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Fodio - Page 8

  • Des idées au menu

    J'achète des poissons au marché et je les mets dans l'eau en rentrant ; ils revivent un peu, mais pas pour longtemps. Chiens, chats, canards, trois espèces qui adorent les poissons. Dans le baquet où je les mets seul un chat peut les attraper. Le cou des canards est trop court et après de vaines tentatives ils ont renoncé à la tactique banale. Ils ont alors adopté une stratégie plus fatale, mais qui demande une certaine intelligence. C'est très politique leur approche de la chose. Je me suis cru dans une fable quand j'ai vu ça. Le chat sort un poisson de sa patte griffue et le porte à la gueule pour aller le dévorer quelques mètres plus loin. Le canard qui se tenait embusquer se pointe et d'un coup de bec, fait fuir le chat qui abandonne sa proie a demi entamé, s'en saisit, le gloupe, lâche une grosse fiente et fait sonner un coin coin de victoire.


    Le poisson c'est les idées, le chat c'est Le Pen, et le canard, vous l'aurez deviné, not' président. Et le chien ? Il est resté à observer la scène, prêt à sauter sur l'occasion, l'erreur de calcul, l'impondérable, un poisson qui s'agite, qui rebondit, un canard qui trébuche ou une flaque qui rebute le chat, bref, un opportuniste. Le chien est un animal aussi naturellement politique que l'homme.


  • Mortibus


    Compte plus le nombre de fois où j'ai échappé à une morte certaine : un peu honte d'en parler vu que ça ne met pas mon courage en valeur. Et encore moins mon jugement.  Inspirer, expirer, plus haut les cœurs !


    A sept ans un nid de frelons, cru que ces satanées bestioles comprendraient que j'étais pour rien dans la démolition de leur nid. Tout le monde pouvait voir que c'était pas moi qui tapais du pied comme un beau diable. Pas chercher à discuter, les infâmes insectes ! Ce qui m'a peut-être sauvé c'est le sentiment d'injustice, je me suis défendu comme un bavard aux assises.


    A huit ans j'ai hésité longtemps avant d'enflammer un aérosol. Là, j'ignore ce qui m'a sauvé.


    Neuf ans et je me perdais en mer sur une planche à voile. Celle qui m'a sauvé avait un gros bateau, portait le doux nom de Solange et pas de haut de maillot de bain, comme une sirène.


    A dix ans, un accident de voiture qui est arrivé à ma sœur à qui j'avais cédé la place dans la mauvaise voiture, elle me l'a toujours pas pardonné, je la comprends.


    Onze ans et c'est la montagne, crise d'appendicite, opéré dans l'hélico, je brode un peu.


    Douze ans, une année tranquille, en revanche mes quatorze ans n'aurait pas dû advenir car à treize ans je me suis branlé à mort.


    A quatorze ans, plus une goutte de sperme en magasin, j'ai connu les couilles bleues, une vraie torture.


    A quinze ans je savais déjà que j'aurais sept femmes, une pour chaque jour de la semaine, même le dimanche.


    A seize ans je lisais Platon, Gide, Zola, Hugo, Faulkner, Nitche, Sade, Hesse, bref, tout ça aurait dû me tuer net.


    A dix-sept ans, j'ai manqué être piétiné par des éléphants à Jérusalem, je m'étais endormi dans un zoo par inadvertance.


    A dix-huit ans j'ai failli brûler dans une tente dans le Sinaï. Le pauvre type qui avait pris ma place y est resté, paix à son âme.


    A vingt ans je me suis perdu dans le désert d'une des îles canaries, je sais plus laquelle. J'ai été recueilli complètement déshydraté par un homosexuel, masseur de son état. Il n'en a pas lâchement profité, ne m'a fait boire que du lait et massé que les parties extimes, cause que je suis pas devenu homophobes ni homosexuel, je bandais pas, c'est tout, ça se commande pas, et ceux que je traite de pédé savent très bien de quoi il s'agit (on doit pouvoir trouver des homos plus virils que certains hétéros toujours collés au cul de leur gonzesse).


    A vingt-cinq ans je suis vraiment mort pendant quelques secondes. Au réveil j'avais plus de jambe, accident de la circulation. Dès ce moment-là je n'ai plus dormi que quelques heures par nuit. Mes jambes sont revenues, ce n'était qu'une vision post mortem, mais quelle impression ad vitam... ! (mes sept femmes du moment n'ont plus beaucoup dormi non plus.)


    A trente ans j'ai arrêté la polygamie. Je me suis rangé comme on dit.

    A quarante j'ai arrêté la monogamie. Je me suis arrangé.

    Depuis, je me dérange plus beaucoup. Je tire des leçons du passé.





  • N'est-ce pas que


    les gens sont marrants, ils s'imaginent parce qu'ils ne croient plus au père Noël que celui-ci va cesser d'exister ? Voilà qui n'est pas très raisonnable. Idem pour le diable. Mais là les conséquences sont un peu plus grave. Depuis que le compère Lapin a montré qu'il s'était réfugié au sein même de l'Eglise, il s'agit de sortir la tête du sable pour bien des catholiques. Pour les autres, ils font ce qu'ils peuvent pour tenter de l'oublier, c'est de bonne guerre. Mais qu'ils viennent pas dire que ça les rend moins coupable.

    Ce crétin de Jung en bon protestant avait le mot destin toujours près de l'anus, ce qui avait le don d'énerver Freud. Pouvait pas s'entendre les deux. Faut se les imaginer, le juif et le protestant, à se battre pour qui sera l'inventeur du hochet de la nouvelle humanité. D'un côté on va faire ça collectif, Jung, de l'autre on verra à rendre ça plus individuel, Freud,  mais leur grande affaire à tous les deux c'est l'inconscient. En voilà un père Noël tout indiqué pour les hommes nouveaux. J'emploie à dessein cette idée de Nitche, car le troisième larron teuton fait partie de l'embrouille. Trois boches : un chrétien, un juif, un protestant, trois façons de dire merde à Dieu.


    Pour se venger, Dieu créa Lacan.


  • Proposition adoptatée


    En laissant trainer mes yeux sur l'écran de ma voisine, j'ai pu voir la bande annonce d'un film dont je ne saurais dire s'il est récent ou pas, mais je pensais à Coluche, laisse Madeleine, et tenez-vous bien les proustien, cela m'a ramené au délire pédérastique ET politique du célèbre Colucci . Dans la bande annonce, c'était Gérard Darmont et Gloup, là, le chti,  j'oublie son nom, Boum, Bloom, Boon ! c'est ça Dany Boon (bonjour les noms à la con !)  qui jouaient les homos genre remake de la cage aux folles avec Serrault ou un autre de ces pédés d'acteur. Coluche, Michel, quant à lui, pour les intimes, avec l'autre luron, l'imitateur de Giscard, leur mariage provoc déguisés en folles et toujours à dégueuler contre la politique et les politiciens le Coluche et Le Luron. Si le but était de dénoncer le côté tapette des politiciens on peut dire que ça s'est bien retourné puisqu'au final, comme disent les lecteurs de Gicerilla Télérama, ça s'est terminé par un vrai mariage de vrais pédés avec revendications sociales à la clef : un statut social, marital, génital et surtout légal et pénal et juridique avec héritage inclus, bref de la vraie corruption légalisé certifié conforme, la bourde, autrement dit. Les politiciens qui aiment bien les pédés et les gonzesses car ça les rassure sexuellement et politiquement vu qu'un pédé ou une gonzesse n'a rien contre la politique, disons pas grand-chose, si en plus ils se marient et adoptatent* des enfants c'est le client idéal.


    Or, Coluche, lui, avait l'air d'en avoir. C'est le seul artiste qui ait eu assez de couille, si on excepte Ronald Reagan, mais lui avait deux colts 45 à la hanche, pas une paire de jarretelles oh, c'est pas la même que deux petites couilles sur une Harley david son of a bitch, assez de couilles (bis repetita) pour se présenter aux présidentielles. Je ne vais pas m'appesantir sur l'erreur qui consiste à croire que c'est la politique qui l'a tué, mais c'est une erreur vraie. Je crois à la thèse de l'accident, moi. Le hasard pour les non chrétiens, mais pour moi il est clair qu'il avait mal compris les paroles de Jésus : rendez à César. Résultat ein gross problem légué par le clown gauchiste : génération spontanée légalisée pour les homos au point de fermer la gueule à voltaire (l'affaire du député qui s'est cru sous la troisième république) ce qui serait de peu de conséquence si en plus on y ajoutait le tricotage du droit pour y inclure l'idée de harcèlement pédophobe, changement du droit consistant à exiger, au contraire du fondement du droit français, de l'accusé qu'il fasse la preuve de son innocence alors que la victime n'avance aucune preuve de sa culpabilité autrement qu'en évoquant une vague insulte de cour de récré, ou pour les femmes une vague paluche qui tient autant de la flatterie (pas très raffinée) que de la lubricité. Est-ce le terme qui est insultant ? pédéraste ? mais si « gay » devient académique qu'en sera-t-il d'homosexuel ? (j'ai remarqué que mon frangin disait gay. Faut se tenir au courant si on veut pas se retrouver au tribunal, lui-même d'ailleurs, jamais trop aidé le frangin pour courir la gueuse et lui faire son numéro de poète contrarié par la société, le comble !).

    Comme ces acteurs qui croient travailler en composant une folle hystérique, en vrai, je vous le dis, ils n'y croient pas ces pédales, ils savent bien qu'ils peuvent le faire mieux que personne, c'est la perversion inhérente au métier qui veut ça.


    La mort de Coluche c'est la main de Dieu mon pote, que tu le veuille ou non, c'est la preuve qu'on ne rigole pas avec la politique, et encore moins avec les gonzesses et les pédés. Me revient une réplique de la bande annonce, Darmont qui fait une grossesse hystérique et qui dit en larmoyant, avec un accent de vérité très pro : « les gens croient qu'on s'amuse chez les pédés, mais pas du tout ! »

    Les Grecs l'avaient déjà compris qui faisaient la guerre avant de s'enfiler, c'est quand même plus classe que d'écouter du Mylène Farmer en sirotant des Mojitos, malicon !



    *adoptation c'est le terme juridique pressenti pour la chose afin de la distinguer de l'adoption simple ou plénière.


  • Con comme la mort


    La dernière fois que je suis mort, c'était il y a un quart de siècle, j'en menais pas large. mais enfin j'ai pas trop eu le temps d'avoir peur vu que je me suis évanoui d'ennui. Tandis qu'un mec me parlait pour ne me rien dire et que je lui faisais la charité de l'écouter, une faiblesse m'a pris dans la chair et le sang ayant fuit mon entendement, je me suis écroulé à la renverse, raide mort. Puis juste quand j'ai rouvert les yeux, j'ai eu la certitude d'avoir les deux jambes coupées ! C'était par là que j'avais péché, j'avais conduit jours et nuits, métier de fainéant, j'étais puni par là. Cette seconde m'a marqué, c'est peu de le dire. Mais c'est celle d'après que je préfère, la résurrection totale qui a suivit, la joie du pardon. Mes jambes n'avaient rien, je n'avais rien, car dans le délire de mon retour à la vie, je revivais un accident de mobylette qui m'était arrivé dix ans plus tôt, qui s'était terminé que je m'étais réveillé au milieu de la route tandis que des voix de femmes criant que j'étais mort me parvenaient comme dans un cauchemar; et là encore je n'avais rien eu.

     

    C'était comme si on rejouait la scène pour mieux que je la comprenne.  Dès lors que j'eus compris, il ne pouvait plus rien m'arriver. J'ai mis un certain temps pour ça et c'est toujours difficile à accepter. Mais on me la fait plus à la freudienne, j'ai toute ma santé mentale merci, pas une drogue à part le rouge et à dose trop raisonnable pour un bourguignon.

    Comme disait un pote, c'est  absolument relatif cette affaire de la mort et relativement Absolu. La trouille l'emporte chez quiconque n'a pas eu la révélation de la vérité, c'est mathématique, inexorable, absolument vrai et c'est précisément la peur de la mort qui mène au cinéma, au vaginal paradis artificiellement rendu à son naturel. La vérité c'est que la mort n'existe pas, c'est le test suprême, c'est tout. Si t'es assez con pour y croire, alors c'est ton destin, le trou sans fond t'attend, ou la salle obscure en guise de purgatoire, c'est le fion du problème.

    L'apocalypse ou la mort, Madeleine*, je te le re-redis !


     

    *la Madeleine en question m'évoque la Belgique, la Picardie et la Punk attitude, et en rien ce pédé de Proust, je voudrais pas qu'il y ait de malentendus entre nous.


  • You see!

     

    Ouverture cette semaine du Club Misogyne Paris [Think different]. In both language, if you please. As to me don't expect anything, I do not fear the eye of Moscow as my buddies do. Nevertheless they do provide english notes, you'll enjoy it. (you're so clever !)

    Here is the plot :

    'Club Misogyne Paris' is made for People without Gender who are not concealing the Mother Fucking Principle behind drug, sex, rockn' roll, dreams, sea-sex-and-sun, style, cinema, marriage, polls, newspapers, Obama...

    In other words, Oedipus is not welcome here, where we try to 'think different', not as German or Yankees.

    So what ?


     

     

  • Oyez Oyez!


    Opening this week du Club Misogyne Paris [Think different] (vous savez Apple la machine qui fait faire des robots par des robots pour des robots)

    C'est un Club international, les langues de Molière et Shakespeare s'y côtoient et Honi soit qui mal y pense ! (me chicanez pas sur la faute y en a pas, c'est comme ça que ça s'écrivait du temps où les anglais devisaient en français). Tous les rédacteurs sont les bienvenus, dans toutes les langues du monde, mais restons raisonnable, si on s'en sort pas dans ces deux langues-là, c'est pas en serbo croate qu'on va y parvenir.

    Alors voilà de quoi est-ce qu'il s'agit :

    "Club Misogyne Paris" pour les sans-genre qui n'occultent pas leur mobile incestueux derrière la drogue, l'alcool, le sexe, le rockn'roll, les rêves, le cinéma, le mariage, les élections, la presse quotidienne, Obama...

    En un mot Oedipe n'est pas le bienvenu ici, où on tente de penser différemment, pas comme des Allemands ou des Québécois.

    La liste n'est pas exhaustive, perso j'y enlèverais rien et je ne pourrais que décliner en arborescence (faut que je pense à pas employer ce genre d'expressions mièvres, je voulais dire: développer l'efflorescence).

    Voilà, donc, quand ta copine, ta meuf, ta bourgeoise te prend la tête avec sa life et votre relation, tu sais où aller te détendre. C'est complètement gratuit en plus, pas comme cette kulture de merde qu'on te fait un payer un max et qui ne fait que précipiter ta mort.

    Mysogynie à part, le sage avait raison, quand elles ne nous les caressent pas, elles nous les cassent. Et si elles s'emmerdent en baisant c'est quatre vingt quinze fois sur cent parce qu'elles sont en train de penser à comment nous les casser... différement!


  • Soleil martien


    Bon, quand tu lis Shakespeare, le théâtre tu sais ce que ça vaut quand c'est du grand art. Mais comme tous les arts majeurs, il a ses arts mineurs, en particulier la mise en scène. Ta propre personne étant la première disponible, tu t'en empares pour faire marrer tes potes. Ce serait un des traits de l'hystérie : la théâtralité. Il y la perversité aussi, distincte de la perversion, ce qui arrange tout notre petit monde, bien entendu. A ce que je sache, on en compte une douzaine, de ces traits de  l'hystérie (des traits ! la linguistique est passée par là !). Mais ces deux-là suffisent déjà à se faire une fausse idée.


    Rien qu'à lire les blogs ont voit déjà que la mise en scène est quasi systématique dès qu'un pecus se met à écrire régulièrement. Ça donne le meilleur et le pire.

    Exemple, cet après-midi sous les premiers rayons de soleil de l'année, (pour moi l'année commence avec l'équinoxe de printemps, comme les anciens) en regardant fondre la neige, dans la chaise à bascule passée au jardin, contre un mur au sud, à m'accorder une sieste bien méritée et un livre pour meubler entre les nuages, je me suis laissé aller à m'interroger : qu'est-ce que c'est que cette gymnastique littéraire, pour qui, pour quoi ? serais-je en train de d'adoucir mon ennui ? Ha ! quelle honnêteté ce Fodio (quel pédé oui !) ! Tiens je parie qu'il va nous dire qu'il connait plein d'autres choses pour agrémenter l'existence, les jeux de guerre, les dévidés, la sodomie des femmes, l'instruction des enfants, l'entretien de la famille, la pêche, le jardin, et même, oui, même le barbecue. Mais non, c'est pas ça, c'est jamais ça avec lui.


    Sous le soleil de Mars, donc, je lisais le livre d'un certain René Daumal. Ouvert au milieu je découvrais l'affaire du poète qui écrit blanc ou noir, j'aurais dit chaud ou froid, Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche qui écrit en prose, et qu'on arrive à comprendre parce qu'il ne fait pas des jeux de mots à tous les vers, et je me suis retrouvé catapulté dans l'enfance. Soudain le vent a changé de voix, les nuages se sont réglés sur le soleil, et j'ai basculé en arrière, la lune était au zénith, œil à demi fermé, la prévisibilité du monde m'est apparue rassurante, comme la rime ou la métaphore attendue.

    En rentrant je me suis remis d'aplomb avec du sérieux :

    Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. 21:8 Apocalypse



  • Le géniteur du génitron


    Je sais que les gens ont pas toutes les raisons de rigoler en-ce-moment, mais j'ai encore jamais entendu un juif dire à sa femme : on serait un peu moins mal vu si tu nous faisais un peu plus de Karl M. et moins de Bernard H. L. la mama, steuplé !

    L'humour juif, merci, je reprendrais bien un peu de Onfray, d'après lui, Jésus lui-même aurait fait partie du complot juif! ou il n'aurait pas existé, c'est selon...


    Faut admettre, voter Le Pen après deux lignes de BHL, c'est de l'orgasme en pot pour les longues soirées d'hiver, enfin c'est ce que me laissait entendre la Baronne...


    Sinon le Genitrix (de Mauriac) est moins bon que le génitron (de Céline) mais meilleur qu'une madeleine génitale imbitable (de Proust).


    Mais qui est donc l'auteur, parmi ces trois littérateurs, de ce qui suit (la solution est à la fin pour les pleutres et les ignares).


    « Il magnifiait, écrasait, imprévisiblement d'ailleurs, par la parole, la plume, le manifeste, la confidence. Il avait un jour, entre autres, c'était à Toulon vers 1891, provoqué un début d'émeute par une série de causeries sur "l'orientation tellurique et la mémoire des hirondelles"... Il excellait, c'est un fait, dans le résumé, l'article, la conférence, en prose, en vers et quelquefois, pour intriguer, en calembours... "Tout pour l'instruction des familles et l'éducation des masses", telle était la grande devise de toutes ses activités. (...) Il aurait fait par conviction passer toute la foudre entière dans le petit trou d'une aiguille, l'aurait fait jouer sur un briquet, le tonnerre dans un mirliton. Telle était sa destinée, son entraînement, sa cadence, de mettre l'univers en bouteille, de l'enfermer par un bouchon et puis tout raconter aux foules... Pourquoi ! et comment !... Moi-même j'étais effrayé, plus tard, vivant avec lui, de ce que j'arrivais à saisir dans une journée de vingt-quatre heures... rien que par bribes et allusions... Pour Courtial rien n'était obscur, d'un côté il y avait la matière toujours fainéante et barbaresque et de l'autre il y avait l'esprit pour comprendre entre les lignes... »


    « Les bureaux du « génitron » en fait de terrible désordre, de capharnaüm absolu, de pagaye totale, on pouvait pas voir beaucoup pire... (...) un méli-mélo tragique, tout crevassé, décortiqué, toute l'œuvre à Courtial était là, en vrac, en pyramides, jachère..."


    Roger-Marin Courtial des Pereires est le nom qu'a donné Céline au personnage inspiré de Raoul Henri Clément Auguste Antoine Marquis, dit Henry de Graffigny, né le 28 septembre 1863 à Graffigny-Chemin et mort le 3 juillet 1934 à Septeuil, écrivain polygraphe français.


    L'extrait est de Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit.


    Le génitron c'est ce qui attire les fous comme un aimant, et qui les conduit au génocide (c'est un journal pour inventeurs dans le roman).  Tout pour l'instruction des familles et l'éducation des masses. La religion du progrès qui entrave la science et les arts. Céline savait bien que Capharnaüm est la ville où Jésus fut assailli par une foule hétéroclite de malades faisant appel à son pouvoir guérisseur.


  • Silence radio


    Ça faisait une éternité que j'avais pas écouté la radio, pas le réflexe. L'autre matin je mets France inter via le net. Deux infos m'agressent d'emblée, deux assassinats de femme( (Après on dira que c'est moi !). J'entends parler de manipulateur ' l'affaire Viguier', les journalistes adorent parler de  manipulation, on parle bien de ce qu'on connait bien, et pas de l'actualité, la vraie, faut quand même pas déconner. Ce sont des faits divers qu'on monte en épingle, genre : ha oui ! c'est la journée de la femme, ha ben ça tombe bien ! (Voilà comment les journalistes travaillent, choisir les sujets en « harmonie avec l'actu », la caisse de résonnance médiatique fera le reste, les cœurs de la télévision, de la radio, de l'armée de rapporteurs de mes deux qui sont aussi aveugles que les évènements qu'ils racolent.)

    Ha ! mais voilà le foot, une seconde, je coupe. Pas eu le temps, 150 millions de budget pour les Lyonnais  et le triple pour les pingouins, cherchez pas où va votre  pognon. Et bien sûr la chanson qui va avec : jeu de main jeu de vilain mais jeu de main jeu de malin ». Je vois pas la nécessité du 'mais'. C'est une astuce bien sûr. Pour si les mômes feraient le rapport entre vilain et malin. Les fumiers, le pire c'est qu'ils le font même pas exprès, c'est bêtise pure et bien partagée. Le bon sens pascalien, on le voit, est le non-sens, l'insane répandu, la devise des hypocrites orgueilleux. « Faites semblant de croire et bientôt vous croirez » C'est comme ça qu'on fini par dire des conneries plus grosses que soi, té ; en toute bonne foi ?  ça reste à voir !

    Passons, après la journée des femmes, ce sera la journée des pédés, Yves saint Laurent. Je me rappelle soudain pourquoi j'écoute pas la radio (j'ai pas la télé non plus).

    Puis ça parle de tour de vis antisocial dans la page politique, Xavier Bertrand, Fillon parle de science fiction a propos de sa position présidentiable. Comme dirait Blier dans les Tontons flingueurs, 'moi à ce niveau-là,  je correctionne plus, je dynamite, j'explose, je disperse, je ventile !' C'est de l'Audiard n'est-ce pas, toujours très pittoresque. C'est pourtant tout bien ce qu'il faudrait faire.

    Et que ça parle des agences de notation, des agences de voleurs légaux, mais c'est en Amérique rassurez-vous, pas de ça chez nous. Morale tendance athée chrétien républicain un peu marchand d'arme sur les bords, mais pas voleurs dans l'âme.

    Info capitale : YSL n'aimait pas la mode. Tiens tiens. Le faux cul ! Je suis le dernier grand couturier disait-il, et de défiler à Beaubourg en 2002, le passage au cimetière en somme. 'J'ai conscience d'avoir fait progresser la mode de mon temps et d'avoir fait progresser... (je sais plus quoi pour les femmes, leur bon goût ?! pas leur esprit quand même ! )... 'la mode passe' disait-il 'mais le style demeure'. (Voilà, ni goût, ni esprit, une morale, un style ! Tu parles. Le style pédé hypocrite, oui. On devrait être tenu, avec une telle morale, de demeurer sous la tutelle des furies boulimiques ou anorexiques que ça éduque tiens ! (Freud qui inverse tout dirait que ces gars-là nient le sexe de leur mère à la base. Il vaudrait d'ailleurs mieux s'étendre sur la manière d'aborder l'homosexualité chez Freud qui la relie, uniquement sur la foi de la parole, de la langue, sans jeu de mot, à la paranoïa. (le fameux « c'est elle que j'aime » J'ai connu des invertis qui se croyait virils s'ébranler devant un tel rapprochement, homo/parano, mais ça ne prouve rien. Il est évident que l'attirance pour la mort engendre de la paranoïa, n'importe qui sait ça. Ce qu'on rechigne à dire, ce que Freud ne pouvait pas dire, c'est le fondement incestueux de cette attirance, son fondement féminin, naturel. L'homme qui aime trop sa mère, c'est le moraliste. Et la paranoïa secrète de la morale. Faites vous-même le lien. La féminisation du monde c'est la globalisation, c'est le totalitarisme dans sa forme la plus achevée, celle de la mère, celle à qui on doit la vie. Ne serait-ce pas plutôt qu'on lui doit surtout la mort ? (la question, bien entendu, ne s'adresse pas aux fistons à sa mèmère, qu'ils soient juifs, chrétiens, musulmans ou athée/démocrates.)

    Bon allez, du nerf, je coupe c'est trop de n'importe quoi, je préfère encore les actualités de Google.

    Ha ! pas le temps, quel rythme ! pour finir, on apprend que Pierre Berger est l'homme d'affaire de la société Berger YSL. Et voilà comment ces hypocrites font semblant d'arrêter de faire du fric. Prennent vraiment le monde pour un trou sans fin, je-vais-et-je-viens et je t'en bouche un coin.

    Quelques flocons dans le Berry et sur la Bourgogne, il est sept heures, vous écoutez France Inter.

    Le journal de Mathieu Séraphin:

    A la une, un rapport accablant sur le flash ball

    Le procès Viguier :

    Les régionales.

    Intempéries dans le sud et le fooooooot. Rien à fooooooooouttre ! Cette fois je coupe.

    Une bonne nouvelle, le silence est toujours indexé sur l'or, je me sens plus riche d'un coup.


  • Un homme de parole


    Comme j'ai fait le tour du rayon littérature de l'Institut, j'ai attaqué le rayon histoire et je suis tombé sur un bouquin d'un écrivain/journaliste, ça se slashe, que je sache, Marignac. Et je suis tombé, encore ! sur une amie qui m'en parlait (private joke), disons qui l'évoque, pour être juste, dans son blog (et c'est pas encore une amie). Je plaisante pas, pas de hasard quand je tombe. N'empêche c'est ce que j'ai lu de mieux dans le style Kulture des philologues blogueurs intermittents. Comme je lui ai promis d'en parler, ça tombe bien, je l'allais faire.


    Ce Marignac est un infiltré, un écrivain de terrain. On croit comprendre à demi mot qu'il aurait été un junkie (son pote journaliste russe en préface est plus clair : cette histoire est complètement épurée de toute sentimentalité facile, elle coupe au contraire au plus court : la sombre vérité, brutale, et parfois hilarante. (sombre, brutal ET drôle, je cherche encore, sans rire) donc il nous raconte comment il s'en est sorti mais c'est pas très clair, en tous cas il enquête désormais et sa couverture, car on sent bien que le type est plutôt un artiste, il a du recul, il travaille le corps social de l'intérieur . En fait c'est un artiste contemporain, un socialogue (... !). J'ai pas lu ses romans, à dire vrai.

    Je vous épargne les préjugés linguistiques comme quoi le russe est une langue épatante, (la langue la plus épatante ne vaut jamais celle qu'on connait bien) j'en viens au vif. A l'occasion de la révolution Orange, les « bouseux » de la campagne était venus faire peur aux parlementaires et pratiquant le repos du guerrier à outrance selon les critères des Réducteurs de Risques (sociaux) en lutte contre le Sida-drogue et qui se télescopaient avec le sida-sexe, fantasmes évident de narcosociologue,  sur la place de l'indépendance. Ça distribuait donc des capotes en guise d'action, de combat, de lutte, bref.  A la page 52 donc, je cite :

    une fois la passion révolutionnaire tombée, après la décision de la cour suprême, et dans les semaines qui suivirent les élections, les réflexions (je souligne parce que c'est bien un langage de gonzesses ça, nanananère, ma mère disait toujours ça, ma sœur aussi, des réflexions, ça se tue à coup de réflexions les gonzesses, en réalité c'est des grincements de dents sans valeurs) des habitants de Kiev (là on est dans un roman médiéval) à l'égard des bouseux qui occupaient le centre ville se feraient (style journalistique improbable) de plus en plus acide [...]

    -         Ils ne vont plus jamais partir ?

    -         Ils sont dans le plus beau quartier, le terrain immobilier le plus cher de Kiev, là où il y a toutes les boutiques et toutes les filles. (le plouc n'a qu'une envie c'est d'être aussi con qu'un bobo et de baiser des putes ! les filles, quelles filles ? impossible de faire la différence entre une actrice et une mère de famille parmi les ukrainiennes qui déambulent Krechatik!)

    -         Chez eux ils sont chômeurs. Ici ils sont révolutionnaires.

    Je comprenais leur grogne. Je n'aurais pas aimé que sous prétexte de sauver la république, l'Auvergne prenne ses quartiers d'hiver devant l'Arc de Triomphe.


    C'est là qu'on a envie de le saigner comme un goret l'écrivain/journaliste slashé de mes deux. Imbécile de petit bourgeois cynique, janséniste, travailleur social, étron de merde de pédé de littérateur d'enculé de sa mère. Dieu sait que je suis un soldat du Christ bien trop gentil, je suggère juste une capsule pour Uranus pour les produits cultuels de ce genre, un business trip comme disent les Russes ! En orbite les goupillons politiques, les oranges fanions de Satan, les adorateurs de la société et du Léviathan, suppôts de l'antre du malin, du royaume de Dieu sur la terre, les vrais derviches tourneurs. Le journalisme a tué la littérature aussi sûrement qu'il tuera la presse écrite et toute la poésie des blogueurs. Bon débarras! la littérature renaitra plus tard et en d'autres nations , c'est l'Hélicon.

    J'ai pas besoin d'en lire plus pour savoir que ce trou du cul fait des romans du genre voyage au bout de l'anus. Un style à faire frémir les âmes compulsives de nos bonnes citoyennes en mal de culte , que dis-je, de kulte ! Ussh ça frise le mauvais goût.


  • Mother fuckers


    Pas facile de désapprendre toutes les conneries qu'on enseigne dans les écoles de la république. On est là  à la critiquer tout le temps, cette pôvre république, mais on finit toujours, le diable m'entende, par lui pardonner parce qu'on n'a rien à lui opposer. Et pour cause, l'esprit critique, qu'elle enseigne, soi-disant, tu parles !  les Profs enseignent surtout, par la méthode Coué si nécessaire,  à ne pas se l'appliquer à soi-même, cet esprit critique. Retournez-le comme vous le voulez, la grande leçon de complaisance de Voltaire a viré au cynisme en France. (tous prêt à mourir pour la liberté d'expression, mais de mort indolore, de mort métaphorique, de mort rhétorique, de mort cinématographique, de mort en technicolor, en rêves quoi!)

    L'esprit critique, c'est bien, mais pas dans mon jardin. C'est bien naturel. Résultat on laisse le pouvoir à des chacals qui vous donnent tout le loisir de critiquer ce que bon vous voulez, sauf ce droit à la critique justement (des fois que ça les concerne en passant). Transformer l'esprit critique en principe de base, c'est confondre (volontairement !) l'outil avec l'objet à étudier. Autant dire que ça fait pas avancer le chimilibili, ça le ferait même reculer...La vraie critique, les imbéciles vous le diront  tous, c'est pas pour eux, ils sont au-delà, dans leurs rêves, car bien en deçà, en réalité. Passer  la loi naturelle de la propriété, ça non ! ce qui est à moi est à moi, j'adhère à ce qui est à moi et tous ceux qui n'adhèrent pas ont le droit de vivre tant qu'ils me laissent adhérer, la critique d'accord mais pas négative je vous en prie un peu de décence, passez-moi la colle et le dissolvant, merci.

    Tous les blaireaux vous le diront dès que vous creusez un peu vous tombez sur des souches. En général, ce sont des parangons de vertu démocratique et républicaine, des bigots athées libertins qui s'imaginent révolutionnaires parce qu'ils baisent des putes qu'ils prennent pour des maitresses d'école et vice versa.

    Des souches de nique-ta-mère.


  • Hymne

     

    Bénis le Seigneur, ô mon âme, pour toutes Ses merveilles à jamais

    Béni soit Son nom, car il a sauvé l'âme des Pauvres.

    Il n'a pas dédaigné l'Humble, Il n'a pas non plus oublié la détresse

    des opprimés

    Au contraire Il a ouvert les yeux sur l'Opprimé et, tendant l'oreille,

    il a entendu

    le cri des orphelins. Dans l'abondance de Sa Miséricorde, Il a consolé

    les Humbles et Il leur a ouvert les yeux pour qu'ils aperçoivent Ses

    voies et les oreilles pour qu'ils entendent

    Son enseignement.

     

    LES MANUSCRITS DE LA MER MORTE (trouvés en creusant par des blaireaux bédouins en 1947)

    4 Q 434, 436, Hymne des Pauvres, Frag. 2,

    Col. 1, EISENMAN (3, p. 295)].

     

    Après ça, si vous êtes sourds, que voulez-vous que j'y fasse ?

     

  • Retour de Cythère


    Si vous insistez, je veux bien vous parler de mes petites affaires, bien que ça soit guère le genre passionnant. Tant que vous me demandez pas de vous parler d'amour ! c'est à cause de mon pote. Veux plus entendre parler de ces pédés qui harcèlent les dieux licencieux, ces écrivailleurs qui tâtent du cul d'Apollon, allez pas le tanner avec ces branleurs affables qui tiennent des blogs bouleversants au contenu réservé aux adultes, plein de mots et de sentiments libidineux. C'est qu'il y croyait à l'amour, il s'était fait tout petit devant sa belle. Faut dire qu'elle était belle, presque autant que Pandore. Hélas il est tombé sur une salope, une moins que rien chu de la lune, sans passé ni avenir, une femme moderne quoi, le genre qui part avec la machine à laver et l'armoire de toilette. Elle lui a laissé tout ce qu'elle a pas pu embarquer dans le taxi. Ce con l'a attendu des jours et des mois, des années même, et si ça se trouve, il l'attend encore. Tu parles, ça vit de rencontre ce genre de garce. Elle aura vite trouvé un autre couillon à pomper.


    Or il advint que ce branque d'Eros et ses amours sans choix, communes, homo ou hétéro, plutôt le corps que l'âme, fit en sorte que l'agrément qu'en retira mon pote le porta au dérèglement. Voilà ce qu'il me disait mot pour mot naguère et que j'avais pris la peine de noter :

    Je la baise un coup le matin parfois pendant deux heures, puis un coup vers l'apéro, ensuite pendant la sieste, et le soir devant la télé je lui bouffe la chatte en pensant aux abricots confis de ma grand-mère. Avant de m'endormir, je prie le bon dieu des couillons de faire en sorte que ça recommence pareil le lendemain. Ça fait des années que ça dure. Le dimanche à l'heure où elle va à la messe avec sa mère je me branle sur mon ordi sur les photos qu'une blogueuse m'a envoyé. Je peux dire que c'est un progrès, tu crois ?


    Il m'avait montré les photos, j'avais trouvé ça trop symétrique. Un abricot, frais, tu peux te le tourner dans la main, c'est rarement symétrique, mais si tu le prends en photo tu peux créer l'illusion en te fixant sur un angle. Un cul c'est pareil. Bref, complètement scotché mon pote ! Depuis que le septième ciel lui est tombé sur la tête, il supporte plus que je parle d'amour (Sa blogueuse s'est avérée être un trave. La photo quel piège à con !). Ça tombe bien, j'ai rien à en dire de plus, les tarentules, les crotales et les vipères en seront pour leur frais sous leurs marguerites. Mais pour l'amour de dieu, Bratt, secoue la poussière de tes grôles ailleurs que sur mon tapis, ça laisse des traces !




  • Message in a bottle


    "J'aimerais vous livrer un message : s'il vous plait, faites tout ce que vous pouvez pour dire au monde ce qu'on nous fait, à nous les blogueurs, afin que d'autres blogueurs ne soient pas contraints de subir la même violence."


    Quelle misère chaque fois que je fais la tournée des blogs. Y a les bonnes gagneuses quand même, un peu exotique que ça paie le déplacement, surtout les jeunettes avec leur bédés (c'est encore comme ça qu'elle dise le moins de conneries, j'ai remarqué, quand elles dessinent !). L'exotisme quelle arme de destruction fatale ! Moi je la mettrais au service de Dieu si j'étais une femme. Ou d'un seul homme pour toute la vie. J'aurais honte de me donner deux fois, on est exotique qu'une seule fois, comme Madame de Mortsauf que les crétins féministes essaient de faire passer pour une victime de la religion. Alors qu'elle est victime de sa vanité et elle a l'heur de le savoir, elle, c'est pas une allumée du fessier abdos de centre de fitness qui confond le sexe avec le cul. Henriette est une femme qui se respecte comme il y en a pas une sur les vingt-quatre qui meurent toutes les minutes, à cet instant précis, et personne ne fait rien, quelle odieuserie !. "J'aimerais vous livrer un message : s'il vous plait, faites tout ce que vous pouvez pour dire au monde ce qu'on nous fait, à nous les femmes, afin que d'autres femmes ne soient pas contraintes de subir la même violence."


    Quel charivari, quelle boucherie quand on visualise les statistiques. La plupart des gens s'en foutent, ça leur foutrait le tournis. Du moment qu'ils ont une trentaine de braves cons qui tournent autour de leur persona grata, les hommes sont parfaitement heureux de nos jours. Il semblerait, selon des chiffres tout récents que je possède, de source sûre, que les blogueurs ne figurent pas parmi ces hommes parfaitement heureux en dessous de quinze amis, le blogueur qui a deux potes dans sa liste d'amis, pour lui, c'est le cordon du clavier la prochaine étape, pathétique. Mais moi je les aime bien ces paumés de leur mère. Ils me renseignent sur la pédérastie ambiante, label sous la mère, le blaireautin sous la blairelle.


    La baronne qui s'est fait installer l'internet, me demandait hier, ce qu'était un blaireau. J'ai fait l'hypocrite à moitié, c'est un animal qui a mauvaise réputation depuis un certain rally automobile reliant Paris à une capitale nègre (Je lui faisais le coup de la voix off à la baronne, je peux pas lui dire toute la vérité non plus!), mauvaise réputation très injustifiée, pas oublier que les services qu'il rend en détruisant une foule de mollusques, de rongeurs, de batraciens, de serpents, et d'insectes divers, il dévaste les nids de bourdons, et de guêpes, l'emportent largement sur les dégâts qu'il peut causer. Car oui il creuse, des galeries sur des hectares, et le plouc ça l’inquiète un voisin aussi prêt de sa charrue, comme qui dirait à l’étage en dessous. Un blaireau adulte peut ingurgiter annuellement près de cent kilogrammes de lombrics, Il apprécie aussi beaucoup les grenouilles et les vipères dont le venin ne lui fait aucun effet. Capital, ça, ma baronne, il est immunisé contre le péché originel, pensez ! Là, elle me croyait plus qu'à moitié, la baronne, le serpent ! que j'insiste, le diable que diable ! elle comprit : je poursuivis. Lors des périodes de disette, ce controversé compère peut juger bon de prélever quelques épis de maïs dans les champs, mais cela reste très exceptionnel, et ne concerne pas d'autres cultures comme le blé, l'avoine, ou la vigne.* Pour terminer, Baronne, le blaireau a une coutume étrange, ce sont les vieux qui quittent le terrier et non les jeunes comme dans la plupart des espèces.

    Quelle horrible chose que cela, s'est écriée la Baronne qui a casé sa fille unique à 18 ans.

    C'est la loi de la nature, que je lui ai répondu, celle que dieu a voulu pour nous enseigner le chemin qui mène à lui.

    Mais, dites-moi, cher Fodio, vous n'êtes quand même pas un blaireau, personnellement vous-même? Qu'elle me susurra avec véhémence en s'agrippant à mon bras comme à la vie. Je la soupçonnai dès lors d'être aller envoyer Igor lire des racontars pas frais sur mon compte.

    Qu'allez vous penser ma chère ! Toutefois, pour vous parler tout-à-fait sincèrement, sans l'aide de dieu, je me demande si je le serais pas un peu devenu...

    Sans l'aide de dieu mais avec son soutien hautetfort quelle m'a coupé en souriant.

    C'est là que j'ai compris qu'elle cherchait à placer son beuze depuis le début la daronne. J'ai pensé que ce serait manqué à la charité de lui répondre, j'ai fait sonner mon portable pour couper court. La baronne, qui déteste cet appareil diabolique, m'a tourné le dos illico et j'ai pu lui répondre, in petto, in téléfono, et a propos, que je me passerais bien des pubs de merde que sa famille, et les deux cent autres qui l'accompagnent, me refourgue sur ce foutu blog hautetfort pour payer les notes du château. La baronne, comme toutes les femmes, aime bien son salon et le foutu capital qui l'entretient. D'ici qu'elle tienne un blog pour dénoncer les humiliations faites à sa famille par les jacobins, je vois ça d'ici : "J'aimerais vous livrer un message : s'il vous plait, faites tout ce que vous pouvez pour dire au monde ce qu'on nous fait, à nous les baronnes, afin que d'autres baronnes  ne soient pas contraintes de subir la même violence."


    *respectivement les fonctionnaires les financiers, les acteurs, les hommes politiques, les pédés, les vieilles baronnes qui vivent du capital, les poètes, les grenouilles de bénitiers athées, les vipère laïques, l'argent, la drogue le rock&roll.


  • Misoculogie

    Ambiance village sur l'internet des blogs pour mézigue. Sans me vanter j'ai plutôt mauvaise réputation. Ha, si certaines pouvaient m'attraper par les couilles, comme dans du Zola ! En attendant, typique de l'hypo-crise d'hystérie, me taxer de misanthrope, sachant que je suis ouvertement misogyne. J'ai l'heur de bien connaitre le trou pourri où se trouvent ces trucs tordus que les gonzesses et leurs pédés vont chercher pour me salir la réputation. Me faire passer pour un misanthrope, c'est se payer sur ma bête le luxe de se faire passer, ces branquignoles, pour des hommes. Sous prétexte que je creuse, me prennent pour un blaireau, les cunnilinguistes !

     


  • Trisogynie


    J'ai arrêté d'acheter des livres. D'ailleurs j'achète plus rien, marre de cracher des arêtes d'oiseaux. Du sucre, de l'huile et basta ; j'attends qu'on arrête d'en faire pour arrêter d'en acheter mais pour le reste, j'ai pris les devants. Ça tombe bien, Nabe a écrit un livre qui s'appelle 'L'homme qui arrêta d'écrire'. Je me sens en phase pour le coup. Reste que si je dois acheter les dernières œuvres de tous les hommes qui arrêtent de faire des œuvres, j'aurais plus un sou pour les pauvres. Parce que ça fait pas un doute qu'ils vont tous s'y mettre. Ça sent la fin de la fin tout ça. Le gazouillis de l'agonie.

    Comme ça me rend un peu nerveux j'irais bien me détendre dans un club misogyne. Attention, pas un truc pour pédé nitchéen ou freudien élevé sous la mère en quête de vengeance, non, plutôt un de ces endroits sérieux où les femmes sont admises, celles qui savent se taire, comme les hommes. Où serait la détente, sinon ? De plus, quand on sait bien se taire, on parle trois fois mieux.

     


  • Baise toujours


    Je crois que n'importe quel abruti mâle ou femelle est capable de comprendre que la fascination pour le sexe est liée à l'attirance pour le vide. Une sorte de vertige qui  impressionne tellement la première fois que le reste de la vie devient la recherche proustienne du trou perdu. Les gonzesses appellent ça le graal, question de terminologie. Avant qu'elles comprennent qu'elles courent après leur mort, de club de fitness en club de rencontre, il est déjà temps de mourir. C'est vrai que la vie passe plus vite quand on baise. Aujourd'hui la vie consiste à essayer d'en finir le plus vite possible avec la vie. C'est comme ça qu'ils en viennent à dire qu'il faut faire l'amour à la vie. Baiser la vie ou la mort, quelle différence ?

    C'est toujours la vie qui te baise.

     


  • Lents demains

    Ouf, j'ai réussi à passer la journée du huit mars sans voir une seule gonzesse, même sur internet dont j'étais déconnecté opinément, un vrai bonheur !  Finalement ça devrait être toute l'année la journée de la femme, avec juste une journée pour les hommes, celle que je consacrerais aux femmes.


  • Repêchage


    J'aime assez asticoter la blogeoise; un peu comme quand gamin j'aimais taquiner le gougeon sur les bords du Dniepr. En vérité, je me rends compte que je suis à la recherche de la réincarnation de Simone Weil, dingue ! (Si possible en version ukrainienne, pour le physique un peu, mais surtout pour la niaque.) Oh ça, je me fais pas d'illusion, des gonzesses comme ça, on en compte même pas une par siècle, depuis Jésus. Dur constat, mais faut croire que ça rend la pêche plus passionnante. A ce stade, ça n'est plus de la patience, c'est de l'abnégation. Pour te conforter, je peux te dire que le vrai pécheur, c'est celui qui préfère le temps de l'attente. Il doit savoir qu'il est là pour autre chose, pas que du menu fretin. Peut-être bien que c'est pour admirer le ciel en gardant les yeux baissés. Joindre l'aimable au salutaire en somme.




  • Anti misanthropie


    L'or, l'argent, quel bel et bon outil entre les mains d'un homme charitable, quelle saloperie entre celles d'un damné ! Quand on voit, à force de pub, les cochonneries que proposent les marchands à ceux qui ont de l'argent, on a de la peine à croire que des hommes peuvent accepter de vivre en esclavage pour ça. Pourtant je crois qu'il n'y en a plus pour longtemps. Le dégoût commence à percer. Un beau matin les hommes se réveilleront et ils commenceront par foutre un coup de pied au cul de leur bergère quand elle leur dira qu'il faut changer la machine à laver ou la télé. Puis ils iront casser la gueule à leur patron ou leurs clients, et enfin, dans une église, seuls devant le Christ en croix, ils se repentiront et ouvriront enfin leurs yeux d'esclaves. Ils comprendront qu'entre Dieu et César il n'y a pas photo. Il ne leur restera plus qu'à partir sur les routes et prêcher la bonne parole de cyber cafés en cyber cafés sans obtenir la moindre charité. Leur chemin de croix sera d'autant plus méritoire qu'il sera bien plus difficile que par le passé ou la charité se pratiquait bon an mal an. Ils ne croiseront que des égoïstes, les mêmes qu'ils ont été. Des mecs hétéros, normaux, avec un boulot et des enfants, des mecs qui ne vivent que pour eux-mêmes et leur gènes. Ils devront supporter les sarcasmes de ces pauvres types, ils auront à cœur de prier pour eux, ils leur pardonneront comme ils savent qu'ils seront eux-mêmes pardonnés pour avoir été aussi cons que ces branques. Et quand enfin viendra le temps, qui est si proche, que le Léviathan tout gonflé de son importance se dégonflera comme une baudruche, ils remercieront le ciel de les avoir remis sur le droit chemin. Ils pourront alors commencer une nouvelle vie auprès d'une nouvelle humanité.


    Ce n'est pas un rêve que j'ai fait, c'est une vision que j'ai eu ce matin en me levant et en voulant répondre à un adorateur de la lune qui me demande qui je suis en des termes pas très orthodoxes (t'es qui en fait ?)

    Alors je lui réponds ici, je suis un homme qui supporte de plus en plus mal de vivre dans un monde régit par des gonzesses et des obsédés sexuels, un monde d'esclaves lubriques, un monde d'enfants pervers uniquement préoccupé de leurs plaisirs charnels et qui se payent de mots quant il s'agit de la misère du monde pour donner plus de valeurs à ceux qu'ils utilisent pour parler de leur déviance sexuelle.


    Si comme je le pense le sexe est une perte de temps alors on peut dire qu'ils capitalisent sur le diable. Tant qu'ils en sont à cogiter sur leur coït, ils lui foutent une paix royale, et lui, et son armée bien entrainée n'a pas lieu de s'inquiéter et peut continuer à se démener comme un beau diable en déversant sur la masse d'esclaves, de plus en plus statique, l'illusion qu'elle avance vers le progrès et la liberté.

    Faut vraiment avoir de la merde dans les yeux pour pas voir à quel point il encule les trois quarts de l'humanité vivante. Et que ces derniers fassent semblant d'y trouver du plaisir est un raffinement qui le désigne pour ce qu'il est entre autre : un misanthrope aigri.


    N'allez donc pas vous réfugier dans votre tour d'ivoire, O vous qui l'avez vu, vous ne feriez que rejoindre son camp !

    Pour ceux qui me trouveraient naïf de croire au diable, je leur demande de réfléchir honnêtement à quel genre de choses ils croient, eux. Au bonheur de l'humanité ? A celui de la planète ?  Aux deux en même temps ?

    Autant prendre le monde pour une boule de cristal dans la main d'un père Noël.


  • L'homme invisible

     


    les gens qui entament avec moi une discussion sur le ton de l'affrontement me fatiguent d'entrée. S'affronter, chercher de suite le rapport de force, se jauger l'un l'autre... quel intérêt ?


    c'est, semble-t-il, un homme qui dit une chose pareille. C'est peu dire que les hommes n'en sont plus et qu'ils sont « fatigués » de l'être. Plus ils réagissent en gonzesse plus ils se croient malins. Et il faut bien dire que c'est très malin en effet, au sens satanique évidement. Comment voulez-vous que ce genre d'homme soit capable d'autre chose que de bouffer de la chatte ? dire que c'est le même type de pédé qui règne sur le monde depuis plus de deux mille ans. (Avant ils avaient l'excuse de ne pas savoir)


    Tout ce que je pourrais dire ne saurait exprimer réellement l'empreinte que cette lecture me laisse ce soir.

    Ça, en revanche c'est une vraie parole (empreintée) de gonzesse.


    Entre lune et origine du monde, les envolées coquines d'un rêveur friand de jeux de mots... et de langue...

    Et une parole d'homme, le même genre que le précédent  mais à un stade plus avancé de lesbiennerie. (et d'ailleurs qui sait si ce n'est pas une femme qui se déguise en homme, les lesbiennes comme les pédés sont très friands de ce genre de perversité, mais peu importe me direz-vous peut-être !)


    il faut avoir l'humilité que personne n'est un être binaire.

    Parole de femme, d'ailleurs complètement imbitable !


    Celui qui profère à tout bout de champ des vérités sur l'autre devrait, avant toute chose, se regarder dans le miroir et s'y voir.

    Parole de femme qui se voudrait homme et qui ne veut pas retourner le miroir. Mise en abime inévitablement stérile. (un homme ne peut pas dire une chose pareille sans honte, car il est évident que dire ceci sans se l'appliquer à soi-même tient de la plus haute hypocrisie) On a envie de lui répondre : charité bien ordonnée...


    Ce n'est pas la femme qui est visée dans mes propos mais le principe féminin. Je ne dis pas ça pour tenter d'apprivoiser le ressentiment de la gente féminine qui me colle au cul depuis que j'écris dans ce blogue.

    Quand j'entends des femmes qui parlent des hommes, j'essaie honnêtement de déceler la vérité, que cette vérité me concerne ou pas. Or je n'en ai pas trouvé pas la moindre trace jusqu'à présent.

    Je ne suis pas tombé du ciel. Je viens d'une époque où il y a du mérite à être un homme. C'est-à-dire tout le contraire d'un obsédé sexuel efféminé. Non pas que le sexe soit intrinsèquement bon ou mauvais, c'est surtout une perte de temps, et le temps perdu ne se rattrape pas.

    La plupart des hommes depuis toujours se sont laissé guidé par leur bite. On a vu où ça menait. De la transformation de quelques millilitres de sperme en fleuve de sang.

    Ce qu'une femme ou un homme féminisé ne peut pas comprendre c'est l'essence politique de la sexualité. Le tout sexuel de Freud est un tout politique tout aussi gerbant. Ce serait par exemple une vérité de dire que les hommes politiques nous baisent depuis toujours.

    En conséquence, tout homme qui se respecte se doit de dénoncer le sexe et la politique comme étant une seule et même chose, dont il est urgent de se débarrasser toutes affaires cessantes.

    Se débarrasser du sexe est bien entendu ridicule, j'entends juste ne pas en faire le principal centre d'intérêt de la vie. Ça lui redonnerait même un peu d'attrait. L'homme qui professe ce genre de chose aujourd'hui est totalement invisible. A croire que le sperme a fini par voilé tout sens critique dans le cerveau humain.


    Les propos que je cite ici sont authentiques et il est probable que ça va se plaindre à sa maman. La plate forme qui héberge ce blog me le fera savoir et je ferai disparaitre cette note.

    Le seul reliquat de liberté qu'a laissé la politique est de raconter ses exploits sexuels ou ses non-exploits, pour le reste, toute critique de ces attitudes demeure impossible. Qui a parlé du voile islamique ? le voile d'impudeur dont se servent les femelles laïques de droite comme de gauche pour dissimuler qu'elles nous baisent est invisible et pourtant dès qu'on le frôle il apparait plus sensible qu'un clitoris.

    Le principe féminin est cruel parce qu'il est sentimental. C'est d'ailleurs parfaitement réversible, comme toute morale. c'est parce qu'il est sentimental qu'il doit être cruel;


    Moi je dis que c'est parce qu'il est bon et mauvais qu'il est mauvais. Comprenne qui peut.


    Il n'y a pas de morale qui tienne, il y a le mal à combattre qui n'est pas la vérité. C'est un long combat de toute une vie dont on ne sait qu'au dernier moment si on l'a gagné. Pas un défi de pédé autrement dit.  Pour les autres il leur sera pardonné d'avoir été aveugles et sourds, puisqu'ils l'auront payé de l'enfer sur la terre et seront sans doute tout-à-fait heureux de mourir.


    Dieu ou César, la pitié ou l'argent, l'éternité ou la politique, l'Apocalypse ou la mort, celui qui n'est pas avec moi est contre moi et je vomirai les tièdes. Ça se défend, comme dit l'autre.

    Si on peut défendre les paroles d'un homme aussi invisible que Jésus, il reste alors beaucoup d'espoir, et ça vaut bien la charité concédée par l'esprit de sacrifice que me coûte cette putain de gymnastique littéraire.





     

  • Drôle de nombre


    Comme en ce moment je dois faire avec une attaque du microcosme, virus ou microbe, je n'ai pas toute ma force. Je me soigne à l'aspirine, c'est tout le progrès que je concède à la médecine.


    J'ai eu le temps de lire un livre qui se termine ainsi :

    « Les femmes qui par leur charme, leur grâce et leur beauté, avaient, en mille ans, joué un rôle déterminant dans l'édification du trône de France allaient aider ainsi, en soixante six ans, par ce même charme, cette même grâce et cette même beauté, à sa fracassante destruction... »


    De la fin de la régence en 1723 à 1789, il y a bien 66 ans.


  • Cunicologie prophétique



    Je relisais une note du Lapin quand je suis tombé sur les commentaires, qui m'avaient échappé, un comble. Car un monsieur mille-et-une-nuits, pas vraiment un monsieur-tout-le-monde, auteur administrateur d'un blogue à plusieurs auteurs, courtois et affable, parfois touchant de charité (ça change du yanki du moment) se fait le contradicteur inspiré du Lapin qu'il inspire.  A ne pas rater, pour tout esprit curieux de la vérité, bien des choses y trouvent leur explication saisissante d'exactitude. Le glaive du Lapin est affuté comme un rasoir divin. Lectrices et petits lecteurs s'abstenir, c'est long comme un jour sans pain.

    C'était donc le

    vendredi, 11 décembre 2009

    ça s'appelait :


    Thibon l'Imposteur


    C'est plus ou moins une saloperie que l'introduction de Simone Weil par le paysan Gustave Thibon ("La Pesanteur et la Grâce"). Pour ne pas trop charger la mule Thibon qui a déjà contre lui de ne pas croire en Dieu (c'est là que mène Pascal et aux pirouettes de Jean Guitton, Nitche ou Sartre), je me contenterai de la formule suivante : la Simone Weil marxiste est plus chrétienne que la Simone Weil "convertie au christianisme".

    Car Simone Weil est l'anti-Nitche ou l'anti-Maurras, et c'est déjà beaucoup. Quand ces nostalgiques de la Rome antique, dans laquelle les chrétiens les plus sérieux ont vu qu'il se tramait quelque chose de babylonien, quand ils sacrifient Dieu à la religion, Simone Weil, elle, a la sagesse de préférer tenir la religion pour beaucoup plus suspecte.

    *

    Dès ses "Causes de l'oppression" Simone fournit en effet la raison générale du paganisme, l'ancien et le nouveau, qui permet de comprendre comment, visant "par-delà bien et mal", Nitche est tombé sous le niveau de la ceinture, bien en-deçà du bien et du mal. Le paganisme est essentiellement politique et moral, démontre Simone Weil. En outre, si Nitche s'était donné la peine de lire les auteurs français au lieu de les piller, il aurait pu voir que même un poète romantique comme Baudelaire souligne l'ambiguïté profonde de la morale. La loi darwinienne de la jungle, mise au service du national-socialisme et du capitalisme (R.P. Bruckberger : "Le capitalisme, c'est la vie."), cette loi n'est que le revers du sophisme chrétien de la "loi naturelle", parfaitement réversible comme toutes les idéologies.

    *

    Que l'idée "d'éternel retour" plane au-dessus de la tête de Darwin, tout comme l'idée du "struggle for life" plane au-dessus de la tête de Nitche, cela se comprend en effet sous l'angle des mathématiques. Le malthusianisme qui fonde le "struggle for life" est statistique, et la statistique (cf. Descartes) pose le principe de l'éternel retour (que le jour se lèvera demain est le "maximum" de la probabilité comme son "minimum" : c'est ce qui rend la statistique inadéquate à la science pour un savant matérialiste comme Aristote ; et explique aussi pourquoi le risque de perturbations climatiques majeures sème la panique dans le sérail des polytechniciens élevés en batterie, héritiers putatifs de Pascal dont Jacques Attali reproduit à merveille les airs de cartomancienne.) Grâce soit rendue à Simone d'avoir fustigé la grande truanderie intellectuelle de la polytechnique en la personne de Max Planck !

    Par ailleurs où Darwin trahit encore sa "raison" puritaine, morale, c'est dans sa conception mécanique de l'homme, en termes de fonctionnalité (le "bipédisme"). Là encore on est très proche de Descartes et de son animal mécanique. On peut aussi bien comme M. Pastoureau sur la foi des organes (et donc de l'âme) rapprocher l'homme du cochon. L'homme ne se résume pas au fait de déambuler. Tiens, à ce propos, comment se fait-il que je pense tout d'un coup à Oedipe, ce tyran qui fascine tant les "judéo-chrétiens" de toutes confessions ?

    *

    Dès lors il faut se demander comment le pape Ratzinger peut trancher en faveur de Darwin contre François Bacon (in : "Spes salvi"), son exact contraire ?

    Quiconque est un tant soit peu familier de la science, sans même être persuadé comme je le suis que François Bacon et Shakespeare ne forment qu'un seul et même dessein, peut voir en effet que la science de Bacon, fondée sur la sagesse des Anciens, sa théorie de la dérive des continents en particulier, mais pas seulement, est RADICALEMENT incompatible avec la science de Darwin, imprégnée de cartésianisme et de science physiocratique (l'éparpillement de la science est opposé au rapprochement que les analogies de l'induction vraie selon Aristote ou Bacon permettent).

    Et non seulement commettre une telle erreur, mais la préfacer du mensonge historique éhonté selon lequel la foi et la science seraient deux savoirs bien distincts, quand la science mathématique dominante est, a été, et ne peut être que la science la plus religieuse qui soit ? Quand par exemple Leibnitz et les acolytes de Newton se perdent en ratiocinages interminables pour savoir lequel des deux est le plus conforme à la Genèse ? (mensonge de la neutralité propagé aussi par Claude Allègre et qui suffit à le discréditer en tant que savant, et sans doute avec l'aplomb le plus formidable par le britannique R. Dawkins, équivalent des frères Bogdanoff dans le domaine du transformisme, sans que cela excuse en rien le(s) pape(s) - Jean-Paul II a trempé dans les mêmes balivernes).

    Mensonge doublé de l'hypocrisie qui consiste à poser un verdict dans le domaine scientifique juste après avoir exclu -chose impossible en réalité- la science du domaine de l'espérance, de la foi et de la charité.



    Commentaires


    Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Pourriez-vous reformuler mais sans les critiques de tous ces gens ? Quelle est donc la thèse que vous soutenez ?
    Ecrit par 1001-nuit:  samedi, 12 décembre 2009


    La difficulté vient de ce qu'un catholique (un minimum sérieux) ne peut concevoir Dieu comme un principe mathématique, une énergie, un potentiel, quelque chose de ce genre sur le mode de l'abstraction mathématique. Vous me suivez ?
    A cause de l'incarnation, comme vous pouvez le deviner. D'où l'effort de grand penseurs chrétiens pour tenter de penser ce qu'est un "corps glorieux" appelé à l'éternité.

    Non seulement il ne le peut pas, mais c'est bien plutôt le diable qu'un catholique concevra sur le mode du potentiel (la "virtus" romaine, qui englobe l'idée de vertu et de puissance) qui se développe dans le temps (666) ; pour reprendre le vocabulaire d'Aristote, la vertu est "en puissance" et non "en acte". Ainsi la pièce de Shakespeare "Measure for measure" est-elle un plaidoyer contre la vertu, qui n'est pas spécifiquement chrétienne. Si vous voulez, Shakespeare pose une théorie de la relativité de la morale (la théorie d'Einstein elle-même est mathématique et donc purement rhétorique, sans rapport avec la réalité).

    On pourrait penser que Nitche ou Freud sont dans le même camp que Shakespeare (la division en "camps" est évangélique : le catholicisme a beau être universel et appartenir à tous, il est écrit que peu seront élus et beaucoup feront le choix de servir le temps) : en réalité Nitche n'a pas compris que le puritanisme et la morale qui l'oppressent ne viennent pas du christianisme authentique mais d'un christianisme paganisé, la "religion allemande" dont Marx n'a pas laissé pierre sur pierre et a détruit l'architecture intellectuelle.
    Seul un bourgeois cynique, un fonctionnaire lambda, pourra tenter de faire croire qu'Hitler est "tombé du ciel" et qu'il a accompli ses forfaits seuls, alors qu'il fut soutenu, non pas par un peuple, mais par toute une culture "judéo-chrétienne" et puritaine (Hegel = SS). En dehors des qualités propres à l'homme d'Etat, Hitler n'est pas d'une grande originalité dans ses conceptions politiques et métaphysiques globalement nitchéennes.

    Le pape Ratzinger et feu le cardinal Lustiger ont d'ailleurs essayé vaguement de qualifier Hitler théologiquement de suppôt de Satan ou d'Antéchrist ; ça n'est pas allé bien loin ; je suppose qu'ils se sont aperçus que c'est toute la Kulture allemande qui pue le satanisme à plein nez.

    Ecrit par : Lapinos | samedi, 12 décembre 2009



    Ecoutez, je vous questionne car je commence à m'intéresser un peu plus sérieusement au christianisme.

    Sur votre première proposition de ne pas prendre Dieu pour une énergie, une abstraction, je vous suis. Quand vous dites, le diable comme un "potentiel", j'ai du mal à vous comprendre, tout comme par rapport à la vertu. Mais il s'agit peut-être de ce que vous mettez derrière les mots.

    Par contre, je vous suis lorsque vous parlez des racines de la culture allemande, tout comme de la vision rigide du christianisme protestant qui, je l'avoue, me paraît parfois assez loin des Évangiles (mais je connais encore mal).

    Mais, je suis sans doute un grand naïf mais à propos de la morale, j'aurais tendance à dire que soit nous sommes moraux, équilibrés en quelque sorte naturellement, sans y penser, soit nous respectons des conventions avec plus ou moins d'efforts (efforts qui peuvent être récompensés par une faculté de juger "socialement" "les autres" par exemple).

    Dès lors que la morale s'impose comme une règle, ou comme une loi implicite mais qu'il faut suivre sans la comprendre, elle devient une caricature d'elle-même au fil du temps et elle dénature notre relation au divin, car elle nous éloigne de la découverte de la vérité. Elle agit comme un "voile".

    Mais il en est de même de toutes les règles intellectuelles qui ne sont jamais vraiment applicables basiquement dans tous les cas (à part les grands commandements). Au fur et à mesure les gens perdent le lien entre la règle et le pourquoi de la règle (suivant leur capacité à questionner les règles), entre la règle et le sens. La règle se formule ensuite de plus en plus simplement jusqu'à devenir l'ombre d'elle-même ou l'inverse de son but de départ.

    C'est pourquoi il faut toujours faire un peu d'archéologie quand on étudie la morale, toujours être à la limite d'un ésotérisme du sens. Et je pense qu'il faut aimer les cas particuliers et couper les cheveux en quatre. Sinon, on devient obtus et juge.

    Pour le reste, je ne serai pas aussi catégorique que vous concernant les allemands, mais je dirai que de manière générale, les peuples anglo-saxons et nordiques aiment les règles et notamment les règles sociales (les américains par exemple). Il est donc normal que se développe chez eux un amour pour la morale et que ce développement génère des hérésies quand ces règles sont associés avec des concepts religieux. C'est comme ça que le bien et le mal deviennent "l'axe du bien" et "l'axe du mal", je pense, et sans doute, comme vous le dites, le "par delà le bien et le mal" est en fait un "en deçà du bien et du mal".

    Mais c'est l'amour qui tempère la morale pour en faire quelque chose d'équilibré. Car de morale, point trop n'en faut. La morale est rapidement un jugement intellectuel sur une représentation intellectuelle du bien et du mal. C'est donc et ce sera toujours un vecteur de manipulation politique exceptionnel.
    Ecrit par 1001-nuit | dimanche, 13 décembre 2009



    - "Par-delà le bien et le mal" est traduit en deux directions opposées ; par Shakespeare, et c'est l'histoire moderne occidentale dont il est un des pères fondateurs, et, je le souligne car c'est un des mensonges délibérés de l'Université laïque (française entre autres), une science historique qui n'est pas coupée de la vision apocalyptique de saint Jean (comme sa peinture et sa théologie en attestent, la Renaissance est une période particulièrement féconde sur le plan apocalyptique) ;
    - à l'opposé le slogan de Nitche, pur produit de la culture allemande "judéo-chrétienne" dont Marx et Engels ont démontré qu'elle était largement "néo-païenne" (au demeurant si Luther n'a pas la sagacité ni le courage de Marx, son "diagnostic" n'est pas moins sévère). L'imbécile Nitche n'a donc pas compris que le puritanisme et la morale qu'il rejette violemment ne sont pas imputables au Nouveau Testament mais bel et bien au paganisme dans lequel l'Allemagne a sombré et dont le culte du veau d'or capitaliste est la meilleure preuve (veau, taureau, vache, toutes ces idoles sont d'ailleurs traditionnellement associées non pas seulement au culte de l'or ou de l'argent mais du pouvoir en général : l'hypocrisie libérale consiste à faire oublier que les banques suisses ne seraient rien sans une armée et une police suisses proportionnées à l'épaisseur des coffiots : c'est d'ailleurs pourquoi l'"esprit d'initiative", antienne des libéraux, est si proche du gangstérisme ; la société capitaliste "hypermorale" tend bien vers la généralisation des crimes crapuleux.)

    Votre image du voile est une bonne illustration. Que ce voile soit porté par des femmes catholiques au XVe siècle, des femmes musulmanes aujourd'hui, ou encore le capuchon des moines, il est un signe de soumission à une politique et à une morale. Le culte de la politique (Louis XIV-dieu Soleil) est toujours lié à un animisme fort. La nudité des corps dans la peinture de la Renaissance traduit en partie le rejet de la politique et de la morale. L'art du drapé au moyen âge en Europe (orientale et centrale notamment) est comme une apologie de la vertu. Compte tenu de ce que le capitalisme doit à l'art de tisser la toile, on peut dire que la trame est une métaphore de la vertu.
    La nudité pornographique capitaliste qui se présente comme une réaction à la morale puritaine (en ce sens elle est très "nitchéenne") trahit son hypocrisie de deux façons caractéristiques :
    - elle se contente de rejeter la morale et non la politique (la "révolution sexuelle" yankie, ou celle du crétin international Cohn-Bendit), ce qui est parfaitement vain puisque la morale n'est qu'un produit politique (Elle n'est divine que pour un juif, dont le Dieu assure lui-même la sanction pénale, punissant les juifs renégats qui se tournent vers le veau d'or.) L'évolution du mariage bourgeois au cours du dernier siècle est ainsi comme "indexée" sur l'évolution de l'économie capitaliste ;
    - elle n'est pas une glorification du corps mais au contraire sa prostitution, sa transformation en marchandise, c'est-à-dire le pire sort qu'on puisse faire subir au corps (cf. Shylock et la livre de chair humaine), attentat dans lequel le cinéma joue un rôle majeur, à tel point qu'on peut presque dire que l'essence du cinéma est la prostitution ; même les défilés de mode pornographique ressemblent à des danses macabres.
    Le voile étant essentiellement virtuel, le masque d'hypocrisie de la bourgeoisie capitaliste est invisible.

    Ecrit par : Lapinos | lundi, 14 décembre 2009



    Certes, Nietzsche est certainement quelqu'un d'une grande mauvaise foi qui peut donc tout à fait avoir tout confondu, mais le personnage, outre le fait d'être une icône d'un archétype de rébellion ne propose pas grand chose. Il fait partie de ces gens que l'on aurait rencontré sans même trouver intéressants leurs discours alors que, au fil de l'histoire, ses écrits sont restés, peut-être parce qu'il avait su capter un anticléricalisme "tendance" (genre de filiation "héritiers de 1789"). Mais bon que Nietzsche ait dit des bêtises, OK.

    Pour ce qui est de Shakespeare, vous me proposez une fois encore la lecture historique/apocalyptique que j'ai du mal à saisir, je l'avoue. L'histoire existe dans la perspective de l'apocalypse, c'est bien ça ? N'est-ce pas une transposition de la passion de Christ sur l'homme (dans le Romantisme) et sur la société (dans la vision historico-apocalyptique) ? Je ne suis pas certain de vous suivre en fait. J'ai toujours un peu de mal à voir où vous voulez en venir.

    Pour le voile (au sens strict), je suis d'accord sur le fait que celui-ci est le signe d'une certaine morale, d'une certaine conception de ce qui doit resté caché, au moins dans certains circonstances sociales, et donc d'une certaine vision du bien et du mal. Certes, la Renaissance semble jouer avec le nu des corps comme d'un défi aux autorités morales en place (et sous couvert de religion, la plupart du temps). Pour ce qui est de la nudité crue, effectivement, elle est là pour être consommée, c'est certain. Comme quoi, les symboles du monothéisme recouvrent quelque vérité :-)

    Vous fustigez donc la "morale" capitaliste qui a tout d'une morale démoniaque à vrai dire, donc d'une morale "inversée" et je suis assez d'accord. Même si je ne vois toujours pas où vous voulez en venir :-)
    Ecrit par 1001-nuit| lundi, 14 décembre 2009



    - Détrompez-vous, le cas de Nitche est significatif ; le fait qu'un représentant de la pensée nationale-socialiste (néo-paganisme + idéalisation de la religion romaine + parodie d'un humanisme français mal compris + darwinisme) qu'un tel gugusse trouve des adeptes assez nombreux dans tous les partis en Europe et aux Etats-Unis : des anarchistes en passant par la droite libérale, la gauche républicaine et même le clergé catholique (!), ce qui paraît assez invraisemblable mais que je peux vous garantir, ce goût est très révélateur. Nitche incarne bel et bien l'esprit laïc actuel, marqué par l'orgueil et l'hypocrisie (il n'est guère difficile de reconnaître les principes nazis chez Nitche, bien que celui-ci ne soit pas toujours très cohérent).

    - La raison pour laquelle j'évoque Shakespeare, c'est qu'il incarne, lui, l'esprit laïc de la Renaissance (Dante Aligieri, ennemi de l'islam ET des papes simoniaques est une sorte de préambule à cet esprit laïc), l'esprit laïc original. Or il est intéressant sur le plan historique de constater que TOUT ce que Shakespeare combat, Nitche le défend (sauf l'anticléricalisme, mais Nitche est d'un temps où l'anticléricalisme est un lieu commun et une position politiquement peu risquée). Entre Shakespeare et Nitche, non pas la Révolution française qui n'a guère eu lieu que dans la tête de Voltaire, mais le XVIIe siècle. C'est là que se situe la grande rupture économique et intellectuelle.

    - Là où je veux en venir c'est qu'il est assez logique pour un musulman comme vous d'avoir de la sympathie pour le type de christianisme janséniste né au XVIIe siècle dans la mesure où il est "théocratique" et insiste sur la réforme des moeurs.
    Le gallicanisme comme l'anglicanisme, "christianismes d'Etat", ont procédé à l'amputation de ce qui dans le christianisme l'empêche de se compromettre avec la politique et l'Etat, à force de sophismes scolastiques ou de casuistique romaine (une sorte de talmud chrétien). Parmi les membres amputés, et non des moindres, il y a l'apocalypse de saint Jean, pour la raison simple qu'elle stigmatise le pouvoir politique comme un pouvoir satanique.

    Je ne cherche donc qu'à vous éclairer sur le fait qu'il existe au sein même du christianisme et du catholicisme une fracture, la distance la plus large se mesurant entre François Bacon et le franc-maçon Joseph de Maistre*, un fossé aussi large qu'entre le christianisme et l'islam.

    Vous éclairer aussi sur le fait que l'Eglise catholique est dans un état comateux sur le plan intellectuel depuis plusieurs siècles déjà, même si sa survie à l'état de relique satisfait de nombreux intérêts. Je pourrais vous en fournir de nombreuses preuves ; j'en choisis une : le rattachement de la doctrine catholique à Thomas d'Aquin à la fin du XIXe siècle ("Aeterni patris"), alors même que le cartésianisme/newtonisme triomphe depuis plus de deux siècles en Europe et que la dynamique de Thomas d'Aquin est en grande partie scientifique (cf. la thèse assez claire sur ce sujet de Pierre-Gilles Ceaucescu aux éd. du CNRS) et contraire au cartésianisme. Mouvement brownien catholique prolongé par la proposition récente du pape actuel, devant un parterre de grosses légumes goguenardes, d'en revenir à une pensée européenne médiévale... qu'il convient de qualifier de tartufferie.

    *J'insiste sur le fait que de Maistre était franc-maçon, non pas tant pour le stigmatiser que pour indiquer que l'idée maçonnique (de grand architecte de l'univers) dérive d'une conception théocratique chrétienne. Mais il y a longtemps que le triomphe de la religion laïque républicaine rend les loges maçonniques caduques en tant que groupes de pression idéologique. Hitler les a même pourchassés alors que le nazisme est imprégné de cette idée architecturale et mathématique présente dans tous les systèmes théocratiques, qu'ils soient officiellement athées ou cultivent tel ou tel dieu.


    Je ne considère pas le capitalisme comme une inversion de la morale mais je tiens le capitalisme pour la preuve que la morale est parfaitement réversible. Est-ce plus clair ?

    C'est précisément là que la dialectique de Marx introduit une démonologie chrétienne fort semblable à celle de Shakespeare auparavant ("Mesure pour mesure"), car la réversibilité, l'ubiquité est une propriété du diable, et ça dès la mythologie grecque.

    La description de l'argent par Marx comme une liquidité énigmatique à double tranchant rencontre en outre un écho dans l'Apocalypse.

    Constatez :
    1. Que la pensée matérialiste authentique (Aristote, François Bacon, Karl Marx) détruit la théorie juridique de la loi ou de la morale naturelle (fondement de toutes les théocraties) ;
    2. Que la pensée matérialiste est LA pensée occidentale même si elle a toujours été mise en minorité, dans la mesure où elle ne se rencontre pas ailleurs (même si Averroès en est très proche, il n'est guère représentatif de l'Orient) ; de mon point de vue les Etats-Unis ne sont en rien "occidentaux" ;
    3. Que le choix est donc, bien plutôt qu'entre l'islam et un christianisme ramené aujourd'hui à une vague culture chrétienne, ou entre le christianisme et le bouddhisme, le vrai choix est entre le matérialisme et le refus du matérialisme. Tout "matérialisme" accordant aux mathématiques et à la géométrie une place autre que purement rhétorique n'étant bien sûr qu'une entourloupe universitaire.

    Ecrit par : Lapinos | mardi, 15 décembre 2009



    Je pense commencer à cerner effectivement où vous voulez en venir suite à vos nouveaux commentaires.

    Le cas de Nietzsche est, je vous suis, assez révélateur de notre société et c'est vrai que le fait qu'il ait des partisans dans tous les bords montre qu'il est proche d'un certain "conscient collectif" si j'ose dire. Orgueil et hypocrisie, soit. Nous pourrions rajouter mauvaise foi et cynisme, et surtout ce je ne sais quoi qui fait toujours voir dans l'autre la faute, mais jamais dans soi-même. Pour moi, ce dernier trait est le plus gênant, car il ne propose pas la perspective de mûrir dans la religion, de lever les voiles les uns après les autres entre nous et la Vérité. Il ne propose pas de chemin pour l'homme. Cet esprit est donné et il est définitif, il est le début et la fin, mais il n'est que matériel.

    Vous qualifiez cet esprit de "laïc" et peut-être avez-vous raison, même si le terme de laïcité est mis à toutes les sauces aujourd'hui. J'aurais plutôt dit que cet esprit était "athée", mais ce serait sans doute projeter ma vision de l'islam dans une tradition catholique qui est moins spirituelle et plus politique que je ne l'imagine.

    Votre remarque sur la théocratie est intéressante. Non celle qui, en raison de mes sympathies avec l'islam, ne rend "janséniste" à vos yeux (mais vous me la faites à chaque fois et j'avoue ne pas bien comprendre cette étiquette), mais celle que la théocratie soit une dérive de la religion. Ainsi, l'islam est souvent théocratique dans son application, tout comme l'était le Catholicisme en tant que religion d'Etat durant des siècles en France. Pour l'islam comme pour le christianisme, accepter que la politique soit sanctifiée, revient à faire entrer Satan dans le giron de l'Eglise ou du Califat, je vous l'accorde, quoique ces deux entités ne se recouvrent pas vraiment.

    Je connais trop mal l'Apocalypse de Jean pour y voir une critique de la politique (mais je vous crois sur parole, le fait ne me semblant pas anormal), mais j'ai bien compris que vous voyez dans la théocratie une dénaturation du message du Nouveau Testament. D'une certaine façon, je ne vois pas dans le Coran une incitation à la théocratie non plus, mais plutôt une série de lois qui fondent l'Etat musulman. C'est donc un problème de droit plus que de théocratie en islam. La Charia est d'inspiration coranique, cela n'en fait pas pour autant une loi qui légitime un "roi" de droit divin, un roi qui aurait aussi l'autorité spirituelle de commandeur des croyants. C'est plus une coutume mais non une indication coranique. Mais là encore, je ne suis pas assez savant en islam pour connaître l'avis des savants sur la question.

    En islam aussi, la théocratie peut être vue comme une généralisation abusive de la loi coranique qui, par l'intégration de la politique dans le Califat peut le corrompre d'une certaine façon (voir le Jardin de Roses de Saadi sur le sujet). Car la théocratie islamique est pour moi plus inspirée de la Sunna, donc de l'implication politique du prophète Muhammad dans son temps. Mais si Muhammad était légitime, qui aujourd'hui peut se proclamer légitime de droit divin (même si certains le font) ?

    Pour ce qui est de Bacon et de de Maistre, j'avoue ne pas les connaître suffisamment pour bien comprendre ce que vous voulez dire. Je ne connais que très peu de Maistre ou Bacon. Vous dites que défendre une conception mécaniste de l'univers est un trait de la théocratie, et j'avoue que je ne sais pas vraiment. Néanmoins, j'avoue m'être interrogé sur ce retour de l'Eglise catholique à Saint-Thomas durant le concile Vatican I si je ne m'abuse, sans pour autant que je ne puisse juger de la cause de ce retour, ni même des différences entre Descartes et Saint-Thomas. J'avoue que ces différences idéologiques ou de méthode me dépassent encore.

    Pour ce qui est du capitalisme, la morale est non seulement réversible mais elle instrumentalisée par le matérialisme. En d'autres termes, ce qui est bon aujourd'hui peut être mauvais demain tant que le citoyen consomme. Elle est relative et assujettie au monde matériel et à des intérêts immédiats. Par exemple, le fait d'être "rebelle" était auparavant mauvais, mais c'est aujourd'hui bon, c'est devenu un lieu commun, la société se compose de rebelles qui font des courses de rebelles... de manière homogène. Il y a simplement eu un glissement de sémantique.

    Dans votre deuxième commentaire, j'avoue que vous me perdez une nouvelle fois. Le matérialisme a un côté satanique, je vous suis là-dessus. Mais je ne comprends pas votre opposition matérialisme versus théocratie, ni même le choix que vous semblez proposer en fin de commentaire. Il ne fait pas de doute pour moi que le matérialisme est le courant de pensée majoritaire de l'humanité, et peut-être naïvement, je rapproche ce matérialisme d'une absence de perspective divine, d'un athéisme qui ne procure qu'une vision plate du monde, sans relief spirituel si possibilité de progresser dans sa compréhension/appréhension de Dieu.

    A noter que ce matérialisme est, selon moi, partout valable de la même façon, même à mon sens dans les pays théocratiques. L'homme est majoritairement matérialiste et obsédé de son confort et de ses jouissances matérielles. Ainsi, dans chaque société, les hommes allant vers Dieu n'ont pas besoin de régime ou d'idéologie pour aller vers Dieu car ils sont confrontés aux mêmes pensées dominantes et matérielles. Ils doivent les surmonter et, à l'aide des textes saints, se frayer un chemin vers le "vertical".
    1001

    Ecrit par 1001-nuit| mercredi, 16 décembre 2009



    - L'incompréhension vient entre nous du vocabulaire principalement. Je qualifie de "matérialiste" la dialectique d'Aristote, de François Bacon et Marx, même si ce dernier n'a guère eu le temps de se consacrer comme Bacon ou Aristote à l'astrologie, la physique ou les sciences naturelles ; mais il est assez évident que la dialectique marxiste ne prédispose pas à gober -au contraire du cartésianisme, contexte dans lequel cette idéologie est née-, à gober la théorie évolutionniste de Darwin (Ne serait-ce que parce que, pour un matérialiste, le progrès n'est pas "fonction du temps", "généalogique", mais au contraire il se fait "contre le temps".)
    Le capitalisme est donc extrêmement "spirituel" ou "idéaliste" de mon point de vue matérialiste.
    - J'essaie de vous expliquer sous un autre angle pourquoi jansénisme et islam sont à mes yeux équivalents spirituellement avant de préciser en quoi ce n'est pas juste pour le plaisir de vous titiller que je le répète :
    - Ce qui fait défaut dans le jansénisme, c'est l'absence de défense contre le paganisme (A cet égard saint Augustin est gravement coupable d'avoir introduit dans le christianisme des idéologies scientifiques pythagoriciennes très profondément païennes, et ce d'autant plus qu'il l'a fait après avoir clamé son hostilité à la science qu'il lie à la... libido.), qui explique notamment comment le pape actuel peut s'acoquiner sans sourciller avec les doctrines scientifiques les plus païennes (dont le darwinisme, mais c'est loin d'être le seul exemple). Religion, morale, politique, sont des principes très païens (On ne fait pas plus "politique" ou "morale" qu'une tribu d'anthropophages, bien avant le capitalisme qui est entièrement moral, c'est-à-dire "anthropologique". Le capitalisme est "par-delà bien et mal" à la manière de Nitche, c'est-à-dire au stade génital où il n'est plus capable de voir, comme un gosse, qu'il est entièrement conditionné par son désir.)
    - Je me répète car rien n'est plus crétin comme Nitche ou Schopenhauer de croire que l'on fait mouvement du christianisme vers le bouddhisme (dont le soufisme n'est peut-être pas si éloigné ?) alors qu'on a été élevé dans une religion judéo-chrétienne boche à peu près équivalente : il n'y a là que du "tourisme religieux", quelque chose comme ça. Hitler n'est du reste pas allé chercher la svastika hindoue "par hasard" non plus.

    Sans vous convertir au christianisme, en restant musulman, observez que vous êtes déjà plus proche que moi de Benoît XVI qui ne peut pas blairer sa philosophie byzantine boche parfaitement abjecte : même pas poétique ! Et qui par-dessus le marché a le culot insensé de s'en prendre à François Bacon, l'esprit le plus neuf et le plus universel (c'est-à-dire catholique) qui soit, et qui n'a RIEN à voir avec la modernité telle que la polytechnique allemande ou yankie l'entend, soutenue par des autoroutes, des radars, des missiles et des martingales bancaires criminelles.

    Ecrit par : Lapinos | jeudi, 17 décembre 2009



    Encore une fois, beaucoup de densité dans votre commentaire.

    Pour le matérialiste dites-vous, le progrès ne vient pas du temps, mais il se fait contre le temps. J'avoue ne pas comprendre cette subtilité, même si je comprends que la réduction de Descartes de l'être au fait de penser puisse amener à accepter a priori n'importe quelle thèse intellectuelle pourvu qu'elle ne soit pas trop délirante (comme la théorie de l'évolution de Darwin qui a des côtés amusants, je trouve).

    En ce qui concerne le fait de trouver le capitalisme "spirituel", là, je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Idéaliste sans doute dans la mesure où le capitalisme est une idéologie. Peut-être, mais j'ai peur de mal vous comprendre, voyez-vous le matérialisme comme la doctrine de ce qui "est" et non pas une théorie qui porte en elle une morale contingente...

    Etant donné que vous ne cessez de vouloir me convaincre de l'équivalence spirituelle du jansénisme et de l'islam, je suis allé me renseigner sur le jansénisme, sur Wikipédia d'une part et dans le dictionnaire des Hérésies de Migne. Je pense que jansénisme et islam ne feraient pas bon ménage. La Jihad est là pour en témoigner. La guerre contre soi-même est une étape indispensable dans l'islam pour se rapprocher de Dieu. Il n'est pas question de pélagianisme ni de jansénisme. Je vous avoue que la manière dont le christianisme se pose ces questions me semble un peu caricaturale. L'islam est un monothéisme de la mesure si j'ose dire dans lequel l'homme entreprend ou pas une démarche vers Dieu. La question de "la grâce" ou de la "prédestination" ne se pose pas vraiment dans des termes aussi intellectuels.

    C'est finalement toujours ce qui nous différencie au bout du compte, même si je trouve agréable de discuter avec vous. Je trouve une certaine approche chrétienne parfois très intellectuelle, très doctrinaire, très idéologique. Même le soufisme ne se permettrait pas de spéculer sur la grâce divine. Car dès lors que vous spéculez, vous faites de la grâce divine un objet "intellectualisable" sur lequel vous allez chercher à coller des règles (jansénisme, pélagianisme, semi-pélagianisme, etc.). Or, si les gens se battent sur la doctrine appliquée à la grâce divine, ils ne se rendent pas compte que leur erreur "théologique" est antérieure : c'est en pensant que la grâce divine est intellectualisable qu'ils commettent une erreur, c'est en croyant penser légitimement sur cette grâce, c'est en croyant en définir les fondements qu'ils se trompent. Et dans ces erreurs, certes, le dogme catholique est le plus mesuré de tous, je vous l'accrode, en tentant de ne pas pencher d'un côté ou d'un autre. Il y a donc manifestement un fossé entre le jansénisme et l'islam.

    Pour moi, le jansénisme est une dérive ésotérique (et par conséquent intellectuelle) de la religion. C'est une dérive spéculative qui effectivement permet de concilier une certaine vision mécaniste de la divinité avec diverses théories mécanistes à connotation scientifique (progrès de l'esprit humain, évolutionnisme, etc.).

    En ce qui concerne le paganisme que vous voyez dans la religion, la morale ou la politique, je serai plus nuancé que vous. L'islam sunnite, dans ses fondements, doit rester proche du pratiquant. L'absence de clergé permet cette proximité, même s'il existe des savants de l'islam. En ce sens, cela dépend de ce que vous nommez religion. La religion au sens organisation est emprunte des défauts des organisations humaines. Il y a donc un côté imparfait à la religion organisée que l'on ne trouve pas dans la religion telle qu'elle fait sens à l'individu. En islam, point d'Eglise trinitaire, point de symbole terrestre du Christ, point d'obligation d'intermédiaire entre le croyant et Dieu (cela ne veut pas dire qu'il n'y en ait pas, cela veut dire que ce n'est pas obligatoire).

    Pour ce qui est de la morale, elle est simple : elle est dans le Coran et dans la Sunna et elle s'illustre dans la Charia. Pour ce qui est de la politique, elle est absente, même si la tradition prophétique montre un genre de politique transcendée. L'histoire bien entendu, en islam comme dans le christianisme, a instrumenté la religion à des fins politiques, militaires, de conquêtes, etc. Disons qu'au lieu de faire de la religion, de la politique et de la morale des traits du paganisme, j'aurais tendance à dire que dès que la religion s'organise, elle prend les défauts des organisations humaines. Mais c'est plus une question de relations d'autorité qu'une question d'essence de ces concepts. Dès lors que l'on admet un chef humain en matière de religion, on risque de prendre comme autorité un "chef" qui se trompe ou qui instrumentalise à des fins politiques. D'où l'immense liberté du musulman de s'adresser à Dieu en direct et de pouvoir être un musulman authentique sans immam représentant l'autorité (certes cela peut mener à l'innovation comme le font de soit-disant "musulmans" français médiatiques).

    Par exemple, une différence fondamentale entre islam et christianisme est le traitement des hérésies. Le Vatican, l'autorité, juge de l'hérésie et peut excommunier donc exclure. En islam, les savants jugent de l'innovation (c'est tout à fait différent), mais ne peuvent exclure, car l'islam inclut mais n'exclut pas. Ainsi, les courants cohabitent en islam et ils le doivent, ils se doivent de communiquer sur leurs différences, tandis qu'ils forment des schismes dans la chrétienté.

    Si vous voulez, l'aspect intellectuel d'un Ghazali est fondamentalement différent de l'intellectualisme d'un Saint-Thomas, encore plus d'un Saint-Augustin (mais je dois encore lire un peu pour vous confirmer cette première impression). Vous devriez lire Ghazali. C'est saisissant. Il n'y a pas, à proprement parler, de spéculation sur Dieu. Il n'y pas ce côté raison pure métaphysique que l'on trouve chez les théologiens chrétiens (souvent ce côté abstrait, froid), mais un "raisonnement du coeur"... je ne sais pas comment vous expliquer.

    Pour ce qui est du tourisme religieux, je vous suis, c'est certain, mais comment accorder du crédit en matière de religion à des athées ? C'est comme si je me mettais à parler de métier à tisser ou de mécanique avionique. Il faut être sérieux. C'est pourquoi, ces "penseurs" sont tout sauf intéressants en islam. Etant donné qu'ils ne savent pas de quoi ils parlent, pourquoi leur avis importerait au musulman ?

    Le soufisme, proche du bouddhisme ? Pas du tout et cela pour de multiples raisons. Parce que bouddhisme est athée, tout d'abord, parce que le bouddhisme est matérialiste, parce qu'il conteste les ordres de la nature définis par Dieu (importants en théologie soufie), parce qu'il focalise sur la souffrance et que soufisme est joie vers et dans Dieu, parce qu'au final, la position de l'ego n'est pas claire dans le bouddhisme. Le soufisme est d'abord le coeur de l'islam. C'est donc une essence de monothéisme. Mais si je voulais être provoquant, je dirais que le soufisme est proche de l'hindouisme monothéiste, en un certain sens (sans le clinquant). Il partage aussi avec l'hindouisme l'acceptation du chemin de l'homme vers Dieu et donc l'acceptation des égarements de l'homme dans son chemin vers Dieu, ce chemin pouvant être complexe et les égarements des préludes à des compréhensions plus subtiles. Il sous-entend aussi que certaines vérités se dévoilent au coeur d'une certaine façon au cours du temps et que les exprimer, parfois, pourrait causer des soucis en raison de l'ambiguïté des mots. Mais c'est plus un islam mystique, c'est certain.

    La grande différence entre l'islam et le christianisme est la vision du péché. pas de péché originel en islam. L'homme n'est pas "naturellement corrompu" par le péché d'Adam. C'est assez libérateur (quoi que les pays islamiques ne le montrent pas). Et surtout, cela n'implique pas une culture de la culpabilité latente et a priori. D'où la pureté de la Jihad. Je lutte contre mon ego pour Dieu, pour aller vers Dieu et non pour racheter la faute d'Adam... C'est le summum de la liberté que de décider de se lancer dans la grande Jihad. Mais nous pourrions couper les cheveux en quatre (inutilement) et raisonner (trop) en se demandant si nous n'étions pas "prédestinés" à nous lancer dans cette aventure... Mais c'est un peu tordu comme raisonnement, un peu trop intellectuel pour quelqu'un qui veut aller vers Dieu je crois ;-)

    Pour ce qui est de Benoît XVI, vous m'en demandez trop, je ne sais pas vous dire si je suis plus proche de lui que vous ne l'êtes... Une chose à la fois :-)


    Quelque part, en me relisant, je vois que la différence entre islam et catholicisme, c'est peut-être fondamentalement que dans l'islam, l'homme est acteur de sa religion et dans le catholicisme, on dirait que c'est l'Eglise qui est actrice, comme si les croyants étaient des figurants... Mais vous savez combien je connais mal le christianisme.

    En synthèse, dans l'islam, Dieu guide qui va vers Lui : "Allah guide certes vers le droit chemin ceux qui croient" (Coran 22:54). Il y a un autre verset mais je ne le retrouve pas.

    Ce n'est donc pas totalement un libre arbitre athée, mais pas totalement une prédisposition.
    1001

    Ecrit par 1001-nuit | vendredi, 18 décembre 2009



    Oui, vous connaissez très mal le christianisme, mais selon moi c'est le cas de la plupart des chrétiens aujourd'hui qui n'ont pas une vision historique globale mais les schémas de différentes propagandes partisanes en tête.
    Je fais mon possible pour être le plus clair possible :
    1. Le christianisme est loin d'être univoque ; le catholicisme ne l'est pas plus, contrairement à un préjugé répandu. Entre Dante Alighieri et Joseph Ratzinger, pour prendre le cas de deux intellectuels formés à la philosophie, il n'y a presque rien en commun.
    2. On peut prendre François Bacon et Joseph de Maistre comme les deux pôles opposés du christianisme, sachant que leurs étiquettes -le premier est anglican, le second catholique et franc-maçon-, sont dues aux circonstances historiques et n'ont pas de sens théologique (Luther est beaucoup plus "catholique" que la plupart des théologiens soi-disant catholiques aujourd'hui).
    Pour tenter de préciser leur opposition radicale de manière simple, je dirais que Bacon est marqué par une influence grecque (hors Platon et Socrate), tandis que de Maistre est sous l'influence de principes latins (+Socrate et Platon). Averroès déjà avait mieux compris que Thomas d'Aquin en quoi Aristote diffère nettement de Platon. Le capitalisme a une dimension "platonicienne", aussi surprenant que ça puisse paraître vu son penchant pour la prostitution des choses les plus sacrées, tandis que le matérialisme, la critique radicale de l'architecture nationale-socialiste (Hegel)
    et du capitalisme de Marx emprunte à Aristote et Bacon.
    3. L'idée d'un catholicisme univoque ou dogmatique date du XIXe siècle, c'est-à-dire qu'elle naît à partir du moment où Rome a définitivement perdu tout pouvoir moral, spirituel et politique en Europe. Un peu comme un vieillard qui se crispe sur ses préjugés et ne veut plus en démordre.
    4. Pourquoi l'Eglise catholique s'est repliée sur des positions romaines ? Dans une très large mesure parce que la théologie mâtinée de principes romains s'adapte aux exigences de la religion laïque. Un exemple : la déclaration du cardinal Barbarin, primat des Gaules selon laquelle "C'est un devoir chrétien de voter", que je tiens personnellement pour satanique, ne peut pas bien sûr être rattachée à l'Evangile ("Mon royaume n'est pas de ce monde" réplique le Christ à ses disciples qui voudraient qu'il rétablisse Israël dans ses droits.) Eh bien pour défendre sa position, Mgr Barbarin doit en passer par des principes romains (La sacralisation de la politique est bien plus latine que grecque).
    Tout ça peut vous paraître très oiseux ou sans rapport avec Dieu, mais il y a dans le catholicisme un lien très fort entre l'histoire et le salut. La dynamique historique est celle du Salut (d'un petit nombre d'élus seulement selon saint Jean). Comme dit Bacon : "La prophétie est l'histoire", et que celui-ci soit Shakespeare comme je le pense ou non, l'un comme l'autre sont les pères fondateurs de la science historique occidentale, une science qui n'est pas compatible, je le souligne au passage, avec la théorie évolutionniste darwinienne, Bacon ne croyant pas que la science naturelle puisse être en contradiction avec la Bible.
    5. Dans sa longue étude consacrée au jansénisme, Sainte-Beuve démontre que la "prédestination" n'est pas un postulat janséniste mais une CONSEQUENCE des conceptions de Jansénius & Cie. Un peu si vous voulez comme dans le capitalisme où les ressortissants des grandes puissances mondiales n'affirment pas qu'ils sont "prédestinés", mais "de facto" peuvent penser que le sort ou le hasard (équivalent de la grâce janséniste) les a favorisés.
    6. Je reconnais que je connais mal l'islam de mon côté, surtout à travers Tariq Ramadan qui pour moi l'incarne, et que je traduis l'islam comme un judéo-christianisme, un protestantisme "banal" dont je soupçonne d'ailleurs que des causes similaires l'ont provoqué. J'ai cherché du côté de la tradition iranienne un courant apocalyptique, sans succès pour l'instant, mais, ne le prenez pas mal, ce n'est pas pour moi une priorité dans la mesure où le temps me semble "compté". Certains croient renifler en ce moment dans l'air une odeur de cataclysme ; pour moi la science capitaliste polytechnique n'est plus qu'une vieille poutre vermoulue, entièrement rongée par les vers ; or elle est la religion du commun des mortels aujourd'hui, l'étai de la confiance de nos contemporains dans l'avenir. L'"attentat contre la réalité" dont parle Marx non sans effroi semble avoir atteint un seuil irréversible.

    Ecrit par : Lapinos | vendredi, 18 décembre 2009



    Au seuil irréversible de la porte de l'Apocalypse, soyez certains d'y retrouver le dernier des... et votre

    Serviteur


    L'apocalypse ou la mort ?

    c'est ton choix, citoyen, pas le mien.


  • Dvine sagesse


    Il apparait que les barbares ont détruit beaucoup de choses mais rien qui ne puisse se reconstruire, tandis que les fiottes modernes ont fait en sorte que rien ne puisse jamais s'édifier à nouveau après les profanations qu'elles engendrent systématiquement par le seul fait de leur présence.

    Aujourd'hui le seul moyen de rendre honneur à l'humanité est de ne pas se rendre sur les lieux où ont été édifiées les preuves de sa réalité. Restent les lectures, la seule méthode décente pour voyager.

    Attila n'est qu'un commis voyageur en comparaison de l'homme d'aujourd'hui, cette gonzesse se voulant virile et qui n'est qu'un esprit fort sans la moindre trace d'esprit. Après son passage, l'intelligence devient stérile et la sagesse stupide.


    « Aussi est-il écrit, je détruirai la sagesse des sages et je rendrai nulle l'intelligence des intelligents. »

    1-19 : Epitre de Paul aux Corinthiens


    Ouf, Dieu merci !


  • Davila ou Caraco


    « L'individu ne naît pas pour «découvrir» et «exprimer» le spectre embryonnaire de son âme. 
    Mais pour inféoder sa personne au maître le plus noble qu'il rencontrera. »


    EXTRAITS du tome 2 des ESCOLIOS..., 1977
    choisi et traduit par Philippe Billé.

    ICI


  • De la sexualité du con


    Sylvain est en train de faire l'amour avec Sylvaine. Ça doit faire la  cent cinquantième fois qu'il le fait depuis six mois qu'ils se connaissent ; tout est arrangé depuis le début qu'ils se correspondent. On ne pense pas que les filles recherchent une mère chez leur copain autant que l'inverse (des mecs qui se cherchent une mère y a plus que ça !). Autrement dit cette histoire de sexualité est aussi incestueuse que peut l'être toute forme de politique fondée sur la loi naturelle érigée en droit. L'héritage étant la plus inique des conséquences de cette humanité soumise à la généalogie.

    Tandis qu'ils replongent en douceur dans l'ennui après s'être donné l'illusion de s'aimer, elle remarque, la sylvaine, comme en passant, qu'ils sont comme de pseudos parents tous les deux. Ça devrait lui mettre, au Sylvain, la puce à l'oreille ce genre de remarque anodine. Mais il est sourd comme un pédé. Il trouverait même ça trop choux l'abruti. Alors que c'est d'une lucidité confondante.


    Tout se joue ensuite sur les conséquences. Pour une femme c'est le moment de se reproduire, de faire une famille, de fonder son immortalité, de se prendre pour un démiurge, bref de faire ce qu'elle a à faire et dans la douleur si possible pas qu'elle s'imagine que ce serait un jeu. Car c'est une grave affaire. On insiste jamais assez sur le problème démographique. Dans le meilleur des cas on accuse ceux qu'on prend pour des hommes (tous les politiciens de la terre) de faire des politiques natalistes, alors que c'est ce qu'une femme peut faire de moins idiot, refuser de se soumettre à cette loi implacable de la nature. Ne serait-ce que pour ne pas offenser Dieu. Mais si de dieux elle n'a plus, c'est au nom d'elle-même qu'elle s'autorisera à polluer le monde de son engeance délétère. Quand elle fustige l'homme de saloper la planète elle ne se demande pas comment il en est arrivé là. Si les rivières sont toutes pourries ça ne pourrait pas être du au fait qu'elle a besoin de prendre au moins une douche par jour ?  sans compter le ménage si elle est un peu maniaque de la propreté comme souvent les putes qui connaissent très bien le genre de taches qu'elles cherchent à éliminer sans cesse.


    Non, croyez-moi ou allez vous faire enfiler, l'eternel féminin nous l'a mis NATURELLEMENT bien profond. Oui, il est naturel, en quoi il s'arrange très bien d'un système économique injuste (parce que l'injustice existe dans la nature, le beau le laid le faible le fort). L'éternel féminin est aussi implacable que la nature et il nous conduit, comme Orphée à l'apprendre au dépend de la vérité. Les Furies qui déchiquètent Orphée, pour répandre ses membres épars, symbolisent très bien cet éternel féminin qui, après avoir encensé les talents du bel Orphée (subjuguées par sa harpe  et sa voix), se lassent de lui à la faveur d'un bruit plus fort (la femme Thrace et sa trompète (de la renommée ?))  qui vient interrompre le charme. Et le chaos s'ensuit. Et la rivière Hélicon (symbole du savoir et de la sagesse) d'être enfouie par la volonté d'autres déesses. Ainsi la science doit se dissimuler en des temps de femelles pour rejaillir ailleurs, en d'autres nations est-il dit dans la fable.


    Un temps, les Russes ont cru être des hommes virils, épris de vérité. Mais ils l'ont vite oublié cette vertu quand ils se sont jetés dans le culte religieux de l'état et donc de la politique même. En quoi ils sont devenus une nation de pédérastes, de petites fiottes élevées sous la grand-mère. Dans les nations slaves, le communisme a rendu aux femmes la part économique (et de pouvoir donc) qui leur revenait. Elles en ont, comme de bien entendu, abusé. Le système est bien rodé. Les hommes sont éliminés de l'éducation très adroitement dès la naissance pour ainsi dire. C'est la grand-mère maternelle qui élève le bambin pour en faire une fiotte soumis à sa femme. Tous ces pédés œuvrent, dès que la légalité leur permet, à enrichir leur famille des saloperies exigées par leur femme. Comme elles ont pris de l'assurance dans le stalinisme qui fut une bonne école préparatoire au capitalisme ! La même aliénation règne dans les deux systèmes, l'une sous la forme d'une soumission à l'état l'autre sous la forme d'une soumission à la marchandise, à l'économie donc à l'état aussi. Soumission religieuse dans les deux cas. L'ironie c'est que les femmes slaves sont en avance d'un pas sur leurs homologues américaines parce qu'elles ne gobent pas entièrement les salades de Freud ni celles de la religion. En femmes qu'elles sont, elles voient très bien l'avantage de jouer sur les sentiments de ces petits pédés qu'elles ont formés. Disons plutôt sur leurs humeurs. Et de là leurs angoisses. Les voilà donc contraints, ces sous-hommes, à gagner un max de fric au prix de n'importe quelle trahison, du détournement de n'importe quel message biblique de pitié etc. Ce petit pédé-là est aussi cruel qu'une gonzesse quand il s'agit du bonheur de sa poupée. Il lui sacrifierait la lune, pour le moins. La vérité ne l'intéresse pas le moins du monde.


    Le Chinois quant à lui est prédestiné à s'entendre avec le pédéraste américain tant il lui apparait comme asexué (un jaune n'a pas de sexe pour un yanki) c'est donc business business entre gonzesses.


    On m'enlèvera pas de l'idée que l'économie, le commerce, la politique, sont affaires de femme. Que les hommes qui en croquent se demandent ce qui les différencient de leur femme, en toute honnêteté.

    Le jour où ces hommes s'apercevront qu'il n'y a pas de différences significatives alors le temps sera venu de leur disparition. Et les hommes qu'ils deviendront ne s'emmerderont plus avec des duplicités de gonzesses avides : enfiler ou se faire enfiler à longueur de temps, il y a sûrement mieux à faire ! Mais allez dire ça à une femme ou à un obsédé sexuel, ils vous rétorqueront que c'est la loi de la nature, la seule raison de l'existence, la loi de l'espèce.

    L'homme ? une espèce de con sexuel en somme !

    Franchement si il n'y avait pas eu Jésus pour relever le niveau, moi, l'humanité, je me serais assis dessus pour la conchier.


    Allez mon vieux sylvain, encore un petit coup dans le chapeau, dès fois qu'il en sorte un lapin.




  • Le pari de Fodio




    (scholie* de la sodomie)

    Lemme


    Tous les mecs qui ont eu des couilles dans l'histoire se sont rarement encombrés d'une meuf. Ce qu'un Muray n'a pas saisi, c'est le côté incestueux intrinsèque du chrétien qui l'éloigne d'abord de sa mère et ensuite de la femme, s'il en a la vertu, la force de la pitié. Du moins l'a-t-il compris à l'envers (sa conclusion qu'il y a un désir de levée de l'inceste dans la sacralisation de l'enfant alors que tout au rebours il y a liquidation incestueuse (inceste tueuse) la ruse consiste justement à faire croire qu'il y aurait une bataille à mener alors que ce n'est qu'un stratagème de plus pour nous faire avaler le mensonge freudien) C'est un fait historique, nous sommes le fruit ontologique de l'inceste. D'ailleurs Cain tue Abel, il l'encule PAS, ce serait revenu au même. D'ailleurs l'enculage est synonyme de mort dans la haute antiquité. Je déconne ? oui peut-être. Mais en attendant le trou du cul, c'est une sombre affaire.


    Il est assez clair que ça ne mène nulle part (ce qu'on n'est pas tenté de croire de prime abord quand on lit les blogueuses en folie genre Sindirella qui semblent prendre un goût flaubertien, ou bachelardien ce qui est pire, à s'y précipiter, vers ce nulle part. Dieu leur pardonne sans doute leurs lubriques bavardages, mais Il les punit toujours de leurs anamours transitoires, d'une façon ou d'une autre. En les condamnant au rêve, par exemple).

    Ça ne mène les hommes et les femmes qui s'y adonnent que là où ils désirent aller le plus vite possible, à savoir : la mort ! l'amour qu'ils croient voir dans les séries américaines qui n'est que l'amour de la morale yanki et hypocrite, celle de l'argent, d'où la pornographie pour financer tout ça, hé, ça coûte la propagande, même quand on l'appelle industrie, là que les coquins se servent de larges parts et n'en laisser que des miettes aphrodisiaques, de l'ersatz d'Eros, du thanatos. Ce serait une erreur de croire, sur la foi de leur peur de vieillir, que les victimes mondiales de la propagande misthico-religieuse yanki ne désirent pas mourir. C'est justement pour ne pas vieillir ou pour se venger d'avoir à vieillir qu'elles se jettent pour disparaitre. Qu'on leur dise qu'elles y précipitent avec eux les trois quarts de l'humanité, ce qui est autre chose que quelques milliers de mort par-ci par-là -6-ponctuellement célébrés en osmose complète avec l'actualité médiatico-politico-merdrique des marchands d'armes -6-  qu'elles cautionnent la loi naturelle instaurée en droit par le totalitarisme capitaliste par ignorance de l'ignorer, elles ne voudront PAS, s'étant mises en position de le pouvoir jamais, l'entendre.


    Et que je t'avoue très hypocritement (sans aucun engagement profond autre que celui factice des mots pour le dire, mots eux-mêmes rendus sacrés par un décret plus stupide et faible en esprit qu'hypocrite)  confiteor mon ignorance d'une pirouette ou d'un revers de la main et de se dégager de toute responsabilité (responsable mais pas coupable !) sous le prétexte d'une faiblesse naturelle et au prix d'une contradiction inique (même ignorée! Les conséquences de ces contradictions se moquent de l'intention)

    Les femmes d'aujourd'hui sont culottés, hélas pour les imparfaites car le pantalon sur une femme ça pardonne pas plus que l'ironie dans la bouche d'un saint. Une vraie femme capable de marcher en pantalon est une femme toujours en jupe, pour autant que j'aie eu à en juger, par déduction inverse puisque je n'ai eu à rencontrer que des obstinées du falzar.


    Ce sont les hommes élevés sous leur mère qui sacralisent la sodomie et ça arrange les femmes qui sacralisent très naturellement le sexe, ainsi ont-ils tous les deux, pour des raisons différentes, voire opposées, un intérêt certain à s'y appliquer. L'illusion, pour lui, d'aimer jusqu'au plus profond une âme de femme en passant par le plus repoussant de son entrée, sa partie la moins noble (et la moins dangereuse, génétiquement), et, pour elle, l'illusion d'avoir sacrifié son amour propre, souillée son âme par amour, de la vie précisera-t-elle. Mais la sodomie n'est qu'une coquetterie pour les femmes. Rares sont celles assez intelligentes pour en comprendre le sens profond. Quoi qu'il en soit, l'illusion est la même qui conduit à la famille nécessairement puisque comme disait un pédé célèbre de mon entourage, le coup de chapeau, c'est un coup dans le chat/ un coup dans le pot ! Et bingo... D'ailleurs les pédés adorent la famille, voir comment grave qu'ils souhaitent désespérément adopter ...

    La famille ça reste une affaire de gonzesse et c'est franchement PAS le plus important si on considère la grande famille des hommes, non ? (d'ailleurs plus si grande que ça une fois ôtés les trois quart de l'humanité comme il est prévu dans l'Apoc de Jean.)


    Pour l'instant les morts se comptent en quelques centaines de millions grand max mais quand on va passer à plusieurs milliard ça va être une autre paire de manches, les filles ! Faudra compter avec les chacals restants forcément. Et plus tant de femelles, ça va sans dire. A plus de la moitié de morts, on change de camps. On se met à compter ceux qui restent au lieu des morts, voyez ce que je veux dire. Les quelques coquins qui se vautrent aujourd'hui dans le ventre de la bête sont si repus qu'ils ne voient pas la prolifération et le combat acharné auquel se livrent les nouveaux démons qu'ils engendrent spontanément. C'est l'horrible réalité de la prophétie que toute personne un peu sensée ne peut manquer de redouter. Nous sommes arrivés à un point très précis de cette prophétie. Les bêtes s'affrontent entre elles, le même encule le même, le trou est comblé, la faille disparait : c'est l'humanité qui ressuscite et le nombre d'élus est connu : 144 000 très exactement.

    Libre à vous de vous croire plus malin qu'Aristote, Shakespeare et Marx. Moi, je le jouerais facile à 144 000 contre un seul ! ce tiercé. Je plaisante bien entendu, un chrétien ne saurait faire ce genre de pari.

    Ça doit être ma façon de scholier pour les femmes et les pédés de mon entourage.

    Cherchez la femme ou trouver le lemme !

    L'Apocalypse ou la mort !



    *Les scholies des textes antiques sont une source précieuse d'information, à la fois philologique et historique. Elles peuvent être marginales (écrites dans la marge) ou interlinéaires (insérées dans le texte même). Généralement, la note commence par reprendre le mot ou le passage commenté (appelé le « lemme »), puis fait apparaître les commentaires du scholiaste.


  • Des ronds dans l'âme


    « J'ai toujours une certaine petite peine désolante de voir des personnes sans cesse courir après « autre chose », que ces expériences intérieures et intimes si comblantes... »


    Riez et moquez-vous car ce qui va suivre va vous faire rentrer votre rire, bande de démons !


    L'utilisation abusive des participes présents est typique d'une certaine façon de penser. Ainsi dans le cas présent nous avons affaire à une caricature de la pensée dominante. Narcissique au point de ne voir le salut qu'au fond de soi-même, hic et nunc, ici présentement, ça participe du présent!

    La profondeur revient en leitmotiv, comme un paravent. Encore une fois Hamlet a raison, la conscience est le refuge des lâches. On note aussi la certaine « petite peine désolante » qui se voudrait de la pitié, une forme de compassion chrétienne qui ne s'avoue pas. Car on n'est pas chrétien, on s'en voudrait. On est seulement religieux, au plus mauvais sens du terme (au sens moral).

     

    Le blog dont ce commentaire est tiré est un exemple caractéristique de la pensée moderne qui se croit dynamique et scientifique alors qu'elle est régressive au point d'y cultiver une anthropologie très proche de l'anthropophagie et je dirais même une auto-anthropophagie. Fondée sur la pseudo science actuelle, dont Freud est le maitre à penser et qui fait de la conscience un purgatoire, sans le savoir, dans lequel, tournant sur elle-même comme une toupie, l'âme en peine du pecus se dissout, s'autodétruit, comme un message crypté.


    D'autre part le comique est toujours là quand le tragique est parti. Ainsi il arrive que je tire une phrase d'un blog ou des commentaires et que je me fais taper sur les doigts par hautetfort après que certains diffamés se sont plains. Mais leurs phrases ont toutes le même sens. Elles reflètent toutes la même façon tordue de penser, narcissique et stupide. J'en relève une et c'est cent personnes qui se sentent visées ! Ce sont les mêmes hères qui tournent au fond de la crypte obscure de la non-pensée moderne. Les mêmes qui croient faire œuvre nouvelle en retournant sans le savoir au moyen-âge, celui qui ne connait pas encore l'Histoire.


    Je ne commente plus ce genre de blog car je m'y fais insulter sans la moindre vergogne et le comble en me faisant accuser en toute mauvaise foi d'être moi-même celui qui insulte. Le janséniste moderne entend une insulte quand on lui montre le miroir où son narcissisme se mire. Je le dis en termes corrects, mais l'insulte est dans la pensée pas dans les mots. Comme c'est un trait typiquement janséniste de sacraliser la parole, on y entend des blasphèmes quand il s'agit de critiques.


    J'ai cessé de croire à la possibilité de faire entendre quoi que ce soit à ce genre d'illuminés. Je rapporte la phrase ci dessus comme un archétype de l'infantilisme régnant. Le besoin de se mettre au présent à l'intérieur d'une matrice. Comblant est un mot qui revient souvent. Car il faut remplir le purgatoire, ce trou noir. L'ayant comblé de lui-même, le lâche s'imagine qu'il aura ainsi le pardon puisqu'en s'aimant  lui-même il s'ouvre à l'amour de l'autre, croit-il naïvement. Pas plus stupide que ce raisonnement, mais on en voit tout l'intérêt immédiat: se payer de mot sans bourse délier. Des mots inutiles et sans conséquences pour lui. Des mots qui sont le terme du ridicule. Là où il ne se connait plus. Le moderne janséniste est une sorte de Monsieur Jourdain, il fait du comique sans le savoir.


    Il investit tout ce qu'il touche du bout de sa pensée avide de savoir. Il est « dans la souffrance », « dans la connaissance de soi » il aime faire rentrer les choses en elles-mêmes. Comme il aime rentrer lui-même dans tout ce qu'il approche. C'est un macrophage minuscule mais il est nombre, légion. Ainsi le diable qu'il ne connait pas peut se présenter à lui sous n'importe quelle forme il le prendra pour de la morale. Car il en voit partout de la morale. Il est tout moral ! car pour lui elles se valent toutes. (chacun est libre de penser comme il veut, d'avoir le bien et le mal qu'il veut, chacun est unique et identique) cette affirmation, que tout se vaut, il la comprend à l'envers. D'ailleurs en toute logique et parce qu'il use et abuse du miroir, il voit tout à l'envers, comprend tout à contre sens.  Il est incapable de voir que si tout se vaut, si le bien de mon voisin qui n'est pas le mien a la même valeur, alors tout ça ne vaut rien. Non, pour lui, c'est en se donnant une sorte de tolérance extrême qu'il espère convaincre que sa façon de penser à lui est meilleure puisqu'elle tolère toutes les autres. A la vérité c'est tout l'inverse et il suffit de le contredire pour s'apercevoir que la tolérance d'une pensée différente de la sienne lui est totalement impossible. Globalement il pense, et dans le particulier il n'a aucune mesure. Dès qu'il se sent visé il enfle de colère qu'on puisse ne pas le prendre au sérieux. Il n'a aucun sens du comique de son personnage.


    En gros c'est un type, le plus féminin possible, à cinquante ans il a encore la queue de cheval de ses vingt ans, réduite à une touffe de vieux cheveux fatigués, il se croit l'homme le plus tolérant de la planète. Tartuffe qui serait sincère. Evidement pour Molière c'est impossible à imaginer. Il ne pouvait pas prévoir, ni même concevoir une telle hypocrisie.


    Le comble de l'hypocrisie en effet c'est de la dénoncer en l'autre avant que celui-ci n'ait le temps de la pointer sur soi, stigmatiser le manque de sincérité en assimilant très finement sincérité et vérité. mais lorsqu'il est démasqué il n'a de cesse de confondre les deux. Il est toujours sincère lui. Et ainsi croire que la réponse de l'autre n'est pas sincère. C'est un phénomène ce tartuffe d'aujourd'hui. Il en fait des tartines. Et moi je lui réponds en tartinant aussi. Me mettre à son niveau, à son débit, pour l'amener à voir dans ma réflexion tout le bien et tout le mal qui ne se trouvent pas, dans l'image que je projette non de moi mais de lui, car le miroir, je le tiens face à lui. Je me gonfle autant sinon plus que lui, et à SA façon, pour le faire éclater de honte quand, m'ayant pris pour un des siens, il me voit détruire la bulle de suffisance qu'il prenait pour une montagne de savoir. Je détourne le miroir et l'hypocrite n'a plus devant lui que le noir du cosmos, de sa cosmétologie du trou noir, du néant, du destin, de la mort. La mélancolie inévitablement suivra cette vision. Et tournant et retournant sans fin les images stériles de son intérieur capitonné, son intérieur petit bourgeois bariolé, il termine comme la spirale galactique par le point de départ (qui devient le point d'arrivée, puisqu'il tourne à l'envers) : son trou noir. Il est scatologique par infantilisme. Le narcissisme est une immaturité naturelle.


    Ce qui se cache derrière ces expériences intérieures et intimes c'est l'angoisse de trouver une raison à ce purgatoire. Justifier à ses yeux qu'il se précipite à la mort, s'en fournir des tonnes de raisons qui sont toujours la bonne, la vraie raison, celle qui vient détruire la précédente pour préparer la suivante, et ainsi toujours en rétrécissant le cercle, atteindre la raison ultime de sa disparition : il ne vaut pas la corde pour le pendre. C'est ainsi qu'il se suicide en étant incompris de lui-même, parce que trop bien compris justement. Il ne vaut rien parce qu'il ne comprend rien, mais au lieu d'accepter de se tremper dans le lac froid de Rhitique (le lac Rhitique, dont l'eau est à la limite de  geler abrite une île pleine de sources chaudes, l'île des Entraylles de la Pencée, à 37° C.) et de comprendre la dynamique inverse à la sienne, celle qui fait de la ligne droite un refus de la spirale étronique. Car en effet le froid qui s'oppose au chaud, poussé à l'extrême le rejoint puisqu'il brûle. La boucle est bouclée.


    Le tartuffe moderne a peu de chance de voir le miroir dans lequel il s'admire le trou de balle. Il est intelligent, et hélas bien faible des neurones puisqu'il laisse cette intelligence l'aveugler. J'ai dit le plus féminin possible, je persiste, une vraie gonzesse. Incapable de ne pas s'admirer devant le premier pâle reflet de lui-même, par exemple sur un blog, le commentaire de son frère de race, son pire ennemie, celui dont il dépend, cette autre elle-même qui ne se connait pas, mais qui ne peut manquer de se reconnaitre. L'hypocrite sait toujours qu'elle triche, c'est pourquoi même si elle en souffre, elle ne pourra s'empêcher de se punir. C'est ici la justice de Dieu.

    Ainsi la phrase :  « J'ai toujours une certaine petite peine désolante de voir des personnes sans cesse courir après « autre chose », que ces expériences intérieures et intimes si comblantes... »

    je la traduis comme ceci :

    je suis désespérée (le féminin s'impose) de savoir qu'il existe des gens capables de s'intéresser à autre chose qu'à mon trou de l'âme.


  • Le Monde rêvé des petits dieux actionnaires de la planète.


    Dans une note intitulée « La planète n'a pas besoin de nous » sur un blog appelé Biosphère* dont le propos est de nous dire de quoi la planète a besoin, j'ai répondu ceci à la suite de commentaires qui évoquaient une règle d'or universelle (sic) : « Il faut aimer son prochain comme soi-même, ne rien lui faire que vous ne voudriez qu'il ne vous fit, et lui faire constamment tout le bien que vous voudriez en recevoir. » et un autre quidam et sa vision janséniste du christianisme : « Etre un bon gestionnaire n'est pas détériorer ce que nous avons, ce n'est pas manger le capital, c'est s'en occuper avec respect, sérieux, anticipation pour notre bien et celui des générations à venir. Je dirais qu'il faut aimer la nature (ou la biosphère, c'est pareil) car elle est créée par Dieu, et il faut la garder et la protéger car elle ne nous appartient pas. »

    j'ai répondu ceci :

    Cette idée que nous serions les locataires de la terre! que Dieu nous aurait légué, c'est la patience du petit rentier, pas celle des saints.
    Quant à votre règle d'or, elle vaut peau de balle, l'homme ayant autant de goût pour le mal, pourquoi irait-il faire le bien? ça ne tient pas debout.
    Choisir entre Dieu et César comme le suggère Christ, c'est renoncer à faire autre chose qu'à être appelé et appeler soi-même. Pour le reste, bâtir un royaume de Dieu sur la terre, faire le bonheur de l'humanité, avec une règle d'or de pacotille et un brevet de gestionnaire/Pilate, c'est faire acte de politicien, donc de pédé boiteux, incestueux, assassin, et tyran: Oedipe lui-même, ou Claudius mais sûrement pas Hamlet!


    *Je rêve d'une Biosphère où l'objection de croissance permettrait à chacun de nous d'être amoureux de la Nature. A condition de bien lire, même un journal croissanciste [sic] comme LeMonde peut alimenter mon rêve.

    Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.


    Me voilà donc avec un amoureux de la nature (avec  une majuscule, le païen !), un rêveur de plus sur le dos car je suppose que mon commentaire va déchainer le ressentiment de ces graines de Judas. (comme lui, ils prennent Jésus pour un homme politique providentiel)  On voit bien que les bêtes se battent entre elles. Ainsi ces deux suppôts de Satan à se faire tous les deux passer pour des sauveurs de l'humanité en péril et qui ne font qu'ensiler le Léviathan. Les accointances avec le Monde, journal hautement diabolique et d'ailleurs voué à disparaitre comme tous ces semblables et ils sont légion, vont m'être sans doute révélées mais qu'importe, j'ai tranché.


    Le mot clef chez le janséniste c'est générations au pluriel comme il se doit.

    La généalogie, la génétique, la régénération, bref le croissez multipliez du premier chapitre de la Genèse qui est plutôt un faites fructifier et devenez multiplicateurs étymologiquement. Pas toujours bien compris cette affaire-là. « remplissez la terre; et l'assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur toute bête qui se meut sur la terre. » Pas oublier que ceci fut dit avant la chute, (qui n'intervient qu'au troisième chapitre de la Genèse) et que ça ne concernait donc pas l'homme et la femme. Ce n'est pas à eux de se multiplier. Ils doivent faire fructifier, remplir la terre et l'assujettir, règne végétal et animal, et dominer les mers et les cieux, il n'est pas question de leur reproduction à eux, puisqu'ils sont encore immortels à ce moment de la création. Dieu crée l'homme à son image, il le crée double, mais pas disposé à devenir légion. C'est le résultat de la chute qui engendre, c'est bien le mot, la multiplication humaine et donc la mort. Et la prophétie de l'Apocalypse c'est qu'il sera tranché dans cette « population » qui se croit désasujéttisée, débridée en somme. Bêtes contre bêtes, la luttes des puissances d'en bas.


    Maurice Rollinat, un poète post baudelairien (1846-1903) en a fait un poème éponyme (Croissez Multipliez)  Rollinat dont l'aspect névralgique exerce une formidable emprise sur les spectateurs quand il se produit sur la scène des cabarets parisiens ! De nombreuses personnes s'évanouissent, parmi lesquelles notamment Leconte de Lisle et Oscar Wilde ! Les pédés de cette époque avait le sens du spectavle. Voici la fin de son poème qui figure un père s'adressant à ces quatre fils.

    (Son ami Jules Barbey d'Aurevilly trouvait que « Rollinat aurait pu être supérieur à Baudelaire par la sincérité et la profondeur de son diabolisme ». Il qualifie Baudelaire de « diable en velours » et Rollinat de « diable en acier »)


    Mangez fort ! et fait'-vous du sang, des muscl', des os !
    Buvez ! mais sans jamais perd' la raison d'un' ligne ;
    Pas trop d'peine ! Ceux qui s'us' au travail sont des sots.
    Réglez la sueur du corps ainsi q'le jus d'la vigne !

     

    Comm' faut q'la femm' soit pure avec des yeux ardents,
    Q'fièr' dans les bras d'l'époux qui n'cherch' qu'à la rend' mère
    Ell' yoffr' l'instant d'bonheur qui fait claquer ses dents
    Pour que leur vie ensemb' ne soit jamais amère.

    Voyez-vous ? l'trôn' d'un' femme ? C'est l'lit d'son cher époux.
    C'est là q'jeune ell' pratiq' l'amour sans badinage,
    Et q'vieille ell' prend, des fois, encore un r'pos ben doux
    Au long d'son vieux, après les soucis du ménage.

    Là-d'sus buvons un coup ! dans ceux chos' de l'amour
    J'vous souhait' de pas vous j'ter comme un goret qui s'vautre,
    Et que, pour chacun d'vous, l'plus cher désir toujours :
    Ça soit d'faire des enfants qui puiss' en faire d'autres ! »


    Et d'autres encore... Génétique, génération, généalogie, tout ceci symbolisé par le figuier stérile de la bible, l'arbre de la connaissance, dont les fruits ne donnent rien que la mort toujours recommencée et qui figure bien la chute. Toute la foi janséniste repose sur ce postulat de comptable et qu'il faudrait gérer cette diabolique duplication au mépris de l'avertissement de Jésus. Qu'ils rejoignent le monde des nombreux adorateurs du nombre d'homme : 666 comme il est écrit dans l'Apocalypse.