On voudrait bien tous aller au paradis et dieu n’est pas contre a priori, il a même tout fait pour ça, seulement voilà on a la tête dure, de l’orgueil à revendre, et paresseux, gourmand, luxurieux comme c’est pas permis. Alors faut pas s’étonner si l’enfer est notre lot sur terre. Il existe de par le vaste monde des milliers de gens bien meilleurs que ma pomme, prêts à donner leur vie pour leur prochain, mais quoi, la plupart sont des désespérés, leur vie elle vaut peau de balle. Les gens sont tellement déterminés par leur environnement que les bons comme les mauvais ne le sont qu’en vertu de la situation qui leur échoie. Un tel qui au village est un parangon de charité peut devenir à la ville le pire des égoïstes, tout ça parce que la ville le rendra insensible au prochain, qu'il lui sera pas possible de reconnaitre tous les passants, les zombis qui lui ressemblent et qui défilent dans le métro. Et inversement le robot urbain placé à la campagne ne pourra guère faire autrement que devenir aimable avec son voisin, ne serait-ce que par intérêt. De nature les hommes ne sont ni bons ni mauvais, c’est contre nature qu’ils peuvent le devenir, non pas culturellement, car la culture, la civilisation est aussi naturelle à l’homme qu’aux singes ou aux girafes, mais surnaturellement, c’est-à-dire à travers la parole de dieu, et là encore le piège de la culture s’ouvre devant lui camouflé sous une couche de croyances et de paroles humaines. A commencer par la croyance dans ses propres mots. Croire est aussi foireux qu’un pet de tourista. Dieu n’a pas caché les clefs du paradis, ce sont les hommes qui les ont tellement enduites de leurs délires visqueux qu’elles lui sont devenues impossibles à saisir. A tel point qu’il se fait gloire de transmettre à sa progéniture cet amour du vide en le faisant passer pour du plein. Pour le dire plus clairement l’homme transforme le vin en eau de boudin avec son esprit corrompu et c’est sûrement pas un hasard si le premier miracle du christ a consisté à faire précisément le contraire. Comprenne qui peut ? Dieu nous a fait libres et la première conséquence à en tirer pour quiconque est doté d’un cerveau en état de marche c’est que l’égalité c'est carrément pas possible. Si nous étions tous égaux nous ne serions pas libres et il n’y aurait aucun mérite à faire le bien, ni le mal. Autrement dit le bien et le mal n’existerait pas et nous y serions déjà pour ainsi dire au paradis. Mais c’est pas parce que les choses ont foiré dès le départ, que ce con d’Adam et cette pauvre conne d'Eve ont lamentablement merdé, qu’il faut baisser les bras, bien au contraire, ça devrait être une motivation d’enfer, pas commettre la même erreur, le même crime contre soi-même. parce que bon qu’on ne s’y trompe pas, l’histoire d’Adam et Eve c’est tous les jours à chaque seconde et pour chacun d’entre nous que ça se joue. Quand on a pigé ça on n’a plus besoin de donner sa vie pour rien, son prochain, on peut essayer de faire mieux. Et c’est là que s’entrouvre le chemin de la liberté qui conduit à la vérité, là que les amours mortes en finissent de mourir comme dit la chanson, là que l’amour qui est la véritable nature de l’homme reprend tous ses droits, à savoir le seul qui nous est donné, celui de nous aimer les uns les autres, non pas en nous gavant de rêves, mais au contraire en réduisant nos délires à une peau de chagrin et en faisant de chaque instant, dans la joie et la douleur, un petit coin de paradis pour l'autre. Ce qu’il faut de patience et de persévérance ? pas moins qu’il n’en faut pour devenir damné. Comme disait Robert Marley, on croit être au paradis et on est en enfer, mais Seigneur, qui le sent le sait. Mon frère, arrête de croire au père Noël, c’est une ordure qui existe à grand peine, crois-moi, mieux vaut passer à autre chose, à l’action par exemple. Croire, penser, réfléchir, tout ça fait de nous des lâches, le vrai courage c’est de tendre la joue gauche, de pardonner et de se mettre au turbin, au vrai turbin, celui qui consiste à trouver la raison de notre présence ici-bas, le reste c’est du délire de petit garçon accroché aux jupes de sa mère pour petits garçons accrochés aux jupes de leur mère, c'est le travail de la femme, la raison de notre absence, le délire qui mène tout droit au cimetière, c’est pas pour toi. L’Apocalypse ou la mort, c’est pas une question pour les gonzesses et les pédés, c’est la dernière question d’homme pour homme, pas une pub pour Dégueulis de Lancôme ou Pet gluant de Chanel. L’apocalypse ou la mort c’est le trousseau de clefs ramassé dans le caniveau, te reste plus qu’à trouver les trous de serrure et les portes qui vont avec. C’est sûrement pas une mince affaire mais quoi, t’as mieux à faire ?
Putain de moine mais réveille-toi nom de dieu!
Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d'enlever la paix de la terre, afin que les hommes s'égorgeassent les uns les autres; et une grande épée lui fut donnée. Apocalypse 6:4
Commentaires
Drôle de vision du libre arbitre que vous avez là. Bien plus rousseauiste que chrétienne je crois. Prenons l'exemple de quelque possédé de banlieue, dont je fût tantôt un exemplaire modéré, mais dont je crois bien connaître la physionomie générale. J'imagine que Dieu de la magnanimité le pauvre hère, même et peut être surtout pour celui qui commet l'iniquité comme on respire, qui est proprement parfois une bête à force d'inconscience (collective dans le cas de ce genre de piranha qui ne vis bien qu'en meute).
Mais comme le disait Brel, la bêtise, c'est de la paresse ! Nous avons tous les clés de notre salut si toutefois, derrière les mirages de notre orgueil et de notre faiblesse devant le péché, nous arrivons à entendre chuchotement discret de notre esprit,. La vérité s'avance sur des ailes de colombes, disait Nietzsche, pas si con, le boche.
Il faudrait ici dire, pour recouper mon débat avec le Lapin, qu'une certaine saturation musicale, le baroufs de l'idéologie, les cris de la douleur sociale, le chant de haine de la tribu des compagnons d'infortune, le délire de frustration qui bat sa cadence d'affamée dans le cœur du possédé, toute la prison d'opiomane camé à la petite musique de sa banlieue pourrie, n'aide pas le malheureux possédé à tourner bien rond dans sa cage (d'ascenseur), et que ce délire fiévreux de tam-tam et trompettes divers, n'aide pas à entendre bien clairement l'esprit. On parlera à la rigueur de circonstances atténuantes en général chez le loubard de banlieu, dans un sens parallèle, sans être superposable, à ce qu'il recoupe dans la parodie juridique.
Ici, en effet, le silence est d'or...
Mais tout de même, la culture de l'excuse est une plaie, car ce n'est que par soi que l'on se sauve, par le soi conscient, même si ici l'amour du prochain n'exclue pas qu'on l'aide à trouver cette retraite loin de la cacophonie sociale qui seule permet la conscience sereine.
Alors "Les gens sont tellement déterminés par leur environnement que les bons comme les mauvais ne le sont qu’en vertu de la situation qui leur échoie" mon cul ! La bonne volonté du bon ne doit pas tout à la situation qui lui échoie, comme la mauvaise volonté du mauvais ne lui doit pas tout non plus.
En somme, ce n'est pas parce que la banlieue est la mère de tout les vices et qu'elle corromps l'homme, qu'il faut se dédouaner de sa propre responsabilité, pour mieux continuer, en toute innocence truquée, de se laisser corrompre.
Et c'est à cela que mène la conception rousseauiste en général : C'est toujours la faute des autres ! "Aide toi et le ciel t'aidera, petit con", voilà un propos plus solide d'amour du prochain. Et non pas "c'est la société" "ta situation te détermine"et blah, et blah, et blah.
La banlieue est plus proche du village que de la ville, et là les conditions économiques sont prépondérantes. Ainsi il y a des banlieues à Stockholm où les gens sont assez aimables les uns envers les autres avec une délinquance presque inexistante et même les banlieues réservées aux étrangers sont les plus agréables, on s'y emmerde un peu moins.
Rapport à Rousseau je ne pense pas que l'homme naisse bon, c'est surnaturellement qu'il peut le devenir, il lui faut renaitre comme dit la Bible.
Vous semblez penser que c'est de l'intérieur que peut nous venir la révélation, en écoutant le "chuchotement " de notre esprit. Perso mon esprit ne m'a jamais chuchoté que des conneries. C'est de l'extérieur, bien que je n'ai jamais connu l'extase des saints, que m'est venue l'aide du Ciel. M'aider a consisté précisément à ne pas écouter ce que me susurrait mon esprit.
Comme le montre Lapinos, Nitche est plus chrétien qu'il ne se l'imagine. Le trait caractéristique de l'esprit allemand c'est son imagination, comme les femmes il s'écoute toujours trop.