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molière

  • Satire Enfin

    Les policiers thérapeutes et les moralistes policés soutiennent volontiers que l’art de la satire tient à son iniquité. Mensonge absurde car du point de vue de la satire c’est la vie et les hommes qui sont iniques. Molière et Balzac sont deux exemples de satiristes dont l’excellence n’a d’égale que la perspicacité. On peut même affirmer sans craindre de se tromper que Balzac, dont le crétin Zola écrivit en 1881 que «Shakespeare seul a enfanté une humanité aussi large et aussi vivante.», que Balzac, donc, s’appuie sur Molière et que ce n’est pas par hasard s’il a choisi, pour nommer son œuvre, ce qui sert de cadre à celle de Molière : la Comédie. Pour Molière on est médecin malgré soi, ce qui fait qu’il se garde bien d’être moraliste et qu’il fait même tout pour l’éviter. Sans doute la force de Balzac vient de ce qu’il est le dernier artiste chrétien français non moraliste d’envergure si on veut bien excepter Léon Bloy, Georges Bernanos et Louis-Ferdinand Céline au vingtième siècle. Le médecin Céline un artiste chrétien ? J’ose dire que oui pour plusieurs raisons qui n’ont pas échappées à G. Bernanos lorsqu’il fit la critique du Voyage au bout de la nuit pour le Figaro en 1932 :

    « M. Céline scandalise. A ceci rien à dire, puisque Dieu l’a visiblement fait pour ça. Car il y a scandale et scandale. Le plus redoutable de tous, celui qui coûte encore le plus de sang et de larmes à notre espèce, c’est de lui masquer sa misère. Jamais cette misère n’a été plus pressante, plus efficace, plus savamment homicide, avec un tel caractère de diabolique nécessité, mais jamais aussi elle ne fut à ce point méconnue. Le grand seigneur d’autrefois pouvait vivre dans une opulence que l’abaissement de nos mœurs nous permet à peine d’imaginer. Il restait, par sa seigneurie, trop près de la terre, du peuple de la terre, de son peuple, pour risquer de montrer l’ignorance imbécile, béate, d’ailleurs repue d’enquêtes et de statistiques, de nos modernes bien-pensants. Nous disons qu’un palatin ou un boyard qui mangeait dans l’or, mais rendait lui-même la justice, et à l’occasion servait les pauvres et touchait les lépreux, en savait infiniment plus long sur la misère qu’un petit bourgeois de notre pays. Nous disons que des millions et des millions d’hommes meurent aujourd’hui sans avoir vu une fois, une seule fois le vrai visage de la Misère, la trogne horrible, le visage sacré de la Misère. En quoi les espèces de contremaîtres qu’une police vigilante filtre à la porte des usines nous renseignent-ils sur le prolétariat ? que diable les pauvres filles terrorisées de Pigalle peuvent-elles nous apprendre ? A lire les tirades ridicules de certains défenseurs de l’ordre, on comprend très bien que leur expérience de la Misère vaut celle qu’une demoiselle de magasin s’imagine avoir du grand monde. Quelle idée peuvent bien se faire de la Révolution ces gens-là ? Demain comme hier elle les trouvera occupés à astiquer soigneusement les buffleteries du gendarme, dans le ferme espoir que nulle révolution ne prévaudra contre un gendarme bien astiqué.

    Pour nous la question n’est pas de savoir si la peinture de M. Céline est atroce, nous demandons si elle est vraie. Elle l’est. Et plus vraie encore que la peinture ce langage inouï, comble du naturel et de l’artifice, inventé, créé de toutes pièces à l’exemple de celui de la tragédie, aussi loin que possible d’une reproduction servile du langage des misérables, mais justement pour exprimer ce que le langage des misérables ne saura jamais exprimer, leur âme puérile et sombre, la sombre enfance des misérables. Oui, telle est la part maudite, la part honteuse, la part réprouvée de notre peuple. Et certes, nous conviendrons volontiers qu’il est des images plus rassurantes de la société moderne, et par exemple l’image militaire : à droite les Bons Pauvres, gratifiés d’un galon de premier soldat, de l’autre côté les Mauvais, qu’on fourre au bloc… Seulement n’importe quel vieux prêtre de la Zone, auquel il arrive de confesser parfois les héros de M. Céline, vous dira que M. Céline a raison. […]

    En sorte que ce voyage au bout de la nuit n’est pas près de finir – mais on en verra sûrement le bout. Le bout de la nuit, c’est la douce pitié de Dieu […] c’est-à-dire la profonde, la profonde, la profonde Eternité. »

     

    Sans doute convient-il distinguer les moralistes du côté de la société et qui peuvent parfois apparaitre comme des anti-moralistes et ceux du côté des Ecritures qui s’érigent de fait contre la société puisqu’il n’est pas de royaume de dieu sur la terre.

    L’exemple type de l’artiste doublé d’un scientifique et qui n’est sans doute pas étranger à la puissance de Molière, c’est Shakespeare alias F. Bacon, grand théologien devant l’Eternel pour qui le plan social est régressif : il ne faut espérer aucun progrès moral ou politique. Rien ne dit qu'il n'y a pas eu, au moins dans le domaine des sciences naturelles et de leur usage, des civilisations plus avancées que la nôtre. Bacon/Shakespeare est d’ailleurs raccord avec un savant qui intéresse de près Balzac, Emanuel Swedenborg. Ce dernier comme Bacon/Shakespeare ne sépare pas le corps de l'âme, ayant compris que cette dissociation est une vue de l'esprit morale ou politique ; par conséquent on ne peut pas tirer de la Genèse, qui explique comment l'homme est devenu mortel, une leçon de morale, comme font beaucoup de juifs ou de chrétiens aujourd'hui. La morale n'est qu'un effet de notre condition de vifs-mortels. D'ailleurs nous ne choisissons pas telle ou telle morale, nous nous y soumettons ; elle nous est plus ou moins imposée par notre forme physique et par l'époque. Bacon et Swedenborg voient bien que le purgatoire, importé du paganisme romain, est une perspective juridique des plus hasardeuses. Il n'y a donc pas de morale chrétienne possible. Swedenborg disqualifie les interprétations morales de l'apocalypse ; la vision de Jean ne décrit pas la lutte du bien contre le mal, mais du mensonge contre la vérité, et ce n'est pas la même chose puisque la vérité n'a pas de caractère moral. La société requiert l'éthique ou la vertu, un point d’équilibre auquel elle ne parvient jamais à rester. "Le règne d'Auguste, avant d'être bénéfique aux citoyens de son Empire, commença par une période de répression cruelle, de sorte qu'Auguste n'aurait jamais dû régner, ou bien régner indéfiniment." dit Bacon pour signifier le mouvement absurde selon la vertu, de montagnes russes à l'infini. L'éthique est la bête de la terre.

    La mort n’est qu’un idéal social ou politique au sens où c'est une abstraction, un point de perspective, dont aucune institution morale ou politique ne peut se passer. Alors même qu'elle se renforce de la peur de la mort, la société ne mène personne nulle part ailleurs qu'à la mort : c'est le sens de la fameuse tirade de Hamlet, qui souligne ainsi l'absurdité de l'idéal social.

    Shakespeare comprend au XVIIe siècle que l'accroissement de la puissance des institutions politiques implique sur le plan collectif une résignation à la mort d'autant plus grande qu'il faut assurer la cohésion d'institutions plus vastes.

    Il comprend que la voie du salut et de la vie éternelle chrétienne va être obstruée par une science anthropologique, autrement dit une "éthique" qui, bien que née au sein de l'Eglise, renverse le cours de la spiritualité chrétienne, dont on peut dire qu'elle est un défi à la mort, celle-ci étant la rançon collective du péché.

     

    "Qui veut gagner sa vie la perdra !" affirme Jésus, ce qui revient bien à indiquer à la vie spirituelle un sens opposé à l'idéal social.

    Bien évidemment, la mort en tant que ressort social essentiel doit rester masquée, comme le tain du miroir est recouvert d'une pellicule brillante : ode à la joie, hymne à la vie, bonheur, avenir, sont autant de bannières mystiques destinées à cacher que la société est un plan incliné vers la mort. Des slogans plus mystérieux aujourd'hui qu'ils ne furent sans doute jamais. La quête désordonnée du plaisir ou du bonheur est un signe de détraquement politique.

     

    Bacon souligne dans un aphorisme le caractère idéologique de la mort, c'est-à-dire quasiment de "personne morale". En montrant qu'elle a moins de réalité physique que la douleur, que les gens du peuple ou les esclaves, qui y sont confrontés tout au long de leur vie, craignent plus que la mort elle-même, qui peut à la limite apparaître comme une douce détente. L'homme ne meurt pas, il s'use petit à petit. De même le corps social n'éclate pas brutalement, mais il se décompose petit à petit. La mort est quasiment une conception juridique faussée d'une réalité physique dans laquelle la subjectivité n'a pas de place. Elle est une conception du processus de vie et de mort épurée de la douleur.

    Lorsqu'il qualifie l'art abstrait de "refuge des lâches", L.-F. Céline est bien dans la suite de Shakespeare, qui a compris avant Karl Marx que la science juridique est un confort intellectuel. La règle est bel et bien un garde-fou macabre.

     

     Le cadavre ou la mort est une amélioration dans le sens où elle peut être prise comme une représentation abstraite plus esthétique du processus de vie et de mort, plus polie. L'art funéraire est ainsi conçu, comme une poétique de la mort. "Poésie" vient du grec "produire", production. La mort est le produit humain le plus raffiné. Si l'on considère la civilisation de manière réaliste comme un vernis ou un brillant, celui-ci est entièrement fait d'une esthétisation de la mort (la pyramide des Egyptiens est sans doute la plus belle formule de ce genre). "Sépulcres blanchis", "Laissez les morts enterrer les morts." : là encore on retrouve de la part de Jésus un dégoût de la mort égal à son dégoût du péché. 

     

    Aristote et Bacon sont tous deux matérialistes, c'est-à-dire qu’ils ne conçoivent les idées ou les concepts humains que comme des produits dérivés des formes ou phénomènes naturels. Le rapport avec la photographie, ou le reflet dans un miroir équivalent, c'est qu'il coïncide avec cette conscience superficielle des choses, au niveau du vernis ou du maquillage (de la mort), imprimée par l'inconscient collectif à tout un chacun, dès lors qu'il s'abstient d'esprit critique.

    Aux yeux d'Aristote, l'art commence avec l'esprit critique, quand il n'y a, au niveau de la production d'objets imités de la nature (qui atteint le niveau de l'abstraction dans la musique), qu'une bête répétition au service de la religion. La mort est une perception subjective, plus abstraite que la douleur. Le miroir est l'outil qui permet le rendu le plus subjectif de la nature ou des phénomènes naturels. Aristote constate en quelque sorte l'adéquation parfaite de la mort et de cet outil de mesure qu'est la réflexion. Tout est virtuel là-dedans, mais n'en est pas moins séduisant.

    Pour les besoins de la justification sociale, l'éthique et l'esthétique étouffent la critique, passant par des arts spéculatifs dont la vocation est de présenter la mort sous un jour favorable.

    Aristote tient les insectes pour les animaux les plus vils, dans l'ordre animal, parce qu'ils sont les plus virtuels ou éphémères. Démocrite dans le même sens prend la ruche et les abeilles pour symbole de la bêtise ou de la folie politique : ça fonctionne très bien, c'est très efficace, mais ça ne mène nulle part, et c'est la bêtise même de chaque élément qui rend l'ensemble efficace.

    C’est à la lumière de la poétique matérialiste d'Aristote et sa reconnaissance très ancienne que la charogne, sur le plan politique ou moral, peut avoir du charme, qu’on peut comprendre pourquoi ni Molière ni Balzac ni Céline et encore moins Shakespeare, et Marx à sa suite, ne sont des moralistes, mais d’authentiques hérauts chrétiens, forcément apocalyptiques. Seule la vérité les concerne et elle ne peut être qu’une et indivisible. L’apocalypse ou la mort, tel est le choix ultime, tout le reste n’est que de la branlette d’ectoplasme.  

  • Oyez Oyez!


    Opening this week du Club Misogyne Paris [Think different] (vous savez Apple la machine qui fait faire des robots par des robots pour des robots)

    C'est un Club international, les langues de Molière et Shakespeare s'y côtoient et Honi soit qui mal y pense ! (me chicanez pas sur la faute y en a pas, c'est comme ça que ça s'écrivait du temps où les anglais devisaient en français). Tous les rédacteurs sont les bienvenus, dans toutes les langues du monde, mais restons raisonnable, si on s'en sort pas dans ces deux langues-là, c'est pas en serbo croate qu'on va y parvenir.

    Alors voilà de quoi est-ce qu'il s'agit :

    "Club Misogyne Paris" pour les sans-genre qui n'occultent pas leur mobile incestueux derrière la drogue, l'alcool, le sexe, le rockn'roll, les rêves, le cinéma, le mariage, les élections, la presse quotidienne, Obama...

    En un mot Oedipe n'est pas le bienvenu ici, où on tente de penser différemment, pas comme des Allemands ou des Québécois.

    La liste n'est pas exhaustive, perso j'y enlèverais rien et je ne pourrais que décliner en arborescence (faut que je pense à pas employer ce genre d'expressions mièvres, je voulais dire: développer l'efflorescence).

    Voilà, donc, quand ta copine, ta meuf, ta bourgeoise te prend la tête avec sa life et votre relation, tu sais où aller te détendre. C'est complètement gratuit en plus, pas comme cette kulture de merde qu'on te fait un payer un max et qui ne fait que précipiter ta mort.

    Mysogynie à part, le sage avait raison, quand elles ne nous les caressent pas, elles nous les cassent. Et si elles s'emmerdent en baisant c'est quatre vingt quinze fois sur cent parce qu'elles sont en train de penser à comment nous les casser... différement!


  • Attention à faire gaffe!

     

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    Je ne crois pas qu’on puisse être plus veuf que moi et moins triste. Comme j’arpentais les bois près du lac, je me suis surpris à marmonner aux oreilles de mon pote. Se méfier d’elles ! Un peu mon neveu ! Regarde où ça va nous mener, au cimetière, devant la tombe d’une parfaite inconnue. (Je me console en pensant à la très colorée chapelle de Marie à l’entrée, il va adorer) Une belle de moins dans la peau… et une belle à blanc. Mon pote se marre.  Et alors qu’est-ce que vous voulez que je lui dise ? qu’elles sont toutes mortes pour moi, parce que je suis mort pour elles bla bla que c’est mathématique puisque je ne les reverrai jamais. Niaiseries! Raisonnement narcissique de pythagoricien, de S…B…d…P… de bourgeois laïc, de suppôt, etc. Mon pote est comme ça. Il y croit. Et de me dire que, non, ce n’est pourtant pas aussi facile de croire. Obéir, pour l’amour de Dieu, obéir! Est-ce qu’on se  construit un amour avec des idées ? Alors oui, je vous le dis et je le pense, mon idée c’est que nos âmes seront lavées et pardonnées. La miséricorde c’est pas mathématique, c’est réel. Ceux qui n’y croient pas feraient mieux de se demander pourquoi. Amen. Mais la cicatrice. Celle du Christ ou la mienne, toujours prête à se rouvrir, à se souvenir. Manque d’attention. On est plus à ce qu’on fait. On se laisse happer. Irrésistible puissance du temporel. Ça vous prend par les sentiments. Et la fuite en avant ne vaut pas mieux, c’est le revers de la montre. Mieux vaut encore être sur l’aiguille que dans les rouages intérieurs. Mais enfin, la grande ou la petite, la trotteuse même, c’est pas tellement différent. D’où l’attention. Même les sorciers du Mexique parlent de ça. Je reconnais que c’est quand même assez abstrait de prime abord. L’attention ! Faut le vivre pour le croire. C’est pas seulement de le dire. Et puis ça empêche pas de réfléchir, bien au contraire.  C’est un travail puisque ça se travaille. Faut juste trouver les neurones qui correspondent. Un bon câblage comme disent les Erickssoniens. Tout ça avec des mots tirés d’une langue. Puisqu’Elles sont toutes mortes occupons-nous des vivantes et laissons les morts enterrer leurs morts. Avec un peu d’attention on devrait pouvoir remarquer les vrais morts des faux. Les vrais morts ce qu’ils veulent c’est du sexe et des jeux, c’est tout. Les vivants mangent pour vivre, Molière c’est un bon début.

    Ça me fait penser au foie de Prométhée. Joli comme il est dit de la part de Zeus quand même. Ha tu veux pas obéir ! alors tu souffriras. Pas de la faim, trop fastoche. Mais de la répétition. Tous les jours tu te feras manger le foie, ça sera pour de rire, pour le symbole. Il aurait pu dire le cœur, mais non, pas si con, et puis faut bien que le faucon mange, symbole aussi. Tous les jours, enchainé à ce besoin de nourriture, tu remonteras ton rocher. Non, pas du tout absurde, comme le croit Camus le philosophe de la république des lettres d’une France qui compte ses faux morts et ses vrais fantômes. C’est absurde d’y voir de l’absurde. C’est très clair au contraire pour peu qu’on fasse attention. En fait Camus se prend pour Sisyphe. Et ne prend pas Sisyphe pour ce qu’il est : un homme qui n’obéit pas. Prométhée donc ! Qui deviendra Lucifer celui qui apporte la lumière, et enfin Satan. Parce que c’est en ça qu’il désobéit l’ange de lumière, il apporte le feu, le savoir, la connaissance, et Zeus, vous pensez bien que lui, il sait à quel point il faut faire attention avec ce genre de choses. Il est bien placé pour le savoir ! ça coule de source sûre, en somme. Le manque d’attention est de l’essence de l’attention même. Et si le diable s’y entend pour la disperser cette attention. Voyez comme il empêche Camus de se concentrer. Un petit malin ce Camus avec son homme révolté et son étranger. Toujours à remonter son petit caillou, son scrupule, en haut de l’Olympe ou des Champs-Elysées. Pour finir dans un platane dans la descente. Sûrement que la boîte de pandore faisait aussi boîte de vitesse sur sa Déesse à chevrons. Pardon ?

    Ha ! Pandore. La plus belle de toute. Mais à la verticale quelle plaie ! C’est le frangin de Prométhée qui a foiré. Bon il est vrai qu’il était pas autant impliqué que son frère dans la dispute, et c’est même de l’avoir soutenu qu’il a écopé de la gueuse, faut admettre. Et après, bien gentil, tout ça, mais un canon comme Pandore, y a plus de frère qui tienne. Et voilà comment qu’il a sapé toute l’affaire. Que ça vous serve de leçon semblait murmuré Zeus dans son nuage. Comme si j’y étais que je vois ça.

    Et je comprends Orphée, pas se retourner, il n’y a rien à voir, elles n’ont jamais été là de toute façon, ombres parmi les ombres, elles se perdent dans le nombre. Adieu vieillesse,  travail,  maladies,  folies, vices et  passions. Oui Orphée, Remonter de l’enfer sans se retourner ! Regarder droit devant et même un peu plus loin. La vraie vie est là-haut tout en haut, encore un petit effort, on y est presque. Question de vie ou de mort. Pas finir déchiqueté par des ménades délirantes. Ha mon frère, ça y est je me prends au fil d’Ariane, ne marie pas cette Pandore ou nous finirons tous usés par le travail, la maladie, la folie, les vices de la vieillesse et la passion de la jeunesse, tout ce qu’a mit Prométhée dans sa boîte. Allez je te connais tu n’en sauras jamais rien. Que tu dis. N’empêche, la boîte, t’aurais pu y faire un peu plus attention !  Et tout comme moi dans ton cœur le souvenir s’allume chaque jour. Et chaque jour tu souhaites être à l’heure du sommeil. Si Dieu a voulu de toi en mari et en père va voir un peu dans ta boîte, si ta femme ne la pas encore ouverte, et met-y un mot de passe inviolable par Toutatis !

    Fascinant que les Grecs aient pu concevoir la boîte imaile. Remarquez, ils avaient pondu l’atome sans microscope…

    Comme c’est un remède à terrasser un veuf, ça fait deux semaines que je lis la physiologie du mariage de Balzac à doses homéopathiques, avant de me coucher. Voilà ce que ça donne !

     

    (Du coup je voulais parler d'une bande de publicitaires pseudo évangélistes redoutables. Ce sera pour une autre fois. Je mets la Photo, faites pas trop attention!)