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Chienne de vie.

Une docte lady gagaïa* s’exprime :

« Ainsi, lors d’un déséquilibre entre les valeurs féminines et masculines, le patriarcat, qui s’est imposé à travers nos religions, nos systèmes de croyances et nos modes d’organisation, aurait doucement évincé l’archétype essentiel de la Déesse mère. Cet archétype ultra-puissant dans les sociétés dites primitives représente à la fois la générosité de la Terre, l’abondance de la mère protectrice et cette foi inconditionnelle qu’il y a assez pour tous. »

 

Foi inconditionnelle ? la première condition que posent les déesses mères est de tuer et mourir pour elles. Leur propre survie est à ce prix, celui du sang dont elles ne sont jamais rassasiées..

Générosité de la Terre (Gaïa)? il n’y a qu’à regarder vivre une meute de hyènes pour constater que quand y en a pas assez pour tous, et ça finit toujours par se produire (la générosité des  déesses mères en termes de reproduction se pose un peu là !), c’est le plus cruel qui bouffe et survit tandis que les autres crèvent. Voilà le sens véritable de la mère souteneur, la maquerelle du plus féroce ; avec elle, la loi du plus fort/intelligent est toujours la meilleure (les lemmings semblent se suicider, leur trop grand nombre provoquant des bousculades mortelles, les invasions barbares ont-elles d'autres mobiles que la multiplication?)

Le patriarcat (entendre hébreux, chrétiens, mahométistes) n’a nullement évincé les déesses mères dans la douceur, il a dû lutter avec persévérance contre des hommes réduit à l’état de bêtes par le culte belliqueux et expansionniste de ce qui les asservissait. Toute la violence contenue dans le testament juif est là pour le rappeler. Quant à nos modes d’organisation, on peut guère faire plus féminisés, nos sociétés sont de véritables colonies épicènes, des fourmilières ou des ruches asexuées.

Nous faire croire que la nature est une gentille maman qui donne sans compter, bonne mère ! Les anthropoïdes socialo-écolos qui tiennent l’homme pour un empêcheur de jardiner, qu’ils commencent donc par se sacrifier eux-mêmes, « mourrez donc les premiers, nous vous cédons le pas », comme dit l’autre. Si l’homme est le cancer du monde, si les métastases humaines tumorisent, carcinomisent, sarcomisent, un minimum d’honnêteté implique d’imputer cette responsabilité à qui de facto. Le « croissez multipliez » de la Genèse ne peut pas s’adresser à Adam et Eve puisqu’ils ne sont pas supposés copuler et se reproduire à ce moment-là. C’est la responsabilité des clercs et de leur église institutionnelle (qui se torche avec les Ecritures et n’a rien à voir avec l’épouse de Christ qui est une Eglise de l’Esprit), d’avoir détourné le sens de cette parole divine. Nulle part le Christ n’incite à la reproduction, c’est même carrément le contraire puisqu’il demande à ses apôtres d’abandonner femmes et enfants et bien sûr recommande l’abstinence sexuelle. Si le fils de l’homme fait des miracles de guérison, c’est parce qu’il est aussi fils de dieu et dieu lui-même et ne veut pas la douleur pour lui ni pour ses créatures, parce qu’elle conduit à la peur de la mort et cette peur est issue d’une idée naturelle, celle que la mort est la fin de l’homme, c’est à dire son but. Le christianisme n’est donc pas une religion au sens d’une illusion sociale rassurante, y a qu’à lire l’Apocalypse de Jean pour s’en convaincre. Le christianisme, qui vient perfectionner le judaïsme, ce que le mahométanisme après lui ne fait pas, est eschatologique ou il n’est pas.

Il faut être aussi bête qu’une femme pour croire qu’on donne la vie à un homme, on lui donne d’abord la mort. Les soi-disant athées, les prétendus agnostiques qui flageolent au seuil du grand départ, comme ils disent romantiquement, ne songent alors guère à remercier leur mère pour le don de la vie, ils la maudiraient plutôt d’avoir à s’en séparer, car c’est toujours et en toutes choses la fin qui est intéressante. Tuer le temps en attendant est une activité morbide de femelle dont le but est un éternel et ignoble recommencement. Saturne est un dieu plombé, froid et taciturne chronique.

En s'efforçant d’imiter la nature impitoyable, en déployant un zèle imbécile pour entrer dans son plan, on ne fait qu’aiguiser l’appétit de la Faucheuse, la baiser sur les dents. Voilà à quoi la religion laïque, démocrate-chrétienne ou républicaine vautrée dans le cinéma et la sociologie, fait penser : une chorégraphie funèbre de chiennes savantes en chaleur apprêtées pour un immonde holocauste.


*que j'explique pour les étrangers, allusion à Gaïa, THE déesse mère par excellence et à gaga : dont les facultés intellectuelles sont presque éteintes, qui retombent en enfance, imitation du bredouillement enfantin et proximité avec les mots gâteux, gâtés, comme les fruits pourris ou les enfants mal élevés.




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