mon compteur

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Fodio - Page 7

  • Cultes et cultivateurs

     

     

    veau savant.JPG

    Conseiller littéraire, auteur, musicien.

     

    Activités : Algorithmic composition

     

    Livres : Virginie Despentes, Dantec, Michel Houellebecq, François Bon, Nietzsche, Arthur Schopenhauer, Gilles Deleuze, William S. Burroughs, Emilio Gentile, Pierre Milza, Zeev Sternhell, Matzneff, San-Antonio, La Série Noire, Anna Gavalda, Seneca the Younger

     

     

    Voilà un type qui a plus de mille cinq cent amis sur  le site facebook, là où je l’ai trouvé. Un type qui doit plaire aux gonzesses malgré sa tronche de premier de la classe ou à cause de ça, va savoir, du moment qu’il affiche un tel succès. Pour les femmes, comme pour les démocrates, le succès fait la valeur.

    (L’ai déniché dans la liste d’amis facebook de ma femme (parait que je suis marié mais rien de moins certain au plan national). Je crois qu’elle cherche un mec qui puisse lui dire si ce que j’écris dans ce blog a une quelconque valeur. Elle suppute, me connaissant un peu. Elle peut chercher longtemps. Je dis pas ça pour me vanter mais qu’elle en trouve un, peux vous dire qu’il l’enverra se faire voir, sinon, qu’il relise encore. Une femme qu’aime pas les carpettes Olga, au propre comme au figuré et le sexe encore moins. Ça nous fait un point commun, peut-être le seul. Un point et demi parce que j’aime les carpettes au propre, même un peu sales.  M’a beaucoup fallu manquer de pitié pour fuir une femme pareille, l’abandonner à sa mère, quelle inconscience aussi ! On apprend beaucoup de ses lâchetés quand on les a déféquées, suffit d’observer en se bouchant le nez, ou en se collant un biscuit dans les narines, comme Proust.
    Les seules femmes que je fréquente sont des amies, femmes ou maitresses d’avant, vais pas renier mon passé. J’étais le roi des cons mais ce serait pas charitable de leur en vouloir, elles y sont pour rien. D'ailleurs, la renie pas, Olga, mais elle est fière et me pardonne pas d’avoir tué ma mère au lieu de la sienne, et de me passer des unes comme des autres. Ça lui passera avant que ça me reprenne.)

     

    Pour en revenir au guignol, à voir ses lectures, je vois pas comment il pourrait piger le centième de ce que je dis. S’est auto-bombardé conseiller littéraire pour escroquer les ouanabies (want to be) romancières ou poétesses. Dieu sait que ça pullule sur le ouaibe. Des fils escroquant leur mère, on sait pas vraiment qui plaindre le plus.

    Et le saviez-vous ? Il y a quelques semaines, dans le hall du salon du livre de Paris se tenait un tout autre salon... celui de l'agriculture...Les visiteurs ne venaient pas admirer le même type de stands hu hu

    Ça c’est une ancienne caissière qui tient un blog et qui a écrit un roman qui s’appelle : Les Tribulations d’une ex caissière, ce qui lui a valu de tenir un stand au salon du livre. Notre conseiller littéraire l’utilise, elle et tous les branleurs qu’il met en exergue sur son blog (Seneca the Younger, peut pas dire Sénèque comme tout le monde !)  pour montrer que n’importe qui peut écrire un livre aujourd’hui, textuel Lulu! Si elle avait été capable de voir que la culture et l’agriculture poursuivent le même but, nourrir des animaux, elle aurait été aussi à même de lui mettre un coup de boule, à l'autre macaque! (peux pas m’empêcher de faire le rapprochement entre une vache et une ancienne caissière qui rumine ses griefs) Je me réjouis quand même pour elle, si son livre est lu par seulement un dixième des caissières de France et de Navarre, elle doit avoir plus de succès que lui. Quand on vend ses recettes faut pas redouter de se faire doubler ! Le commerce ! Le commerce est, par son essence, satanique, disait Baudelaire qui connaissait bien son sujet. “Le moins infâme de tous les commerçants, c'est celui qui dit: Soyons vertueux pour gagner beaucoup plus d'argent que les sots qui sont vicieux.”  Entendez bien que pour B, le moins infâme des commerçants est déjà le plus infâme des hommes. Spéculer sur l’honnêteté, vice au carré, à la puissance, au pourcentage, double vice, comme deux miroirs face à face font tiédir le monde. La loi divine retourne le miroir, pas de spéculation, (spéculos=miroir en grec) marchands chassés du temple, peuple élu, adorateur du veau d’or, à la nuque raide, puni par Dieu qui les vomit, ces tièdes. Objection ! Mais ce type a sauvé une âme de l’esclavage ! Ben voyons Léon ! Elle a passé des chiffres aux Lettres, c’est tout, d’un maquignon à un autre. Va pouvoir adorer les mots à la place des nombres. Idolâtres de nature les femmes, religieuses à merci, et quand la religion est celle de l’argent, elles se plaignent d’avoir mal au dos, à la nuque plus précisément. Caissière ou romancière, si elle a un peu de jugeote, elle va vite se rendre compte que c’est exactement la même chose de nos jours.

     

    Juger de la valeur d’une œuvre littéraire à l’aune du succès qu’elle rencontre est le seul moyen dont disposent ceux qui savent pas lire. Et c’est logique avant que d’être juste. Si Nitche avait su lire Shakespeare, Homère ou Aristote, il aurait pas eu autant de succès près des conseilleurs littéraires.

    Quand on fait passer des âmes de Charybde en Scylla on est un psychopompe, un passeur et qui fait durer le plaisir en plus. Et puis un type qui a choisi ou mérité cette fonction peut pas être ailleurs que sur un site qui rappelle l’Hadès en bien des points. Ce facebook est l’antichambre de l’Enfer, il rassemble les suppôts sans efforts, ni d’un côté ni de l’autre. On imagine mal Balzac ou Baudelaire avoir une liste d’amis, pour rien dire de Céline ou Léon Bloy. Une liste d’ennemis, ça, je dis pas.

     

  • Saint Fodio

     

    saint fodio2.JPG

    Etant regardé comme imposteur, quoique véridique; comme inconnu, quoique bien connu; comme mourant, et pourtant je vis; comme châtié, quoique pas encore pendu; comme attristé, et je suis toujours joyeux; comme pauvre, et j’en enrichis plusieurs; comme n'ayant rien, et je possède toutes choses.

    Ma bouche s'est ouverte pour vous, mon cœur s'est élargi.

    Vous n'êtes point à l'étroit au-dedans de moi; mais vos entrailles se sont rétrécies.

    Rendez-moi la pareille, je vous parle comme à mes enfants, élargissez-vous aussi!

    Ne vous mettez pas avec les salauds sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres?


    Donnez-moi une place dans vos cœurs! Je n’ai fait tort à personne, n’ai ruiné personne, n’ai tiré du profit de personne.

    Ce n'est pas pour vous condamner que je parle de la sorte; car j'ai déjà dit que vous êtes dans mon cœur à la vie et à la mort.


    Fortement inspiré des Ecritures, j’ai trouvé que ça m’allait bien en tous points. Non pas que je cherche un vêtement pour habiller ma sainteté mais je trouve que ça me va comme si un tailleur avait pris mes mesures.

    Je relirais ça dans quelques temps, s’il en reste, histoire de mesurer le chemin parcouru, en attendant je taille la route.

  • L’Au cul n’hésitationisme est un humanisme*

     

     

    Dans le style des bourgeoises faux cul qui font suivre la semaine sainte d’une semaine libertine, après la bible, vendredi 13  : la sexualité pour les nouilles du dimanche.

    Voici donc, mon homélie portera sur la fornification.

     

    Pour un couillon moyen, le sexe, c’est un acte exceptionnel (les femmes n’aiment pas les couillons moyens).

    Pour un gros con, c’est un acte religieux (voire Bérurier et son culte du cul), répétitif sans invention réelle, un vague style Audiard, Bardamu argotique en plein, racoleur, dont le sexe est le moteur fiduciaire ou hyper chiant, genre Sade, style de fonctionnaire des Lettres et toujours la même répétitive obsession (Malgré son esprit aristo, l’âme de Sade est républicaine.)

     

    Pour un homme honnête occupé à secouer de ses pensées la poussière des idées qui s’y sont déposées, le sexe c’est ce qu’il en fait : c’est donc un artifice (Pour les animaux, les femmes, les enfants et les pédés, c’est un acte naturel, et comme ils ne savent pas quoi en faire, ils le sacralisent ; les animaux se contentent de le politiser, les enfants subissant l’influence de leur mère l’idéalisent et les pédés le réalisent car ce sacre est un fantasme, celui de Gaïa, la mère Nature. Moins évident pour les animaux pour qui la Nature ne fait l’objet d’aucune discussion mais d’un dévouement sans faille, politique.)

     

    Un artifice, oui. Pas difficile donc pour la psy moderne d’en faire un outil de manipulation. Les couillons moyens et leur couillonnes quand ils en trouvent une, souffrent énormément d’être privés de la félicité sexuelle qu’exaltent les valeurs de la religion existentialiste dont les courants psychologiques modernes sont issus, religion dont le grand prêtre Freud perd parfois des âmes au bénéfice du grand prêtre Erikson alors que tous les deux sont aussi animistes l’un que l’autre. Erickson est peut être moins dans l’erreur dans la mesure ou faisant table rase du passé, il mise sur un comportement animal au présent et en ce sens plus dangereux car plus près du couillon moyen. Colle mieux à son temps avec la programmation Neuro linguistique et toutes ces théories du langage qui en excluant l’hypothèse de dieu se privent de la possibilité de faire la charité autrement que par des mots.

    Que ces mots guérissent, soit mais de quelle maladie ? qu’y a-t-il de surprenant à souffrir d’être privé d’amour quand on vous fait croire que le sexe est un acte d’amour. Pour qu’un couillon moyen ne souffre plus de son incompréhension profonde de la sexualité, de son aliénation au cul, il ne suffit pas de lui dire qu’il a une trop petite bite, c’est malin, très fin, spectaculaire même, mais enfin je peux vous la montrer, elle est tout à fait normale, et même un peu plus grosse que la moyenne, j’ai vérifié ! ben alors pourquoi ne vous en servez-vous pas ? hein ? ha mais c’est que ma femme, voyez vous, c’est compliqué, elle veut pas… :! Disons qu’à partir de maintenant elle va vouloir ! ha bon ? et pourquoi ? parce vous avez une trop petite bite pour que ça la dérange ! Recâblage qu’ils appellent ça. Cherchez pas trop, ça n’a ni queue ni tête. Recalage serait plus franc. Car le voilà recaler notre couillon moyen, et de sauter en marche dans le train pour le Dachau de la culture paranoïaque, les states unis. Oui car Erickson est américain (avec un profil germanique saisissant on dirait Goebels ! oui bon chacun sait que la morphopsychologie n’a plus court mais quid de la généalogie ? un scandinave plutôt, un nazi neutre, pourquoi pas un suédois ! les suédois adorent la kultur !)

     

     

     

    « la première chose à faire en psychothérapie est de ne pas essayer de contraindre l'être humain à modifier sa manière de penser ; il est préférable de créer des situations dans lesquelles l'individu modifiera lui-même volontairement sa façon de penser »

     

    Jeffrey Zeig, Experiencing Erickson: An introduction to the man and his work, Brunner Mazel, New York, 1985 , p. 149

     

    C’est exactement ce que fait tout régime totalitaire national et socialiste optimisé, pas contraindre, séduire. Complètement hypnotisés, ma parole. La mélancolie ne vient pas de nulle part, elle a une cause et une seule, la reproduction de l’espèce, comme les vaches, à quoi le sexe est lié (la tristesse de ne pas trouver dans la fête des sens autre chose que la mort). Que les femmes y soient plus soumises ça se comprend, physiologie oblige, d’ailleurs Jésus ne blâme pas la femme adultère. Mais l’homme n’a-t-il pas autre chose à foutre qu’à se prendre pour un taureau? Quand il aura fini de se plaindre de pas assez baiser, le couillon moyen partira pour la guerre qu’il a pas vu venir, ce con. L’histoire fourmille de ce genre littérature, rien que pour 14-18 le nombre de caporaux et de sous off qui ont tenu des carnets pour raconter l’horreur de la guerre, sans jamais se rendre compte que cette horreur était le fait du principe féminin, qui voulait du sang pour lubrifier sa logique de machine à dupliquer.

     

    Artifice toujours, acte politique ou social. C’est ce que font les déviants, les pervers, ou les pères de famille, du moment que ça permet de violer une femme (le mariage plus politique caché derrière la loi). Mais les flics sont désormais aussi du côté des homos comme ils disent, des gays et lesbiennes (faut qu’elles trouvent un autre nom parce que ça écorche un peu les lèvres délicates du couillon de base, gay passe encore mais lesbienne reste mal connoté, trop soviétisée en quelques sortes !)  Les flics sont assez pédés eux-mêmes pour accepter de se faire enculer par des mecs qu’ils croient plus burné qu’eux mais pour les gonzesses, qu’elles leur gâchent pas le plaisir de tirer un coup avec leur broute minouche, faut bien que le guerrier se repose un peu.


    Où j’en étais ? Ha oui lu hier soir deux pages d’un roman à la con j’avais lu un été je m’emmerdais avec une gonzesse une éternité de ça. Mais comme j’en gardais un bon souvenir vu qu’il m’avait permis d’être seul en médiocre compagnie (ô le gougeat ! pardon Liliane), je le chope avant de m’endormir. Le type est à la ramasse dans ses contradictions. A un moment, je cite : « j’ai fait trois siestes dans ma voiture et chaque fois je me suis réveillé ravi de vivre sur cette terre malgré la nature désespérément faussée de notre existence. » Ce qui est faussé pour lui c’est la nature, sa vision de la nature et donc de son existence. Faussée parce qu’infinie. Impossible de borner le désespoir qu’engendre la nature et sa relation intime avec le temps. Le problème des américains, même s’ils ont du sang indien dans les veines comme Jim Harrisson, c’est qu’ils n’ont pas assez d’imagination pour concevoir l’immaculée conception. Les fantômes qu’ils préfèrent sont les leurs, ceux qu’ils se sont fabriqués de bric et de broc en vrac depuis la naissance de leur nation. Pour faire court, c’est leur façon d’utiliser la sexualité, d’en faire un acte revendicatif, politique, le bonheur familial (en se faisant croire à eux-mêmes et donc aux autres que c’est un acte naturel, pas du tout biblique, d’où l’exclusion de Marie mère de dieu, pour ces branques), qui les incitent à plus de pédérastie, de lesbianisme, de perversion et d’inversions diverses, la famille n’étant pas la moindre de ces déviances. Ainsi le sexe peut-il aussi servir la littérature, sachant que les meilleurs auteurs ont su s’en passer sans éviter l’écueil de l’éternel féminin.

    Tout le roman d’Harrison est imprégné des lamentations de ce pauvre couillon qui se fait balloter par ses femmes et qui l’avoue en toute sincérité, comme s’il essayait de se persuader qu’il devait en être fier, ce con !  De fait c’est une longue justification que ce roman, ce qui explique qu’il allait bien avec ma position de baiseur cet été là.

     

     

    Tiens l’autre jour que je marchais dans le village au bras d’une amie en cours de mission pour me disculper (c’est elle qui y a pensé, pas moi) de rumeurs sexuelles infâmes qu’une prétentieuse dépitée a débité, of course, fait courir sur mon compte, alors que nous longions le cimetière et que je lui disais que le sexe, entre nous, on s’en passerait bien, elle a aussitôt répondu en rigolant que quand on avait plus envie de sexe c’était là qu’on finissait, en désignant le cimetière. Au moins elle est honnête Irina. Mais la génération d’en dessous, trop pressée de ressembler à l’occidentale qu’elle croit plus heureuse parce que plus riche, se met à se prendre au jeu de mettre sur l’homme l’obsession du sexe. L’hypocrisie vendue avec le libéralisme. Leurs mères n’ont pas su les convaincre ? Mais in fine ça fait quoi ? au lieu de s’éclater dans le sexe elle s’éclate dans le virtuel, l’internet, l’argent, la culture, et donc aussi dans le roman, comme notre Harrison avec un seul S comme Sirène. C’est la même chose, musique, sexe et virtualité ! Le sexe est virtuel, s’il est naturel. L’espèce humaine n’a jamais existé si elle est naturelle, pas plus que les espèces qui ont disparue et qui vont disparaitre, or tout porte à croire qu’elle ne l’est pas (naturelle) donc, elle existe sous une autre forme. Et cette forme est nécessairement prophétique.

    C’est ce que je m’en vais vous prouver.

     

     

     

    (Comme je ne crois pas au hasard il y a entre Erickson et Harrison la même mixture génétique scandinave et indienne. Quand Tor rencontre le grand Manitou, transe par-ci transe par-là. Si Erickson croit que l’inconscient est un allié, il aurait dû se poser la question de savoir de qui cet allié se revendique, dieu ou diable, bien ou mal. Pour Shakespeare il ne fait pas de doute que c’est le mal, cet inconscient, puisqu’il nous rend lâches, fainéants et menteurs. Mais Erickson n’a pas lu Shakespeare apparemment et Harrison non plus. Ça leur fait encore un point commun.)

     

    Pour conclure mes bien chers frères, un chrétien ne peut regarder le sexe que comme une perte de temps, et c’est se reposer que de perdre son temps. Or Dieu lui-même s’est reposé. Mais il est Dieu. Je ne suis pas si sûr que l’homme a droit à ce privilège. Une question qui mérite qu’on la creuse ? à condition d’avoir vraiment rien d’autre à foutre.

    Bon, ferais bien avec un peu de repos ce dimanche.

    Sur ce, mes bien chers frères, je vous libère à vos au cul passions dominicales.

     

     

    *j’aurais pu dire un barbarisme, c'est évident, mais à ce jour au cul mesdames, aucune hésitation, profitez de nos soldes sur les foulards en provenance d’Iran, le sang est encore tout frais, c’est un acte humaniste !

  • La bible pour les nuls

     

    bible-image.jpg

     

    4:12 Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et mœlles; elle juge les sentiments et les pensées du cœur.

     

    Trouvé dans les épitres de Paul aux Hébreux.

     

    La sagesse contenue dans ces propos n’est pas facile à percevoir. L’âme n’est pas indissociable de l’esprit, et d’une. Prends ça dans les dents toi qui t’imaginais bêtement que c’était la même chose ! Pour le coup t’as manqué d’esprit. Pas grave, maintenant tu sais.

     

    L’épée quelconque à deux tranchants, c’est l’ironie. Qualifié de quelconque en ce sens que c’est une façon de l’esprit très commune, très répandue, les enfants s’y mettent très tôt à l’ironie. Ce genre d’esprit ne résiste pas longtemps à une âme noble et généreuse. Il y a donc une parole de dieu qui sait voir l’âme derrière l’esprit. Vous voilà prévenus les petits malins !

     

    Jointures et moelles peuvent être compris comme des parties de fonctions différentes mais apparemment semblables par leur importance. Les jointures sont les chevilles, dans les divers sens de ce mot, cheville ouvrière, cheville poétique, cheville financière, tout ce qui permet l’assemblage, qui fait tenir ensemble. Les moelles sont les organes souverains. Que serait un édifice ou les jointures n’assemblerait que des organes pourris ?

    L’esprit fait le lien, la jointure, le liant, sur un bon fond comme sur un mauvais. Mais une âme noble, même rendue boiteuse par manque d’esprit ne fait pas fond sur le mal.

    L’âme est supérieure à l’esprit comme la moelle l’est à la jointure, comme les sentiments du cœur sont rarement à la hauteur de ses pensées (traduisez : mieux vaut juger un homme sur ce qu’il ressent ou fait que sur ce qu’il pense ressentir ou faire). C’est en ça que la parole de dieu est vivante et efficace, elle n’explique pas, elle implique. Je veux dire qu’on y comprend rien si on ne s’implique pas soi-même. Vaincre son propre esprit pour mesurer la valeur de son âme est donc un travail que nous évite la lecture des Ecritures.

  • Lethal weapon 2

    Si le confort que fournit l’internet  aux âmes qui se voudraient charitables est une arme fatale, c’est parce qu’il leur apporte sans effort le confort spirituel ! Si le Christ n’encourage pas le moins du monde ce confort-là, ni le matériel d’ailleurs, c’est parce qu’il sait très bien où ça mène en vérité : à la mort spirituelle (il suffit de penser à un obèse vautré de caviar pour voir que les conforts nutritionnels ou matériels sont tout aussi délétères). Or les femmes ou les enfants ont une sorte d’instinct naturel pour sentir la vérité, c’est dès que ça leur devient inconfortable, et au fond, c’est le mauvais sens le plus répandu, la peur de la mort. De là qu’elles peuvent pas la regarder en face, cette vérité que le confort spirituel est fatal ; tout simplement parce qu’elles ne le veulent pas ! Elles peuvent toujours faire croire à leurs pédés de mari que c’est leur inconscient, mais c’est juste la trouille !  Pour elles, c’est un argument suffisant. Les hommes qui cautionnent ce genre d’argument feraient mieux de se demander  où est la reine de ces petites ouvrières soldates qui leur commande cette morale impitoyable de la nécessité qui les rend si paresseux ET infatigables. (Qui choisit de prôner une morale du travail ET du confort ?  comme si ce n’était pas idiot : le confort par le travail revient à se reposer pour se fatiguer avec comme objectif toujours apprécié des fainéants de se reposer ceci afin de mieux pouvoir se fatiguer, etc. ça tourne autour de sa queue. Une morale tout juste bonne pour des insectes donc !)

     

    En prenant le risque de rapprocher la femme de l’enfant, dans son comportement vis-à-vis de la vérité, on peut voir à quel point l’envie de retour aux valeurs de l’enfance prônée par les artistes capitalistes pour plaire à un public féminisé qui ne supporte pas le scandale, contraints qu’ils se croient de vivre de leur art, c'est-à-dire surtout éviter l’esclavage du gagner sa vie, à quel point ce désir est dans l’intérêt de cette souveraine des abeilles qui nous fabrique sans faiblir les petits soldats moumounes impayables (c’est une image car on les paie toujours trop cher) du capital. Le meilleur client du VRP, c’est l’enfant, disons son comportement (quoique apparemment imprédictible, il est tout à fait prévisible). Travailler à tourner le peuple vers ce comportement, à l’encourager en laissant faire l’apologie du rêve, de l’innocence, de la sincérité, de la spontanéité,* du droit à l’erreur, du comique de dérision, de la poésie, de la musique, du cinéma et de la culture de la culture, tout en le maintenant occuper des huit heures par jour dans une alvéole de la ruche (encore une image) est le processus naturellement adopté par tout régime libéral, communiste, socialiste ou théocratique (un processus aussi révoltant que celui qui pousse les enfants chinois à travailler, mais une seule chose à la fois sinon les blondes décrochent) ceci avec l’aide de ces mêmes artistes, innocents (ou hypocrite !), de cinéma, de la musique et de la culture ainsi que leurs dévoués acolytes journalistes et autres essayistes romanquêteurs de mes deux qui les font rêver avec de la lumière qui bouge et des violons, du rêve intra-utérus, qu’ils encensent, qui fait qu’au lieu de dénoncer ce processus, dont ils sont les premières victimes, ils font l’apologie de ce qui le renforce. Pure innocence, fatale ignorance, et c’est la mort la mort toujours recommencée, quelle pitié ! (rendons justice à Brassens d’avoir traduit l’azur de ce couillon de Paul Valéry en ce qu’il est vraiment, la mort !)

     

     

    canard-punisher.jpg

    Evidemment le même internet est une arme largement aussi fatale dans les mains d’un saint si, tout comme Jésus, ce n’est pas le confort spirituel qu’il nous apporte.

     

    Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère;

    Matthieu 10:35

    Pour un apôtre de la religion athée de la famille, c’est un blasphème purement et simplement. Haro sur le blaireau, le troupeau est menacé !

     

    *On trouve dans l’évangile de Marc ces mots de Jésus: 10:15 Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera point.

    Mais il est bien entendu hors de question de considérer la ruche comme le royaume de Dieu. Que le diable se serve de la parole divine n’est pas surprenant pour un chrétien, un mécréant n’y verra, bien entendu, que du feu !

  • Spiritual confort = lethal weapons

     

     

    marelle.jpg

    Le confort que procure l’internet aux faignasses qui aiment à faire dans l’humanitaire, ce confort est une arme fatale. Elles peuvent signer des dizaines de pétitions par jour sans avoir à mettre un string, des hauts talons et le pied dehors. On a même pas l’espoir que ces cintrées crament au Grand Bazar comme ce fut le cas il y a un siècle, ce qui avait donné matière à scandale pour un écrivain implacable comme Léon Bloy. J’en connais qui vont jusqu’à raconter qu’elles ont des insomnies pour faire croire à leurs bonnes intentions. Comme si la charité pouvait causer des angoisses ! Ce qu’une femme ferait pas pour un peu d’indulgence temporelle ! Jésus lui n’a pas encouragé le zèle de la bourgeoise, à voir comme il démolit Marthe qui s’active à le servir quand l’autre Marie l’écoute en silence. Il avait dû remarquer lui aussi que plus elles s’agitent moins elles agissent. Que celles qui ont des oreilles entendent ! Que les autres fassent de la musique ou en écoutent, les poules pondent mieux sur du Mozart, pas vraiment un scoop !

    J’ai été musicien, je sais de quoi je parle. Même médiocre, un musicien est un misogyne qui s’ignore. Il prend les femmes pour des instruments. Une femme musicien c’est un peu la tête à toto, zéro plus zéro. Car en fait tous les musiciens sont femme ! Des âmes de comptable, des moumounes comme disent les canadiens qui n’ont semble-t-il pas hésité à qualifier ainsi leur chef politique (le tiens pas de source très sûre mais ça m’a impressionné). Qui aujourd’hui pourrait espérer virer Sarkozy en le traitant de pédé ? Sûrement pas un Zeymour ou un BHL encore plus moumoune que lui.

     

    Un homme qui a un minimum de dignité, qui sait faire taire la femelle qui ne sommeille jamais en lui, cet homme ne devient pas le président d’une république bananière en goguette, une salope qui suce du dollar et branle de l’euro. Encore moins une vedette de la chanson ! Cet homme-là sait que le royaume de dieu ne peut pas être sur la terre, pas plus en France qu’ailleurs. Et pourquoi pas au Liberia ! Au Liberia ?  Après tout un des chevaux de l’Apocalypse est noir !

    Ceci : les horreurs qui ont lieu au Liberia et que pas une de ces fainéantes ne relaient comme elles disent, faute d’être tenues au courant par le philosophe guerrier, le tartuffe BHL, ces horreurs, qui sont à peu de choses près les mêmes partout dans le monde, les laissent complètement froides. On peut pas être au four et au moulin, c’est leur devise. Qu’elles s’y fassent enfourner de bon cœur dans leur moulin, ou mouliner au fond de leur four, c’est toujours ça qu’elles n’auront jamais le courage d’avouer. Ainsi sont-elles vouées à être la proie d’abrutis zélés qui les confondent aisément. L’animation sur le blog de BHL est en effet confondante de niaiserie et surtout de sottises pédantes et prétentieuses. Le genre qui plait aux femmes et aux moumounes qui se croit intelligents.

    La moins conne des femmes sait très bien que BHL est un petit garçon qui a peur de sa maman, pas besoin d’avoir fait un doctorat en communication pour s’en rendre compte. Après il peut dire n’importe quoi on est sûr qu’il va pas penser le moindre mal des femmes, pas dangereux le bonhomme, il sait pleurer, ça se lit entre les lignes. Donc il a raison, n’y revenons pas. Et puis il est si cultivé, on en mangerait. Si les femmes aiment les imitations c’est parce que l’authentique les inquiète de trop, que c’est trop pour de vrai, dangerous my dear, trop compliqué en plus. Et la philo authentique, ça existe pas en prime, c’est toujours du bavardage social ou politique. C’est pas un type comme Aristote qui va me contredire, lui qui préférait la vérité aux amis, comme ça qu’il a dit son fait au philosophe Platon, son maître ! excusez du peu ! Aristote est péripatéticien comme Marx est matérialiste, parce qu’il faut une pensée dynamique pour vaincre le prisme de la nature toujours en train d’improviser. Une pensée en marche vers… enfin, tu sais!

    Sinon, tu sais où tu peux aller te faire mettre, chez Lévy on rase gratis !

  • Face de bouc

    Qualifié d’administrateur, devant gérer sa page personnelle, l’utilisateur face book c’est l’homme politique de soi-même. Souverain, Président, Dictateur, Rebelle, Soldat, Prêtre, Poète, il faudrait dire la Femme politique tant celle-ci est au cœur de toutes ces fonctions-là. C’est la femme au cœur du Roi qui le pousse à laissait commettre le meurtre au nom de la politique. Au cœur du soldat c’est encore elle qui le pousse à tuer les enfants de l’ennemi, ou à les épargner, ce qui revient au même : l’obsession de la génération, de l’inceste. Elle qui tente le prêtre et le pousse au crime de la chair pédiatrique, et enfin au poète elle donne ces chants désespérés, ceux qui poussèrent les furies à faire de la pâtée du corps d’Orphée. Ce dernier les recouvre tous. Comme lui, ils ont tous quelque chose à nous apprendre ! à commencer par l’inutilité de se retourner sur la femme vu qu’elle existe pas ! Le fleuve coule pour l’instant sous la terre, avec des puits qui remonte à la surface, qui sont des sources pour les âmes perdues. (sûr que toutes mes grand-mères sur cinquante générations auraient adoré avoir une page face book, du côté des hommes, même pas encore commencé avec moi ! mais je dois beaucoup au blogging, un sport parfois très édifiant)

    En tant qu’utilisateur face book j’ai cinq amis et toujours quatre qui me parlent jamais. Faut que je retrouve Benoit, alias Charles Ingall, pour remplacer les gozesses faut des types burnés de la charité, sinon, autant avoir 4 356 amis, voire des millions comme le docteur House !

  • Le prix de la charité


    bleu.jpg

    Impossible de rester inactif, chaque seconde compte pour certains. Une bourgeoise à qui j’ai avoué mes travers charitables s’en est prise aux femmes iraniennes condamnées à mort par des fanatiques religieux (en vérité des politiques qui se servent de la religion et non pas l’inverse comme voudraient le lui faire croire les journalistes à la solde des marchands d’arme). Elle a écrit un truc sur son blog et relaie l’information, comme on dit puis. Elle pense sans doute m’en remontrer question charité. Tout ce qu’il fallait pas faire mon pauvre monsieur ! D’abord ça se montre pas la charité, voire à celui à qui on l’accorde et encore ! et ça en remontre encore moins. C’est juste un petit film qu’elle se joue pour se distraire. Elle se grise. Ensuite elle alterne avec des histoires de cul… la gueule de bois ! La charité vue de cette manière a tout à voir avec la chair. Il lui faut donc des condamnées à mort pour qu’elle se prouve, à peu de frais, qu’elle a un cœur ET un sexe. Les mecs condamnés à mort pour avoir prêché la pitié, comme Jésus, ça l’intéresse pas. Pas encore. Quand la mode viendra peut-être. En vrai il y a peu de chances. La seule différence de Jésus avec tous les autres c’est qu’il ne perd pas de temps à baiser ou à justifier ça. Tous les autres gourous ne pensaient qu’à ça, on l’a vu. C’est inexorable. Le sexe est le prisme peut-être le plus difficile à éviter si on veut y voir clair. Christ est le seul à esquiver l’écueil. (s’il n’est pas le fils de dieu, il a encore plus de mérite, soyons francs !) Ça se voit clairement dans ce qu’il dit. Pour ceux qu’ont pas une bite sur le front et une paire de couille qui leur pendent sur les yeux.  Chaque seconde vaut son pesant d’or fin quand on sait où on va. Et quand on est convaincu d’aller à la mort, ça vaut son pesant de plomb en vérité.

    La charité ça consiste parfois à dire à un pote ce qu’on pense vraiment, à condition qu’on pense vraiment que ce soit vrai. Si on s’est trompé, il se peut qu’il pardonne, mais si on a eu raison, on est presque sûr du contraire. Y a pas beaucoup de gens capables d’entendre des choses vraies sur leur compte.
    Pas beaucoup de gens capables de les dire non plus.

    Tiens, justement, hier j’ai passé deux heures à répondre au mail d’un pote qui se décide enfin à me parler vrai, et hop ! tout perdu dans une fausse manip. Je vais même pas lui dire et pour comble je vais en écrire deux fois plus long. Je le dis mais le ferai-je ? Faut dire qu’il mérite un sacré décrassage et que je préfère même pas anticiper sur l’ampleur de la tâche. Mais tout se doit d’être fait promptement et dans la discrétion. Que ça se sache, par ceux qui le peuvent, mais que ça se dise et tout serait à recommencer.


    En attendant les femmes iraniennes condamnées à mort, si elles en réchappent, elles me devront une fière chandelle. Dire qu’elles le sauront jamais ! Je les mets dès ce soir à l’ordre du jour de mes vêpres, grâces soient rendues à ma bourgeoise. Les voies de l’Esprit, tout de même, ma pauvre dame, c’est quelque chose ! ça se voit pourtant pas !

    Ha les paradoxes !  vraiment avoir rien à foutre.

    N’empêche que si j’étais une femme iranienne condamnée à mort je suis pas sûre d’être bien contente de savoir qu’il y a des mecs comme Fodio qui font la charité à des femmes tartuffe qui se servent de moi pour se payer des indulgences au prix de mon angoisse. Peut-être que je penserais avec émotion à la compassion de ces femmes aussi angoissées que moi par la mort. Peut-être aussi que je me mettrais à essayer de comprendre pourquoi ma vie doit être prise, au nom de quel démon politique et social, de quelle idée de bonheur sur la terre, et que le nom de dieu n’est qu’un prétexte à la soif éternellement féminine de pouvoir qui poussent les politiques iraniens à une telle violence envers leurs consœurs. Si ces mecs étaient des hommes, il leur dirait comme Jésus : va et ne pêche plus ! ça c’est de la charité ! premier prix j’en démords pas. Qui dit mieux ? non parce que ça veut quand même dire que le plus dur reste à venir, supporter qu’elle recommence encore et toujours, l’admettre sans s’en plaindre ni l’ignorer. Ça demande un certain courage.

    Mais ces Ayatollas-là, on pourrait toujours essayer de leur couper les choses, je parie ma bible qu’ils en ont pas ! Peu d’espoir pour ces femmes donc, les luttes de femelles sont, en général, impitoyables. Vais quand même faire brûler un cierge, en cachette de ma Mélanie vu qu’elle serait capable de partir à cheval dessus, comme dans la chanson !

  • Injusticiable portrait.

     

     

    Soyons juste, suis un piètre marxiste, un chrétien médiocre, un mauvais fils, mari, père, beau-frère, oncle, copain, cousin, voisin, suis pas fort en mathématiques des fluides et quasi nul en macro synergétique. Poète imbitable, romancier à la ramasse, prêcheur pathétique, lamentable soldat, musicien de pacotille, baiseur passable, collectionneur inacceptable, sans passions douteuses genre vélo, moto, auto, boulot, dodo, narco, alcoolo, musico, cinémo, mots, peau, flots, bateau, photo, bobo, piano, mollo, grosso, merdo, pédo, scato, raclo, barjot, toto, coco, chapeau, galop, négro, ha oui, j’ai un gros nez et les jambes trop courtes, ni trop propre ni très sale, de taille moyenne et d’une beauté improbable. Quelques finesses de traits et des proportions pas trop bâclées n’évitent pas une première impression défavorable. Mais ça ne tient pas la route, dieu merci… Le feu de mon regard efface vite l’impression générale et la puissance qui jaillit de mes yeux vulgairement bruns, noisettes en temps de paix, noirs dans l’ire, en ont cloué plus d’une au pilori de l’Enfer. Combien sont-elles à s’être damnées pour ce visage d’une laideur manquée, ce corps parfaitement imparfait, sous l’empire de ce regard qui dit toute la vérité, rien que la vérité-levez-la jambe droite et dites je jouis ? aucune idée ! Ai bien sûr été tenté très tôt de tenir une liste mais vite renoncé faute de critères acceptables pour m’appuyer la mémoire. Maudit sois-je à m’être donné au diable plus souvent qu’à mon tour et de l’avoir distrait avec mes tribulations.

    Mais la pitié que je croyais m’accorder était celle de Dieu. Le glaive est à double tranchant ! Le nombre incalculable de zéro pointé ne m’a pas désespéré car tous ces domaines où mes piètres talents trouvent à s’exprimer, tout ça me remplit de gratitude et m’incite naturellement à la charité. Ce qui fait que mauvais en tout comme je le suis, je suis une vraie crème d’homme. 5:5 Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre!

    Je me fous de la pitié de Satan, ma longue misère n’étant qu’un mirage, seule la pitié de Dieu qui m’a tant donné, l’air de rien, m’est importante. Si peu et cependant avec des possibilités innombrables, au prix d’un sacrifice immense.

     

    Comme le dit si bien Shakespeare dans la bouche d’une femme, une fois n’est pas coutume : The quality of mercy is not strained, la pitié ne se commande pas, elle vient du Ciel et, comme une tendre pluie, arrose tout ce qui se trouve en dessous, It dropped as the gentle rain from heaven upon the place beneath, elle est doublement bienfaisante à celui qui l’accorde comme à celui qui la reçoit, it is twice blessed, it blesseth him that gives, and him that takes, elle est la puissance des puissances, mightiest in the mightiest.

    Après ça, pour être tout à fait honnête, convenons qu’avec la seule justice, aucun d’entre nous nous ne connaitrait le salut. Dans la prière nous invoquons la pitié pour ceux qui nous ont offensés et pour nous-mêmes qui avons offensé. Ceci dit pour mitiger le bien-fondé de ma cause. Je ne peux quand même pas me montrer impitoyable avec moi-même ! D’ailleurs ma sainte famille s’en charge très bien pour moi! Je sais, ils ne savent pas ce qu’ils font…Mais doux Jésus, quelle pitié !

  • Moustache quand tu nous tiens!

     

    22072010(009).jpg

    Je venais de perdre ce que j’étais en train d’écrire because une coupure imparable (les hauts et les bas de l’atome sous haute et basse tension) quand je suis tombé sur ce rugissement :

     

    « Il leur faut donc des pauvres pour s'attester à eux-mêmes, au meilleur marché possible, la sensibilité de leurs tendres cœurs, pour prêter à la petite semaine sur le Paradis, pour s'amuser enfin, pour danser, pour décolleter leurs femelles jusqu'au nombril, pour s'émotionner au champagne sur les agonisants par la faim, pour laver d'un bol de bouillon les fornications parfumées où les plus altissimes vertus peuvent se laisser choir. »

     

    Daté d’une petite centaine d’année à peine, le lion pouvait avoir trois ou quatre mille ans. Léon Bloy ,le bien prénommé , l'auteur de ces propos, a lui aussi bien connu l’homme de toujours, cette universelle et intemporelle canaille dont il est déjà question dans l’Ancien Testament. : le pharisien. Qu’on vienne me parler de progrès humanistes après ça. Le bonheur, puisque c’est ce qui sert de phare à nos pharisiens de rats contemporains, est fait pour les fauves et les Saints, pas pour moi donc. (« Les Saints, il y en eut alors, comme aujourd'hui, une demi douzaine par chaque cent millions d'âmes médiocres ou abjectes, -- à peu près, -- et l'odieux bétail qui les vénérait, après leur mort, fut quelquefois obligé d'emprunter de la boue et de la salive pour les conspuer à son plaisir, quand il avait l'honneur de les tenir vivants sous ses sales pieds. »)  Plutôt que le bonheur, me contente de l’inaccessible paix que les anges de Noël ont annoncée sur terre aux hommes de bonne volonté. C’est de cette paix-là que je tire la force d’être charitable, m’en voudrez pas de vous le dire tout net. Mais quand on vient la troubler, c’est le restant de la colère de dieu qui me prend, et alors là, gare l’animal!

    Léon Bloy, un homme à qui j’aurais aimé serrer la paluche. Un des derniers avec Céline et Bernanos. (pour Bloy et Bernanos je suis bien trop jeune mais j’ai raté Céline que de quelques mois! tu parles d'un scoop...)

     

    En cherchant un portrait du bonhomme je tombe sur une exégèse du Mendiant Désespéré fondée sur une  interprétation du père vu comme la figure de la loi (infectée de freudisme lacanien pompeusement comique, le genre que répètent des mecs comme Restif le perroquet ruskof parce que Juan Asensio le pingouin de la zone , comme il appelle l’Internet, lui apiqué ou l’inverse. Je vous mets pas d’extrait , ça vous ferait marrer ; et ce qui en découle n’est pas drôle du tout) Et oui mes pédés, que la loi est femme, comme d’autres l’ont mieux compris que Freud,  que l’échec SOCIAL de Marchenoir, prédit par son pote chérubin l’ange bourgeois, est dû à cette loi stupide et naturelle du plus fort et du plus impitoyable, la loi SOCIALE fondée sur l’inceste familiale clanesque et pédérastique, l’Eternel Féminin, la nature tout simplement. La bourgeoisie et sa loi d’airain sont femmes comme la fortune et le hasard de la naissance sur laquelle elle repose est la forêt que ne cache plus l’arbre du soi-disant mérite mesuré à l’aune du succès. Cet éternel féminin infecte les sciences et les arts depuis à peine trois cent ans et déjà les mecs comprennent plus rien à ce qu’il lisent et souvent encore moins à ce qu’ils écrivent. Maudit miroir ! spéculos spéculation ! Le bobo artiste ou fonctionnaire ne mérite que la corde pour le pendre, cette corde vocale qui a trahit Lacan comme elle a trahit Judas. Le glaive du Christ est pour trancher cette parole par l’action, et la seule action qui vaille la peine de mourir deux fois, c’est la charité. C’est ainsi qu’on en vient à faire des miracles. Pas en se grattant la gorge avec les couilles comme font les intello bobos, génération graine de pendus par la langue, perdus sur la toile ou dans leur petite zone illuminée, accrochés à leur souris avec toutes ces chattes d’idées qui rodent, à tisser des mots pour habiller leur âme de damnés, de pachydermes raisonnables comme dit L.B., de fiottes putassières qui bave sur mon compte au grand dam de mon pote, le peintre anonyme français que je dis. (Je me venge pas, je suis au courant depuis bien longtemps, mais j’en profite que le hasard ( !)  m’a mis sur le vomis érudit et polémique d’Asensio pour couper court aux tripotages de Restif le banni. Ma sémiosis à moi, tu me suis !)

     

    Les moustaches du bonhomme ont dû donner des idées à Staline. Comme quoi à un poil près, on se trompait d’idée. Le glaive au rasoir, toujours. Pour paraphraser Bloy, je dirais pas que je suis Fodio le blaireau au fond de mon terrier et je vous passe une de mes griffes. Creusez-vous! La parole, ça sert aussi à ça.

    Se touche quand même un peu trop le désespoir pour un chrétien, le Léon. Sans doute ce qui fait qu’il plait tant aux plumitifs virtuels, efféminés et stylés.

  • Chas, tchat, chat!

    22072010(005).jpg

    Elle, j’ai pas l’intention de faire ma vie avec des mecs comme vous !

    La regardant dans les yeux, il lui répond : dans la vie, ma petite, y a deux sortes de gens, toujours et partout. Ceux qui disent la vérité et qui se trompent, et ceux qui mentent et qui ont raison. Vous pouvez dire que les deux ont l’illusion de croire, ça ne change rien. On se trompe toujours,  pour que la vérité existe. Puis réfléchissant encore un peu et tandis qu’elle s’apprête à partir il lâche presque pour lui-même :

    Mais peut-être qu’elle n’existe pas.

     

    Lui c’est un pédé de chanteur, sur le retour. Elle une petite pute ambitieuse. Ce sont des pseudos humains sortis de la caboche embrouillée d’un réalisateur ou d'un scénariste de cinéma dont le nom m’échappe, pour sûr. Ces pseudos humains existent au naturel, ça va de soit, ce rat de salle obscure en a rencontré des centaines. Une marionnette qu’il se contente d’agiter sur fond de drame social et familial. La bonne blague. Cherchez pas le scandale y en a pas. Dès lors impossible de dire que le cinéma est un art. C’est juste une porte fermée qui donne l’illusion de pouvoir être forcée. Un peu comme le chas d’une aiguille dans lequel il suffirait d’introduire un cheveu pour y pénétrer corps et âme et sans douleur. Ha mais quel trip ! après on n’en finit plus de recommencer, trop bien tu penses. Satan, maitre des illusions, orchestre la musique, qui comme chacun sait depuis Orphée peut charmer jusqu’aux dieux infernaux. Le cinéma comme la photo et la musique sont à l'art ce que les chats sont à nous, des idées envoutantes de luxe, de calme et de volupté.

  • Prophétie

    13072010(010).jpg

    La première moitié de la deuxième décade du XXIème siècle sera métaphorique ou apocalyptique, l’un n’excluant pas l’autre. 1ere moitié 2ème décade 21ème siécle, 1et2et2et1 la métaphore égalant 0 ce qui nous donne bien 2012. Braves gens dormez, sans vous alarmer, la dernière année n'est pas encore née.

    L'année prochaine à Jérusalem mon amour!

  • A l'ombre des sémaphores!

     

    21062010(007).jpg

    Passé deux jours avec les deux dievouchki (demoiselles) les plus laides du pays. Evidemment les gnards du village se sont demandés comment j’allais m’en sortir sexuellement car pour eux, rappelle-toi, un trou avec du poil autour et que ça pue, n'est-il pas? Mais j’ai de la ressource, de quoi satisfaire n’importe quelle gonzesse, moche ou pas. Mon truc c’est les animaux. Pas une gonzesse qui peut résister à un petit d’animal (celles-là sont, par surcroît, des pouliches qui n’ont pas encore mis bas). Quatre chiots, quatre chatons, une demi-douzaine de canetons tout jaunes comme dans ta baignoire de môme, deux ou trois couleur fauve tigrée, un couple de dindons et trois oisons (petit de l’oie), crois-moi, ça les occupe bien. Du coup on peut leur dire des trucs offensifs sur la famille, les générations, la corruption, juste en comparant. (ça me fait penser que les femmes qui n'aiment pas la nature sont les plus narcissiques car dans les villes il n'y a guère que de la nature humaine; les filles de la campagne ne peuvent se mirer que dans la mare aux canards et comme elle est noire comme l'encre...de plus elles peuvent se comparer aux poules, aux chèvres, etc. les grues des villes sont des métaphores faibles.)


    Trêve de blague à part, les thèmes abordés pendant ces deux jours : le sexe, la famille et dieu. Evidement, elles avaient rien à dire d’intéressant sur ces deux derniers sujets ; mais pour le sexe, avec force petits sourires complices, elles ont essayé de me faire dire que ça me devait me manquer puisque j’en parlais. Ha ben tiens ! Davaï ! Parlons-en !  Je sais bien des types qui se demandent ce qui les excite chez telle ou telle gonzesse sans jamais pouvoir mettre le doigt dessus (métaphore très forte et digitale) Laissez-moi vous éclairer bande de branleurs et que ça ramasse aussi vos furies ! Ce qui vous fait bander, c’est justement ce qui vous échappe. Dès le moment que vous avez le pourquoi du comment, c’est moisi comme disait une pute de mes anciens amis psychologues. Et si c’est pas mort, c’est que vous avez pas encore trouvé le fameux pourquoi-du-comment (j’en connais qui n’ont jamais trouvé et qui ne trouveront jamais, en général l’amour leur sert d’excuse et de voile pour pas dire d'oeillère ou de masque). Ce qui est excitant chez une femme pour un obsédé de sa bite, c’est le doute (cartésien s'il vous plait, on est cultivé de la caboche aussi). Et le doute suprêmement bandant? Pas savoir si elle simule ou pas! Car si elle simule c’est qu’elle contrôle, le top étant la parfaite simulation de la perte de contrôle. Bref des allées et venues de réflexions entre le miroir légèrement déformé qu’est le corps de l’autre, des réflexions à n’en plus finir, des doutes sexistentiels, voilà ce qui alimente la vie intérieure  et sextérieure de mes petits-neveux et leurs parents. Pas de quoi s’en relever la nuit ? Pourtant entre ça et le fric, qu’est-ce donc qui les motive tous ? La peur de la mort, de manquer, alors qu’ils le savent bien qu’ils n’emporteront rien dans l’urne cendreuse où ils se prévoient sans vie. Ben justement, qu’ils pensent naturellement, c’est bien pour ça ! Si on fait pas un max de pognon et qu'on baise pas un max de gonzesse, comme ils se voient déjà charbon de bois, c’est pas dans les flammes de l’incinérateur qu’on va le faire et encore moins dans l'urne ou éparpilloné au vent mauvais. Avares que ça les rend, cette frénésie! Entre le feu qui leur chauffe le cul, l’argent qui leur brûle les doigts et l’incinérateur en game over, c’est comme une préparation physique au royaume igné qui les attend, ces méga faibles ! M’est avis qu’on doit pas s’ennuyer à l’accueil chez Lucifer corporated. VRS!


    En revenir à mes brebis, on a bouffé et bu comme des princes tant donné qu’elles sont arrivées avec des provisions pour une semaine (je mange peu) mais pour elles l’équivalent de deux jours ( le reste me fait la semaine quand même) ; elles sont grasses comme des oies faut dire . Je les ai emmenées au bain sur leur demande, un petit coin de paradis, pas moins. J’ai profité de la beauté sauvage du lieu pour leur montrer ce que le cinéma ou la photo était capable de détruire, affaire de cadrage. De même si on cadrait ce petit bout de verdure, on aurait droit à une ruée ce qui fait que ça ressemblerait à plus rien en trois jours. Et puis après faudrait retourner en ville et là, la bourgeoise aurait tôt fait de se plaindre de l’absence de caniveaux les jours de pluie ou ce genre de conneries. La beauté farouche de ce pays se mérite. Dieu merci il y a peu de gens pour ça, même les autochtones eux-mêmes…les femmes encore moins !


    Mes grenouilles ont préféré dormir dans la même chambre. Pour se surveiller mutuellement comme dit le poète ? du coup j’ai été à la hauteur, mais c’était pas bien difficile vu l’état de leur corps vils.

  • Fanfan la ptite bite


    Fanfan veut ses trois arpents sa pénélope et sa marmaille au lieu du généralat que lui offre le roi en remerciement d'avoir éviter la guerre (en bataillant pas mal quand même). Voici ce qu'en dit la voix off juste avant le générique de fin:

    Après la fin de cette histoire s’ouvrît une période de paix absolue sur toute l’Europe et qui dura dix-huit mois ou dix-huit jours, on ne sait plus très bien ; car chacun sait que la paix ne dure jamais assez longtemps… sauf pour Adeline et Fanfan qui vécurent heureux car ils eurent beaucoup d’enfant.


    Après je coupe le son vu que la musique de fin est insupportable. Ainsi se termine la belle histoire de Fanfan la Tulipe, version Follywood* pour famille d’abrutis, françaises ou autres avec la succulente Pénélope Italo-espagnole que pour une fois elle montre pas ses nichons. J’ai passé la journée à regarder le film par petits bouts à chaque fois que je devais attendre, c’était ma journée ménage et lessive, journée de la femme donc, après avoir faucher la mauvaise herbe pendant deux heures avant le lever du soleil (une bonne journée de la femme commence toujours par un travail d’homme, sinon on s’en sort pas). Un pote qui me l’a mis sur mon ordi le Fanfan vu que j’ai plus de lecteur ( en fait je voulais le film canadien Le Déclin de l’empire américain pour le revoir en fait ; je l’ai revu et c’est vraiment le gros navet que j’avais deviné, mais maintenant j’en ai la preuve)  et il en a profité ce pédé, mon pote, pour me coller une dizaine d’autres films en pensant me faire plaisir, (ou peut-être juste pour échapper à sa femme qui le sollicite pas mal pour des niaiseries) des films français comme si j’avais la nostalgie de ma langue natale. J’en profite pour lui faire payer sa bavure en le cassant sur tout et le reste qui marche à la traine du cinéma,  le rêve américain loin d’être sur le déclin tout au rebours. Mon pote est un candidat au Canada, plus par goût de la découverte que pour l’intérêt ai-je le bonheur de penser. Comme il est architecte c’est pas fastoche de lui dire ce que je pense, mais j’ai un compte à régler, du coup, et à chaque fois qu’il me demande si j’ai regardé un de ses films, j’en rajoute une couche. J’aimerais bien l’aider si dieu me vient en aide. Je suis étonné qu’il me parle franchement, me cache rien. Ça me change des archis que j’ai connu en France. Et en plus il est musicien, une vraie catastrophe. Cela dit j’aime mieux la gueule de mon pote Slass que celle de l’acteur. (V.Perez) .

    Mais revenons à Fanfan et à sa tulipe, ça vous rappelle rien ? Avec les fleurs avec les femmes avec l’alcool avec le feu / on peut se divertir un peu/ jouer son rôle en quelques drames. Ça rime, c’est simple et vrai et ça n’est que le début du foutu poème de Richepin. Qui fini exactement à l’inverse du film. Comme quoi le cinéma est un rêve d’illusion tandis que la poésie est l’illusion d’un rêve… une seconde ;en fait c’est le contraire. Faut que je retourne le miroir de temps en temps sinon je vois pas où je le dirige. De toute façon c’est la fameuse parole sainte de Joël qu’a révélé Shakespeare. Des visions des rêves, c’est tout ce qui reste aux derniers damnés de la terre.

    Alors frangin, mon vieux, mon pote, mon lapin, c’est l’Apocalypse ou la mort, encore et toujours ! C’est pas sherpa ? et alors ? il y a Porteur, Bardamor et Lapinos pour faire les cavaliers, à chacun sa couleur, va devoir durcir le ton tonton, c’est tata qui va pas aimer.



    * le Bollywood indien est nettement plus différent d’Hollywood que ne le sont les films de genre français même si c’est la même daube au final, la daube habituelle, les Indiens ont de mieux que les Frogs le courage d’avouer leur allégeance, leur lâcheté.

  • Allez donc fils de pute, de la perde matrie!

     

    T’auras compris, enfant de la merde patrie !Putain d’enculé de ta race ! c’est le 14 juillet aujourd’hui et je viens seulement de m’en rendre compte. Raté la réception de l’ambassade, c’était hier soir. Complètement oublié. T’façon j’aurais pas pu, matériellement et du côté de l’estomac aussi, ce rassemblement de ventre à se jeter sur un buffet garni jusqu’à la gueule, c’est à gerber, et le peu que je mange, je peux pas me permettre de le rendre.

    Te vous le dis tout net, peux pas tout vous dire. Pas que je me censure, mais pas confiance du tout dans cet internet, qui me parait devenir un truc à flic de plus. Si je dois dire toute la vérité, me faudra changer les noms de personne, de lieu, le temps etc., trop de boulot et en plus inutile. Un flic un peu malin aura tôt fait de tout découvrir. Je fais rien de franchement illégal, mais c’est pas légal non plus. Hé! c'est que y a plusieurs  façons de braquer une banque. J'use pas de violence, d’aucune sorte, mais dieu sait que les flics qui servent mon capitaliste de banquier sont payés pour me rappeler qu’ils ont la loi de leur côté. La loi naturelle du plus fort et du plus nombreux. Je suis seul avec mes cosaques, pas d’armes à feu, quelques fusil à air comprimé et des sabres, des haches, des couteaux longs comme le bras et des fourches bien aiguisées. Qu’est-ce tu veux faire avec ça contre un pédé de flic avec un magnum et un gilet pare-balles ! bien obligés de ruser, bien obligé si on veut prendre ce qui nous revient. Ce qu’ils nous ont volé, ces enculés, la terre et ce qu’ils en ont fait. J’ai du sang d’un headman cosaque dans les veines et un peu du corse aussi, je vous dis rien des vikings et des bourguignons…ça explique un peu ceci-cela.

    Car voyez-vous, ma chère, quand ce petit enculé de Bonaparte est allé faire son tour à Moskva (le cœur des villes Russes, Novgorod étant le père, Kiev la mère et Saint-Pétersbourg la tête) pour impressionner sa Joséphine et lui ramener du thé vert et des icones, (on pourrait s’étendre longuement et sans doute inutilement sur sa fuite en avant politique à ce trou du cul de demi-corse demi-rital), il s’est trouvé un grognard pas trop con et très paysan qui voyant la terre qui s’étendait au sud du Dniepr a tenté le coup avec son pote. Se sont fait amis avec les cosaques du coin, moyennant deux ou trois têtes de françouse du côté de la Berézina en guise de bonne volonté. Après ça, se sont trouvé chacun une dievoutka, une demoiselle, fille de varègue (comme les viking) une blonde aux yeux bleus, et la suite, tu l’imagines, famille reproduction génération etc. d’où je suis issus. Les cosaques, faut savoir que c’était pas des pédés. Leur politique consistait dans l’autogestion. Quelques chefs, des headman, et tout se réglait entre hommes et Dieu. Car chrétiens ils furent. Or il advint que leur terre si tant convoitée, ils y tenaient, humains trop humains comme dit l’autre pédé de Nitche. Quand les polonais ont tenté leur chance ils te les ont viré sans délai. C’est l’impératrice Catherine de Russie qui a apprécié. Quand elle leur a demandé de faire partie de l’empire, ils ont poliment décliné. Cette salope a alors décidé de leur forcé la main. Le temps de les affaiblir en leur envoyant encore plus de polacks à trucider. Z’ont fini par céder sous le nombre et se rallier aux russes. Pour les remercier, elle leur a tout volé, cette pute. C’est Staline ensuite qui a liquidé les quelques milliers qui restaient en les déportant en masse comme il aimait faire, cet enculé de géorgien de mes deux, Joseph, tu vas pas me dire, le vice ! à deux milles kilomètres à l’Est, leur volant une fois de plus la terre  (la famine de 1932/33 qui a fait des millions de mort).

    Après ça, comme avant, c’est toujours la même histoire mais Karl Marx l’a compris mieux que moi.

  • Nouvelles du front Est

    Pas facile de pas être emmerder par les vieilles babouchka pédophiles au pouvoir, c’est pourtant le sort de n’importe quel homme de bonne volonté, je sais. Mon prob perso c’est que j’ai le sang trop fluide, je monte en tour en point de temps quand on m’emmerde. Du coup j’ai souvent tort le premier. Alors que je devrais me presque réjouir de ce que mon nom pourrait être inscrit parmi les élus.  Je dis presque parce que ça me brise le cœur de pitié quand je pense à ceux qui m’offensent, oubliant que je le leur brise aussi souvent en les offensant. Mais depuis toujours je suis poli avec les grands-mères et même plutôt avenant. Mais là, j’ai affaire à autre chose. Mais de quoi je mamelle, putain d’elles ! Du coup toutes ces lavettes qu’elles élèvent sous la mère se réfugient derrière un code putain de pénal qui est la porte ouverte à la chicane éternelle.

    On m’a fait un show d’hypocrisie aujourd’hui qu’il m’a fallu la journée pour arriver à comprendre qu’en fait, on me menaçait de la prison parce que je laissais des gamins, que je connais parfaitement, en toute confiance dans ma maison. La babouchka qui a répandu ce bruit odieux est une femme en qui j’avais aussi toute confiance et qui du jour au lendemain m’a fait une crise de testostérone en m’attrapant par les couilles (c’est pas une expression elle a pincé mon pantalon à cet endroit) pour me faire comprendre que ces gamins en qui j’avais toute confiance allait me voler jusqu’à ma culotte. Des manières assez rudes, convenons-en, pour le moins. Suite à quoi j’ai hésité à lui rendre visite et du coup, comme elle est pas venue non plus,  après six mois, de dépit, cette succube du troisième âge, pédophile comme pas deux, est allée répandre des saloperies sur mon compte. Les amis qui me prêtent la maison de leur vieille parente s’en sont inquiéter. Parait que tout le village s’inquiète de ce que je fais avec les gamins et que leur imagination pourrait me mener en prison ! Un des gamins était là que j’occupais à repeindre une ruche du grand-père, ils sont arrivés, mon amie et son fils qui est aussi un ami, et cette garce de babouchka. Que je l’ai à peine salué d’un hochement de tête. Plus tard mon pote m’a avoué par sms qu’il trouvait limite, lui aussi ! que je passasse tant de temps avec les gamins dans la maison. Je lui ai dit qu’ils me laissaient pas le choix ces morpions et que c’était pas plus mal et que allez ! davaï ! et qu’il me mette un panneau au portail vu que de toute façons ils passent par-dessus pour venir frapper à ma porte ou à mes fenêtres. Je m’en suis fait des potes par obligation depuis qu’ils m’ont volé comme dans un bois. Mais des conneries sans importance et même de la bouffe, c’est dire, ça m’a juste donné l’occasion de leur donner quelques leçons de savoir vivre. Mais voilà que la salope fout son bordel et que des mots comme prison sont prononcés. Bon, je suis pas fou, je me protège, j’ai des potes qui tiennent un orphelinat et qui ont étudié le droit aussi, puisque c’est ce que ma pote proprio a commencé par me dire, qu’elle était juriste et que je finirai en prison. J’ai rien dit parce que hier on a enterré sa mère, la proprio, et que ça s’est passé dans ma cour, enfin dans la sienne puisque j’habite sa maison, et que je l’ai bien vu bien morte, la babouchka, compte tenu que c’est la coutume dans ce pays de femelle orthodoxe de montrer les mort à ciel ouvert avec les mouches qui tournaient autour. Ha je l’ai bien regarder la Maria Anatolievna, 88 berges ( je l’avais bien vu vivante mais elles comprenait plus rien). J’aurais voulu pouvoir lui dire comment j’aime sa maison. J’ai été comme fasciné par cette vielle carcasse sans vie.  Elle était prof d’histoire, on aurait pu s’en dire des choses. Mais là sous ses cerisiers, sous le petit machin du Japon qu’elle avait du planté juste avant de perdre la boule, couchée, embaumée dans son joli cercueil, je trouvais rien à lui dire, et pourtant on était presque seul, elle et moi. Les gamins sont partis se planquer, m’avaient aidé toute la matinée depuis la pêche du petit matin pour chats chiens canards jusqu’à l’arrivée de la morte en passant par le marché, et pas mal de truc à penser pour accueillir une vingtaine de personne dans le jardin. Savoir qu’en plus des quatre chiots, des quatre chatons et des deux chats et de la volaille, j’ai acheté deux chevreaux, que j’ai appelé Roméo et Juliette, le jour même où j’ai appris le décès. Dieu a donc parlé et rappelé à lui et auprès de son mari la propriétaire du 77 de la rue des amis. Son fils étant mort avant elle, il ne reste que ma pote (sa fille) et son petit-fils comme seul héritier. Faudrait que je le raconte Boris, vu que c’est un cas, complètement châtré de la voix que souvent je me suis planté au téléphone en pensant que c’était une femme qui m’appelait. A part ça c’est le genre chrétien démocrate, orthodoxe au possible dans le rituel mais complètement inculte, un informaticien et question bible je peux encore lui donner des leçons, bref, beaucoup de sensibilité à ménager mais je le tiens sous la coupe de dieu aussi longtemps que ce dernier le voudra. Je me suis un peu emporté en anglais en lui disant que si je voulais je pouvais fucker les gamins dans les champs alentours, c’est pas la place qui manque. Bon, il voit bien que j’ai raison mais pas question de rentrer en conflit avec sa mère qu’il m’a laissé comprendre, quand j’ai proposé de mettre une affiche sur le portail « interdit aux enfants, aux pauvres et aux voleurs! » j’ai dit que non, bien sûr pas question de rentrer en conflit avec cette chère Larissa que j’aime plus que ma propre mère et qui m’a dit à plusieurs reprise depuis sa petite voiture en partant et dans sa langue et dans celle de Shakespeare qu’elle m’aimait (ya tibia loublou, I love you) et toute en sourire qui m’apparaissent toujours comme étant de la vérité chez elle. Je n’ai pas vu le diable dans cette femme, problèmes de vue ? en tout cas je le sentais bien le diable  à l’arrière de sa voiture où se cachait la babouchka possédée. Bon ça va s’arranger, je le sens.

    Savoir que le matin de l’enterrement, y a deux jours, je suis tombé d’un arbre qui m’avait volé le bouchon de ma ligne. Je suis tombé sur la tête d’une hauteur de deux ou trois mètres. Un plongeon magnifique, je me suis reçu sur l’épaule et j’avais un cuir, la tête en revanche n’en avait pas, mais l’herbe tendre de juin m’a sauvé quoi que bien sonné comme après une cuite. deux minute plus tard je me relevais, je n’avais rien qu’un mal de tête qui a disparu dans les dix minutes. Dieu merci pas de pierre au pays des cosaques ! peut-être pour ça qu’ils ont des églises un peu branlantes...

    Pour en revenir à la cérémonie avant l’enterrement, dans mon jardin donc, le prêtre a fait ses salamecs pendant un temps interminable. J’ai filmé la scène avec mon portable discrètement planqué dans la poche extérieur de ma veste. J’ai pas encore regardé, pas trop envie. Je sais c’est mal. Mais je voulais pouvoir le raconter et comme j’ai pas de mémoire. Je me suis mis vers le puits et j’ai prié avec eux en faisant force signe de croix catholique. Comme le leur est inversé et que je me trouvais face à une rangé d’une quinzaine de personnes j’avais l’impression d’être à l’unisson, seulement séparés par un cercueil, comme dans le miroir de la mort. J’ai avoué à mon pote que j’avais pas l’habitude de voir des morts et que je me sentais pas trop à l’aise. Il m’a dit que finalement ils avaient réussi à avoir la salle de la disco d’à coté et qu’ils feraient le repas là-bas. J’ai été soulagé et un peu déçu vu que je m’attendais à rencontrer beaucoup de monde. Ha, j’allais oublié le pépé qu’est arrivé vers les onze heures alors que la morte est arrivée à midi et demi et le prêtre une heure plus tard trop occupé qu’il était à en enterrer une autre. Et ce matin encore un enterrement devant ma porte. Faut dire qu’on a eu un petit coup de froid et que même moi je me suis enrhumé. Passionnant comme le temps tue deux fois en français ! Nicolaï, donc, que j’ai invité à causer dans le jardin, le pépé, de la famille de la morte, un ingénieur à la retraite, je lui ai offert du jus de cerise aigre, les vraies pas les douces de chez nous qu’ont pas de goût, de la cerise de kozaki, pas de la cerise de pédé ! Bref j’ai rien compris de ce qu’il m’a dit mais en gros j’arrive bien à faire semblant vu que je comprends au-delà qu’un homme a besoin de se raconter, je sais écouter, rire, et m’exclamer avec les yeux quand il faut. Bon après j’ai été invité au repas funéraire. Très bizarre, le prêtre était là et de temps en temps il se mettait à chanter en plein milieu que j’étais d’une cuillère de bortch que je goûtais pour faire plaisir à une babouchka et puisqu’on me demandait si j’aimais ça. Bon j’en raffole pas mais l’hiver c’est pas mauvais. En été par contre je crains un peu. Mais bon sont tellement maniaque que j’ai toujours peur de les offenser sans le savoir alors je fais un peu l’hypocrite mais le plus souvent quand j’aime pas je le dis et basta. Leur ravioli par exemple sont dégueu (les varinikis) je déteste ça, des raviolis à la framboise ça le fait pas. Bon bref c’était genre buffet à table où je sais jamais comment faire. Alors je picore. Là-dessus Nicolaï me propose le petit verre de vodka. Comme j’ai pris le temps de manger pendant qu’ils sont allés enterrer la défunte, j’en suis au digestif, alors je dis pas non. Mais voilà que ces gens-là savent pas boire sans lever le coude au ciel. Moi non que j’explique aux babouchka alentour qui me font les gros yeux. Je suis français je bois tout doucement. De fait j’ai bu à peine la moitié du petit verre. Sur ce j’avais affaire en ville et je prenais la route alors on s’est inquiété. Mais Nicolaï à qui j’ai proposé de le ramener en ville a fini par accepté, vu que lui s’était enfilé plusieurs dés à coudre avant de nous faire un petit speech à table, très digne et surtout très court contrairement à un autre couillon qui nous a fait un discours interminable que j’ai compris l’essentiel qui tenait en trois mots, elle avait voyagé de Moscou à Valdivostok la Maria Anatolievna, le reste étant le triste besoin de se raconter. Du coup je suis parti avec mon nouveau pote Nicolaï et on est arrivé sains et sauf une heure plus tard pour se bouffer une glace devant la statue d’un pauvre con de poète inconnu vu que j’ai pas retenu son nom, en plein centre de cette capitale qui fut jadis la mère des villes russe.  Le Nicolaï avait l’air enchanté d’avoir fait ma connaissance et a promis de revenir me voir. L’a pas eu l’air de se douter que je comprenais rien de ce qu’il me disait, ou alors il en prend pas offense. Après tout il reste qu’on a fait un voyage agréable ensemble et que la glace il a tenu à me l’offrir.

    Ce weekend je vais voir mes potes de l’orphelinat pour voir si je peux les convaincre de rassurer ma pote, après je m’occuperai de cette saloperie de jalousie qui torture les femmes en général et ma babouchka du diable en particulier. Le plus dur dans ce genre d’affaire c’est de faire le premier pas, les femmes en sont pas souvent capables. La vendetta c’est pas pour les hommes, juste pour les pédés de mafieux, les femmes et les enfants.

    En attendant ça m’a passé l’envie de m’occuper des gamins. Cela dit, sont revenus ce soir et j’ai pas pu les empêcher de rentrer. Alors je leur ai dit tel quel la situasse. Z’ont bien compris. Je leur ai demandé qu’ils me laissent une semaine mais que demain quand mes potes vont venir, parce que du coup j’ai envoyé force invitations, avec violon jambon à ma porte, que demain ils reviennent et que tout le monde voit bien qu’ils sont mes amis comme les autres. Ces gamins ont salement besoin de dieu et je leur apporte sur un plateau garni d’épines dangereuses (image à la con !). Ce sont des enfants de pauvres, les parents travaillent à peine de quoi se vêtir et se nourrir et vivent grassement de leur terre quoique chichement côté saloperies indispensables genre téléphones ordi fringue etc. toutes choses qui coûtent trop cher pour leur salaire d’ex communistes. Toute chose que je possède, en plus de la voiture qui me font passer pour un richard ce qui explique les jalousies et la crise de l’autre folle. Ce que je dis pas c’est qu’en plus cette furie a commencé de me déplaire fortement quand j’ai eu son gendre qui est venu me trouver pour me demander de faire des photos de son fils qu’elle lui a volé. Faut s’imaginer l’infirmière avec ses deux filles complètement sous sa coupe et qui lui ont donné chacune un fils dont elle prend bien soin de s’occuper. Je dis pédophilie parce que c’est vrai et même si c’est pas sexuel ça s’attaque à l’homme et à son désir de vérité. Son premier petit fils (huit dix ans) est un monument de dissimulation et d’hypocrisie. Il se trouve que je suis tombé sur lui quand j’ai acheté les biquettes, déjà pourri le môme.

    Bon, sur ce, ma vie est un roman mais c’est pas pour autant que je vais l’écrire n’est-ce pas.

    Allez je retourne à mes haricots de la fin.

    La suite si je veux et si je peux…

  • Rature

    sourire-de-cochon.jpgComment ne pas faire le lien entre la bouffe et le cul, c’est à peine une question. On régresse en repassant par la Nefs des fous. La débauche de la vie monastique que peint Jérôme Bosch dans son célèbre tableau est à mettre au diapason de notre temps. Les joufflus les obèses sont le plus souvent des enfants, des femmes, des fonctionnaires, des clercs, ou des artistes plus ou moins ratés, Carlos, Morane, Guy Carlier, etc. La gourmandise est liée à la luxure par un effet de succion bien connu des pipeuses aux lèvres pulpeuses. Chaud, humide, roboratif, les petits serviteurs du capital adorent ça,  suckers, tous, accrochés à la mamelle du Léviathan avec l’avidité d’un chiot ou d’un chaton ou de n’importe quel petit d’animal. Parce qu’il a un portable collé à l’oreille on l’imagine supérieur à l’animal. Inférieur, en vérité, de n’avoir pas su garder ce qui le laissait définitivement à l’écart de la faune ou de la flore : la charité. Et jusqu’à preuve du contraire la charité n’est pas relative.


    L’homme d’aujourd’hui découvre les délices que les moines ont toujours connus, c’est bien la preuve qu’il a une religion ; et comme il ne la connait pas c’est de nouveau la preuve que cette religion est celle de Satan, comme chacun sait, la meilleure ruse du diable est de faire croire qu’il n’existe pas. Et va dire à un fou athée qu’il croit au diable, tu verras, il te dira toujours si tu le coinces, que oui qu’il existe, oui-da, et même qu’il est sûrement en lui, mais dans le fond il sait bien qu’il n’existe pas, sinon il cesserait d’être fou, CQFD !


    Se laisser posséder et en tirer de la fierté est tout ce que les hommes d’aujourd’hui ont trouvé pour lutter contre le mal. C’est dire si on est mal barré.

  • Ovum noctis


    Cupidon


    Ce que les différents potes ont dit de l'Amour ne peut convenir à un seul personnage (à une seule et même divinité) ; cependant leurs fictions sur ce sujet ne différent pas tellement les unes des autres qu'on ne puisse, pour éviter tout à la fois la confusion et la duplicité des personnages, rejeter ce qu'elles ont de différent et prendre ce qu'elles ont de commun pour l'attribuer à un seul. Certains potes, dis-je, prétendent que l'Amour est le plus ancien de tous les dieux et par conséquent de tous les êtres, à l'exception du chaos, qui selon eux n'est pas moins ancien que lui. Or, les philosophes ou les potes de la plus haute antiquité ne qualifient jamais le chaos de divinité. La plupart d'entre eux, en parlant de cet Amour si ancien, supposent qu'il n'eut point de père ; quelques-uns l'appellent l'œuf de la nuit (ovum noctis). Ce fut lui qui, en fécondant le chaos, engendra tous les dieux et tous les autres êtres. Quant à ses attributs, ils se réduisent à quatre principaux. Ils le supposent : éternellement enfant, aveugle, nu, armé d'un arc et de flèches. L'autre Amour, suivant d'autres potes, est le plus jeune des dieux et le fils de Vénus ; on lui donne tous les attributs du plus ancien, et ils se  ressemblent  à certains égards.

    Cette fable se rapporte au berceau de la nature et remonte à l'origine des choses. L'Amour parait n'être que l'appétit ou le stimulus (la tendance primitive ou la force primordiale) de la matière, ou, pour développer un peu plus notre pensée, le mouvement naturel de l'atome. C'est cette force unique et la plus ancienne de toutes qui, en agissant sur la matière, forme et constitue tous les composés ; elle est absolument sans père, c'est-à-dire sans cause, la cause d'un effet en étant pour ainsi dire le père. Or, une telle force ne peut avoir aucune cause dans la nature, excepté Dieu (exception qu'il faut toujours faire) ; car rien n'ayant existé avant cette force, elle ne peut avoir de cause productive ni être un effet, et comme elle est ce qu'il y a de plus universel dans la nature, elle n'a pas non plus de genre ni de forme (de différence spécifique). En conséquence, qu'elle que puisse être cette force, elle est positive, absolument sourde (unique en son espèce et en son genre, sans corrélatifs et incomparable) de plus, s'il était possible de connaitre sa nature et son mode d'action, on ne pourrait parvenir à cette double connaissance par celle de sa cause ; car étant après dieu la cause de toutes les causes, elle est elle-même sans cause et par conséquent inexplicable. Il se peut toutefois que la pensée humaine ne puisse saisir et embrasser son véritable mode. Ainsi les potes le regardent avec raison comme l'œuf pondu par la nuit. Ce philosophe sublime, dont les ouvrages font partie des Saintes-Ecritures, s'exprime ainsi à ce sujet : « Il a fait chaque chose pour être belle en son temps, et il a livré le monde à leurs disputes, de manière cependant que l'homme ne découvre jamais l'œuvre que Dieu a exécutée depuis le commencement jusqu'à la fin ; » car la loi sommaire de la nature ou la force de ce Cupidon que Dieu a imprimée lui-même dans toutes les particules de la matière et dont l'action réitérée ou multipliée produit toute la variété des composés ; cette force, dis-je, peut frapper légèrement et effleurer tout au plus la pensée humaine, mais elle n'y pénètre que très difficilement. Le système des Grecs sur les principes matériels suppose beaucoup de pénétration et de profondeur dans leurs recherches. Quant à ces principes du mouvement d'où dépendent les générations, ils n'ont eu sur ce sujet que des idées très superficielles et peu dignes d'eux, et c'est principalement sur le point dont il est question ici qu'ils semblent tous être aveugles et ne faire que balbutier. Par exemple, l'opinion des péripatéticiens qui suppose que le vrai stimulus (aiguillon ou principe du mouvement) de la matière est la privation, se réduit à des mots qui semblent désigner quelque chose et qui dans le fait ne désignent rien du tout. Quant à ceux qui rapportent tout à Dieu, c'est avec raison qu'ils le font, car tout doit se terminer là ; mais au lieu de s'élever par degrés comme ils le devraient, ils sautent pour ainsi dire à la cause première. Il n'est pas douteux que la loi sommaire et unique dont toutes les autres ne sont que des cas particuliers, et qui par son universalité constitue la véritable unité de la nature, ne soit subordonnée à Dieu. C'est cette loi même dont nous parlions plus haut et qui est comprise dans ce peu de mots : l'œuvre que Dieu a exécuté depuis le commencement jusqu'à la fin. Quant à Démocrite qui remonte plus haut que tous les autres philosophes, après avoir donné à l'atome un commencement de dimension et une figure, il ne lui attribue qu'un seul Cupidon, c'est-à-dire qu'un seul mouvement primitif et absolu auquel il joint un mouvement relatif ; car son sentiment est que tous les atomes, en vertu de leur mouvement propre, tendent à se porter vers le centre du monde ; mais que ceux qui ont plus de masses portant avec plus de vigueur vers ce centre et frappant ceux qui en ont moins, les déplacent et les forcent ainsi à se mouvoir en sens contraire, vers la circonférence. Mais cette hypothèse n'embrassant que la moindre partie des considérations nécessaires nous parait étroite et superficielle ; car ni le mouvement circulaire des corps célestes, ni les mouvements, soit expansifs, soit contractifs, qu'on observe dans une infinité de corps, ne peuvent être ramenés à ce principe unique, et il  parait impossible de les concilier avec un tel mouvement. Quant au mouvement de déclinaison et à la fortuite agitation de l'atome imaginé par Epicure, ce n'est qu'une supposition gratuite, une opinion aussi frivole qu'absurde et un aveu indirect de son ignorance sur ce point. Ainsi il parait que ce Cupidon est enveloppé d'une nuit profonde et beaucoup plus difficile à découvrir qu'il ne serait à souhaiter. Ainsi, abandonnant pour le moment la recherche de sa nature, passons à celle de ses attributs. Rien de plus ingénieux que cette fiction qui suppose que Cupidon est dans une éternelle enfance ; car les composés qui ont un certain volume sont sujets à vieillir, au lieu que les premières semences des choses, les atomes, dis-je, étant infiniment petits (et indestructibles), demeurent pour ainsi dire dans une perpétuelle enfance. C'est aussi avec d'autant plus de fondement qu'on le suppose nu, qu'aux yeux de tout homme qui se fait une juste idée des composés ils paraissent comme vêtus et masqués. A proprement parler, il n'est dans la nature rien de nu, sinon les éléments de la matière. La supposition de l'aveuglement de Cupidon est aussi une très judicieuse allégorie ; car ce Cupidon, de quelques nature qu'i puisse être, semble être totalement dépourvu de providence (d'intelligence), son mouvement et sa direction dépendant uniquement des corps qui l'avoisinent et dont il sent l'action. Il  se meut pour ainsi dire à tâtons comme les aveugles, ce qui doit nous donner une plus haute idée de cette Providence divine et souveraine qui de ces atomes tout à fait dépourvus de providence ( d'intelligence) et comme aveugles, mais nécessités par une loi fixe et émanée d'elle, a su tirer ce bel ordre et cette harmonie que nous admirons dans l'univers. Le dernier attribut de Cupidon, je veux dire son arc et ses flèches, signifie que cette force qu'il représente est de nature à pouvoir agir à distance ; car ce qui agit à distance semble lancer des flèches. Or, tout philosophe qui suppose les atomes et le vide est par cela seul forcé de supposer que la force de l'atome peut agir à distance. Sans une action de cette espèce (vu le vide interposé), aucun mouvement ne pourrait être excité ni communiqué ; tout s'engourdirait et demeurerait immobile. Quant au plus jeune des deux cupidons, les potes le regardent avec raison comme le plus jeune des dieux ; car avant la formation des espèces il devait encore être sans énergie et sans vigueur. Dans la description que les potes en font, l'allégorie se rapporte en partie aux meurs et s'y applique aisément. Cependant la dernière a plus d'un rapport avec la première ; car Vénus produit un appétit un (désir vague) pour l'union des corps et la génération. Cupidon, son fils, détermine cette affection et l'applique à tel individu. Ainsi c'est Vénus qui est le principe de la disposition générale, et Cupidon celui des sympathies particulières. Le premier dépend de causes plus prochaines (et plus facile à découvrir) et le dernier de causes plus élevées, d'une sorte de fatalité et en quelque manière de cet ancien Cupidon qui est le vrai principe de toute sympathie individuelle.


    F. Bacon dans La Sagesse des Anciens


  • Fleur de talent


    Narcisse, suivant les potes, devint célèbre par ses grâces et sa beauté ; mais l'éclat de ses avantages extérieurs était terni par de continuels dédains et par un orgueil insupportable. Ainsi, n'aimant que lui-même, il menait une vie solitaire, parcourant les forêts et ne s'adonnant qu'à la chasse avec un fort petit nombre de compagnons auxquels il tenait lieu de tout. La nymphe Echo le suivait aussi en tous lieux. Un jour, las de la chasse et poussé par sa destinée, il vint se reposer vers le milieu du jour près d'une fontaine dont les eaux étaient claires et limpides ; y ayant aperçu sa propre image, il ne se lassait point de la considérer, et il en devint tellement amoureux que, forcé de tenir ses regards fixés sur cet objet si cher, il s'affaiblit peu à peu et tomba dans un mortel engourdissement. Après sa mort les dieux le métamorphosèrent en cette fleur qui porte son nom, qui parait s'épanouir au commencement du printemps et qui est consacrée aux dieux infernaux, tels que Pluton, Proserpine et les Euménides.

    Cette fable parait  avoir pour objet le tour d'esprit de ces individus qui, infatués de leur beauté ou de quelque autre avantage qu'ils doivent à la seule nature et non à leur propre industrie, s'aiment excessivement et sont pour ainsi dire amoureux d'eux-mêmes. Assez ordinairement les hommes de ce caractère n'aiment point à paraitre en public et ont de l'éloignement pour les affaires ; car dans la société et dans une vie plus active, ils auraient à essuyer ou des affronts, ou des négligences, toute disgrâce qui pourrait les troubler ou les décourager. Aussi mènent-ils presque toujours une vie retirée, timide et solitaire, content d'une petite société toute composée de personnes qui les cajolent, qui défèrent toujours à leur sentiment, applaudissent à tous leur discours et sont comme leurs échos. Mais, enflés de ces continuels applaudissements, gâtés par ces cajoleries et rendus presque immobiles cette admiration qu'ils ont pour eux-mêmes, ils deviennent excessivement paresseux et tombent dans une sorte de torpeur qui les rend incapables de toute entreprise dont l'exécution demande un peu de vigueur et d'activité. C'est avec autant de jugement que d'élégance que les potes ont choisi une fleur printanière pour image des individus dont nous parlons. En effet, les hommes de ce caractère ont une certaine fleur de talent et acquièrent un peu de célébrité durant leur jeunesse ; mais dans l'âge mûr ils trompent l'attente de leurs admirateurs et ces grandes espérances qu'on avait conçues d'eux. C'est dans le même esprit que les potes ont feint que cette fleur est consacrée aux dieux infernaux, les hommes atteints de cette maladie n'étant propres à rien. Or, tout ce qui de soi-même ne donne aucun fruit, mais passe et s'efface à l'instant comme la trace du vaisseau qui sillonne les ondes, était consacré par les anciens aux ombres et aux dieux infernaux.


    Francis Bacon (1561-1626) dans La Sagesse des Anciens.


  • il pleut bergère


    Toujours difficile de dire à quelqu'un je vous aime bien mais c'est en vain. Pourquoi, parce qu'il faut toujours un retour ?

    Alors selon toi les animaux, les plantes, les montagnes, les rivières et la nature en général a été créée par Dieu pour nous les hommes, et même en particulier pour vous qui le croyez.

    Et de partir d'un rire satanique.

    Je dis rien, je connais l'argument. Des esprits forts, rendus impitoyables à eux-mêmes, s'assignant une durée de vie limitée en ouvrant le moins possible de livres. Tout le contraire de ce qu'il faudrait faire. Je prône pas la lecture à tout prix, comme Télérama ou le point, mais faut reconnaitre qu'une vie suffit à peine pour connaitre par le biais des livres, l'histoire de l'humanité. Ça va bien de répéter les discours et les bons mots des journalistes et leurs idées. C'est pas ce qui manque les idées, ça tombe du ciel, comme la pluie au printemps. Ça fait pousser des opinions et ça fait joli en société. Mais l'idée de Dieu requiert beaucoup plus d'imagination. Et c'est exactement ce que les esprits forts n'ont pas. Sinon on comprend pas bien pourquoi ils tiendraient absolument à disparaitre dans la fosse commune du temps. Doivent croire que le temps est relatif comme l'autre abruti d'Einstein. Orgueilleux que nous sommes tous !

    Selon moi, puisqu'il faut bien répondre, tout nous a été donné, animaux, plantes et le reste par amour, y compris la rémission de nos fautes, mais le glaive du messie a tranché : beaucoup d'appelé, peu d'élus. Pas croire aux autoroutes à péage du ciel, non plus...


  • Indubitablement


    A un séminaire lacanien, le lascar de garde, psychiatre de son état, nous annonce que Machin a pondu une réflexion et que nous allons l'écouter et qu'il sera permis de le couper. Ça va de soi, que je la ramène illico (je m'étais infiltré), car le bonhomme est sûrement coupable que j'ai dit pour galéjader . Que nenni qu'on me répond en fronçant les sourcils, justement pas ! Ha bon, que je fais, de l'air le plus sarcastique que je peux trouver. Et par quel miracle, interroge tout mon être ?

    Parce que c'est comme ça !  me répond-on, avec une mine destinée à me culpabiliser. Et en effet, du coup, je me sens un peu mal de tenir le rôle du saint dans cette assemblée de mécréant, et je me la ferme. Dingue ça, on me culpabilise à voir de la culpabilité partout. Faudrait savoir ! Le  drame ? privé du diable et des écritures comment voulez-vous que les pauvre types qui souffrent d'être des pleutres s'en sortent. Sont prêt à gober n'importe quelle salade qui les soulagera de leur culpabilité. Les rendre coupables de se croire coupables, voilà toute la peste freudienne, junguienne et lacanienne qu'on nous chante depuis un siècle. Déculpabiliser le peuple en se servant de la culpabilité, un tour de force. Oh, pas nouveau bien sûr, le Tartufe de Molière leur a montré la méthode à suivre. De fait on peut se demander si ces branques n'ont pas tout bonnement suivi le mouvement plutôt qu'ils ne l'ont engendré. Car de fait l'inconscient est présent bien avant que Freud s'en empare. Pour Shakespeare, c'est la conscience qui est l'inconscient, ce qui est moins stupide qu'il n'y parait. C'est à faire semblant d'oublier qu'on l'oublie assez naturellement, cette conscience, quand ça nous arrange, qu'on en vient à l'appeler inconscience. Ha ! mais non, qu'on vous dira, la conscience chez Freud n'a rien à voir avec la conscience judéo chrétienne. Et là on vous enfume avec un discours qui ne tient pas la route, un chapelet de sophismes érigés en dogme. Des mots, rien que des mots, toujours des mots, paroles et paroles et paroles ! le numéro de tartufe freudien, et donc lacanien, je dis ça pour si des oreilles de jeunes psychologues venaient à trainer par ici. Le truc pas frais, l'ignoble arnaque, c'est de faire passer la conscience pour de l'inconscience. Analysons la chose. Comme tout bon mensonge il est fabriqué avec la glaise de la vérité : le côté refuge de la conscience. La même chose pour Tartufe, l'aspect protecteur de la religion dont il se sert pour mater le bourgeois et effrayer la bourgeoise, pour l'amener à admettre sa culpabilité et la tenir pour ainsi dire en son pouvoir mais voilà, que faire de ce pouvoir ? Le bourgeois nouveau, celui que flatte Hitler et avant lui Napoléon et après lui Obama, ce sous-produit de la renaissance qu'on a laissé proliféré sur le fumier de l'Eglise est le cobaye idéal pour toutes les manipulations post chrétiennes. On lui a d'abord vendu de la république romaine, à la sauce maçonnique, science sans conscience-ruine de l'âme, l'a tout bien avalé la pilule. Mais comme les médecins n'étaient pas d'accord sur le parfait on lui a administré un positif pour compléter. Le positif c'est que Dieu n'existe pas, na ! Après ça, tu vis, tu meurs et tu nous fais pas chier. Allez, admettez que c'est à ça que se résume la vie des milliards d'humains. Disons qu'en plus tu peux écrire un roman ou faire un film si t'as vraiment envie de te prendre pour Dieu. Du moment que ça dérange pas le pouvoir en place.

    Quand tous les analysés se prendront par la main au lieu de se laisser guider par la queue...


  • Just like a woman


    [Dans le cadre de la campagne de pub officielle du club MP, voici un taiseur, teaser comme disent les anglais qui mettent du sexe partout :le bonus est sur le blog du club)]


    Au club miso on est pas papa pour la popoésie, en anglais ça suce. Et en français ça pue. Ça fait qu'on plait pas trop aux gonzesses et aux pédés qui adorent se parfumer, faire oublier un peu l'odeur de la charogne, et sucer bien entendu, depuis les sucettes à l'anis jusqu'à l'engin de destruction maSSive à tête chercheuse. L'instruction si tant voulue, loin d'apporter la sagesse aux femmes semble plutôt leur avoir doper l'imagination poétique. Je lisais dans un blog intello (une infiltration du Lapin) que les fictions qu'on croit vraies ont de vraies conséquences !  Mazette ! une définition de la foi à la Pascal (faites semblant de croire et bientôt vous croirez) et l'arme infaillible contre la réalité, car tout est relatif vu de la musique ou de la poésie. Et de l'imagination vient la sacro sainte émotion (musique et poésie + photographie = cinéma), qu'on imagine toujours authentique, et donc vraie, alors que c'est tout le contraire, you see ! Les émotions n'ont de rapport qu'avec notre nature animale, comme une envie de faire caca. Se baser là-dessus pour établir une quelconque vérité c'est avoir très envie de se retrouver dans la mouise, chercher les emmerdements, l'air de rien.  Poetry sucks ! La preuve, toute la poésie du Lys de Balzac semble faire oublier aux femmes qui le lisent, j'en ai connu une ou deux, que c'est le sexe qui tue Henriette : ce qu'elle en imagine. Cf la séance de vidage de couille de son amant avec l'Anglaise qu'elle a pris pour une trahison alors que ce n'était qu'un rapport « homosexuel » entre deux guerriers avides l'un de repos, le fils Vandenesse, et l'autre de gloire, la lady Didley. La très honorable Madame de Mortsauf en crève de jalousie (morte et sauve comme le dit son nom, pourquoi pas un hommage ambigu de Balzac à l'éternel féminin par le biais de ce personnage devenu impérissable grâce à lui). C'est très émouvant car Balzac lui donne son intelligence, elle comprend tout, ce qui redouble sa culpabilité et donc sa mort. A mon avis Balzac a incrusté ça dans de l'épistolaire pour mieux faire avaler la pilule car faire mourir Henriette c'était prendre un gros risque auprès de son lectorat principal, les femmes. Et d'ailleurs, elles et les bougres d'éditeurs qui répètent les conneries des bougres universitaires ont eu tôt fait de conclure au martyre de la femme catholique, bien commode. Mais entièrement faux. C'est de n'être PAS assez chrétienne qu'elle meurt, l'idolâtre Henriette !  Mais voilà, quelles émotions ! C'est d'ailleurs comme les chiffres les émotions, on leur fait dire ce qu'on veut.  Et les mathématiciens comme les banquiers, les politiques, les universitaires et les journalistes qui les écoutent sont tout prêt à rectifier. Sont comme les femmes selon Balzac, ils ne mentent jamais eux non plus, ils changent d'avis! In other words it stinks and it sucks all together, just like a woman !


  • Au boulot


    Satan c'est l'artisan des entités légales. Ce à quoi il nous a réduits. De la chair légale. Même morte, par ailleurs, elle reste légale. Et la vogue pour l'incinération ne doit rien au hasard. Les gens qui n'ont jamais vraiment cru en Dieu ni diable souhaitent faire brûler leur corps après leur mort. Après l'avoir grillé au soleil, de leur vivant. Satan récupère sa part de cendres et dieu sait qu'il est pressé, c'est dans l'Apocalypse.

    Peut-être que c'est une histoire de balance entre le poids des cendres qu'amasse le diable et la pitié de Dieu. Peut-être qu'à partir d'un certain tas de poussière, Il renoncerait. Maudit conditionnel. Il est évident que je ne fais que lui attribuer ma propre paresse, c'est un fait néant. Vade retro, je retourne à la mine de mon stylo.


  • Cinéma suédois?


    Non c'est pas une bonne idée.

    Mais pourquoi ?

    Donne-moi une seule vraie bonne raison.

    Mais tu es la raison.

    La flatteuse ! Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute, mais pas l'adresse de mon blog. C'est une femme que j'ai aimée qui me le demande, ouf. Elle serait flattée de le lire, peut-être, mais j'étais très jeune et très con, donc c'est pas si flatteur que ça. Je lui ai fait cadeau d'une très belle petite fille. Ça m'a coûté un max, pas en argent, en sacrifice. Quand on est jeune on croit à ces fadaises de famille, tu parles. Moi j'ai pas pu. Six mois j'ai tenu avec la mère et beaucoup plus avec la petite. J'avais du temps à perdre, c'est-à-dire que je me croyais riche de temps, alors j'ai fait la deuxième mère. J'ai même obtenu la parité complète dis donc. Une semaine sur deux. Là, j'étais peinard. Je l'emmenais partout la gamine ; à deux ans elle dormait dans la baignoire de mes potes. A trois ans elle allait se coucher comme une grande ; à quatre ans elle écoutait tout ce qu'on disait en tripotant  ses jouets. Un soir j'étais chez un voisin et je l'avais laissée endormie. J'avais laissé la porte ouverte pour le cas où elle se réveillerait. C'était pas une bonne idée. Du coup elle s'est réveillée et comme elle m'a pas trouvé elle a essayé la porte, l'a trouvé ouverte, s'est mise à flipper, à pleurer ou à frapper aux portes. Résultat quand je suis rentré, plus de gamine mais un mot de la voisine. Bref, plus de peur que de mal. Peu de temps après je me suis fait piquer ma bagnole alors que j'étais chez un pote. Cette fois j'avais fermé à clef. La connerie. Du coup, plus de clefs, j'ai dû rentrer chez moi avec deux flics et là, oh bonne surprise, la porte était ouverte. Putain j'avais encore oublié de la fermer. Les flics ont même pas été surpris, la gamine dormait, re-plus de peur que de mal. Il m'est arrivé souvent de ces sortes de doublons d'histoire. Comme pour me montrer que le hasard ne peut pas exister. J'en ai pris l'habitude, et je dois être de plus en plus convaincu puisque ça m'arrive de moins en moins.


    La foi est un sentiment très naturel. On le développe culturellement jusqu'à 20 ans après quoi il faut choisir. Faire la part entre nature et culture. La révélation c'est quand tu comprends enfin le sens des écritures et que toute cette nature en toi s'appelle Dieu. Et qu'en plus du sentiment de foi, Il a mis pour faire bonne mesure tout un tas de saloperies que si tu mélanges mal ton affaire tu te retrouves avec l'angoisse de mourir collée aux doigts. Non crois-moi c'est sérieux, tu peux pas arranger le truc à ta sauce avec Dieu. Je parle du dieu chrétien, de Christ bien entendu. Pour les apôtres qui ont été témoins de ses miracles et de sa résurrection évidement qu'il ne s'agissait pas de croire puisqu'ils avaient vu. Il fallait en passer par là avec cette engeance d'incrédules qu'étaient les hommes de cette époque. Après deux mille et quelques années mon bilan, c'est qu'aujourd'hui s'il revenait, il aurait pas vraiment besoin de faire de miracle. Il lui suffirait de réhabiliter, en se servant de leur pensée véritable, quelques hommes comme Marx/Engel, Bacon/Shakespeare, Aristote et Molière et deux ou trois autres, Balzac, Baudelaire... Démocrite.

    S'il vous parle d'un cinéaste comme Bergman, alors fuyez, c'est un fake !


  • Aussi sec!


    Un gazier qui aurait des ambitions littéraires de nos jours, il se cherche un stylo, mais surtout un style. Un autre qui a des ambitions plus nobles cherche à n'en pas avoir. Le style en littérature, c'est comme le truc en commerce. Y a longtemps, j'ai connu le type qui avait « inventé » le portefeuille avec une petite barre en fer au milieu, pour tenir les biffetons. Le Truc ! Voilà à quoi ça se résumait (,)* son truc ! Nature que le type avait rien à dire en dehors de ça. Il avait trouvé le truc qui lui permettait de se branler pour le restant de ces jours, par delà le bien et le mal. Et ce serait l'ambition des quelques six milliards de connards sur terre : trouver le truc qui leur permettrait de se branler pour le restant de leurs jours sans avoir à trimer comme des esclaves. Belle réussite l'humanité, dis donc. Etre humaniste aujourd'hui c'est quoi ? gagner un max de pognon pour en donner proportionnellement le moins possible aux autres et se payer le luxe de faire des discours sympa pour les manants !

    Je connais un député, le type avait assez de fric pour en donner aux pauvres, il est devenu maire, pas maire d'Issy-les-Moulineaux, mais maire (mémère aussi) d'une capitale. Avec ça que les gonzesses s'imaginent que c'est un homme bon, très bon, il a donné son argent (ben voyons) à des pauvres! Il a acheté ses électeurs tout simplement. Et qui est-ce qui l'en aurait empêché ? des journalistes scrupuleux ? Oui, d'accord, certes, mais pas dans son pays. Quand on a les moyens d'acheter les pauvres d'argent, on a ceux d'achetez les pauvres d'esprit, en plus ça coûte moins cher. Ha oui, j'oubliais de dire, le type est banquier. Il a vendu sa banque pour 750 millions de dollars, ça laisse de la latitude pour payer deux ou trois baveux. Pour ce qui est de la valeur du bonhomme, certainement qu'il vaut bien l'inventeur du larfeuille à biffetons. En fait, y a pas de différences entre eux, juste une question de circonstances. Et pourquoi le trouduc au larfeuille se donnerait-il pas pour mission de faire le bien ? Quand on a ce genre de morale pour éducation, on devient vite politicien. Dès qu'on met le doigt sur l'argent on le met sur la politique, c'est inexorable. Pas à cause du pouvoir, non, trop facile, à cause du sang. Pour se croire l'auteur du flux menstruel de la femme. Je sais, c'est odieux, mais qu'on me prouve que c'est pas vrai et je le retire aussi sec.

     

  • et avec ça?


    « Pendant ce temps-là, notre mauvais génie travaillait à nous perdre. Nous étions dans le délire du plaisir, et le glaive était suspendu sur nos têtes. »


    L'abbé Prévost


    « ...Et surtout, ô mon cœur, ses lèvres de rubis,


    Larges roses de feu, comme on en voit en rêve,

    Et dont le fier carmin, d'un sourire enchanté,

    Ressemble à du sang frais sur le tranchant d'un glaive. »


    Théodore de Banville.


  • En avant marche...arrière!

    Ma gymnastique tournerait au gazouillis si j'y prenais pas garde. Alors je le dis tout net, je tue mes canards moi-même. C'est d'ailleurs comme ça que je suis devenu musicien. Alors les gazouillis, j'en connais un sacré rayon, faut pas me la faire, c'est pipeau, mensonges et hypocrisie de première. Je connais la musique, et c'est bien pour ça que je n'en écoute plus, du tout, même pas la dodécaphonique, ni le marteau de boulez, comme mes potes du club, alors la chtouille sonore qui passe à la radio, au cinéma, dans les ascenseurs et les galeries marchandes... au club Miso on écoute l'effrayant cahot du monde en fond sonore. La musique, c'est bon que pour les enterrements ou les naufrages ! Pour les naissances on gazouille. Comme au printemps les piafs ! Après faut grandir, c'est comme ça qu'on apprend la musique et à marcher au pas...de l'oie ou du canard, bêtement ridicule de toute façon.


  • Lapin Shakespeare


    SONNET #8

    by: William Shakespeare

    Music to hear, why hear'st thou music sadly?

    Sweets with sweets war not, joy delights in joy:

    Why lov'st thou that which thou receiv'st not gladly,

    Or else receiv'st with pleasure thine annoy?

    If the true concord of well-tunèd sounds,

    By unions married, do offend thine ear,

    They do but sweetly chide thee, who confounds

    In singleness the parts that thou shouldst bear.

    Mark how one string, sweet husband to another,

    Strikes each in each by mutual ordering;

    Resembling sire and child and happy mother,

    Who, all in one, one pleasing note do sing;

    Whose speechless song, being many, seeming one,

    Sings this to thee, 'Thou single wilt prove none.'



    "Entendre la musique, et pourquoi ouïs-tu la musique avec mélancolie ?

    Les délices ne combattent les délices, le bonheur se complaît dans le bonheur.

    Pourquoi aimes-tu ce qui ne te contente pas,

    Voire endures-tu l'ennui avec bonne grâce ?

    Si le bon accord de sons harmonieux,

    Comme par mariage unis l'un à l'autre blesse ton oreille,

    C'est qu'un subtil reproche t'est fait de confondre

    Dans l'originalité les éléments que tu devrais porter.

    Remarque comme une corde copule tendrement avec l'autre,

    Vibre de proche en proche par injonction mutuelle,

    Semblable ainsi au père, et l'enfant et la mère heureuse,

    Chantant en choeur une mélodie ;

    Dont le chant muet, pluriel, paraissant uni,

    Te dis ceci : "Ton existence seule n'en prouve aucune."


    Traduction Lapinos, explications ici.



  • code barre orthodoxe

    Pour Pâques les orthodoxes se disent Kristos voskrés, ce qui veut dire Christ ressuscité, ce qui est aussi le mot pour dimanche en russe. Et donc les gens s'appellent comme pour le jour de l'an ou Noël et se disent Kristos voskres pour le premier dimanche de Pâques. Mais tout ça c'est très traditionnel chez eux, très peu religieux en fait. La religion c'est celle de la famille, et les traditions cimentent solidement ce truc incestueux. Ça permet de se croire normal parce qu'on fait cet effort de rituel, c'est tout. C'est une famille peu centrée sur le père, c'est peu de le dire. Tout se joue entre femmes. Les hommes subissent le joug de tous les côtés. C'est pour être peinard que les mecs vont gagner du fric, c'est tout ce qu'on attend d'eux. On, c'est la mère, la grand-mère, la belle-mère, la femme, la grand-mère de la femme, etc.  En règle générale la femme choisit sa mère pour s'occuper de ses enfants. C'est vraiment des lignées de femmes. On garde le prénom des pères mais les noms restent aux mères. Depuis que le code les y autorise les femmes gardent leurs noms, qui est le nom de leur père.  Voilà donc des lignées de femmes qui se créent sans qu'elles-mêmes trouvent ça étonnant. Pour elles ça n'a pas plus de sens que de léguer un nom qu'on a reçu. Ça fait dans la généalogie comme un caprice et ça perd le fil. Autrement dit plus moyen de tracer les origines dorénavant. De toute façon un matricule devrait suffire, bionique si possible, comme les passeports Schengen. Un patronyme ? pourquoi faire...les esclaves n'ont qu'un seul nom : Spartacus !

  • Errements gravitationnels


    Lu dans un magazine scientifique qu'il y avait six bonnes raisons de renoncer à la théorie d'Einstein.

    D'abord la singularité de l'origine. Les tout premiers instants où toute les grandeurs -températures, densité, pression, courbure, etc. - deviennent infinies simultanément. La théorie n'est pas capable de prédire ce qui s'y passe, elle n'est donc plus valide. Vrai pour les trous noirs aussi où l'énergie est, elle aussi, infinie.


    Ensuite le problème qu'elle n'est pas quantique cette théorie, que ses lois ne s'appliquent pas au niveau atomique et subatomique.


    Puis vient la matière noire. Matière invisible. Hypotétique Neutralino, sorte de particule miroir avancent certains physiciens. Cette matière existe mais on en ignore la nature.


    Depuis qu'en 98 on a constaté que l'expansion s'accélérait, il a fallu accepter l'existence d'une énergie, qu'Einstein avait prévu en tant que constante cosmologique. Elle représente quand même 70% de l'énergie totale de l'Univers et on ne sait pas ce que c'est.


    Vient l'anomalie des deux sondes Pioneer qui se sont mises à ralentir en sortant du système solaire. Non prédit par la théorie de la relativité générale.


    Enfin impossibilité d'étudier les lois de la gravitation à petite échelle, vu la faiblesse de cette force. Pas d'étude en laboratoire donc.


    Quand on a six bonnes raisons de changer de slip on peut aussi bien en avoir soixante six ou même six cent soixante six ! L'unique et la seule bonne raison, c'est l'odeur de merde. Mais les physiciens doivent avoir le nez un peu trop dans le trou noir...ça pue l'origine du monde à plein nez.