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Fodio - Page 11

  • Tombe la neige!

     

    tombe russe.jpg


     

    Comme je causais avec J* sur MSN, je me suis cru le 22 septembre ! « Au diable vous partîtes », mais aujourd'hui, à peu de choses près, la date susdite n'est pas la bonne.

    Pour dire, je suis un peu autiste, j'ai un compteur de fois de chansons que je chante dans la tête. Le 22 Septembre, de Brassens, je l'ai chanté 3241 fois. C'est un petit chef d'œuvre de bon goût qu'on aimerait pouvoir réciter à toutes les belles passantes qu'on n'a pas su retenir, n'est-ce-pas !

    Comme je dois à J* ce souvenir (je devais me plaindre de n'avoir pas d'idée pour mon billet du jour), je retranscris en partie notre conversation.

     

    J* : ça me donne envie d'écrire

    Vous savez qu'il y a des gens qui s'appellent vraiment Cosette ? C'est pas inspirant ca ?!

    c'est sur quoi le billet de dimanche ?

     

    Fodio: le pire c'est qu'en plus ce sont de vraies cosettes!

    expirant!

     

    J*  : ça on sait pas

     

    F : on imagine !

    dimanche ?

    le jour des roses blanches!

    la messe?

    le cimetière de mon village!

    sous la neige

    un dimanche de janvier

    cette année

    de la neige comme au Canada

    moi, seul,

    avec les défunts

    leur photo sur le marbre noir

    des dates

    en chiffres romains

    non attendez, en chiffres arabes et en lettres cyrilliques aussi, je sais plus

    je déchiffrais

    les noms aussi

     

    J* : glauque

     

    F : non pourquoi?

    plutôt sereine l'ambiance

     

    J*  : Ah

     

    F : ils sont représentés grandeur nature

    c'est un art spécial, photo sur marbre, à ce que m'a dit Z*

     

    pire que ressemblant

    on les dirait vivants

    pas souriants, neutres

    bienveillants même

     

    J* : ah

     

    F: ma chapka en blaireau authentique sur la tête

    je me promenais de tombe en tombe au hasard de la mort

    quand soudain...

    un truc a commencé à remuer devant la stèle de Marina Anatolievna, juste à l'endroit de sa tombe

    je me souviens encore de ses dates

    1914 morte en 43

    jeune et belle qu'elle était

    la photo ne ment pas

    quelque chose de vous

    bref, j'ai cru un moment qu'elle allait venir me draguer

    revenir

     

    J*  : pas peur vous

     

    F: non

    je crois en la résurrection vous savez

    un peu moins d'ailleurs lorsque j'ai vu apparaitre un museau avec un os en travers du nez

    genre cannibale

    en fait c'était une illusion d'optique

    l'os était dans la gueule de la taupe

    une grosse taupe

     

    J*: mdr

     

    F : elle m'a regardé droit dans l'œil droit, une taupe !

    et elle a craché littéralement l'os

    elle m'a encore toisé après ça

    et comme j'étais stupéfié, elle a, m'a-t-il semblé, haussé les épaules et regagné son trou

    non sans laisser un monticule de terre qui faisait tache sur la neige

     

    J* : saleté de bête

     

    F : j'ai dû ouvrir la porte de la grille basse qui entoure la tombe et je me suis penché sur le nonos en question

    un os humain?

     

    J*: je pense pas quand même

     

    Fodio dit : le prendrais-je, ne le prendrais-je pas pour analyse?

     

    J*: beuh

     

    F: je l'ai photographié de tête

    vous n'avez jamais joué aux osselets?

    après quoi je l'ai bêtement enfoncé dans la neige et je suis allé chercher une pierre pour boucher le trou de la taupe

    Dieu merci il n'y avait personne

    j'aurais eu l'air de quoi

    à boucher un trou  sur la tombe d'une jolie femme

     

    J*: en effet

     

    F: en partant il m'a semblé qu'elle me jetait un regard reconnaissant, Masha

     

    J*: possible

     

    F: depuis je retourne la voir chaque dimanche

    je demanderai à ce qu'on m'enterre à côté d'elle, et qu'on y plante entre nos tombes un bâton avec une bouteille en plastique à l'envers au bout, ça éloigne les taupes ici

    mais que nos os se mélangent pour l'éternité ce serait beau non

     

    J*:elle est peut être déjà mélangée à un autre homme

     

     

     

    F : ...

     

     

     

    J* est une femme qui ne manque ni de mémoire ni d'esprit de synthèse. Ou comme le fait dire Charles Dickens au méchant dans Oliver Twist, usant de son synthétique language: women are good in sayin' things with the fewest words (avec un accent à entendre du suisse allemand)

    Et le diable sait comme autant ce serait triste que de n'être plus triste... sans elles ?

     

     

     

     

  • Agnostiques fanatiques, mes frères,

     

    Mot nouveau du jour : infâmilialisation, nom féminin, mot-valise bourré à craquer.

     

     

    Warning ! Certaines descriptions, voire certains mots, pourraient heurter la sensibilité de personnes sensibles particulièrement sensibles.

     

     

     

    Cet aveu me coûte beaucoup mais ces hommes qui se disent athées ou agnostiques, et le croient, me font pitié. Dieu que ça permet une grande innocence ! Au prix hélas ! d'une grande ignorance. Sont-ce ou ne sont-ce pas tous des dégueulasses ? Ignorance, rançon logique pour un état qui est certainement souhaitable pour un enfant (l'innocence, vous savez, ce truc qui excite les pédophiles, enfin ceux qui aiment les enfants) mais état dont le bon sens veut qu'il ne demeure pas. Demeurer innocent et donc ignorant, être demeuré, entendez demeurer demeuré, volontairement. En ce croyant malin en plus, vraiment c'est tordu. Ça me fait pitié quand je m'y reconnais, soyons franc. Pas facile d'être catholique de nos jours, bien moins facile que de se prendre pour le centre du monde, innocemment, et se prendre à sa propre pitié. J'avoue, je me sens pas meilleur, mais pas pire non plus. Au moins je me dis que ma pitié devrait être plus grande pour les autres puisqu'ils sont plus nombreux que moi ; quand même !

     

    Au risque de paraître idiot, on a tous été enfants, on sait donc tous ce qu'il en est de l'innocence. Ça devient, avec le temps et le passage à l'acte sexuel, de la pudeur. L'acte sexuel de la nature, je veux dire la puberté en clair, pas le coït lui-même. Cet état de puberté qui nous conduit à essayer de donner un sens (une morale, le bien le mal) à l'appel de nos sens. Où alors pourquoi une jeune vierge rougirait-elle de vous avoir confié qu'elle adore son portable alors que franchement, où est la honte ? (faut que je fasse attention avec l'ironie, c'est pas parce que des gens d'esprit m'écrivent...la vraie honte serait d'en faire sans le savoir !) Chacun sa pudeur donc. Et pourquoi cette pudeur est-elle excitante si ce n'est parce qu'elle introduit la notion du bien et du mal ? Les animaux baisent-ils comme ils mangent oui ou non ?

     

     

    Et la pitié, c'est comme l'amour, plus on en parle et moins on l'excite, la suscite et l'obtient en fin de compte. Mais le véritable amour comme la pitié force la pudeur. Il faut bien en finir et se déclarer ! Et c'est justement ce que ne font pas les prétendus athées et les soi-disant agnostiques d'aujourd'hui et d'avant hier, qui sont des païens de la pire espèce, sortes de fausses vierges, fausses pudeurs, fausses fièvres, simulateurs les anges artificiels venant d'un faux septième ciel, comme dit Brassens, forcément.

     

    C'est en toute innocence qu'enfant nous établissons notre dictature sur le monde. Nous y exerçons notre puissance, où est le mal ? Mais que le monde révèle sa véritable dimension, et le diable sait que ça arrive à la vitesse des ondes à présent, dès le premier clic mettons, et le sentiment de sa petitesse, de sa vulnérabilité, de la puissance du mal s'imposent à l'enfant à travers les voiles de son innocence (et je ne mentionne pas le porno qui n'est que la partie visible de l'iceberg.) Ce n'est qu'après,  à travers les voiles de la chair que nous recevons d'en haut des pressentiments d'éternité suffisants pour effacer à ce sujet tous les doutes.

     

    Alors je pose la question, que peuvent devenir ces enfants pour qui l'existence du monde tient à un œil qui en regarde un autre quand c'est le même qu'il voit ? (Mondialisation immonde et narcissique, tous différents ET identiques, pour qui l'art majeur est le cinéma alors que c'est à peine un art thérapeutique (passif) tout au plus)

    La réponse je ne la connais pas mais je sais qu'en moi quelque chose se révolte à l'idée qu'ils puissent devenir innocents.

     

    Des enfants élevés dans l'agnosticisme font parfois d'excellents hommes, j'en veux pour preuve Simone Weil, le penseur, et non la femme politique. Mais beaucoup se jettent à corps et âmes perdus dans la course aux armements, faut bien bouffer comme ils disent. Faisant du fait de s'armer pour gagner sa vie l'impératif et la justification à tout ce qui pourrait s'avérer moralement répressible dans ce combat, se basant sur les textes de loi, hélas un peu trop conçus en fonction de la nature et peu enclin à dicter un comportement charitable. En gros, voyez, ma chère, respecter le bien d'autrui n'est pas égal à bien respecter autrui. Mais pour l'innocent agnostique, si ! Tout est dans tout et réciproquement, relativement ET absolument. Quelle naïveté, mais quel bonheur... et quelle pitié ! J'ai cette image du bonheur de l'enfant qui court après un papillon et qui s'explose sur une mine anti personnelle, voyez, pas réjouissant ! L'horreur sans nom, comme on dit.

     

     

    On retrouve parfois la même expression bouche-ouverte sur le visage de certaines femmes au moment de l'acte sexuel. L'expression qu'on aurait tous si on assistait pour de vrai à cette scène ? Celle qu'aurait n'importe quel psychotique devant un film des Monts Pythons ! Probablement celle de l'enfant ou même de l'homme découvrant pour la première fois un crucifié, quelle horreur ! Que sais-je encore ? Cette terreur que simulent assez bien les femmes, disons adultes, dans un lit, en général par instinct de reproduction, ne peut pas être, bien entendue, pas tout à fait la même que celle devant la brutalité du hasard anti personnel, trop pas ! Mais elle s'en inspire. (Si votre femme met sa main devant sa bouche c'est qu'elle ne simule pas, craignez alors le pire)

     

    En l'absence d'un Dieu créateur, cette expression revient pourtant à les mettre, ces terreurs, simulées ou non,  à égalité, ce qui ne fait d'ailleurs que confirmer la nature du lien entre Eros et Thanatos selon les Grecs, sexualité et mortalité selon les autres.

     

     

    La culture de ce lien, et donc très loin de sa nature, a donné la parole de Dieu, comprenne qui peut. Qu'on le veuille ou non, soit la sexualité est un artifice issu de cette parole et la mort n'existe pas, ou bien c'est un acte naturel qui devient vite sacrificiel chez les animaux parlant que nous sommes. Les femmes qui n'ont aucune difficulté à admettre à la fois la gentillesse des animaux et la méchanceté des hommes pré soixante-huitards le font par ignorance de cette artificielle subtilité sexuelle qui ne doit rien à la nature mais tout au paganisme et à l'animisme, une fois ceux-ci dépassés. Choisir d'ignorer cette parole, parfois même en l'étudiant, revient à nier un quelconque progrès de l'humanité au moins jusqu'à la renaissance. Faut reconnaitre que s'y retrouver jusqu'à ce dernier stade de l'humanisme chrétien parmi les penseurs qui l'ont fait exister est un sacré travail. Et l'écueil de l'école républicaine n'est pas le plus facile à surmonter. Mais il existe toujours des hommes et disons une ou deux femmes, Dieu merci,  pour garder intacte la trace de ce lien et nous rafraichir les idées sur la véritable nature de notre culture. Quelque chose de quantique dans le saint esprit ou de cantique...le quantique des cantiques ? Mais n'allons pas y perdre notre lapin ! La défaite de notre pensée n'est guère que la pensée de notre défaite. Et en l'occurrence une non-pensée.

     

     

    Non-existence de Dieu, critique relativement ET absolument absurde de la religion, un peu à la John Lennon, que le monde ne fasse plus qu'un, sans religion, ni frontières, ni possessions, quand on sait le genre de possédés hystériques qu'ont générés les Beatles (un mot-valise tiens, de beat, rythme et beetle, charançon, coccinelle ou doryphore, coléoptère ou bousier ??? Parait que le groupe Radiation, originaire de la ville de Tchernobyl en Ukraine, a avoué s'être inspiré de la chanson Rentre chez toi pour créer leur célébrissime tube вернуться.)  ici !

     

    Quoi qu'il en soit, c'est le credo toujours le même toujours changeant, su et insu, des prétendus athées et soi-disant agnostiques nourris à la pop et au rock and roll. Entre parenthèses, notez qu'on y est en plein dans le « world as one » qu'il chantait John le chevelu. Ca s'appelle Globalisation en anglais et Mondialisation en français. Si les nazis l'avaient emporté, on dirait Totalisation et quiconque de traduire par Finalisation, direction la chambre et gaz, raoust schnell, sérieux ! vous voyez ce type, Goebbels, en train de donner des leçons de traduction à ses juges, quelle morgue ! mais pour une fois il avait entièrement raison, ironie fumeuse et fumante de Dieu. Solution totale qu'il disait le Goebbels, pas finale, TOTALE,  qu'il a insisté au procès de Nuremberg ! (la finalité suggère qu'on poursuive un but, pas la totalité, voulait juste sauver sa peau, était-il sincère? Les allemands sont si naïfs, comme l'avait remarqué Balzac !) Mais nous y sommes nom d'un petit nazi ! (jag väljer nog nazisterna ! réplique du film de Mel Brook sur Hitler qui nous faisait tant rire avec Xavier, mon neveu suédois) ! Oui oui Xav, tout un chacun  globalisé, mondialisé, totalisé ET finalisé.  Il est vrai qu'on totalise encore beaucoup de croyants dans le monde, mais les plaquettes s'usent et, d'après des sources sûres, on serait déjà en train d'attaquer les disques et que ça chauffe pas mal, même que ça risque de mal finir au hasard d'un virage, en deux mille douze ? Twenty twelve comme disent les anglais qui osent se moquer de nos soixante-dix, quatre-vingt, et autres quatre-vingt-dix ! Va-t-on entendre l'année prochaine qu'on sera en vingt dix ? puis vingt onze et enfin vingt douze en fin, selon d'apocryphes spéculations para apocalyptiques et neo dantesque!  ça nous laisse le temps de relire l'Enfer de Dante et même l'Apocalypse de Jean, non ?

    Du calme !!

     

     

    A propos J'attends un petit opuscule par la poste sur Marx (de la part d'un pote qui pense que l'Apocalypse est le plus difficile à élucider des textes du Nouveau Testament, en plus d'être le dernier) pour en dire plus sur ce qu'un judéo boche véritable humaniste aristotélicien, dixit mon pote, peut bien envisager comme finalité à l'infâmilialisation capitaliste. (ça me distraira peut-être de mes angoisses sur mes comptes dans le rouge !) J'ai lu naguère une analyse marxiste de la schizophrénie trouvée dans l'encyclopédie Universalis qui m'avait laissé sur ma faim. Mais pour l'heure ce mot nouveau étrange me semble assez schizophrénique comme ça.

     

     

    Pour conclure ce billet beaucoup trop long ?  Je crois bien que la pitié que j'éprouve pour mon âme meurtrie ne se soulage même pas à l'idée de la souffrance de celle de mes frères athées et agnostiques. Mais depuis que je sais que le désespoir est un péché mortel, je fais des efforts pour penser à eux, qui s'en plaindra ?

     

    "Ce n'est pas mon affaire de penser à moi. Mon affaire est de penser à Dieu. C'est à Dieu à penser à moi."

    Simone Weil   1909-43

     

     

     

     

    Post Billeterie  : Comme DAB (distributeur automatique de billet de banque) je confesse mon impuissance à répondre à tous les mails, je ne vous donne pas de chiffres, vous ne me croiriez pas. Sachez qu'en pratique j'ai une largeur d'esprit et une probité intellectuelle très exceptionnelles. Mais pourtant encore de l'avis de certains très insuffisantes. Ils ont raison, la perfection seule est suffisante. Je vais passer en turbo pascal!

     

     


  • On liquide!

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    Vu depuis la Bourgogne du Sud le Beaujolais, c'est le petit frère des vins, un peu trop près de la grande ville, Lyon en l'occurrence, un déluré ! Au Nord à seulement 180 km il y a Dijon ; le Mâconnais tient donc le milieu entre les deux frères, Bourgogne et Beaujolais. Le cadet a eu son demi-siècle de gloire et c'est le grand frère qui viendrait à son secours d'après le Figaro d'aujourd'hui. La belle fable ! On a trop gâté le petit, lui ayant donné le mérite à l'aune de son succès. Mais son succès n'était pas volé puisqu'il le devait à sa jeunesse. Le Gamay ne tient pas les années parait-il, et c'est vrai que c'est ce qu'il donne le chenapan, une ivresse de galopin. Cette race de vigne déclarée vile par le duc de  Bourgogne au 14ème siècle n'a jamais impressionné le fier et grand Chardonnay que l'on trouve aujourd'hui jusque dans les boutiques de Kiev. Je ne dis pas que son succès ne suscitait pas ici ou là de mesquines envies pour les Limousines dernier cri au pied des vignes de Morgon à Fleurie en passant par Saint Amour, petits villages jusqu'alors paisibles (sauf en période de vendange jusqu'à Noël et même jusqu'à la nouvelle vendange à vrai dire car on savait le garder un an ce divin pinard, pensez !  Le vigneron n'a que ça à faire !), mais en bons paysans on attendait son heure, du Mâconnais au coteaux de Beaune.


    Tout a commencé avec les Américains ! Le plan Marshal bien sûr, son cinéma industriel et sa culture du Marché. On a donc vendu au monde entier une icône de vin revue et corrigée depuis Berkeley et ça a marketé à fond de petits ballons (de rouge). Du même coup les gars du Beaujolais se sont mis à boire du Champagne et c'est pas exactement la même ivresse. Résultat, cinquante ans plus tard c'est la gueule de bois. Le public, la cible des publicitaires disons, s'est un peu fatigué et l'engouement est retombé. Ce sont les riches propriétaires bourguignons qui rachètent aujourd'hui les vignobles entre Lyon et Belleville. Belle revanche ?

    Ce qui est frappant dans cette histoire c'est à quel point elle peut être résumée à une histoire de famille. Le petit dernier fait ses frasques obligées et le grand frère vient payer les pots cassés. Marrant parce que dans ma famille ce serait plutôt l'inverse. Est-ce parce que je suis né en Bourgogne du sud ?


    Je reviens (pas du tout par hasard) sur mon problème de stats puisque je reçois de surcroît de plus en plus de mails du monde entier dans un français toujours impeccable et que non seulement je ne comprends toujours pas pourquoi, mais comme j'ai pas de secrétaire je peine à répondre. Comme je dois en plus répondre au mail semi-annuel de mon frère et que je n'ai vraiment pas de secrétaire, je vous laisse imaginer.


    Je me demande ce qu'il arriverait si je disais que j'aime la tarte aux fraises.

     

  • Composition

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    Mot nouveau du jour dédié à J* ; compositionner : vb,  prendre la position intermédiaire entre transiger et créer

     

     

    Bizarre ces stats, peut-être que je comprends pas tout en fait (des centaines de visites et des mails !). A la fac, comme je détestais ça, j'avais décidé de les bosser à fond ces maudites statistiques, d'apprendre par cœur, et de fait j'ai eu les meilleures notes. Trop facile. Les matheux et autres scientifiques qui se targuent d'avoir une mémoire remarquable, comme la candidate à la présidence de l'Europe déchue, la Lettone, qui confie avoir la capacité d'engranger un maximum d'informations en un minimum de temps. Je suis sûr que dans le privé elle doit s'admettre promptement intelligente. Ces études scientifiques lui auront laissé un drôle de souvenir, apprendre, retenir, engranger, ordonner, ça me fait l'effet d'un bon coup de torchon, la satisfaction de la ménagère qui a mis de l'ordre dans son foyer. Tous ces gens issus des sciences dites dures, voire exactes, sont remarquables par leur mémoire qu'elle soit à long ou court terme et même de travail, (mémoire vive en informatique). Ce qu'on peut appeler une intelligence binaire. Si c'est ça l'intelligence pas étonnant qu'on en soit là. Je me rappelle plus quel dandy suggéra naguère que la mémoire fût l'intelligence des sots. Non, je m'en souviens plus ! On voit bien pourquoi, dans ce cas, la bêtise n'aurait aucune limite dans le temps. (Et comme il m'arrive de croiser son regard au fond de mon miroir, dans l'espace non plus !)

     

    Je crois qu'il faudrait que je trouve un compositionnement !

     

     

     

     

  • Broutilles


     

     

    Mot nouveau du jour : Ratonie, nm fem,  peuple des rat.

     

     

    2ème jour de blog et j'ai déjà été attiré par les stats (hasard de cliquage ?). J'en reviens pas. Une mini bombe, des centaines de visites! Il doit y avoir une erreur. Pourtant le seul Fodio à ma connaissance est une sorte de lettré musulman et fondateur de l'empire peul du Sokoto (Marata 1754-1817) me dit Larousse et pas la blonde wiki. Et puis aussi les transports Fodio en Seine Saint-denis et la ville de Fodio en Côte d'Ivoire, c'est à peu près tout. Il doit y avoir une erreur.

     

    Ce pseudo, c'est rapport à au latin fodere, qui a donné le verbe fouir, gratter la terre, le fond des questions. J'avais même trouvé un deuxième sens, celui d'aiguillonner, de piquer au propre comme au figuré. On pouvait faire le lien, et je le fis, entre le fait de creuser, comme un blaireau et de piquer la curiosité ou titiller les nerfs en remontant la bonne terre. Et c'est vrai que ça énerve ces petits monticules à force. Bien que le paysan ne la déteste pas sachant qu'elle a un rôle à jouer, ne serait-ce que nourrir les  chats en cas de disette, la taupe, qui n'est pas vraiment un animal fouisseur à proprement parler, c'est plutôt le genre qui se terre, comme l'autruche ! mais non, trois fois non, moi, je visais le blaireau. J'ai trouvé plus fort que moi avec Ousman dan Fodio ; amères salutations.

     

     

    A part ces détails d'intendance il ne se passe que des broutilles dans le monde. Je fais le tour de la presse et rien ne vient brouiller de larmes la vie trop tranquille de mon âme en peine.

     

    Lu un peu de Simone Weil et de Léon Bloy hier au soir en « causant » avec J* sur MSN. Simone est magnifique, je trouve qu'elle pense comme un homme. C'est la seule femme à ma connaissance. J* qui suivait ma lecture en ligne en a aussi été impressionnée. J'en suis plus que ravi, c'est une belle promesse, un grand espoir, pour  elle comme pour moi, à la grâce de Dieu. Bloy quant à lui, plus viril, fait contrepoids mais c'est le même amour, celui de la vérité sans doute, la révélation,  la balance est  égale et c'est justice.

     

     

    Ha! oui, faut que je trouve un mot nouveau. Je le trouverai peut-être en faisant ma gym.

     

     

    Rien trouvé, du coup je suis parti faire un tour dans le champs de maïs et toujours rien. Je glane le maïs (pour mes canards) après la récolte, je précise, beaucoup le font avant, pas moi. Faut dire que les champs sont démesurés ici, c'est pas les petits champs français cousus de barbelés. Ouvert à tous les vents, seules émergent des haies d'arbres tous les deux kilomètres pour couper l'horizon et sans doute amener des oiseaux, toujours plus ou moins utiles pour attirer d'autres prédateurs ailés à chasser un peu la ratonie des champs, rongeurs pas toujours nuisibles par ailleurs.

     

    Bien, j'ai mon mot nouveau pour aujourd'hui.

     

     


  • Des buts et je fais goal!



     

    Mot nouveau du jour : awébien (ne); adj : qui ne vient pas de la toile. Se dit des relations qui ne se sont pas nouées par le biais d'Internet.

     

     

    Ce sera donc la date anniversaire de mon blog. Fodio enfin se lance après pas mal d'années d'hésitations. Il est vrai que j'ai fréquenté entre temps quelques forums sur la toile, et même fait des rencontres plus concrètes par ce biais. Mais je dois dire que l'un dans l'autre il ne reste rien des ces accointances-là qui furent pourtant bien prometteuses. Les seuls avec qui je cause sur le ouaibe, (causer oui car c'est pas toujours des lettres à la Choderlos de Laclos) ce sont des connaissances awébiennes, voilà c'est dit!.

    'En vrai' ou pire 'dans la vraie vie' me paraissent vraiment trop infantiles  comme expressions et comme la toile donnerait toilettienne, pourquoi pas vespasienne ! (quoique...je veux dire que parfois, la toile, ça sent un peu le pipi non, cet infantilisme !) donc wébien et awébien (attention aux chinois, pourraient comprendre « vrai bien » ou « ha, vrai bien »)

    Donc ce blog je me demande bien pourquoi d'abord, dans quel but. Que je fasse goal et me garde d'une défaite enfin prévenue enfin ! L'illusion, qui peut d'ailleurs n'en être pas du tout une, d'avoir des lecteurs ? Se prendre pour un écrivain avec tout le romantisme qui allait avec ?

    Il faut déjà dire que sans doute lit-on les blogs quand on prend la peine de cliquer, les stats le disent et on peut légitimement estimer qu'on est lu à proportion, il n'en va pas de même pour les livres, on peut facilement le supposer, idem pour n'importe quel publication, et de la même manière imaginer qu'ils sont plus lu qu'acheter. Avec les ibouques on verra peut-être à l'usage des stats plus exacts sur qui lit vraiment quoi, mais quand bien même on ne saura jamais qui du lecteur scrupuleux ou du liseur en diagonales comprends le mieux ce qu'il lit (Le ibouc est d'ailleurs une sorte de retour à la case départ avec un tas de gadget inutile et fragile en plus, c'est appelé, ou pas, à devenir un livre en plastique, certainement plus fragile et donc avec moins de valeur, que le papier, d'ailleurs il est certains qu'on lira encore sur papier quand on en sera à la dix millième version du livre électronique).

    Non, le problème n'est pas tant de savoir si on est lu, comment où et dans quelle position, mais bien de bien savoir ce qu'on écrit et, si ça vaut la peine d'être lu. (oui bien de bien oui je regrette bien, tout le mal que j'ai fait, tout le bien, tout ça ne va pas bien !)

     

    Je vous le dis tout net, même si vous êtes le ou la seule à me lire, que je suis mauvais juge en la matière, car je plaide coupable. Vaut-ce ou ne vaut-ce pas la peine, à vrai dire c'est une sale question.

    Rendez-vous dans un an pour en parler.

     

     

    Une autre question préliminaire, et je suppute que ce ne sera pas la dernière, doit-on compter sur le hasard pour être au moins lu une fois, se faire donner une chance d'être aimé ou haï ? Faut savoir que le travail de promo, de pub, de campagne de marketing ceci cela est généralement l'apanage de types bac moins vingt et gangster de profession, on dit aussi producteur ou éditeur. Toute cette faune disparait naturellement sur la toile. Reste qu'il faut se taper le boulot soi-même si on veut se donner une chance ; hors du net, on hésiterait à moins (la peine, le temps, les kms à pied, les coups de téléphone, les diners les parties les rdv les taxis les raouts, les vernissages, les expo les journaux les encarts bref toute ce bling bling indispensable aux artistes d'aujourd'hui. (Que ça ne leur semble pas rédhibitoire est à mon sens la preuve de leur manque de probité pour les uns et d'innocente bêtise pour les autres). En effet, soit j'ai du succès surtout dû à la pub bien ciblée, ma campagne de marketing réussie et tant pis pour ceux qui s'y font prendre, et la toile revêt alors tout son sens aracnidientruc d'araignée, des mouches attirées par du miel ! (exemple type : n'importe quel comique de télé au choix)

     

    Ou bien, et là je m'accroche, à la grâce de Dieu, à force de patience apocalyptique je parviens à intéresser des gens assez bien arrangés pour égayer le succès. Je parle du vrai succès, celui d'estime. Peu me chaulerait d'être porteur, comme le dirait Marcel Aymé (sans le dire d'ailleurs puisque c'est un personnage qui porte ce nom, que ce nom porte à vrai dire, chapeau Marcel !) , et d'abord porteur de quoi ? on porte déjà sa croix si en plus faut rajouter un concept...

     

    Au-delà de la gloire donc, en deçà plutôt, visons une communauté d'estimables personnes non pas choisies au hasard, fi du hasard ! mais par les liens de l'esprit. Ce dernier ne connait que les barrières de la bêtise laquelle est d'ailleurs fondée en grande partie sur le hasard (je me comprends, c'est comme ça que certains bédouins arrivent à s'en sortir, ils tombent parfois sur une source, encore que les vrais bédouins eux connaissent l'emplacement de chaque source car point n'est recommandé de se fier au hasard dans le désert. En ville ma foi, c'est le règne du « par et pur hasard », il arrive toujours qu'on fasse les choses par pur hasard, et je maintiens donc qu'il faut un but pour ne pas succomber à ce maudit destin qui fait les imbéciles plus souvent qu'à son tour, imbéciles dont je ne me moque pas malgré des apparences trompeuses. Fi quand même !)

     

     

    Entre parenthèse je crois que le nombre de parenthèse devrait être limité, ça fait vraiment trop à propos tiens par hasard et pas rasé, rasant quoi.