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  • Ovum noctis


    Cupidon


    Ce que les différents potes ont dit de l'Amour ne peut convenir à un seul personnage (à une seule et même divinité) ; cependant leurs fictions sur ce sujet ne différent pas tellement les unes des autres qu'on ne puisse, pour éviter tout à la fois la confusion et la duplicité des personnages, rejeter ce qu'elles ont de différent et prendre ce qu'elles ont de commun pour l'attribuer à un seul. Certains potes, dis-je, prétendent que l'Amour est le plus ancien de tous les dieux et par conséquent de tous les êtres, à l'exception du chaos, qui selon eux n'est pas moins ancien que lui. Or, les philosophes ou les potes de la plus haute antiquité ne qualifient jamais le chaos de divinité. La plupart d'entre eux, en parlant de cet Amour si ancien, supposent qu'il n'eut point de père ; quelques-uns l'appellent l'œuf de la nuit (ovum noctis). Ce fut lui qui, en fécondant le chaos, engendra tous les dieux et tous les autres êtres. Quant à ses attributs, ils se réduisent à quatre principaux. Ils le supposent : éternellement enfant, aveugle, nu, armé d'un arc et de flèches. L'autre Amour, suivant d'autres potes, est le plus jeune des dieux et le fils de Vénus ; on lui donne tous les attributs du plus ancien, et ils se  ressemblent  à certains égards.

    Cette fable se rapporte au berceau de la nature et remonte à l'origine des choses. L'Amour parait n'être que l'appétit ou le stimulus (la tendance primitive ou la force primordiale) de la matière, ou, pour développer un peu plus notre pensée, le mouvement naturel de l'atome. C'est cette force unique et la plus ancienne de toutes qui, en agissant sur la matière, forme et constitue tous les composés ; elle est absolument sans père, c'est-à-dire sans cause, la cause d'un effet en étant pour ainsi dire le père. Or, une telle force ne peut avoir aucune cause dans la nature, excepté Dieu (exception qu'il faut toujours faire) ; car rien n'ayant existé avant cette force, elle ne peut avoir de cause productive ni être un effet, et comme elle est ce qu'il y a de plus universel dans la nature, elle n'a pas non plus de genre ni de forme (de différence spécifique). En conséquence, qu'elle que puisse être cette force, elle est positive, absolument sourde (unique en son espèce et en son genre, sans corrélatifs et incomparable) de plus, s'il était possible de connaitre sa nature et son mode d'action, on ne pourrait parvenir à cette double connaissance par celle de sa cause ; car étant après dieu la cause de toutes les causes, elle est elle-même sans cause et par conséquent inexplicable. Il se peut toutefois que la pensée humaine ne puisse saisir et embrasser son véritable mode. Ainsi les potes le regardent avec raison comme l'œuf pondu par la nuit. Ce philosophe sublime, dont les ouvrages font partie des Saintes-Ecritures, s'exprime ainsi à ce sujet : « Il a fait chaque chose pour être belle en son temps, et il a livré le monde à leurs disputes, de manière cependant que l'homme ne découvre jamais l'œuvre que Dieu a exécutée depuis le commencement jusqu'à la fin ; » car la loi sommaire de la nature ou la force de ce Cupidon que Dieu a imprimée lui-même dans toutes les particules de la matière et dont l'action réitérée ou multipliée produit toute la variété des composés ; cette force, dis-je, peut frapper légèrement et effleurer tout au plus la pensée humaine, mais elle n'y pénètre que très difficilement. Le système des Grecs sur les principes matériels suppose beaucoup de pénétration et de profondeur dans leurs recherches. Quant à ces principes du mouvement d'où dépendent les générations, ils n'ont eu sur ce sujet que des idées très superficielles et peu dignes d'eux, et c'est principalement sur le point dont il est question ici qu'ils semblent tous être aveugles et ne faire que balbutier. Par exemple, l'opinion des péripatéticiens qui suppose que le vrai stimulus (aiguillon ou principe du mouvement) de la matière est la privation, se réduit à des mots qui semblent désigner quelque chose et qui dans le fait ne désignent rien du tout. Quant à ceux qui rapportent tout à Dieu, c'est avec raison qu'ils le font, car tout doit se terminer là ; mais au lieu de s'élever par degrés comme ils le devraient, ils sautent pour ainsi dire à la cause première. Il n'est pas douteux que la loi sommaire et unique dont toutes les autres ne sont que des cas particuliers, et qui par son universalité constitue la véritable unité de la nature, ne soit subordonnée à Dieu. C'est cette loi même dont nous parlions plus haut et qui est comprise dans ce peu de mots : l'œuvre que Dieu a exécuté depuis le commencement jusqu'à la fin. Quant à Démocrite qui remonte plus haut que tous les autres philosophes, après avoir donné à l'atome un commencement de dimension et une figure, il ne lui attribue qu'un seul Cupidon, c'est-à-dire qu'un seul mouvement primitif et absolu auquel il joint un mouvement relatif ; car son sentiment est que tous les atomes, en vertu de leur mouvement propre, tendent à se porter vers le centre du monde ; mais que ceux qui ont plus de masses portant avec plus de vigueur vers ce centre et frappant ceux qui en ont moins, les déplacent et les forcent ainsi à se mouvoir en sens contraire, vers la circonférence. Mais cette hypothèse n'embrassant que la moindre partie des considérations nécessaires nous parait étroite et superficielle ; car ni le mouvement circulaire des corps célestes, ni les mouvements, soit expansifs, soit contractifs, qu'on observe dans une infinité de corps, ne peuvent être ramenés à ce principe unique, et il  parait impossible de les concilier avec un tel mouvement. Quant au mouvement de déclinaison et à la fortuite agitation de l'atome imaginé par Epicure, ce n'est qu'une supposition gratuite, une opinion aussi frivole qu'absurde et un aveu indirect de son ignorance sur ce point. Ainsi il parait que ce Cupidon est enveloppé d'une nuit profonde et beaucoup plus difficile à découvrir qu'il ne serait à souhaiter. Ainsi, abandonnant pour le moment la recherche de sa nature, passons à celle de ses attributs. Rien de plus ingénieux que cette fiction qui suppose que Cupidon est dans une éternelle enfance ; car les composés qui ont un certain volume sont sujets à vieillir, au lieu que les premières semences des choses, les atomes, dis-je, étant infiniment petits (et indestructibles), demeurent pour ainsi dire dans une perpétuelle enfance. C'est aussi avec d'autant plus de fondement qu'on le suppose nu, qu'aux yeux de tout homme qui se fait une juste idée des composés ils paraissent comme vêtus et masqués. A proprement parler, il n'est dans la nature rien de nu, sinon les éléments de la matière. La supposition de l'aveuglement de Cupidon est aussi une très judicieuse allégorie ; car ce Cupidon, de quelques nature qu'i puisse être, semble être totalement dépourvu de providence (d'intelligence), son mouvement et sa direction dépendant uniquement des corps qui l'avoisinent et dont il sent l'action. Il  se meut pour ainsi dire à tâtons comme les aveugles, ce qui doit nous donner une plus haute idée de cette Providence divine et souveraine qui de ces atomes tout à fait dépourvus de providence ( d'intelligence) et comme aveugles, mais nécessités par une loi fixe et émanée d'elle, a su tirer ce bel ordre et cette harmonie que nous admirons dans l'univers. Le dernier attribut de Cupidon, je veux dire son arc et ses flèches, signifie que cette force qu'il représente est de nature à pouvoir agir à distance ; car ce qui agit à distance semble lancer des flèches. Or, tout philosophe qui suppose les atomes et le vide est par cela seul forcé de supposer que la force de l'atome peut agir à distance. Sans une action de cette espèce (vu le vide interposé), aucun mouvement ne pourrait être excité ni communiqué ; tout s'engourdirait et demeurerait immobile. Quant au plus jeune des deux cupidons, les potes le regardent avec raison comme le plus jeune des dieux ; car avant la formation des espèces il devait encore être sans énergie et sans vigueur. Dans la description que les potes en font, l'allégorie se rapporte en partie aux meurs et s'y applique aisément. Cependant la dernière a plus d'un rapport avec la première ; car Vénus produit un appétit un (désir vague) pour l'union des corps et la génération. Cupidon, son fils, détermine cette affection et l'applique à tel individu. Ainsi c'est Vénus qui est le principe de la disposition générale, et Cupidon celui des sympathies particulières. Le premier dépend de causes plus prochaines (et plus facile à découvrir) et le dernier de causes plus élevées, d'une sorte de fatalité et en quelque manière de cet ancien Cupidon qui est le vrai principe de toute sympathie individuelle.


    F. Bacon dans La Sagesse des Anciens


  • Fleur de talent


    Narcisse, suivant les potes, devint célèbre par ses grâces et sa beauté ; mais l'éclat de ses avantages extérieurs était terni par de continuels dédains et par un orgueil insupportable. Ainsi, n'aimant que lui-même, il menait une vie solitaire, parcourant les forêts et ne s'adonnant qu'à la chasse avec un fort petit nombre de compagnons auxquels il tenait lieu de tout. La nymphe Echo le suivait aussi en tous lieux. Un jour, las de la chasse et poussé par sa destinée, il vint se reposer vers le milieu du jour près d'une fontaine dont les eaux étaient claires et limpides ; y ayant aperçu sa propre image, il ne se lassait point de la considérer, et il en devint tellement amoureux que, forcé de tenir ses regards fixés sur cet objet si cher, il s'affaiblit peu à peu et tomba dans un mortel engourdissement. Après sa mort les dieux le métamorphosèrent en cette fleur qui porte son nom, qui parait s'épanouir au commencement du printemps et qui est consacrée aux dieux infernaux, tels que Pluton, Proserpine et les Euménides.

    Cette fable parait  avoir pour objet le tour d'esprit de ces individus qui, infatués de leur beauté ou de quelque autre avantage qu'ils doivent à la seule nature et non à leur propre industrie, s'aiment excessivement et sont pour ainsi dire amoureux d'eux-mêmes. Assez ordinairement les hommes de ce caractère n'aiment point à paraitre en public et ont de l'éloignement pour les affaires ; car dans la société et dans une vie plus active, ils auraient à essuyer ou des affronts, ou des négligences, toute disgrâce qui pourrait les troubler ou les décourager. Aussi mènent-ils presque toujours une vie retirée, timide et solitaire, content d'une petite société toute composée de personnes qui les cajolent, qui défèrent toujours à leur sentiment, applaudissent à tous leur discours et sont comme leurs échos. Mais, enflés de ces continuels applaudissements, gâtés par ces cajoleries et rendus presque immobiles cette admiration qu'ils ont pour eux-mêmes, ils deviennent excessivement paresseux et tombent dans une sorte de torpeur qui les rend incapables de toute entreprise dont l'exécution demande un peu de vigueur et d'activité. C'est avec autant de jugement que d'élégance que les potes ont choisi une fleur printanière pour image des individus dont nous parlons. En effet, les hommes de ce caractère ont une certaine fleur de talent et acquièrent un peu de célébrité durant leur jeunesse ; mais dans l'âge mûr ils trompent l'attente de leurs admirateurs et ces grandes espérances qu'on avait conçues d'eux. C'est dans le même esprit que les potes ont feint que cette fleur est consacrée aux dieux infernaux, les hommes atteints de cette maladie n'étant propres à rien. Or, tout ce qui de soi-même ne donne aucun fruit, mais passe et s'efface à l'instant comme la trace du vaisseau qui sillonne les ondes, était consacré par les anciens aux ombres et aux dieux infernaux.


    Francis Bacon (1561-1626) dans La Sagesse des Anciens.


  • il pleut bergère


    Toujours difficile de dire à quelqu'un je vous aime bien mais c'est en vain. Pourquoi, parce qu'il faut toujours un retour ?

    Alors selon toi les animaux, les plantes, les montagnes, les rivières et la nature en général a été créée par Dieu pour nous les hommes, et même en particulier pour vous qui le croyez.

    Et de partir d'un rire satanique.

    Je dis rien, je connais l'argument. Des esprits forts, rendus impitoyables à eux-mêmes, s'assignant une durée de vie limitée en ouvrant le moins possible de livres. Tout le contraire de ce qu'il faudrait faire. Je prône pas la lecture à tout prix, comme Télérama ou le point, mais faut reconnaitre qu'une vie suffit à peine pour connaitre par le biais des livres, l'histoire de l'humanité. Ça va bien de répéter les discours et les bons mots des journalistes et leurs idées. C'est pas ce qui manque les idées, ça tombe du ciel, comme la pluie au printemps. Ça fait pousser des opinions et ça fait joli en société. Mais l'idée de Dieu requiert beaucoup plus d'imagination. Et c'est exactement ce que les esprits forts n'ont pas. Sinon on comprend pas bien pourquoi ils tiendraient absolument à disparaitre dans la fosse commune du temps. Doivent croire que le temps est relatif comme l'autre abruti d'Einstein. Orgueilleux que nous sommes tous !

    Selon moi, puisqu'il faut bien répondre, tout nous a été donné, animaux, plantes et le reste par amour, y compris la rémission de nos fautes, mais le glaive du messie a tranché : beaucoup d'appelé, peu d'élus. Pas croire aux autoroutes à péage du ciel, non plus...


  • Indubitablement


    A un séminaire lacanien, le lascar de garde, psychiatre de son état, nous annonce que Machin a pondu une réflexion et que nous allons l'écouter et qu'il sera permis de le couper. Ça va de soi, que je la ramène illico (je m'étais infiltré), car le bonhomme est sûrement coupable que j'ai dit pour galéjader . Que nenni qu'on me répond en fronçant les sourcils, justement pas ! Ha bon, que je fais, de l'air le plus sarcastique que je peux trouver. Et par quel miracle, interroge tout mon être ?

    Parce que c'est comme ça !  me répond-on, avec une mine destinée à me culpabiliser. Et en effet, du coup, je me sens un peu mal de tenir le rôle du saint dans cette assemblée de mécréant, et je me la ferme. Dingue ça, on me culpabilise à voir de la culpabilité partout. Faudrait savoir ! Le  drame ? privé du diable et des écritures comment voulez-vous que les pauvre types qui souffrent d'être des pleutres s'en sortent. Sont prêt à gober n'importe quelle salade qui les soulagera de leur culpabilité. Les rendre coupables de se croire coupables, voilà toute la peste freudienne, junguienne et lacanienne qu'on nous chante depuis un siècle. Déculpabiliser le peuple en se servant de la culpabilité, un tour de force. Oh, pas nouveau bien sûr, le Tartufe de Molière leur a montré la méthode à suivre. De fait on peut se demander si ces branques n'ont pas tout bonnement suivi le mouvement plutôt qu'ils ne l'ont engendré. Car de fait l'inconscient est présent bien avant que Freud s'en empare. Pour Shakespeare, c'est la conscience qui est l'inconscient, ce qui est moins stupide qu'il n'y parait. C'est à faire semblant d'oublier qu'on l'oublie assez naturellement, cette conscience, quand ça nous arrange, qu'on en vient à l'appeler inconscience. Ha ! mais non, qu'on vous dira, la conscience chez Freud n'a rien à voir avec la conscience judéo chrétienne. Et là on vous enfume avec un discours qui ne tient pas la route, un chapelet de sophismes érigés en dogme. Des mots, rien que des mots, toujours des mots, paroles et paroles et paroles ! le numéro de tartufe freudien, et donc lacanien, je dis ça pour si des oreilles de jeunes psychologues venaient à trainer par ici. Le truc pas frais, l'ignoble arnaque, c'est de faire passer la conscience pour de l'inconscience. Analysons la chose. Comme tout bon mensonge il est fabriqué avec la glaise de la vérité : le côté refuge de la conscience. La même chose pour Tartufe, l'aspect protecteur de la religion dont il se sert pour mater le bourgeois et effrayer la bourgeoise, pour l'amener à admettre sa culpabilité et la tenir pour ainsi dire en son pouvoir mais voilà, que faire de ce pouvoir ? Le bourgeois nouveau, celui que flatte Hitler et avant lui Napoléon et après lui Obama, ce sous-produit de la renaissance qu'on a laissé proliféré sur le fumier de l'Eglise est le cobaye idéal pour toutes les manipulations post chrétiennes. On lui a d'abord vendu de la république romaine, à la sauce maçonnique, science sans conscience-ruine de l'âme, l'a tout bien avalé la pilule. Mais comme les médecins n'étaient pas d'accord sur le parfait on lui a administré un positif pour compléter. Le positif c'est que Dieu n'existe pas, na ! Après ça, tu vis, tu meurs et tu nous fais pas chier. Allez, admettez que c'est à ça que se résume la vie des milliards d'humains. Disons qu'en plus tu peux écrire un roman ou faire un film si t'as vraiment envie de te prendre pour Dieu. Du moment que ça dérange pas le pouvoir en place.

    Quand tous les analysés se prendront par la main au lieu de se laisser guider par la queue...


  • Just like a woman


    [Dans le cadre de la campagne de pub officielle du club MP, voici un taiseur, teaser comme disent les anglais qui mettent du sexe partout :le bonus est sur le blog du club)]


    Au club miso on est pas papa pour la popoésie, en anglais ça suce. Et en français ça pue. Ça fait qu'on plait pas trop aux gonzesses et aux pédés qui adorent se parfumer, faire oublier un peu l'odeur de la charogne, et sucer bien entendu, depuis les sucettes à l'anis jusqu'à l'engin de destruction maSSive à tête chercheuse. L'instruction si tant voulue, loin d'apporter la sagesse aux femmes semble plutôt leur avoir doper l'imagination poétique. Je lisais dans un blog intello (une infiltration du Lapin) que les fictions qu'on croit vraies ont de vraies conséquences !  Mazette ! une définition de la foi à la Pascal (faites semblant de croire et bientôt vous croirez) et l'arme infaillible contre la réalité, car tout est relatif vu de la musique ou de la poésie. Et de l'imagination vient la sacro sainte émotion (musique et poésie + photographie = cinéma), qu'on imagine toujours authentique, et donc vraie, alors que c'est tout le contraire, you see ! Les émotions n'ont de rapport qu'avec notre nature animale, comme une envie de faire caca. Se baser là-dessus pour établir une quelconque vérité c'est avoir très envie de se retrouver dans la mouise, chercher les emmerdements, l'air de rien.  Poetry sucks ! La preuve, toute la poésie du Lys de Balzac semble faire oublier aux femmes qui le lisent, j'en ai connu une ou deux, que c'est le sexe qui tue Henriette : ce qu'elle en imagine. Cf la séance de vidage de couille de son amant avec l'Anglaise qu'elle a pris pour une trahison alors que ce n'était qu'un rapport « homosexuel » entre deux guerriers avides l'un de repos, le fils Vandenesse, et l'autre de gloire, la lady Didley. La très honorable Madame de Mortsauf en crève de jalousie (morte et sauve comme le dit son nom, pourquoi pas un hommage ambigu de Balzac à l'éternel féminin par le biais de ce personnage devenu impérissable grâce à lui). C'est très émouvant car Balzac lui donne son intelligence, elle comprend tout, ce qui redouble sa culpabilité et donc sa mort. A mon avis Balzac a incrusté ça dans de l'épistolaire pour mieux faire avaler la pilule car faire mourir Henriette c'était prendre un gros risque auprès de son lectorat principal, les femmes. Et d'ailleurs, elles et les bougres d'éditeurs qui répètent les conneries des bougres universitaires ont eu tôt fait de conclure au martyre de la femme catholique, bien commode. Mais entièrement faux. C'est de n'être PAS assez chrétienne qu'elle meurt, l'idolâtre Henriette !  Mais voilà, quelles émotions ! C'est d'ailleurs comme les chiffres les émotions, on leur fait dire ce qu'on veut.  Et les mathématiciens comme les banquiers, les politiques, les universitaires et les journalistes qui les écoutent sont tout prêt à rectifier. Sont comme les femmes selon Balzac, ils ne mentent jamais eux non plus, ils changent d'avis! In other words it stinks and it sucks all together, just like a woman !