiston gagne bien sa vie et que la retraite est assurée !

    L’alternative à Poutine, c’est des communistes qui ont lu Marx comme Berlusconi a lu la Bible, d’une main, des nationalistes à la droite d’Hitler, des libéraux aussi menteurs que voleurs et des joueurs d’échecs maniaques. A peine il avait quitté le pouvoir que Gorbatchev faisait de la pub pour une marque de pizza, son côté pervers. Un recyclage pourtant logique pour un homme politique. En avance sur son temps le Gorbi, disons en phase. Poutine est trop ringard et pas assez intelligent pour piger ça. Quand il fait de la pub pour Harley Davidson, il se fait même pas payer. Serais même pas surpris qu’il fasse un carton dans la foule comme le poète de Liège, mais avec un ou deux tanks, pour dire. Quand il compare les manifestants à des singes, on peut dire que c’est un avis d’expert.

    Pour conclure, 125 millions de Russes sont pris en otages par vingt millions de cons. Peu de chance pourtant qu’ils parviennent à détrôner leur roi.

  • Exit Noël

    Par Lapinos

    Il y a plus spirituel encore que le boycott des Jeux Olympiques de Pékin ou ceux de Londres en 2012, c'est le boycott de la sempiternelle fête de Noël, mélange écoeurant de paganisme et de christianisme.

    A vrai dire je ne suis même pas sûr d'avoir jamais croisé chrétien qui, passé onze ans, fête Noël sans remords, tant la laideur et l'indécence de cette fête sont frappantes ; sauf peut-être aux Etats-Unis où, comme dans les écoles de commerce, toutes les occasions sont bonnes pour se beurrer à mort, et tenter d'oublier qu'on mène une vie d'esclave parfaitement inutile.

    Les gardiens du Temple républicain ne s'y frottent d'ailleurs pas trop, au père Noël, ces couilles molles, mais préfèrent affronter l'islam ou un pape gâteux, la tête farcie de schnaps philosophique, plutôt que la coalition des chambres de commerces de France.

    Les Républicains sont des connards incapables de concevoir que la seule neutralité religieuse compatible avec la possession, immobilière ou sexuelle, c'est le cimetière. Le paradis républicain est un immense charnier, passé, présent et à venir. Ce qui caractérise le curé, c'est l'inculpation incessante d'autrui, afin d'échapper à sa propre responsabilité. Seul l'anarchiste a vraiment le sens de la responsabilité, qui consiste à éviter de collaborer à l'échafaudage d'édifices gigantesques, qui nécessairement finissent par se casser la gueule, après avoir écrasé les plus faibles pendant des siècles.

  • Guerre de choix

    Le type se sent devenir Bardamu : je regarde que les films de guerre, je me sens aussi bas de la morale qu’un cinéaste, je préfère ces films à la guerre elle-même, même si je l’ai jamais faite, a-t-il l’honnêteté d’ajouter. Une fois devrait suffire pour peu qu’on y survive, je suppose qu’aurait dit le vrai Bardamu. En revanche on peut pas dire que ce soit vrai pour l’humanité vu le nombre de guerres qu’elle a connu. Elle apprend pas vite la gueuse. Une oublieuse, l’humanité. Odieuse pour tout dire. Les humanistes se shootent à quoi, qu'on me le dise ! au futur antérieur ? Aux rêves de progrès ? C’est peut-être ça qui les rend infâmes ! Juste le contraire de ce qu’il faut faire en somme. Au lieu de rêver d’un paradis sur la terre, mieux dresser un constat pessimiste dès les premiers massacres. Ce qu’a pas manqué de faire le Christ, forcément, peu d’élus après ça.

     

    Les guerres n’ont jamais été que des règlements de compte, des additions des soustractions, des pingouins cupides à enrôler des divisions d’obligés notoires, vous et moi, pour aller se massacrer à leur place au nom d’un territoire remplis de meubles et d’immeubles même pas à nous. Le goût de l’honneur est une saloperie à la puissance, les honneurs qu’on doit à tel héros de la guerre est à la force de l’estomac, une gageure, un renvoi. Les vomir tous ces vendeurs de rêves, ces rêveurs de ventes. Leurs progrès on en a vu les limites. Leur nouvelle technologie à exalter la médiocrité, leur culture en perfusion, leur cinéma esthétique, leur poésie inepte, leur musique robotisée, leur Internet salace. Et tout ce qu’un De Gaule a été foutu de nous apporter à nous françouzes : du nucléaire. De quoi se faire sauter le caisson des millions de fois. Qu’est-ce qu’on pouvait attendre d’un type pareil, je vous le demande, un acteur contrarié ! Mon Bardamu finit par me révéler qu’il n’a aimé qu’un seul film de guerre, Voyage au bout de l’Enfer avec ce diable de Robert de Niro en personne. C’est son Voyage au bout de la Nuit en somme. A la différence que ni les acteurs ni l’auteur du film n’ont été persécutés comme Céline.

     

    L’apocalypse au cinéma c’est gentil, tant qu’à faire, je préfère encore une farce sur la shoa comme La Vita Bella de Bégnini. Encore qu’on pourrait étendre le propos bien au-delà de l’Allemagne nazie. Certes aujourd’hui le personnel de Pôle Emploi vous poursuit pas à coup de mitraillette, c’est beaucoup plus subtil, les proprio sont dans leur droits, etc., mais l’ordre règne tout autant, comme on dit. Et à voir comment chacun court après son identité, ça sent pas bon du tout. Mon film préféré c’est La Planète des Singes, au moins ça fait pas rêver. C’est pas comme The Foutain Man d’Ayn Rand qui prend Aristote pour un rêveur du temps qu’il écoutait son maitre Platon avant de le prendre à contre-pied, à contre-rêve. L’homme est un animal naturellement politique qu’il a dit après ça Aristote, et les couillons ont compris que la politique était ce qui différenciait l’homme de l’animal alors que c’est quand il devient naturel, animal, que l’homme est politique, voilà ce qu’il dit vraiment Aristote. Les singes sont là pour nous le démontrer. Et à défaut les fourmis les abeilles ou les loups.

     

    En fin de compte quand on se sera débarrassé de la politique et de la société on aura plus besoin de cinéma, encore un peu de persévérance. Après si on me demande ce que je ferais en cas de guerre, j’ai pas la réponse mais j’y réfléchis, patience.

  • Mortelle Formule

    L’amour physique est sans issue. Il mène pourtant à la tombe aussi sûrement qu’une fourchette. Baiser et bouffer, des jeux sexuels et du pain, et la mort au bout du chemin. Mathématique ! Rien qui ressemble plus à un tas de sable qu’une pyramide égyptienne. Faut être un maniaque sexuel ou une gonzesse pour chipoter sur la tangente et le cosinus. On n’incline jamais que vers le trou.