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nature

  • Ben ouais mais bon hein!

    On voudrait bien tous aller au paradis et dieu n’est pas contre a priori, il a même tout fait pour ça, seulement voilà on a la tête dure, de l’orgueil à revendre, et paresseux, gourmand, luxurieux comme c’est pas permis. Alors faut pas s’étonner si l’enfer est notre lot sur terre. Il existe de par le vaste monde des milliers de gens bien meilleurs que ma pomme, prêts à donner leur vie pour leur prochain, mais quoi, la plupart sont des désespérés, leur vie elle vaut peau de balle. Les gens sont tellement déterminés par leur environnement que les bons comme les mauvais ne le sont qu’en vertu de la situation qui leur échoie. Un tel qui au village est un parangon de charité peut devenir à la ville le pire des égoïstes, tout ça parce que la ville le rendra insensible au prochain, qu'il lui sera pas possible de reconnaitre tous les passants, les zombis qui lui ressemblent et qui défilent dans le métro. Et inversement le robot urbain placé à la campagne ne pourra guère faire autrement que devenir aimable avec son voisin, ne serait-ce que par intérêt. De nature les hommes ne sont ni bons ni mauvais, c’est contre nature qu’ils peuvent le devenir, non pas culturellement, car la culture, la civilisation est aussi naturelle à l’homme qu’aux singes ou aux girafes, mais surnaturellement, c’est-à-dire à travers la parole de dieu, et là encore le piège de la culture s’ouvre devant lui camouflé sous une couche de croyances et de paroles humaines. A commencer par la croyance dans ses propres mots. Croire est aussi foireux qu’un pet de tourista. Dieu n’a pas caché les clefs du paradis, ce sont les hommes qui les ont tellement enduites de leurs délires visqueux qu’elles lui sont devenues impossibles à saisir. A tel point qu’il se fait gloire de transmettre à sa progéniture cet amour du vide en le faisant passer pour du plein. Pour le dire plus clairement l’homme transforme le vin en eau de boudin avec son esprit corrompu et c’est sûrement pas un hasard si le premier miracle du christ a consisté à faire précisément le contraire. Comprenne qui peut ? Dieu nous a fait libres et la première conséquence à en tirer pour quiconque est doté d’un cerveau en état de marche c’est que l’égalité c'est carrément pas possible. Si nous étions tous égaux nous ne serions pas libres et il n’y aurait aucun mérite à faire le bien, ni le mal. Autrement dit le bien et le mal n’existerait pas et nous y serions déjà pour ainsi dire au paradis. Mais c’est pas parce que les choses ont foiré dès le départ, que ce con d’Adam et cette pauvre conne d'Eve ont lamentablement merdé, qu’il faut baisser les bras, bien au contraire, ça devrait être une motivation d’enfer, pas commettre la même erreur, le même crime contre soi-même. parce que bon qu’on ne s’y trompe pas, l’histoire d’Adam et Eve c’est tous les jours à chaque seconde et pour chacun d’entre nous que ça se joue. Quand on a pigé ça on n’a plus besoin de donner sa vie pour rien, son prochain, on peut essayer de faire mieux. Et c’est là que s’entrouvre le chemin de la liberté qui conduit à la vérité, là que les amours mortes en finissent de mourir comme dit la chanson, là que l’amour qui est la véritable nature de l’homme reprend tous ses droits, à savoir le seul qui nous est donné, celui de nous aimer les uns les autres, non pas en nous gavant de rêves, mais au contraire en réduisant nos délires à une peau de chagrin et en faisant de chaque instant, dans la joie et la douleur, un petit coin de paradis pour l'autre. Ce qu’il faut de patience et de persévérance ? pas moins qu’il n’en faut pour devenir damné. Comme disait Robert Marley, on croit être au paradis et on est en enfer, mais Seigneur, qui le sent le sait. Mon frère, arrête de croire au père Noël, c’est une ordure qui existe à grand peine, crois-moi, mieux vaut passer à autre chose, à l’action par exemple. Croire, penser, réfléchir, tout ça fait de nous des lâches, le vrai courage c’est de tendre la joue gauche, de pardonner et de se mettre au turbin, au vrai turbin, celui qui consiste à trouver la raison de notre présence ici-bas, le reste c’est du délire de petit garçon accroché aux jupes de sa mère pour petits garçons accrochés aux jupes de leur mère, c'est le travail de la femme, la raison de notre absence, le délire qui mène tout droit au cimetière, c’est pas pour toi. L’Apocalypse ou la mort, c’est pas une question pour les gonzesses et les pédés, c’est la dernière question d’homme pour homme, pas une pub pour Dégueulis de Lancôme ou Pet gluant de Chanel. L’apocalypse ou la mort c’est le trousseau de clefs ramassé dans le caniveau, te reste plus qu’à trouver les trous de serrure et les portes qui vont avec. C’est sûrement pas une mince affaire mais quoi, t’as mieux à faire ? 

    Putain de moine mais réveille-toi nom de dieu!

    Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d'enlever la paix de la terre, afin que les hommes s'égorgeassent les uns les autres; et une grande épée lui fut donnée.  Apocalypse 6:4

  • De la sexualité du con


    Sylvain est en train de faire l'amour avec Sylvaine. Ça doit faire la  cent cinquantième fois qu'il le fait depuis six mois qu'ils se connaissent ; tout est arrangé depuis le début qu'ils se correspondent. On ne pense pas que les filles recherchent une mère chez leur copain autant que l'inverse (des mecs qui se cherchent une mère y a plus que ça !). Autrement dit cette histoire de sexualité est aussi incestueuse que peut l'être toute forme de politique fondée sur la loi naturelle érigée en droit. L'héritage étant la plus inique des conséquences de cette humanité soumise à la généalogie.

    Tandis qu'ils replongent en douceur dans l'ennui après s'être donné l'illusion de s'aimer, elle remarque, la sylvaine, comme en passant, qu'ils sont comme de pseudos parents tous les deux. Ça devrait lui mettre, au Sylvain, la puce à l'oreille ce genre de remarque anodine. Mais il est sourd comme un pédé. Il trouverait même ça trop choux l'abruti. Alors que c'est d'une lucidité confondante.


    Tout se joue ensuite sur les conséquences. Pour une femme c'est le moment de se reproduire, de faire une famille, de fonder son immortalité, de se prendre pour un démiurge, bref de faire ce qu'elle a à faire et dans la douleur si possible pas qu'elle s'imagine que ce serait un jeu. Car c'est une grave affaire. On insiste jamais assez sur le problème démographique. Dans le meilleur des cas on accuse ceux qu'on prend pour des hommes (tous les politiciens de la terre) de faire des politiques natalistes, alors que c'est ce qu'une femme peut faire de moins idiot, refuser de se soumettre à cette loi implacable de la nature. Ne serait-ce que pour ne pas offenser Dieu. Mais si de dieux elle n'a plus, c'est au nom d'elle-même qu'elle s'autorisera à polluer le monde de son engeance délétère. Quand elle fustige l'homme de saloper la planète elle ne se demande pas comment il en est arrivé là. Si les rivières sont toutes pourries ça ne pourrait pas être du au fait qu'elle a besoin de prendre au moins une douche par jour ?  sans compter le ménage si elle est un peu maniaque de la propreté comme souvent les putes qui connaissent très bien le genre de taches qu'elles cherchent à éliminer sans cesse.


    Non, croyez-moi ou allez vous faire enfiler, l'eternel féminin nous l'a mis NATURELLEMENT bien profond. Oui, il est naturel, en quoi il s'arrange très bien d'un système économique injuste (parce que l'injustice existe dans la nature, le beau le laid le faible le fort). L'éternel féminin est aussi implacable que la nature et il nous conduit, comme Orphée à l'apprendre au dépend de la vérité. Les Furies qui déchiquètent Orphée, pour répandre ses membres épars, symbolisent très bien cet éternel féminin qui, après avoir encensé les talents du bel Orphée (subjuguées par sa harpe  et sa voix), se lassent de lui à la faveur d'un bruit plus fort (la femme Thrace et sa trompète (de la renommée ?))  qui vient interrompre le charme. Et le chaos s'ensuit. Et la rivière Hélicon (symbole du savoir et de la sagesse) d'être enfouie par la volonté d'autres déesses. Ainsi la science doit se dissimuler en des temps de femelles pour rejaillir ailleurs, en d'autres nations est-il dit dans la fable.


    Un temps, les Russes ont cru être des hommes virils, épris de vérité. Mais ils l'ont vite oublié cette vertu quand ils se sont jetés dans le culte religieux de l'état et donc de la politique même. En quoi ils sont devenus une nation de pédérastes, de petites fiottes élevées sous la grand-mère. Dans les nations slaves, le communisme a rendu aux femmes la part économique (et de pouvoir donc) qui leur revenait. Elles en ont, comme de bien entendu, abusé. Le système est bien rodé. Les hommes sont éliminés de l'éducation très adroitement dès la naissance pour ainsi dire. C'est la grand-mère maternelle qui élève le bambin pour en faire une fiotte soumis à sa femme. Tous ces pédés œuvrent, dès que la légalité leur permet, à enrichir leur famille des saloperies exigées par leur femme. Comme elles ont pris de l'assurance dans le stalinisme qui fut une bonne école préparatoire au capitalisme ! La même aliénation règne dans les deux systèmes, l'une sous la forme d'une soumission à l'état l'autre sous la forme d'une soumission à la marchandise, à l'économie donc à l'état aussi. Soumission religieuse dans les deux cas. L'ironie c'est que les femmes slaves sont en avance d'un pas sur leurs homologues américaines parce qu'elles ne gobent pas entièrement les salades de Freud ni celles de la religion. En femmes qu'elles sont, elles voient très bien l'avantage de jouer sur les sentiments de ces petits pédés qu'elles ont formés. Disons plutôt sur leurs humeurs. Et de là leurs angoisses. Les voilà donc contraints, ces sous-hommes, à gagner un max de fric au prix de n'importe quelle trahison, du détournement de n'importe quel message biblique de pitié etc. Ce petit pédé-là est aussi cruel qu'une gonzesse quand il s'agit du bonheur de sa poupée. Il lui sacrifierait la lune, pour le moins. La vérité ne l'intéresse pas le moins du monde.


    Le Chinois quant à lui est prédestiné à s'entendre avec le pédéraste américain tant il lui apparait comme asexué (un jaune n'a pas de sexe pour un yanki) c'est donc business business entre gonzesses.


    On m'enlèvera pas de l'idée que l'économie, le commerce, la politique, sont affaires de femme. Que les hommes qui en croquent se demandent ce qui les différencient de leur femme, en toute honnêteté.

    Le jour où ces hommes s'apercevront qu'il n'y a pas de différences significatives alors le temps sera venu de leur disparition. Et les hommes qu'ils deviendront ne s'emmerderont plus avec des duplicités de gonzesses avides : enfiler ou se faire enfiler à longueur de temps, il y a sûrement mieux à faire ! Mais allez dire ça à une femme ou à un obsédé sexuel, ils vous rétorqueront que c'est la loi de la nature, la seule raison de l'existence, la loi de l'espèce.

    L'homme ? une espèce de con sexuel en somme !

    Franchement si il n'y avait pas eu Jésus pour relever le niveau, moi, l'humanité, je me serais assis dessus pour la conchier.


    Allez mon vieux sylvain, encore un petit coup dans le chapeau, dès fois qu'il en sorte un lapin.




  • Le Monde rêvé des petits dieux actionnaires de la planète.


    Dans une note intitulée « La planète n'a pas besoin de nous » sur un blog appelé Biosphère* dont le propos est de nous dire de quoi la planète a besoin, j'ai répondu ceci à la suite de commentaires qui évoquaient une règle d'or universelle (sic) : « Il faut aimer son prochain comme soi-même, ne rien lui faire que vous ne voudriez qu'il ne vous fit, et lui faire constamment tout le bien que vous voudriez en recevoir. » et un autre quidam et sa vision janséniste du christianisme : « Etre un bon gestionnaire n'est pas détériorer ce que nous avons, ce n'est pas manger le capital, c'est s'en occuper avec respect, sérieux, anticipation pour notre bien et celui des générations à venir. Je dirais qu'il faut aimer la nature (ou la biosphère, c'est pareil) car elle est créée par Dieu, et il faut la garder et la protéger car elle ne nous appartient pas. »

    j'ai répondu ceci :

    Cette idée que nous serions les locataires de la terre! que Dieu nous aurait légué, c'est la patience du petit rentier, pas celle des saints.
    Quant à votre règle d'or, elle vaut peau de balle, l'homme ayant autant de goût pour le mal, pourquoi irait-il faire le bien? ça ne tient pas debout.
    Choisir entre Dieu et César comme le suggère Christ, c'est renoncer à faire autre chose qu'à être appelé et appeler soi-même. Pour le reste, bâtir un royaume de Dieu sur la terre, faire le bonheur de l'humanité, avec une règle d'or de pacotille et un brevet de gestionnaire/Pilate, c'est faire acte de politicien, donc de pédé boiteux, incestueux, assassin, et tyran: Oedipe lui-même, ou Claudius mais sûrement pas Hamlet!


    *Je rêve d'une Biosphère où l'objection de croissance permettrait à chacun de nous d'être amoureux de la Nature. A condition de bien lire, même un journal croissanciste [sic] comme LeMonde peut alimenter mon rêve.

    Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.


    Me voilà donc avec un amoureux de la nature (avec  une majuscule, le païen !), un rêveur de plus sur le dos car je suppose que mon commentaire va déchainer le ressentiment de ces graines de Judas. (comme lui, ils prennent Jésus pour un homme politique providentiel)  On voit bien que les bêtes se battent entre elles. Ainsi ces deux suppôts de Satan à se faire tous les deux passer pour des sauveurs de l'humanité en péril et qui ne font qu'ensiler le Léviathan. Les accointances avec le Monde, journal hautement diabolique et d'ailleurs voué à disparaitre comme tous ces semblables et ils sont légion, vont m'être sans doute révélées mais qu'importe, j'ai tranché.


    Le mot clef chez le janséniste c'est générations au pluriel comme il se doit.

    La généalogie, la génétique, la régénération, bref le croissez multipliez du premier chapitre de la Genèse qui est plutôt un faites fructifier et devenez multiplicateurs étymologiquement. Pas toujours bien compris cette affaire-là. « remplissez la terre; et l'assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur toute bête qui se meut sur la terre. » Pas oublier que ceci fut dit avant la chute, (qui n'intervient qu'au troisième chapitre de la Genèse) et que ça ne concernait donc pas l'homme et la femme. Ce n'est pas à eux de se multiplier. Ils doivent faire fructifier, remplir la terre et l'assujettir, règne végétal et animal, et dominer les mers et les cieux, il n'est pas question de leur reproduction à eux, puisqu'ils sont encore immortels à ce moment de la création. Dieu crée l'homme à son image, il le crée double, mais pas disposé à devenir légion. C'est le résultat de la chute qui engendre, c'est bien le mot, la multiplication humaine et donc la mort. Et la prophétie de l'Apocalypse c'est qu'il sera tranché dans cette « population » qui se croit désasujéttisée, débridée en somme. Bêtes contre bêtes, la luttes des puissances d'en bas.


    Maurice Rollinat, un poète post baudelairien (1846-1903) en a fait un poème éponyme (Croissez Multipliez)  Rollinat dont l'aspect névralgique exerce une formidable emprise sur les spectateurs quand il se produit sur la scène des cabarets parisiens ! De nombreuses personnes s'évanouissent, parmi lesquelles notamment Leconte de Lisle et Oscar Wilde ! Les pédés de cette époque avait le sens du spectavle. Voici la fin de son poème qui figure un père s'adressant à ces quatre fils.

    (Son ami Jules Barbey d'Aurevilly trouvait que « Rollinat aurait pu être supérieur à Baudelaire par la sincérité et la profondeur de son diabolisme ». Il qualifie Baudelaire de « diable en velours » et Rollinat de « diable en acier »)


    Mangez fort ! et fait'-vous du sang, des muscl', des os !
    Buvez ! mais sans jamais perd' la raison d'un' ligne ;
    Pas trop d'peine ! Ceux qui s'us' au travail sont des sots.
    Réglez la sueur du corps ainsi q'le jus d'la vigne !

     

    Comm' faut q'la femm' soit pure avec des yeux ardents,
    Q'fièr' dans les bras d'l'époux qui n'cherch' qu'à la rend' mère
    Ell' yoffr' l'instant d'bonheur qui fait claquer ses dents
    Pour que leur vie ensemb' ne soit jamais amère.

    Voyez-vous ? l'trôn' d'un' femme ? C'est l'lit d'son cher époux.
    C'est là q'jeune ell' pratiq' l'amour sans badinage,
    Et q'vieille ell' prend, des fois, encore un r'pos ben doux
    Au long d'son vieux, après les soucis du ménage.

    Là-d'sus buvons un coup ! dans ceux chos' de l'amour
    J'vous souhait' de pas vous j'ter comme un goret qui s'vautre,
    Et que, pour chacun d'vous, l'plus cher désir toujours :
    Ça soit d'faire des enfants qui puiss' en faire d'autres ! »


    Et d'autres encore... Génétique, génération, généalogie, tout ceci symbolisé par le figuier stérile de la bible, l'arbre de la connaissance, dont les fruits ne donnent rien que la mort toujours recommencée et qui figure bien la chute. Toute la foi janséniste repose sur ce postulat de comptable et qu'il faudrait gérer cette diabolique duplication au mépris de l'avertissement de Jésus. Qu'ils rejoignent le monde des nombreux adorateurs du nombre d'homme : 666 comme il est écrit dans l'Apocalypse.




  • Action time


    "Les fantômes de race ont leur source dans la nature même de l'homme ; c'est un mal inhérent à la race humaine, un vrai mal de famille, car rien n'est plus dénué de fondement que ce principe* : « Le sens humain est la mesure de toutes les choses. » Il faut dire au contraire que toutes les perceptions, soit des sens, soit de l'esprit, ne sont que des relations à l'homme, et non des relations à l'univers. L'entendement humain, semblable à un miroir faux, fléchissant les rayons qui jaillissent des objets, et mêlant sa propre nature à celle des choses, gâte, tord, pour ainsi dire, et défigure toutes les images qu'il réfléchit."

    Francis Bacon

    *C'était la maxime de Protagoras.


    Comme je disais à Mike B, j'ai dû creuser, pas croire. J'en profite pour dire aussi que ça crève les yeux : je me fais pas que des amis chez les blogueurs! Heureusement que le Lapin est là pour raviver de ses couleurs naturellement pimpantes, l'action; face aux pâleurs de la pensée.


    La terreur de quelque chose après la mort, the dread of something after death, comme dit Hamlet, ce que Lapinos appelle avec pas mal d'esprit le mauvais sens le plus commun. La trouille de cette undiscovered country, from whose bourn no traveller returns, puzzles the will, and make us rather bear those ills we have than fly to others that we know not of ! Thus conscience does make cowards of us all. En d'autres termes, la terreur de ce pays inconnu dont nul voyageur n'est jamais revenu, qui trouble notre volonté, nous faisant préférer les maux que nous avons à d'autres plus obscurs! C'est ainsi que la conscience fait de nous des lâches. La conscience, et sa réflexion: l'inconscient, si on veut marquer, par là, comment Shakespeare/Bacon anticipe la psychanalyse. Si cet abruti de Freud avait su lire, ce béer fop de Lacan aurait été poète et ma putain de sa race judéo chrétienne de sainte famille démocrate moins dévote en freudaines.


    Cette peur de la mort  on la connait, bien sûr, aux enterrements. Aujourd'hui elle s'évapore, cette peur, dans les cendres des défunts, largués aux dieux païens, du vent, de la terre et de l'eau. L'idée de purgatoire qu'évoque Shakespeare dans ce fameux monologue To be or not to be, que la conscience serait le refuge des lâches, ça fait pas de Hamlet une tapette hétéro comme qui dirait. Pas un pédé à femmes le gazier.

    Je dis ça parce que ce qu'il lui lâche à l'Ophélie par la suite, c'est gratiné, et je vois pas un gugusse d'aujourd'hui sortir ça à une Jessica de Genève. En gros il lui dit que si elle est vertueuse et belle, elle gagnerait à tenir sa vertu à l'écart de sa beauté, que sa vertu ne devrait admettre aucun discours de sa beauté, bref, qu'elle n'écoute que sa vertu. Notez encore une fois que vertu vient de vir: homme en latin, la force et enfin la force de la morale. Mais voyons ce qu'il ajoute, car elle répond l'effrontée. Quoi, qu'est-ce à dire, plaît-il ! comment ça! et pourquoi que la beauté ne s'entendrait pas parfaitement avec la vertu, hein ? et Hamlet de répondre : le pouvoir de la beauté aura fait de la vertu une pute bien avant que la force de la vertu ne façonne à sa ressemblance la beauté ! et il achève en disant :  C'était encore une question mais ça ne l'est plus. Le temps a parlé. Je vous ai aimée, je vous l'ai fait croire, vous n'auriez pas dû me croire. Car la MORALE ne se greffe jamais sur nos vieilles souches  au point d'en chasser l'ancienne sève... I loved you NOT. Get thee to a nunnery !

    Voilà un mec qui sait parler aux femmes ! au couvent et que ça saute !

    Mais écoutez Bacon et vous comprendrez que la morale, chez Shakespeare, c'est le style, et la preuve que Shakespeare n'en a pas, c'est que je peux m'en servir moi qui n'en aie guère. Shakespeare n'est baroque que pour les imbéciles châtrés et romantiques, pour les cadres bancaires anglo-ouzbeks.

    Non, en vrai, guère plus de style chez Shakespeare que chez Saint-Jean.

    Etre ou ne pas être, la morale ou le style, l'Apocalypse ou la mort !