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aristote

  • Satire Enfin

    Les policiers thérapeutes et les moralistes policés soutiennent volontiers que l’art de la satire tient à son iniquité. Mensonge absurde car du point de vue de la satire c’est la vie et les hommes qui sont iniques. Molière et Balzac sont deux exemples de satiristes dont l’excellence n’a d’égale que la perspicacité. On peut même affirmer sans craindre de se tromper que Balzac, dont le crétin Zola écrivit en 1881 que «Shakespeare seul a enfanté une humanité aussi large et aussi vivante.», que Balzac, donc, s’appuie sur Molière et que ce n’est pas par hasard s’il a choisi, pour nommer son œuvre, ce qui sert de cadre à celle de Molière : la Comédie. Pour Molière on est médecin malgré soi, ce qui fait qu’il se garde bien d’être moraliste et qu’il fait même tout pour l’éviter. Sans doute la force de Balzac vient de ce qu’il est le dernier artiste chrétien français non moraliste d’envergure si on veut bien excepter Léon Bloy, Georges Bernanos et Louis-Ferdinand Céline au vingtième siècle. Le médecin Céline un artiste chrétien ? J’ose dire que oui pour plusieurs raisons qui n’ont pas échappées à G. Bernanos lorsqu’il fit la critique du Voyage au bout de la nuit pour le Figaro en 1932 :

    « M. Céline scandalise. A ceci rien à dire, puisque Dieu l’a visiblement fait pour ça. Car il y a scandale et scandale. Le plus redoutable de tous, celui qui coûte encore le plus de sang et de larmes à notre espèce, c’est de lui masquer sa misère. Jamais cette misère n’a été plus pressante, plus efficace, plus savamment homicide, avec un tel caractère de diabolique nécessité, mais jamais aussi elle ne fut à ce point méconnue. Le grand seigneur d’autrefois pouvait vivre dans une opulence que l’abaissement de nos mœurs nous permet à peine d’imaginer. Il restait, par sa seigneurie, trop près de la terre, du peuple de la terre, de son peuple, pour risquer de montrer l’ignorance imbécile, béate, d’ailleurs repue d’enquêtes et de statistiques, de nos modernes bien-pensants. Nous disons qu’un palatin ou un boyard qui mangeait dans l’or, mais rendait lui-même la justice, et à l’occasion servait les pauvres et touchait les lépreux, en savait infiniment plus long sur la misère qu’un petit bourgeois de notre pays. Nous disons que des millions et des millions d’hommes meurent aujourd’hui sans avoir vu une fois, une seule fois le vrai visage de la Misère, la trogne horrible, le visage sacré de la Misère. En quoi les espèces de contremaîtres qu’une police vigilante filtre à la porte des usines nous renseignent-ils sur le prolétariat ? que diable les pauvres filles terrorisées de Pigalle peuvent-elles nous apprendre ? A lire les tirades ridicules de certains défenseurs de l’ordre, on comprend très bien que leur expérience de la Misère vaut celle qu’une demoiselle de magasin s’imagine avoir du grand monde. Quelle idée peuvent bien se faire de la Révolution ces gens-là ? Demain comme hier elle les trouvera occupés à astiquer soigneusement les buffleteries du gendarme, dans le ferme espoir que nulle révolution ne prévaudra contre un gendarme bien astiqué.

    Pour nous la question n’est pas de savoir si la peinture de M. Céline est atroce, nous demandons si elle est vraie. Elle l’est. Et plus vraie encore que la peinture ce langage inouï, comble du naturel et de l’artifice, inventé, créé de toutes pièces à l’exemple de celui de la tragédie, aussi loin que possible d’une reproduction servile du langage des misérables, mais justement pour exprimer ce que le langage des misérables ne saura jamais exprimer, leur âme puérile et sombre, la sombre enfance des misérables. Oui, telle est la part maudite, la part honteuse, la part réprouvée de notre peuple. Et certes, nous conviendrons volontiers qu’il est des images plus rassurantes de la société moderne, et par exemple l’image militaire : à droite les Bons Pauvres, gratifiés d’un galon de premier soldat, de l’autre côté les Mauvais, qu’on fourre au bloc… Seulement n’importe quel vieux prêtre de la Zone, auquel il arrive de confesser parfois les héros de M. Céline, vous dira que M. Céline a raison. […]

    En sorte que ce voyage au bout de la nuit n’est pas près de finir – mais on en verra sûrement le bout. Le bout de la nuit, c’est la douce pitié de Dieu […] c’est-à-dire la profonde, la profonde, la profonde Eternité. »

     

    Sans doute convient-il distinguer les moralistes du côté de la société et qui peuvent parfois apparaitre comme des anti-moralistes et ceux du côté des Ecritures qui s’érigent de fait contre la société puisqu’il n’est pas de royaume de dieu sur la terre.

    L’exemple type de l’artiste doublé d’un scientifique et qui n’est sans doute pas étranger à la puissance de Molière, c’est Shakespeare alias F. Bacon, grand théologien devant l’Eternel pour qui le plan social est régressif : il ne faut espérer aucun progrès moral ou politique. Rien ne dit qu'il n'y a pas eu, au moins dans le domaine des sciences naturelles et de leur usage, des civilisations plus avancées que la nôtre. Bacon/Shakespeare est d’ailleurs raccord avec un savant qui intéresse de près Balzac, Emanuel Swedenborg. Ce dernier comme Bacon/Shakespeare ne sépare pas le corps de l'âme, ayant compris que cette dissociation est une vue de l'esprit morale ou politique ; par conséquent on ne peut pas tirer de la Genèse, qui explique comment l'homme est devenu mortel, une leçon de morale, comme font beaucoup de juifs ou de chrétiens aujourd'hui. La morale n'est qu'un effet de notre condition de vifs-mortels. D'ailleurs nous ne choisissons pas telle ou telle morale, nous nous y soumettons ; elle nous est plus ou moins imposée par notre forme physique et par l'époque. Bacon et Swedenborg voient bien que le purgatoire, importé du paganisme romain, est une perspective juridique des plus hasardeuses. Il n'y a donc pas de morale chrétienne possible. Swedenborg disqualifie les interprétations morales de l'apocalypse ; la vision de Jean ne décrit pas la lutte du bien contre le mal, mais du mensonge contre la vérité, et ce n'est pas la même chose puisque la vérité n'a pas de caractère moral. La société requiert l'éthique ou la vertu, un point d’équilibre auquel elle ne parvient jamais à rester. "Le règne d'Auguste, avant d'être bénéfique aux citoyens de son Empire, commença par une période de répression cruelle, de sorte qu'Auguste n'aurait jamais dû régner, ou bien régner indéfiniment." dit Bacon pour signifier le mouvement absurde selon la vertu, de montagnes russes à l'infini. L'éthique est la bête de la terre.

    La mort n’est qu’un idéal social ou politique au sens où c'est une abstraction, un point de perspective, dont aucune institution morale ou politique ne peut se passer. Alors même qu'elle se renforce de la peur de la mort, la société ne mène personne nulle part ailleurs qu'à la mort : c'est le sens de la fameuse tirade de Hamlet, qui souligne ainsi l'absurdité de l'idéal social.

    Shakespeare comprend au XVIIe siècle que l'accroissement de la puissance des institutions politiques implique sur le plan collectif une résignation à la mort d'autant plus grande qu'il faut assurer la cohésion d'institutions plus vastes.

    Il comprend que la voie du salut et de la vie éternelle chrétienne va être obstruée par une science anthropologique, autrement dit une "éthique" qui, bien que née au sein de l'Eglise, renverse le cours de la spiritualité chrétienne, dont on peut dire qu'elle est un défi à la mort, celle-ci étant la rançon collective du péché.

     

    "Qui veut gagner sa vie la perdra !" affirme Jésus, ce qui revient bien à indiquer à la vie spirituelle un sens opposé à l'idéal social.

    Bien évidemment, la mort en tant que ressort social essentiel doit rester masquée, comme le tain du miroir est recouvert d'une pellicule brillante : ode à la joie, hymne à la vie, bonheur, avenir, sont autant de bannières mystiques destinées à cacher que la société est un plan incliné vers la mort. Des slogans plus mystérieux aujourd'hui qu'ils ne furent sans doute jamais. La quête désordonnée du plaisir ou du bonheur est un signe de détraquement politique.

     

    Bacon souligne dans un aphorisme le caractère idéologique de la mort, c'est-à-dire quasiment de "personne morale". En montrant qu'elle a moins de réalité physique que la douleur, que les gens du peuple ou les esclaves, qui y sont confrontés tout au long de leur vie, craignent plus que la mort elle-même, qui peut à la limite apparaître comme une douce détente. L'homme ne meurt pas, il s'use petit à petit. De même le corps social n'éclate pas brutalement, mais il se décompose petit à petit. La mort est quasiment une conception juridique faussée d'une réalité physique dans laquelle la subjectivité n'a pas de place. Elle est une conception du processus de vie et de mort épurée de la douleur.

    Lorsqu'il qualifie l'art abstrait de "refuge des lâches", L.-F. Céline est bien dans la suite de Shakespeare, qui a compris avant Karl Marx que la science juridique est un confort intellectuel. La règle est bel et bien un garde-fou macabre.

     

     Le cadavre ou la mort est une amélioration dans le sens où elle peut être prise comme une représentation abstraite plus esthétique du processus de vie et de mort, plus polie. L'art funéraire est ainsi conçu, comme une poétique de la mort. "Poésie" vient du grec "produire", production. La mort est le produit humain le plus raffiné. Si l'on considère la civilisation de manière réaliste comme un vernis ou un brillant, celui-ci est entièrement fait d'une esthétisation de la mort (la pyramide des Egyptiens est sans doute la plus belle formule de ce genre). "Sépulcres blanchis", "Laissez les morts enterrer les morts." : là encore on retrouve de la part de Jésus un dégoût de la mort égal à son dégoût du péché. 

     

    Aristote et Bacon sont tous deux matérialistes, c'est-à-dire qu’ils ne conçoivent les idées ou les concepts humains que comme des produits dérivés des formes ou phénomènes naturels. Le rapport avec la photographie, ou le reflet dans un miroir équivalent, c'est qu'il coïncide avec cette conscience superficielle des choses, au niveau du vernis ou du maquillage (de la mort), imprimée par l'inconscient collectif à tout un chacun, dès lors qu'il s'abstient d'esprit critique.

    Aux yeux d'Aristote, l'art commence avec l'esprit critique, quand il n'y a, au niveau de la production d'objets imités de la nature (qui atteint le niveau de l'abstraction dans la musique), qu'une bête répétition au service de la religion. La mort est une perception subjective, plus abstraite que la douleur. Le miroir est l'outil qui permet le rendu le plus subjectif de la nature ou des phénomènes naturels. Aristote constate en quelque sorte l'adéquation parfaite de la mort et de cet outil de mesure qu'est la réflexion. Tout est virtuel là-dedans, mais n'en est pas moins séduisant.

    Pour les besoins de la justification sociale, l'éthique et l'esthétique étouffent la critique, passant par des arts spéculatifs dont la vocation est de présenter la mort sous un jour favorable.

    Aristote tient les insectes pour les animaux les plus vils, dans l'ordre animal, parce qu'ils sont les plus virtuels ou éphémères. Démocrite dans le même sens prend la ruche et les abeilles pour symbole de la bêtise ou de la folie politique : ça fonctionne très bien, c'est très efficace, mais ça ne mène nulle part, et c'est la bêtise même de chaque élément qui rend l'ensemble efficace.

    C’est à la lumière de la poétique matérialiste d'Aristote et sa reconnaissance très ancienne que la charogne, sur le plan politique ou moral, peut avoir du charme, qu’on peut comprendre pourquoi ni Molière ni Balzac ni Céline et encore moins Shakespeare, et Marx à sa suite, ne sont des moralistes, mais d’authentiques hérauts chrétiens, forcément apocalyptiques. Seule la vérité les concerne et elle ne peut être qu’une et indivisible. L’apocalypse ou la mort, tel est le choix ultime, tout le reste n’est que de la branlette d’ectoplasme.  

  • Cultes et cultivateurs

     

     

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    Conseiller littéraire, auteur, musicien.

     

    Activités : Algorithmic composition

     

    Livres : Virginie Despentes, Dantec, Michel Houellebecq, François Bon, Nietzsche, Arthur Schopenhauer, Gilles Deleuze, William S. Burroughs, Emilio Gentile, Pierre Milza, Zeev Sternhell, Matzneff, San-Antonio, La Série Noire, Anna Gavalda, Seneca the Younger

     

     

    Voilà un type qui a plus de mille cinq cent amis sur  le site facebook, là où je l’ai trouvé. Un type qui doit plaire aux gonzesses malgré sa tronche de premier de la classe ou à cause de ça, va savoir, du moment qu’il affiche un tel succès. Pour les femmes, comme pour les démocrates, le succès fait la valeur.

    (L’ai déniché dans la liste d’amis facebook de ma femme (parait que je suis marié mais rien de moins certain au plan national). Je crois qu’elle cherche un mec qui puisse lui dire si ce que j’écris dans ce blog a une quelconque valeur. Elle suppute, me connaissant un peu. Elle peut chercher longtemps. Je dis pas ça pour me vanter mais qu’elle en trouve un, peux vous dire qu’il l’enverra se faire voir, sinon, qu’il relise encore. Une femme qu’aime pas les carpettes Olga, au propre comme au figuré et le sexe encore moins. Ça nous fait un point commun, peut-être le seul. Un point et demi parce que j’aime les carpettes au propre, même un peu sales.  M’a beaucoup fallu manquer de pitié pour fuir une femme pareille, l’abandonner à sa mère, quelle inconscience aussi ! On apprend beaucoup de ses lâchetés quand on les a déféquées, suffit d’observer en se bouchant le nez, ou en se collant un biscuit dans les narines, comme Proust.
    Les seules femmes que je fréquente sont des amies, femmes ou maitresses d’avant, vais pas renier mon passé. J’étais le roi des cons mais ce serait pas charitable de leur en vouloir, elles y sont pour rien. D'ailleurs, la renie pas, Olga, mais elle est fière et me pardonne pas d’avoir tué ma mère au lieu de la sienne, et de me passer des unes comme des autres. Ça lui passera avant que ça me reprenne.)

     

    Pour en revenir au guignol, à voir ses lectures, je vois pas comment il pourrait piger le centième de ce que je dis. S’est auto-bombardé conseiller littéraire pour escroquer les ouanabies (want to be) romancières ou poétesses. Dieu sait que ça pullule sur le ouaibe. Des fils escroquant leur mère, on sait pas vraiment qui plaindre le plus.

    Et le saviez-vous ? Il y a quelques semaines, dans le hall du salon du livre de Paris se tenait un tout autre salon... celui de l'agriculture...Les visiteurs ne venaient pas admirer le même type de stands hu hu

    Ça c’est une ancienne caissière qui tient un blog et qui a écrit un roman qui s’appelle : Les Tribulations d’une ex caissière, ce qui lui a valu de tenir un stand au salon du livre. Notre conseiller littéraire l’utilise, elle et tous les branleurs qu’il met en exergue sur son blog (Seneca the Younger, peut pas dire Sénèque comme tout le monde !)  pour montrer que n’importe qui peut écrire un livre aujourd’hui, textuel Lulu! Si elle avait été capable de voir que la culture et l’agriculture poursuivent le même but, nourrir des animaux, elle aurait été aussi à même de lui mettre un coup de boule, à l'autre macaque! (peux pas m’empêcher de faire le rapprochement entre une vache et une ancienne caissière qui rumine ses griefs) Je me réjouis quand même pour elle, si son livre est lu par seulement un dixième des caissières de France et de Navarre, elle doit avoir plus de succès que lui. Quand on vend ses recettes faut pas redouter de se faire doubler ! Le commerce ! Le commerce est, par son essence, satanique, disait Baudelaire qui connaissait bien son sujet. “Le moins infâme de tous les commerçants, c'est celui qui dit: Soyons vertueux pour gagner beaucoup plus d'argent que les sots qui sont vicieux.”  Entendez bien que pour B, le moins infâme des commerçants est déjà le plus infâme des hommes. Spéculer sur l’honnêteté, vice au carré, à la puissance, au pourcentage, double vice, comme deux miroirs face à face font tiédir le monde. La loi divine retourne le miroir, pas de spéculation, (spéculos=miroir en grec) marchands chassés du temple, peuple élu, adorateur du veau d’or, à la nuque raide, puni par Dieu qui les vomit, ces tièdes. Objection ! Mais ce type a sauvé une âme de l’esclavage ! Ben voyons Léon ! Elle a passé des chiffres aux Lettres, c’est tout, d’un maquignon à un autre. Va pouvoir adorer les mots à la place des nombres. Idolâtres de nature les femmes, religieuses à merci, et quand la religion est celle de l’argent, elles se plaignent d’avoir mal au dos, à la nuque plus précisément. Caissière ou romancière, si elle a un peu de jugeote, elle va vite se rendre compte que c’est exactement la même chose de nos jours.

     

    Juger de la valeur d’une œuvre littéraire à l’aune du succès qu’elle rencontre est le seul moyen dont disposent ceux qui savent pas lire. Et c’est logique avant que d’être juste. Si Nitche avait su lire Shakespeare, Homère ou Aristote, il aurait pas eu autant de succès près des conseilleurs littéraires.

    Quand on fait passer des âmes de Charybde en Scylla on est un psychopompe, un passeur et qui fait durer le plaisir en plus. Et puis un type qui a choisi ou mérité cette fonction peut pas être ailleurs que sur un site qui rappelle l’Hadès en bien des points. Ce facebook est l’antichambre de l’Enfer, il rassemble les suppôts sans efforts, ni d’un côté ni de l’autre. On imagine mal Balzac ou Baudelaire avoir une liste d’amis, pour rien dire de Céline ou Léon Bloy. Une liste d’ennemis, ça, je dis pas.

     

  • Le pari de Fodio




    (scholie* de la sodomie)

    Lemme


    Tous les mecs qui ont eu des couilles dans l'histoire se sont rarement encombrés d'une meuf. Ce qu'un Muray n'a pas saisi, c'est le côté incestueux intrinsèque du chrétien qui l'éloigne d'abord de sa mère et ensuite de la femme, s'il en a la vertu, la force de la pitié. Du moins l'a-t-il compris à l'envers (sa conclusion qu'il y a un désir de levée de l'inceste dans la sacralisation de l'enfant alors que tout au rebours il y a liquidation incestueuse (inceste tueuse) la ruse consiste justement à faire croire qu'il y aurait une bataille à mener alors que ce n'est qu'un stratagème de plus pour nous faire avaler le mensonge freudien) C'est un fait historique, nous sommes le fruit ontologique de l'inceste. D'ailleurs Cain tue Abel, il l'encule PAS, ce serait revenu au même. D'ailleurs l'enculage est synonyme de mort dans la haute antiquité. Je déconne ? oui peut-être. Mais en attendant le trou du cul, c'est une sombre affaire.


    Il est assez clair que ça ne mène nulle part (ce qu'on n'est pas tenté de croire de prime abord quand on lit les blogueuses en folie genre Sindirella qui semblent prendre un goût flaubertien, ou bachelardien ce qui est pire, à s'y précipiter, vers ce nulle part. Dieu leur pardonne sans doute leurs lubriques bavardages, mais Il les punit toujours de leurs anamours transitoires, d'une façon ou d'une autre. En les condamnant au rêve, par exemple).

    Ça ne mène les hommes et les femmes qui s'y adonnent que là où ils désirent aller le plus vite possible, à savoir : la mort ! l'amour qu'ils croient voir dans les séries américaines qui n'est que l'amour de la morale yanki et hypocrite, celle de l'argent, d'où la pornographie pour financer tout ça, hé, ça coûte la propagande, même quand on l'appelle industrie, là que les coquins se servent de larges parts et n'en laisser que des miettes aphrodisiaques, de l'ersatz d'Eros, du thanatos. Ce serait une erreur de croire, sur la foi de leur peur de vieillir, que les victimes mondiales de la propagande misthico-religieuse yanki ne désirent pas mourir. C'est justement pour ne pas vieillir ou pour se venger d'avoir à vieillir qu'elles se jettent pour disparaitre. Qu'on leur dise qu'elles y précipitent avec eux les trois quarts de l'humanité, ce qui est autre chose que quelques milliers de mort par-ci par-là -6-ponctuellement célébrés en osmose complète avec l'actualité médiatico-politico-merdrique des marchands d'armes -6-  qu'elles cautionnent la loi naturelle instaurée en droit par le totalitarisme capitaliste par ignorance de l'ignorer, elles ne voudront PAS, s'étant mises en position de le pouvoir jamais, l'entendre.


    Et que je t'avoue très hypocritement (sans aucun engagement profond autre que celui factice des mots pour le dire, mots eux-mêmes rendus sacrés par un décret plus stupide et faible en esprit qu'hypocrite)  confiteor mon ignorance d'une pirouette ou d'un revers de la main et de se dégager de toute responsabilité (responsable mais pas coupable !) sous le prétexte d'une faiblesse naturelle et au prix d'une contradiction inique (même ignorée! Les conséquences de ces contradictions se moquent de l'intention)

    Les femmes d'aujourd'hui sont culottés, hélas pour les imparfaites car le pantalon sur une femme ça pardonne pas plus que l'ironie dans la bouche d'un saint. Une vraie femme capable de marcher en pantalon est une femme toujours en jupe, pour autant que j'aie eu à en juger, par déduction inverse puisque je n'ai eu à rencontrer que des obstinées du falzar.


    Ce sont les hommes élevés sous leur mère qui sacralisent la sodomie et ça arrange les femmes qui sacralisent très naturellement le sexe, ainsi ont-ils tous les deux, pour des raisons différentes, voire opposées, un intérêt certain à s'y appliquer. L'illusion, pour lui, d'aimer jusqu'au plus profond une âme de femme en passant par le plus repoussant de son entrée, sa partie la moins noble (et la moins dangereuse, génétiquement), et, pour elle, l'illusion d'avoir sacrifié son amour propre, souillée son âme par amour, de la vie précisera-t-elle. Mais la sodomie n'est qu'une coquetterie pour les femmes. Rares sont celles assez intelligentes pour en comprendre le sens profond. Quoi qu'il en soit, l'illusion est la même qui conduit à la famille nécessairement puisque comme disait un pédé célèbre de mon entourage, le coup de chapeau, c'est un coup dans le chat/ un coup dans le pot ! Et bingo... D'ailleurs les pédés adorent la famille, voir comment grave qu'ils souhaitent désespérément adopter ...

    La famille ça reste une affaire de gonzesse et c'est franchement PAS le plus important si on considère la grande famille des hommes, non ? (d'ailleurs plus si grande que ça une fois ôtés les trois quart de l'humanité comme il est prévu dans l'Apoc de Jean.)


    Pour l'instant les morts se comptent en quelques centaines de millions grand max mais quand on va passer à plusieurs milliard ça va être une autre paire de manches, les filles ! Faudra compter avec les chacals restants forcément. Et plus tant de femelles, ça va sans dire. A plus de la moitié de morts, on change de camps. On se met à compter ceux qui restent au lieu des morts, voyez ce que je veux dire. Les quelques coquins qui se vautrent aujourd'hui dans le ventre de la bête sont si repus qu'ils ne voient pas la prolifération et le combat acharné auquel se livrent les nouveaux démons qu'ils engendrent spontanément. C'est l'horrible réalité de la prophétie que toute personne un peu sensée ne peut manquer de redouter. Nous sommes arrivés à un point très précis de cette prophétie. Les bêtes s'affrontent entre elles, le même encule le même, le trou est comblé, la faille disparait : c'est l'humanité qui ressuscite et le nombre d'élus est connu : 144 000 très exactement.

    Libre à vous de vous croire plus malin qu'Aristote, Shakespeare et Marx. Moi, je le jouerais facile à 144 000 contre un seul ! ce tiercé. Je plaisante bien entendu, un chrétien ne saurait faire ce genre de pari.

    Ça doit être ma façon de scholier pour les femmes et les pédés de mon entourage.

    Cherchez la femme ou trouver le lemme !

    L'Apocalypse ou la mort !



    *Les scholies des textes antiques sont une source précieuse d'information, à la fois philologique et historique. Elles peuvent être marginales (écrites dans la marge) ou interlinéaires (insérées dans le texte même). Généralement, la note commence par reprendre le mot ou le passage commenté (appelé le « lemme »), puis fait apparaître les commentaires du scholiaste.


  • Comme on connait ses seins...


    Tatiana est une jeune et splendide créature rousse qui a tout pour réussir dans le monde d'aujourd'hui. Tout et même trop. En effet, Tatiana possède un cerveau et un cœur, comme bien des femmes, mais elle a quelque chose dont les autres semblent complètement dépourvues : une âme. Tatiana est croyante. Elle croit au Dieu de la bible, à Jésus Christ et au Saint Esprit. Mais elle connait aussi très bien Marx. Cependant elle a deux points forts qui lui permettent de faire oublier ces tares à n'importe quel athée capitaliste. Et elle a décidé de s'en servir.


    Ayant remarqué que la pornographie était une industrie florissante qui piétinait à la fois la dignité humaine et les saintes écritures, elle veut offrir sa pudeur aux désespérés. Elle a eu l'idée d'une campagne de publicité, pas moins. Elle veut poser à demi nue pour dénoncer à la fois le business du lucre et la faim dans le monde. Elle hésite sur le slogan.


    Comme je sèche un peu, elle propose de me montrer ses arguments. Difficile de refuser sans la vexer. Je dois avouer que ses deux obus ont de quoi faire un sacré cratère dans la forteresse ennemie. Ces deux produits du travail de la nature qu'elle attribue à Dieu, et, vu leur perfection, on en doute pas, elle pense qu'elle n'a strictement rien fait pour les mériter. C'est pourquoi elle est prête à les offrir de bon cœur à la vue du monde entier et au détriment de sa pudeur. Il y a là évidemment une contradiction entre sa foi et sa conscience.


    Comme je dois avoir l'air un peu perplexe (sa foi et sa conscience!), elle me lance un mot: chrématistique! me voilà obligé de sortir mon dictionnaire. Je pense d'abord au chrême, l'huile consacrée des chrétiens mais pas du tout. Elle m'explique de bon cœur quand nous comprenons que Robert ignore superbement le mot : c'est le contraire de l'économie, me dit-elle après avoir remballé ses armes de destruction massives (ouf, ma perplexité était à bout). Selon Aristote la chrématistique commerciale substitue l'argent aux biens ; l'usure crée de l'argent à partir de l'argent ; le marchand ne produit rien : en l'absence de règles strictes visant leurs activités et d'un contrôle de la communauté dans son ensemble, tous sont condamnables d'un point de vue politique, éthique et philosophique. D'ailleurs, Karl Marx, dans des pages fameuses du Capital reprend l'analyse des conséquences sur les personnes de ce qu'il nomme auris sacra fames (maudite soif de l'or) du nom latin donné à cette passion dévorante de l'argent pour l'argent, c'est-à-dire de la chrématistique commerciale instaurée par ceux qu'il appelle « les économistes ».

    Je sens que la nuit va être longue à devenir demain.


    J'ai bien quelques idées  mais elles me paraissent toutes en deçà du formidable objectif de Tatiana et je n'ose lui en faire part. Et puis, je ne suis pas publicitaire, loin s'en faut ! Ce qu'il y a de bien avec toi, me dit-elle, c'est que tu n'as encore rien fait. Je me garde de lui dire qu'il ne faudrait pas en abuser. L'argent est la putain universelle me dit-elle, le fétiche par excellence. Il exprime le lien social sous la forme d'une abstraction. Les gens s'imaginent que la valeur est dans les objets, que le salaire est le prix du travail et que l'argent fait des petits comme le pommier donne des pommes. C'est une aliénation pure et simple. Je veux offrir mon corps au salut de l'humanité.


    Des images de crucifixion commencent à me défiler dans le cerveau. Pour les clous, je pense qu'il faudrait faire ça au piercing histoire de remettre les choses à leur place.

    A part ça,  je crois que l'image de Tatiana sur la croix en monokini devrait se suffire à elle-même.


    Juste avant de sombrer, comme a propos, de sa douce voix d'enfant elle me récite l'apocalypse:

    "Ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. Car l'agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux."

    Dehors il neige et je pense aux douze tribus, ces cent quarante quatre mille dont les robes sont blanchies par le sang de l'agneau. Aucune chaleur ne les frappera. Pas même le réchauffement climatique !

    Mais la chaleur de Tatiana ?

    "Il n'est si petit saint qui ne veuille sa chandelle."