mon compteur

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Antique Scud à corne en plein champ de patate!

     

    Archerfolio.JPG

     

    Verba ista sunt senum otiosorum, le blabla des vieillard séniles qui s’ennuient.

     Une image vive du genre de philosophie dont je vais vous dévoiler la source dans un instant est la fable de Scylla qui, au rapport des poètes, présentait par le haut le visage et la poitrine d’une fille jeune et belle mais qui dans les parties inférieures du corps était : Candida succinciam latrantibus inguina monstris . Cernées de monstres hurlants autour des parties générationnelles. Rien de bien avenant pour  le marin de passage au point qu'on se demande bien ce que Ulysse avait besoin de se faire attacher au mat de son navire pour résister, mais passons.

    Je lisais donc librement instalé à la proue de mon rafiot digital le blog  de Gigiouchka, qui se pose tant de questions capitales dont entre autres  si elle est ma chatte parce qu’elle porte le même nom qu’icelle et de me faire savoir qu’elle est morte pour moi mais là non plus c’est pas une question,  quand soudain  je découvre un aphorisme antique qui nous sied comme pied à pompe ou gant à doigt, ce fameux dilemme du maintien teuton (quant à eux), que les Romains ont honteusement pompé sous cette forme latine quand même plus acceptable que le boche moderne: per contatorem fugito nam garrulus idem est

     

    C’est nous qui sommes antiques, pas les grecs, Gigi, eux sont la jeunesse du monde. Sommes apocalyptiquement antiques, nous, des vieux de la vieille! N’avons plus que des questions stupides qui ne demandent aucune réponse, sénilité, visions, rêves, imagination débordante de soi, un esprit excroissance de l’âme, une âme gonflée à l’hélium 135 prête à partir au pays des merveilles. Miroir, crache ta vérité, ne suis-je pas la plus belle humanité possible!?

     

    Au diable l’inconstance féminine :Tant qu’une chose n’est pas faite, elle s’étonne si on lui dit  qu’elle est possible. Dès que cette chose est faite, elle s’attriste qu’elle ne l’ait pas été plus tôt.

    Ainsi sont les peuples, les nations, les groupements, les ligues, les clans, les tribus, les rassemblements les plus divers que pour un tel inventaire il faudrait un magasinier du genre Prévert.

    Il en va de même pour l’inconstance de la femme de la révélation chrétienne, qui n’est pas la sainte mère de dieu comme on fait semblant aujourd’hui de le croire en haut lieu européen.

    Ces élites ne sont pas stupides et arracher ce mensonge à la putain de la révélation, la vraie, l’église romaine, est un acte d’une haute intelligence. Diabolique hélas. Car cher payé ! tout homme vivant sous cette bannière odieuse et mensongère ne peut espérer aucun secours de la vérité. Car tout homme adorant son péché est un homme déjà mort. On croit tuer le temps, belle Gigi, et c’est lui qui nous assassine froidement un soir d’hiver au coin du feu, par hasard.

     

    Nous ne sommes pas aussi peu de choses que tu le crois ; même si, comparé à celui de nos rêves, le temps de nos œuvres est court. La vérité est une chose qu’on découvre toujours trop tard sans quoi nous n’aurions jamais pris le risque de la rêver.  On s’imagine tout petit avec autant de zèle qu’on se voudrait immense. Mais on se connait faible sans le secours de la science et des arts, on préfère la confortable servitude de pleurer sur la ville comme il pleure dans nos cœurs. Puis on idolâtre les mots, qu’on charge de valeurs, et de propriété, de foi, de fiduce, on spécule, les mots auraient-ils un pouvoir magique ? celui-là même de l’argent, trente denier, pour une parole donnée. Les mots donnés par dieu à Moïse sont des commandements pas des dénonciations. Voilà pourquoi les tables se brisent, la colère de dieu contre les dissidents, les réfractaires, les pas d’accord avec les lois divines, les tricheurs, qui se servent de leur propre crédulité et leur faiblesse pour harasser le ciel de leurs méfaits.

     

    Je ne suis qu’un apprenti saint, j’ai su trop tard que l’intelligence n’est pas en nous comme la beauté. Les beautés du ciel ne sont pas données à tous bien qu’elles soient offertes à chacun. Ainsi grâce à vous je m’explique enfin la préférence de dieu pour le frère de Caïn. La contemplation des cieux passe avant le travail de la terre.

    Et les femmes désirent d’abord des pommes de terre. Ainsi dieu a-t-il  pris la peine de nous montrer le chemin opposé à celui de l’esclavage.

    Pour ma part je vois très bien qu’on est, en ces temps très antiques, facilement l'esclave de l’idée qu’on se fait des bêtes à cornes.

    aafolio1623.gif.jpg


  • INSTAURATIO MAGNA

     

    baconclosegr.jpg

     

    “He was so great a man that I have forgot his vices.”

     

     Certain que l’entendement humain se suscitait à lui-même des difficultés, qu’il ne savait pas user avec assez de modération et de dextérité des ressources très réelles que la nature a mise à sa portée, convaincu que de cette source dérivent l’ignorance d’un tas de chose et les turpitudes sans nom qu’elle traine à sa suite, F. de V. , après s’être rendu compte à lui-même de ses méditations, a pensé qu’il était capital pour les générations présentes et à venir, de proclamer la nécessité d’engager tous ses efforts à restaurer entièrement, si c’était possible, ou du moins améliorer, ce commerce que la science établit entre l’esprit et les choses, commerce auquel il n’est presque rien de comparable sur la terre, ou du moins dans les choses terrestres.

     

    Or, à espérer qu’en abandonnant l’esprit à lui-même, les erreurs qui ont déjà pris pied ou qui pourront s’établir dans toute la suite des temps, puissent se corriger naturellement et par la force propre de l’entendement humain, ou par les secours et les adminicules de la dialectique, un tel espoir serait sans fondement ; d’autant plus que ces premières notions que l’esprit reçoit, qu’il serre, qu’il entasse, pour ainsi dire, avec tant de négligence et de facilité, et d’où naissent tous les autres inconvénients, que ces notions sont vicieuses, confuses, extraites des choses sans une méthode fixe, et que, soit dans les secondes notions, soit dans les suivantes, il ne règne pas moins de caprice que d’inconstance.

     

    Ainsi tout cet appareil scientifique dont la raison fait usage dans l’étude de la nature n’est qu’un amas de matériaux mal choisis et mal assemblés, et ne forme qu’une sorte de monument pompeux et magnifique, mais sans fondements ; car, tandis qu’on admire et qu’on vante les forces imaginaires de l’esprit humain, on néglige, on perd ses forces réelles, du moins celles qu’il pourrait avoir si on lui procurait des secours convenables, et qu’il sût lui-même se rendre docile et obéissant aux choses, au lieu de les insulter comme il le fait dans son audacieuse faiblesse.

     

    Restait donc à recommencer tout le travail, en recourant à des moyens plus réels, à entreprendre une totale restauration des sciences, des arts, en un mot de toutes les connaissances humaines ; enfin, à reprendre l’édifice par les fondements et à le faire reposer sur une base plus solide.

     

    Or, quoiqu’une telle entreprise au premier coup d’œil semble infinie et paraisse excéder la mesure des forces humaines, qu’on ose essayer néanmoins et l’on y trouvera plus d’avantages réels et de stabilité que dans tout ce qu’on a fait jusqu’à présent.

     

    Car du moins ce que nous nous proposons ici a une fin, au lieu que cette démarche qu’on suit d’habitude dans les sciences n’est qu’une sorte de tournoiement perpétuel, d’agitation sans fin et sans terme.

    Il n’ignore pas non plus dans quelle solitude se trouve celui qui entame une telle entreprise, combien ce qu’il a à dire est difficile à persuader et semble incroyable.

    Malgré tout, il n’a pas cru devoir se laisser aller, ni renoncer à son but avant d’avoir tenté et parcouru la seule route qui soit ouverte à l’entendement humain.

     

    Après tout, ne vaut-il pas mieux tenter une entreprise qui peut avoir une fin que s’embarrasser avec des efforts et une ardeur inutile dans une voie sans issue ?

    Car les deux voies de la contemplation, semblables aux deux voies de l’action sont pour l’une  d’abord escarpée et difficile mais qui débouche en pays découvert, alors que l’autre présente au premier coup d’œil un terrain dégagé et une pente douce mais aboutit à des lieux inaccessibles et à des précipices. (on peut entendre ici la prophétie apocalyptique).

    Or, comme rien ne lui parait plus incertain que le temps vienne où de telles idées tombent dans l’esprit d’un autre, justement par le fait qu’il n’a trouvé personne jusqu’à présent qui ait appliqué son attention à de telles pensées, il s’est décidé à publier, le plus tôt possible, ce qu’en ce genre il lui a été permis d’achever.

     

    Et ce n’est pas l’ambition qui le fait se hâter ainsi, c’est la seule inquiétude que s’il lui arrive une de ces tuiles auquel tout mortel est sujet, il reste du moins quelques indications de l’entreprise qu’il a embrassée dans sa pensée, et qu’il subsiste quelque monument de ses louables intentions et de son zèle pour les vrais intérêts du genre humain. Il a jugé, sans contredit, tout autre objet d’ambition très en dessous de celui qu’il a eu en main ; car, ou ce dont il s’agit n’est rien, ou c’est quelque chose de si grand que, sans y chercher d’autres fruits, on doit se contenter du mérite même de l’avoir entrepris.

  • UA Diarrhée

     

     

    19122010(004).jpg

     

     

    Lundi

    Je lis sur internet que les régionales ukrainiennes ont été truquées fort habilement, et que tout le monde est content parmi les non-signataires du consensus de Washington (les banques prêteuses qui aiment les victoires électorales fortes, gage de remboursement et qui ne signent pas les consensus, ça va de soi) ; seuls les petits patrons s'offusquent de la réforme fiscale à laquelle le président a annoncé qu’il opposerait son véto.

     

    Mardi

    Distribution d'"Au Trou !?" aux quelques francophones que je croise. Comme dit, citant Allais à propos, le colonel que je croise à l’Institut français : "On reconnait un bon cru à une bonne cuite !" ; ça tombe bien, le champagne soviétique est encore à un prix abordable. Un pote ukrainien me reproche le papier sur Lénine, qu’il juge aussi coupable que Staline d’assassinats commandités. La statue de Lénine est toujours là, contrairement à celle de Staline qui n’est plus nulle part, bien que son fantôme rôde encore, et ça castagne souvent à la Rada (le parlement). Faut dire aussi que la boxe est le sport national ukrainien ; deux frères sont triples champions du monde ; l’habitude de faire péter le poing sur la table ? Paraît que le maire de Kiev, Léonid Cosmos (surnom dû à ses ambitions infinies), s’est brisé le poignet une fois, je le tiens d’une de ses secrétaires.

     

    Mercredi

    Pénible journée. Les femmes d’ici ont toutes ou presque une guêpe au plafond. C’était de notoriété publique dans tout l’empire soviétique, et je peux témoigner que ça n’a pas beaucoup changé. Je suis content d’avoir passé l’âge de la bagatelle. Celle qui m’a entraîné ici ne déroge pas à la règle. Sa folie m’avait semblée plus supportable que celle des femmes de l'Ouest. Aucune folie n’est supportable finalement, la nôtre moins que celle des autres. Je crois que sa folie me distrayait de la mienne.

     

    Jeudi

    Je reste au village. Je sors à peine pour nourrir la basse-cour, un tour ou deux à la cabane au fond du jardin ; surveille aussi Roméo et Juliette, mes deux chèvres.

     

    Vendredi

    Suis pas rentré. Me suis fait bêtement arrêter par les flics et... j’avais bu une bière. Comme c’est "tolérance zéro" (les Ukrainiens comme les Suédois ne savent pas boire), ils m’ont pris la bagnole après un alcotest à 0,33 g. Z’ont passé une heure à remplir de la paperasse pour justifier la somme d'argent qu’ils vont me voler. Le résultat, c’est que j’ai pas pu rentrer au bercail, mes poules et mes canards restés dehors. Les chiens ont bouffé la plus jolie poule, la blanche que j’aimais tant, avec son collier de perles noires. Saloperies de flics ! Saloperies de chiens ! Saloperies de voleurs ! (j’ai des chiens pour prévenir les voleurs), Et saloperie de basse-cour !

     

    Samedi

    Parti de bonne heure pour tenter de récupérer ma bagnole. C’est pas gagné. Levé à 5 heures pour prendre le bus à 6 pour prendre le train à 7 pour être au bureau de police à 9. Finalement, l’affaire m’aura coûté 800 us-dollars, une petite fortune que j’avais accumulée patiemment pour raccommoder la voiture, justement.

    Dans l’antre du chef de la police, au milieu des kalachnikovs en plastique pleines de vodka, il y avait un portrait de Tchevtchenko, le poète ukrainien ; alcoolique aux dires de la police (prorusse), propagande russe selon mon pote Oleg (courageux, en l'occurrence).

     

    Dimanche

    Je prie pour tous ces pauvres policiers égarés par les puissances infernales. Roman Romanovitch,  un pote sibérien de passage, me traite gentiment de Cвятой  Подмастерье (apprenti saint).

  • Léonissime Imposture

     

    lion.jpg

     

    En hommage à Léon Bloy, ma complaisante gratitude pour cette toujours désobligeante histoire.

     

    Il était un de ces rares adeptes qui nient la mort, se persuadant que l'auto survie est un acte simple de la volonté, et qu'il est incomparablement plus facile de s'éterniser que de finir.

    Selon lui, la mort dont parlent tant les imbéciles n'est qu'une imposture, une insoutenable imposture inventée par les fabricants de couronnes, les marbriers et les crémateurs de tous feux.

    Il a même écrit, pour son usage personnel, une fantaisie (hégélienne, hélas !), sur cet objet, en vue d'établir qu'êtres et choses ne peuvent avoir d'autre maintien devant l'Infini que celui qu'il plaît à notre conscience de leur accorder.

     

    (Et si la conscience fait de nous des lâches, ainsi que le souligne Shakespeare, la tenue, le rigide maintien de cet homme, semble un acte de courage plutôt charitable comparé aux courbettes existentialistes hypocrites et égoïstes de ses carreurs de cercles comptant pour rien et qui grouillent comme la vermine, les publicistes, politiques, scientifiques, citoyens enrôlés écolo-libéraux, infâmes Sganarelle à réclamer des gages à longueur de temps.)

     

    Le trouble, relativement inconnu, de son esprit n'est au fond que le trouble de sa pauvre âme et c'est, comme ça, bien assez tragique.

     

    Très peu le comprennent, et ceux-là, que peuvent-ils pour un si grandiose malheureux ? Dieu Lui-même, le Dieu Moloch ne voulant plus d'aristocratie, l'holocauste s’impose-t-il oui ou non !?

     

    [ L’image de Moloch dans la Bible explique que, dans la démonologie chrétienne, il soit devenu le démon qui tire sa joie des pleurs des mères à qui il vole leurs enfants. Prince de l'Enfer, son pouvoir serait, d’après les démonologues du 16éme  siècle, à son apogée en décembre. Dans la tradition kabbalistique, Moloch et Satan sont les premiers des deux sephiroth mauvais. Moloch représente l'aspect négatif du premier sephiroth, le Kether, la couronne de connaissance, la plus cachée des choses cachées, la compassion absolue.]

     

    Le génie littéraire lui a été donné par surcroît, mais c’est la broutille de son supplice.

     

    Qu'ils avaient été beaux les commencements ! On avait vingt ans, on éblouissait les hommes et les femmes, toutes les fanfares éclataient sur tous les seuils, on apportait au monde quelque chose de nouveau, de tout à fait inouï que le monde allait sans doute adorer, puisque c'était le reflet, l'intaille fidèle des primitives Idoles.

     

    Qu'importait qu'on fût très pauvre ? N'était-ce pas une grandeur de plus ? On avait, d'ailleurs, une besace pleine de fruits qui ressemblaient à des étoiles, ramassés à pleines mains dans la forêt lumineuse, et on ne doutait pas de l'Espèce humaine.

    Mais on s'aperçut un jour que les hommes, dégoûtés du pain, réclamaient à grands cris des villas de maitre, qu'ils voulaient qu'on leur frottât la plante des pieds avec le gras des petits boyaux des Princes de la Lumière, et ce fut le commencement de l'agonie qui dure encore.

     

    Elle a ici trop de témoins pour qu'il soit nécessaire de la raconter. Le courage, d'ailleurs, me manque. Me réserve que la dernière et suprême phase très ignorée, celle-là, très profondément ignorée, pouvez m’en croire, et dont je veux être le divulgateur implacable.

    Nous verrons alors la couleur du front de certains !

    Dieu reconnaitra les chiens…


    bloy-02jpg1.jpg

     

    Toujours l'air d'un Samson faisant éclater les cordes ou les entraves dont les philistins naïfs auraient la prétention de le fagoter pendant son sommeil!

  • Corpse Reviver d'Après Allais

     

    ours blanc.jpg

     

    La question des ours blancs

    DEVANT LE CAPTAIN CAP


    Il faudrait le crayon de Lapinos, doublé de la plume de Porteur, pour donner une faible idée de l’émotion qui nous étreignit tous deux, le Captain Cap et moi, en nous retrouvant, après ces trois longs mois de séparation.

    Nos mains s’abattirent l’une dans l’autre, mutuel étau, et demeurèrent enserrées longtemps. Nous avions peine à contenir nos larmes.

    Cap rompit le silence, et sa première phrase fut pour me plaindre de revenir en cette bureaucrateuse et méphitique Europe, surtout dans cette burlesque France où, selon la forte parole du Captain, il est interdit d’être soi-même.

    Cap parlait, parlait autant pour cacher sa très réelle émotion que pour exprimer, en verbes définitifs, ses légitimes revendications.

     

    C’est ainsi que nous arrivâmes tout doucement devant l’Australian Wine Store, de l’avenue d’Eylau ; là, où il y a une petite patronne qui ressemble à un gros et frais baby anglais.

    Notre émotion devait avoir laissé des traces visibles sur notre physionomie, car le garçon du bar nous prépara, sans qu’il fût besoin de lui en intimer l’ordre, deux Corpse revivers, breuvage qui s’indiqua de lui-même en ces circonstances.

    Un gentleman se trouvait déjà installé au bar devant une copieuse rasade d’irish wiskey, arrosé d’un tout petit peu d’eau. (L’irish wiskey avec trop d’eau n’a presque plus de goût.)

    Cap connaissait ce gentleman : il me le présenta :

    – Monsieur le baron Labitte de Montripier.

    J’adore les différentes relations de Cap. Presque toujours, avec elles, j’éprouve une sensation de pittoresque, rarement trouvée ailleurs.

    Je dois à Cap la connaissance du chef de musique du Goubet, de l’aumônier de la Tour Eiffel, d’un fabricant de trombones à coulisse en osier, etc.

    Le baron Labitte de Montripier est digne à tous points de vue de figurer dans une collection aussi flatteuse.

    Le baron vient, paraît-il, de prendre un brevet sur lequel il compte édifier une fortune princière.

    Grâce à des procédés tenus secrets jusqu’à présent, le baron a réussi à enlever au caoutchouc cette élasticité qui le fait impropre à tant d’usages. Au besoin, il le rend fragile comme du verre. Où l’industrie moderne s’arrêtera-t-elle, mon Dieu ? Où s’arrêtera-t-elle ?

    Quand nous eûmes épuisé la question du caoutchouc cassant, la conversation roula sur le tapis de l’hygiène.

    Le baron contempla notre corpse reviver et fit cette réflexion, qui projeta Cap dans une soudaine et sombre ire :

    – Vous savez, Captain, c’est très mauvais pour l’estomac, de boire tant de glace que ça.

    – Mauvais pour l’estomac, la glace ? Mais vous êtes ivre-mort, baron, ou dénué de tout sens moral, pour avancer une telle absurdité, aussi blasphématoire qu’irrationnelle !

    – Mais...

    – Mais... rien du tout ! Connaissez-vous dans la nature un animal aussi vigoureux et aussi bien portant que l’ours blanc des régions polaires ?

    – ? ? ?

    – Non, n’est-ce pas, vous n’en connaissez pas ? Eh bien, croyez-vous que l’ours blanc s’abreuve trois fois par jour de thé bouillant ?... Du thé bouillant sur les banquises ? Mais vous êtes fou, mon cher baron !

    – Pardon, Captain, je n’ai jamais dit...

    – Et vous avez bien fait, car vous seriez la risée de tous les gens de bon sens. Les ours blancs des régions polaires ne boivent que de l’eau frappée et il s’en trouvent admirablement, puisque leur robustesse est passée à l’état de légende. Ne dit-on point : Fort comme un ours blanc ?

    –      Évidemment.

    – Et, puisque nous en sommes sur cette question des ours blancs, voulez-vous me permettre, mon cher Fodio, et vous aussi, mon cher Labitte de Montripier, de vous révéler un fait d’autant moins connu des naturalistes que je n’en ai encore fait part à personne ?

    – C’est une bonne fortune pour nous, Captain, et un honneur.

    – Savez-vous pourquoi les ours blancs sont blancs ?

    – Dam !

    – Les ours blancs sont blancs parce que ce sont de vieux ours.

    – Mais, pourtant, les jeunes ?

    – Il n’y a pas de jeunes ours blancs ! Tous les ours blancs sont de vieux ours, comme les hommes qui ont les cheveux blancs sont de vieux hommes.

    – Êtes-vous bien sûr, Captain ?

    – Je l’ai expérimenté moi-même. L’ours, en général, est un plantigrade extrêmement avisé et fort entendu pour tout ce qui concerne l’hygiène et la santé. Dès qu’un ours quelconque, brun, noir, gris, se sent vieillir, dès qu’il aperçoit dans sa fourrure les premiers poils blancs, oh ! alors, il ne fait ni une, ni deux : il file dans la direction du Nord, sachant parfaitement qu’il n’y a qu’un procédé pour allonger ses jours, c’est l’eau frappée. Vous entendez bien, Montripier, l’eau frappée !

    – C’est très curieux ce que vous nous contez là, Captain !

    – Et cela est si vrai, qu’on ne rencontre jamais de vieux ours, ou des squelettes d’ours dans aucun pays du monde. Vous êtes-vous parfois promené dans les Pyrénées ?

    – Assez souvent.

    – Eh bien ! la main sur la conscience, avez-vous jamais rencontré un vieux ours ou un cadavre d’ours sur votre chemin ?

    – Jamais.

    – Ah ! vous voyez bien. Tous les ours viennent vieillir et mourir doucement dans les régions arctiques.

    – De sorte qu’on aurait droit d’appeler ce pays l’arctique de la mort.

    – Montripier, vous êtes très bête !... On pourrait élever une objection à ma théorie de l’ours blanc : c’est la forme de ces animaux, différente de celle des autres ours.

    – Ah ! oui.

    – Cette objection n’en est pas une. L’ours blanc ne prend cette forme allongée que grâce à son régime exclusivement ichtyophagique.

    À ce moment, Cap affecta une attitude si triomphale, que nous tînmes pour parole d’Évangile cette dernière assertion, d’une logique pourtant peu aveuglante.

    –        Et nous reprîmes un autre corpse reviver, avec énormément de glace dedans, pour nous assurer une vieillesse vigoureuse.

     

     

     

     

  • Petit café dans la godasse!

    22122010.jpg

     

    Extrait augmenté de la chronique d’un exilé en Ukraine que je tiens pour « Au Trou !?», le fanzine qui ne fait pas rêver. Augmenté de choses plus personnelles sans intérêt pour les lecteurs sérieux de ce noble fanzine.

    En hommage au petit Jésus, cette minicropuscule contribution.

     

    Lundi, curieux, suis à la maison, comme en attente de quelque chose qui ne vient pas. Rien d’angoissant toutefois. Pu lire en paix le n°7 de Au Trou !? (le dernier et le meilleur !). La vérité nous vient petit à petit, persévérer est le mot clé. Pris la décision de faire annuler  mon mariage et ma « paternité » ukrainiens. Comme disaient les romains, Pater Incertus, Mater Certissima. Ce qui ne venait pas et n’est jamais venu, je l’ai su le lendemain, fut un sms d’annulation justement. Le hasard s’efface devant la vérité.

     

    Mardi, étrange, pris une pute en stop, sans le savoir. Comme c’était la nuit, le froid, je l’ai ramenée à la maison. M’a servit une histoire de médicaments à payer pour les enfants de sa copine. C’est pas une professionnelle, juste une gamine qui adore dormir. Lui ai donné un peu d’argent, à manger et mon lit. S’est endormie comme une pierre. Symbole. Au matin elle ne m’a rien demandé (voilà ce qui est étrange) j’avais promis de la ramener à l’autobus. Sur le chemin, elle a timidement acquiescé à une vague promesse de ne plus recommencer. Aurais-je manqué de persuasion ? je l’ai pourtant pas hurlé mon « va et ne pèche plus ». 

     

    Mercredi, insolite, vu beaucoup de monde ici et là. La vérité sur Houellebecq que j’ai eu la charité de dispenser à L’IFU la semaine dernière a engendré pas mal de ressentiments sur place. On me reproche de parler trop fort (je parle pas, je rugis) et surtout de prétendre dire la vérité. Mensonges et chuchotements ! Me reste qu’à secouer la poussière de mes godasses et reprendre mon chemin… de Damas.

    Revu la petite Olga sur la route au même endroit. M’a reconnu, s’est détournée pudiquement, me suis pas arrêté. Cette réaction de gêne corps et âme envers un homme qui ne l’a pas touché me parait plutôt de bonne composition. Le plus grand des péchés est d’aimer son péché. Les changements de direction dépendent parfois d’un minuscule scrupule, la graine du bien ou celle du mal, mieux vaut attendre pour le savoir, c’est ici aussi la patience des saints. La situation de ses petits protégés empire peut-être et il faut davantage d’argent. Au risque de passer pour un niais j’avoue que cette version me plait parce qu’elle me parait vraie. Mais pour savoir la vérité faudrait que je m’investisse beaucoup plus et je manque de moyens. 

     

    Jeudi, historique, vu une photo dans un magazine d’histoire de la tzarinette Romanov, celle qui est morte en 1918 dans l’attentat qui a décimé sa famille. Elle a une dizaine d’année sur la photo et elle est bien mignonne ma foi. Quel gâchis, une vie cueillie si tôt ! et combien d’autres par la faim, la souffrance et la peur qu’ont semées sa race. En russe, le mot Tzar vient de César, le mot roi se dit Karol, vient probable de Charles, Carolus Dickus.

    A 10 ans je faisais des rêves de cheval blanc cause d’un film « Crin Blanc » je crois, si je confonds pas avec Croc blanc (une histoire de chevaux camarguais en noir et blanc avant l’arrivée de la télévision au foyer, un éléphant dans le magasin de porcelaine de mon imagination !). Du coup, j’enlevais la petite Marie-Luce Andrée, mon premier amour de fille. Une brune mystérieuse et belle. La tzarine est blonde et pure comme le cristal. L’une, Marie-Luce, si tu m’entends, l’autre est dans les limbes, ravie à l’aurore de ses jours. Me déplairait pas de les voir ou revoir l’une et l’autre au ciel. Marie-Luce était très pieuse. Aux dernières nouvelles, qui ont bien quinze ans, elle était médecin en Afrique, mariée et enceinte, cumul de sinécure en somme. A l’heure qu’il est, je la vois bien mère d’une tribu de sept ou huit enfants et toujours dévouée à la souffrance des pauvres. Dans le cas contraire, elle aura mieux fait de me contacter sans délai et de me laisser faire quelque chose pour elle. Je lui dois d’avoir compris pas mal de choses sur l’essentiel, le temps d’apprendre à vivre.

     

    Vendredi, passionnant, m’attelle à la lecture des œuvres du Chancelier Bacon. Le grand philosophe anglais comme dit Buchon son traducteur en 1838. Ce Buchon ne m’inspire pas confiance. D’entrée, je bute sur la citation de Pope qu’il place en exergue de sa notice biographique interminable, comme quoi :

    If parts allure thee, think of how Bacon shined,

    The greatest, wisest, meanest of mankind.

    (wisest brightest meanest semble être la bonne version)

    Qu’on pourrait traduire par

    Si les choses de l’esprit vous séduisent, songez à l’éclat de Bacon,

    Le plus sage, le plus illustre (le plus brillant etc.) et des hommes le plus con.

    Je plaisante pour la rime et je rime pour plaisanter mais ce « mean » me pose problème. Rarement Traduit par faible, comme je l’ai lu, c’est un mot multiple : moyen, médiocre, mesquin, méchant, avare, hostile, implacable, et même formidable dans un sens à contrario moderne (genre terrible ! L’ironie du temps enterre les âmes viles). La vie de Bacon est d’une telle richesse qu’on peut bien le supposer faible ou méchant. L’aphorisme de Pope est d’une exemplaire hypocrisie que n’aurait pas manqué de relever l’intéressé de son vivant. Le chaud et le froid, ça sent l’envie du tiède tout ça. Comme pour les accusations de pédérastie qu’a souffert le baron ! Pour prendre un exemple que je connais bien, moi, dois pas être le seul, j’ai quelques jeunes amis, des enfants et pas plus d’attirance sexuelle à leur endroit qu’à leur envers. Pour autant, eux-mêmes ( !), tout comme les adultes qui nous regardent de loin, s’encombrent facilement d’idées salaces qu’ils prennent la peine de colporter ici et là… les braves gens (et les mômes de ne même pas s’en étonner).

    Vais sauter la notice interminable de ce Bucheron et me mettre au travail, petit à petit, sans méthode, le regard excellent et les oreilles taillées en pointe.

     

    Samedi/dimanche, RAS, Do Not Disturb… Surprenant !? ha oui ! C’est Noël. Et bien ! Que mon étude consacrée au plus grand chrétien de tous les temps soit un hommage rendu à Jésus plutôt qu’à saint Nicolas de mes deux!

     

     

    PS :  le n° 8 d’ « Au Trou !? » est sorti et, à l’instar du n° précédant, est bien meilleur. Cette semaine-ci de ma chronique est un cadeau (de Noël !?) peut-être empoisonné, avant le passage sous les instruments implacables du rédac chef, le mean  Bardamor, pour le rendre un peu plus digeste.

    S’il se passe vraiment quelque chose demain et après demain je vous tiendrai au courant, si ça se peut. Ce soir je réveillonnerai seul au champ soviétique. Comme je resterai connecté on viendra peut-être me souhaiter un joyeux Noël sur la messagerie instantanée dont je donne l’adresse à bon entendeur (fodi01@hotmail.com)

     La messe de minuit de la cathédrale Alexandra se fera en russe de toute façon et je communie aussi mal devant une icône orthodoxe que dans un temple corrompu édifié avec l’argent du péché. L’apprentissage de la sainteté commence par y aller mollo sur la religiosité. Parait que Saint Louis ne communiait qu’une fois par an. Je remercie d’avance à ces vœux pieux, simplement faites-moi la charité de pas prendre vos rêves pour ma réalité.

     

     

    PPS : A mes frère et père qui me croient à tort fâché alors que je brûle de leur prouver ma reconnaissance pour le hold up réussi de la rue de France, pas d’inquiétude le butin a trouvé une destination charitable. Dieu vous protège et vous pardonne de me prêter de mauvaises pensées et de les colporter sans prendre la peine de m’en demander compte. Votre toujours dévoué frère et reconnaissant fils.

     

    A ma chère fille enlisée dans les boues du chariot aux lourdes roues, ceux-là aussi sont mes enfants que la chair n’a pas souillés.

     

    A tous les hommes et femmes de bonne volonté sur la terre comme au ciel, réjouissez-vous, vous n’êtes plus seuls, puisque je suis à vous, disons, inconditionnellement !?

     

    (Me connaissais pas ce goût pour le solennel)  (tiens, un alexandrin, vite une rime !)

    C’est bien cause que c’est la veille du jour de Noël.

    и просто!

     

  • Поступать и думать, не мечтать !

     

    19122010(015).jpg

     

    Mon pote sibérien, Roman Ivanovitch, manque rarement s’arrêter chez moi en passant par Kiev sur la route d’Odessa. Il n’a que vingt ans mais ça fait sept ans déjà qu’il arpente l’ex empire. Tout en tirant sur sa pipe de kanapla, nous cherchons la vérité : méditer, regarder, écouter et on a toujours pas trouvé le quatrième terme. Et pourtant…on le tenait. Par les couilles de Jupiter que je le tenais. M’a échappé et pas moyen de le retrouver ce salopiaud. Beau chercher… et puis ça vient, поступать : AGIR ! Et penser, c’est agir, faut pas se tromper. Ce n’est pas rêver, faut pas rêver. C’est un peu compliqué de lui expliquer à mon pote, vu qu’en russe le verbe rêver est un peu trop proche du verbe penser. Mais bon passons.

    Marrant que je me rappelle pas cette sibérienne que j’ai croisée il y a vingt ans. La vodka ou le samagon (gnole artisanale) pas moyen de me souvenir, mais le type assis devant moi pourrait bien m’être sorti des testicules. Pas toujours été bien clair dans certaines occasions.

     

    Enfin,  tout ça me repose de mes trois jours d’initiation à la maffia ukrainienne, la pire, celle subventionnée par le contribuable. Les maffias européennes légales, la française républicaine ou la suédoise monarchiste parlementaire que je connais assez bien ne valent guère mieux, soit-dit en écrivant. A tout prendre, s’il faut prendre quelque chose, visons la liberté : свобода (svoboda) et la solidarité солидарность (solidarnost) C’est que des mots me direz-vous, mais il faut bien qu’ils servent à quelque chose. On peut pas toujours se contenter de bruits et d’images indistincts.

     

    « Les hommes pensent que leur raison gouverne leurs paroles ; mais il arrive assez souvent que les paroles ont assez de pouvoir pour réagir sur la raison. »

    F. Bacon


    19122010(066).jpg

  • Amour du True

    - Réflexion.JPG

    En ce dimanche, ma putain de gymnastique littéraire, dans la nécessité où je me suis trouvé  jadis de me créer des relations (disons trop humaines) sans l’aide de mon idiome maternelle, se fera dans la langue de saint Shakespeare alias Francis Bacon, et j’emmerde les universitaires comptables, les ignares identitaires, les logiciels de traduction et tous les puristes des deux langues.

    Ca va mieux comme ça.

    My stupid violence was alas legitimated by reasons based on your wicked desire to catch me in your time black hole ; You coward using legal violence against me. I responded with animal aggressiveness to your search for death; It was just the wrong answer to a wrong question.

    I fucked your ass to make sure I was not going to create any more links, generational or physical, nor sentimental or reasonable. I left my desire to die, my sex appeal, my capital sin, in your shit hole, where it belongs.

    May we be forgiven and no sin no more.

    Love our Lord Jesus. Love Him with no condition and stop knocking down my balls with your chicken shit.

    I’m hereby your enemy for I’m a time fighter and you are on his side. Another love has caught me up, hitched my wagon, for it saw me as a rising star, a true heart of gold. You’ll never be rich enough to get that heart again (you had it though for free) unless you pray for the rest of your miserable life for that poor Jesus who had to die to save your ass. So the question is for you henceforth choosing if you want to live for ever or burn in your own little shit Hell like a rotten carrion for another hundred years of solitude.

    Let the dead burry the dead, as our Lord said, no religion, no faith, no reason, only charity!

    Be true and you’ll be forgiven. Have your brain a servant to your heart and you’ll find the truth. Don’t you neglect the fact that it maybe the devil or it maybe the Lord, keep your eyes open and read carefully the Good Book.

    I'll pray to see you in the stars above, nowhere else in this life i'm afraid.

    I really do pray.  But with enough faith not to be damned ; no more! For God knows I owe him the whole gear, True Love of the Truth that is!

    Not Trou love, suicide desire for falling vertigo, believing a jail is secure place to be, a vagina somewhere to stay for ever, in wich the rules only gives you freedom to urinate, as you would say.

    Seek the Truth and you’ll come out of the junkhole you fell in by accident, though so predictable. You’ve been there too long, your clothe smell corpse, your voice talks sharp, and your heart is heavy as the bells of glory witch are ringing for those who have ears and for those who have eyes, not for gorillas leopards nor all sorts of furies. 

     

     « When i lay in the ingle of Circe

    I heard a song of that kind.

    Fat panther lay by me

    Girls talked there of fucking,

    Beasts talked there of eating,

    All heavy with sleep, fucked girls and fat leopards… »


    E.Pound

     

    « Vautré dans l’antre de Circée, j’ai entendu  une chanson de ce genre : une panthère grasse gisait près de moi, des gonzesses y parlaient de cul, des chacals de bouffe, tous abrutis de sommeil, les putes comme  les gras léopards... »

    trad Fodio

  • Au marché de Kyiv* la roublarde

     

    19102010.jpg

     

    Les flics ukrainiens sont de vraies gonzesses. Comme leur chef, le président, cherchent qu’une chose, faire du pognon pour se payer un meilleur frigo, une meilleure télé, une meilleure bagnole, etc., la liste est longue de tout ce qu’une gonzesse a besoin pour se sentir heureuse. En fait cette liste s’allonge avec le temps parce qu’il y a quand même une justice, l’insatisfaction augmente avec la satisfaction. Pas pour rien que le mieux est l’ennemi du bien, ou qu’un chrétien cherche l’excellence. Or l’excellence matérielle, c’est tout bêtement son absence. Pour l’Esprit, l’excellence consiste d’abord à être vrai. 

    Pour en revenir à nos moutons, on peut pas dire que les flics d’Europe et de Navarre soient bien différents. En France, ils suivent la loi qui les oppresse, celle qui leur donne un sentiment de sécurité, ils la font respecter. Pour leurs collègues ukrainiens la loi est avant tout la règle d’un jeu qu’ils adorent parce qu’ils adorent tricher. Pas plus anarchistes que ces flics là. A ce propos je note que tout le monde est anarchiste de nos jours, même Jésus. En vérité, Lui seul l’est. Je dis pas qu’il a pas été imité par certains cœurs purs, avant ou après lui, disons Shakespeare et Homère pour prendre deux exemples exemplaires, mais enfin il est le premier dont la doctrine colle encore à la peau d’un homme après deux mille ans. N’a jamais menacé ni tué personne notre seigneur, et pourtant c’est pas les raisons qui lui auraient manqué.

    En tout cas je sais pas si c’est être anar, mais les flics, si j’en avais le pouvoir, ils n’y en aurait tout simplement pas. Comme si on avait pas assez des femmes pour nous les casser. Je dis ça pour ceux qui en ont bien entendu. Pas pour ceux qui les déposent douillettement au fond d’un trou plein de mauvaises pudeurs. Ça exclut les flics vu qu’on sait depuis Brassens, un anar notoire, que par bonheur, ils n’en possèdent pas. 

     

    *Kiev, les  institutions ukrainiennes sous l’impulsion d’une présidence sans complexe ont décidé de réformer l’orthographe du Français. Le plus drôle est que c’est vendu comme étant une marque d’indépendance. D’ici que le président russe en prenne de la graine on risque de se réveiller un matin à Moskva la diva ou sur le boulevard Sévastopol à Parige, vous dis-je. 

  • Lecture dévoilée

     

    tumblr_l7ckikPfPI1qavs5eo1_500.jpg

    Image trouvée sur le blog de Frédéric Roux. Un écrivain qui résiste à l'appel du trou semble-t-il. Sont pas si nombreux, faut bien le dire!

  • bande Mémoire

    L’ayant vu s’allumer une clope, je lui en demande une. Il me répond que c’est la dernière.

    On peut la partager qu’il me fait.

    Du coup je le regarde un peu mieux. Et tout par un coup, parole de repasseur, c’est comme si je l’avais jamais vu, je le reconnais soudain. Un compère de la guerre des bac-à-sables de la rue Winston Churchill. Et me voilà tout madeleinisé. Je me sens proustien, tiens, même que je vois un petit garçon lancer un énorme couteau à 10 mètres contre une porte de service. La lame est venue se planter dans le bois avec un bruit sourd et sec, en tout cas dans la reconstitution cinématoc que j’en fais. Ma madeleine , celle d’un handicapé du flair, mais les oreilles travaillent aussi à partir d’une fonction applicable à la mémoire. Mémoire sensuelle, du corps, et qui empêche la vision libératrice. C’est comme ça que je ne vois pas le petit garçon que j’étais ni l’homme qu’est devenu le compère de mes dix douze ans. Mémoire inutile, narcissique, qui en essayant d’échapper au temps nous précipite vers la mort. C’est le côté morbide de la mémoire. Sa soumission au temps. Trouvé, perdu, chercher, manquer, passer, etc. ainsi le fleuve Hélicon qui fait le lit aux eaux de la sagesse des anciens disparait parfois pour rejaillir en d’autres terres. Mon pote semble tout sec et tout mouillé. Je viens de lui poser la question qui tue, ça m’a échappé.

    Ouais qu’il me répond, depuis le début. 

    J’en suis tombé sur le cul ! Spendius, c’était lui !

    Le coup du couteau ça m’étonne pas de toi (mon père était boucher) mais je vois que tu as un arc à présent. Serait-ce que l’amour t’a fait souffrir mon vieux Fodio?

    Pouvoir agir à distance et donner la mort c’est la force qui ordonne entre eux les atomes, autrement dit l’amour de dieu. Ha ha ! (suis bien content de ma réplique qui m’a coûté un peu de temps, mais entre vieux potes on se laisse le temps)

    Bien vu mon petit Fodio ! (m’a toujours énervé avec ses quelques centimètres et son année de plus).

    Je crois qu’ensuite il a compris le ridicule de me donner un cours magistral. Il a tenu à m’expliquer le pourquoi de sa disparition du ouaibe. J’ai trouvé ça très charitable de sa part. surtout de la part d’un type que j’ai manqué tuer de peu. Je me demande s’il sait vraiment que je ne l’ai pas visé, ni au propre ni au figuré. J’avais lancé ce couteau de Rahan, que j’avais mis des mois à me payer, avec une telle adresse et une telle force qu’il  se serait fiché dans son corps comme dans les meilleurs films américains, une image spectaculaire qui aurait fait de moi un monstre sanguinaire, un prédateur dangereux etc. j’ose pas imaginer.

    Le fait est qu’aujourd’hui mon arc ne me sert qu’à chasser les corbeaux, et encore, par sa seule apparition, même pas besoin de sacrifier une flèche. Idem pour les voleurs, c’est une arme de dissuasion valable. La force d’attraction peut être stoppée nette  voir transformée en répulsion par la force de bandaison. Qu’on y songe…

    Une question me brûle les lèvres, pourquoi qu’il pige pas à Au Trou !? .

    Mais je me garde bien de lui poser. Un zeste de charité, en mémoire…

  • Fable sportive

    C’est l’histoire d’un type qui avait un pactole. L’en était devenu tellement marteau qu’il pouvait pas le garder chez lui de peur de le dépenser. Il en était arrivé au point qu’il croyait se voler lui-même en tapant dedans. Je décidai illico de l’aider. Mon ami, lui dis-je sincèrement, ton argent n’existe que parce que tu peux le dépenser. A quoi te sert de le garder pour le moment où tu ne pourras plus en jouir ? Le mal que tu as eu à le gagner, la peine que tu va prendre à le garder lui ont déjà enlevé la moitié de sa valeur, celle que tu croyais nécessaire. Mais finalement il se décide pour l'enfouissement du magot. Alors bien sûr j’ai refusé de l’aider, je connais un peu les fables de La Fontaine. Du coup il est allé l'enterrer seul, son trésor, et je l’ai plus jamais revu.

    Comme quoi la culture est parfois un obstacle à l’amitié. L’argent n’est qu’un prétexte. La vraie richesse est ailleurs. Dans la course d’obstacle, peut-être.

  • Canards Laquais

    Du droit encore du droit, on cause que de ça partout. Découvert l’existence d’un nouveau parti politique suédois, des pirates comme ils se sont nommés. Ce qu’ils veulent : réformer la loi sur les droits d'auteur ; abolir les brevets sur les logiciels et le vivant; améliorer la protection de la vie privée. Ils ont même obtenu un siège au parlement européen suite à leurs trente et quelques mille d’adhérents. L’homme égoïste est très en bagnole sur ses droits, c’est même à ça qu’on le reconnait. Le cheval a toujours été un signe extérieur d’égoïsme. On ne peut guère y monter qu’à deux. Après y a les voitures à cheval, et les chars romains mais l’utilisation optimale de cet animal reste la monte individuelle. Idem pour la bagnole, rien de plus chiant que de conduire avec une femme apeurée à ses côté, sur le cheval elle est derrière et contrainte d’admirer le paysage ou de pratiquer des attouchement sur l’une des deux bêtes qu’elles enchâssent de ses adducteurs puissants, ce qui constitue, et là il serait temps d’ouvrir une parenthèse avant que cette phrase ne vous étouffe ( Les amazones ont montré à quel point ces muscles intérieurs des cuisses était utile à autre chose qu’à retenir le mâle au moment du coït).

    Les droits de l’homme égoïste, cet homme très à cheval, sont en vérité d’une hypocrisie rarement égalée. Plus ou moins en cheville avec WikiLeaks, cet organe d’information qui fait trembler le pentagone et dont le but avoué est de devenir l’organe de presse le plus puissant du monde ( ils doivent ajouter « libre » mais c’est de la propagande, suis pas un journaliste intelligent qui répète les mensonges), ce groupe de pirates suédois défient les socialistes puritains et les chrétiens démocrates en places. Les tempéraments à cheval donnent souvent dans la politique ou le journalisme qu’on peut résumer par le terme de publiciste comme le fait remarquer Lapinos. L’anecdote intéressante malgré son caractère libidineux c’est le fait que Dick Augustsson, alias Rick Falkvinge a été traumatisé par la discrimination due à son prénom de baptême ; Dick = bite en anglais d’Oxford. Le voilà donc parti à changer de nom et créer un parti politique. Son nouveau nom signifie « aile de faucon » Rick étant l’abréviation de Richard, car de son propre aveu le pirate rêve de devenir aussi riche que Bill Gates, son auguste père spirituel. Toujours le même concourt de bite!

    Des idées plus tordues les unes que les autres et pour cette raison qui plaisent à de nombreux tordus, disons le genre de paumés que nous sommes tous plus ou moins dans le merdier des idées. Le type se dit ultra capitaliste et communiste numérique, le grand écart que j’explique comme étant le syndrome disons napoléonien : je suis le seul (nous sommes une poignée en fait) à être assez puissant pour vous offrir la liberté, je dois être le plus libre de tous. Dans les faits il suffit de remplacer liberté par richesse.

    Je pompe un peu wiki pour vous donner une idée du genre de torderies dont je parlais plus haut :

    « Le Parti pirate souhaite établir un équilibre juste entre les intérêts des consommateurs et des éditeurs. Selon le parti, le peer-to-peer devrait être encouragé et non criminalisé et l'usage non commercial des œuvres devrait être libre. Le parti souhaite aussi la disparition des DRM.

    Extrait du site officiel du Parti pirate (traduction non officielle) :

    « Le but officiel du système de droits d'auteur a toujours été de trouver un équilibre entre les intérêts des éditeurs et des consommateurs, afin de promouvoir la création et la diffusion de la culture. (en gros les droits de l’auteur à se soumettre aux caprices de la publicité) Aujourd'hui cet équilibre a été complètement perdu, à un point où les lois sur le droit d'auteur limitent considérablement la chose même qu'ils sont censés favoriser. (l’enrichissement fiduciaire des éditeurs et culturel des consommateurs, chacun dans son petit coffre fort « chiffré »)  Le Parti pirate veut reconstituer l'équilibre dans la législation sur le droit d'auteur. Tous les usages et copies non commerciales devraient être complètement libres. Le partage de fichiers et les réseaux P2P devraient être encouragés plutôt que criminalisés. La culture et la connaissance sont de bonnes choses, plus elles sont partagées plus leur valeur augmente. »

    ça a au moins le mérite de montrer que lorsque la culture devient un bien de consommation, les théories de l’information fusionnent avec celle de l’économie puisqu’elles ne sont pas différentes de nature et le résultat en est la désintégration de l’esprit. Accumuler et diffuser des connaissances sous la forme d’informations, tel que le fait Wikipédia est une entreprise commerciale, d’ailleurs la tronche de cake de son fondateur qui fait la manche sur son site ressemble à n’importe quel tronche de directeur commercial américain. Que cette entreprise essaye de passer pour autre chose et la réalité la rejoint, voyez plutôt : (je laisse les liens pour les curieux)

    « Le Parti pirate souhaite limiter les droits d'auteur à cinq ans. Cinq ans après la publication originale, tout travail publié serait dans le domaine public. Selon Richard Stallman, le fondateur du projet GNU, cette intention est contraire aux intérêts des logiciels libres. Ceux-ci se retrouveraient discriminés par rapport aux logiciels commerciaux car ces derniers n'auraient, en l'état actuel des intentions du Parti pirate, aucune obligation de publier leurs codes sources. Les sociétés commerciales pourraient ainsi, passé ce délai de cinq ans, incorporer du code libre dans leurs projets alors que les programmeurs du monde libre ne pourraient pas incorporer le code non divulgué des projets commerciaux. »

    Le diable se mort la queue en somme car dans cette affaire on ne pense pas on compte. La pensée est reléguée au stade de l’information. Ça date pas d’hier. C’est la philosophie question pour un champion.

    Ça vaut pas la «philosophie » de La Fontaine dans Les poissons et le Cormoran. Ce dernier se voyant acculer par l’âge, il crée un canard (une fausse information) dont la nécessité, docteur en stratagème lui fournit l’idée. Il fait courir le bruit d’un grand malheur à venir (la pêche des hommes, à comparer avec la recherche de clients, cette pêche au pigeon du capitaliste) qui finit par convaincre le peuple des poissons, ces pigeons, de venir se protéger dans son garde manger à lui. Pour l’instant notre Rich potential Dick Augustsson Aile de faucon ne demande lui que 1500 euros par mois pour  mener à bien cette mission, mais le besoin qu’il a d’être le plus riche va le pousser à canarder grave dans un avenir proche. 

    Je laisse la parole au divin La Fontaine.

    …Là Cormoran le bon apôtre,
    Les ayant mis en un endroit (les poissons/pigeons)
    Transparent, peu creux, fort étroit, (un petit écran connecté)
    Vous les prenait sans peine, un jour l'un, un jour l'autre.
    Il leur apprit à leurs dépens
    Que l'on ne doit jamais avoir de confiance
    En ceux qui sont mangeurs de gens.
    Ils y perdirent peu, puisque l'humaine engeance
    En aurait aussi bien croqué sa bonne part ;

    Qu'importe qui vous mange ? homme ou loup ; toute panse
    Me paraît une à  cet égard ;
    Un jour plus tôt, un jour plus tard,
    Ce n'est pas grande différence.

     

     

  • Putain, l'horreur!

    J’ai des ex-femmes à plus savoir qu’en f…aire. Pathétique ! Il y a celle qui m’a totalement effacé de sa mémoire vive, l’autre qui attend que sa mère disparaisse pour faire mon bonheur, celle qui attend que je sois dans l’indigence pour me promulguer des soins de fin de vie, une autre qui prévoit d’apprendre ma mort pour se réjouir, une qui l’espère pour me faire enterrer selon mes volontés, celle …stop !

    Dire que je n’ai pas souffert des femmes serait un mensonge, mais il est vrai que je m’en suis bien remis. Que s’est-il donc passé ? J’ai dû voir quelque chose, étant donné que j’ai rien entendu. Si j’avais plus d’imagination je vous décrirais ça, mais comment dire, c’est pas vraiment une image. Comme en plus j’ai pas assez de mémoire pour raconter ça dans le détail…

    L’horreur c’est quand je me suis découvert la manie du creative title, fuck ! Alors qu’un titre créatif est en soi une idée débile de publicitaire. Tout comme les ex-femmes, les enfants, et la sainte famille républicaine !

    A aucun moment le Christ ne fait l’éloge de la famille, c’est l’Ancien Testament qui  appuie un peu trop sur les filiations. Le christ, lui, est venu trancher le lien entre le père et le fils, la mère et la fille etc, le lien de la génération. C’est déjà trop tard de son temps pour espérer autre chose qu’une rédemption individuelle et au compte goutte si on peut dire, c’est une image, pour illustrer son « peu d’élus » alors que nombreux sont conviés à la fête de la vie… et dont la récompense est la mort. Songez-y, c’est le hasard ou dieu et si c’est le hasard, comment ne pas le rendre divin ne serait-ce que pour éviter d’être ridicule éternellement. Ce pari là que font bon nombre de chrétiens sans trop le savoir, c’est celui de Pascal et celui de tous les athées plus ou moins famés. Comme si ce genre de pari pouvait échapper à dieu en dernière instance ! L’Histoire est une prophétie, celle de la corruption généralisée jusqu’à la mutation/perversion/corruption et la descente aux enfers de la folie humaine. L’humanité n’est peut-être qu’au stade embryonnaire où elle ne sait pas encore qu’elle est issue d’une mère et d’un père trop occupés à gérer leur carrière pour s’encombrer d’un enfant. Son existence même se jouerait sur le hasard d’une décision d’avortement. Si un de ces pédés de chefs d’états et leurs pédés de militaires se mettait martel en tête pour satisfaire sa maman patrie, on pourrait bien passé à l’as comme on dit. Reste que c’est peut-être au stade d’un spermatozoïde que se trouve l’humanité aujourd’hui, auquel cas, avec la capote Nestor, t’es pas né t’es pas mort !

    Peut-être que la parousie c’est d’abord éviter l’écueil contraceptif. On est pas rendu putain de moines ! 

  • Appel manqué?!

    Mon pote m’avoue qu’il ne peut pas résister à l’appel du trou. Comme ça dit crument, ça jette un peu un froid. Quoiqu’il en soit, le sexe est inévitablement lié à la mort et c’est même un moyen, pas le seul, qu’elle a de se faire oublier. Non seulement à travers la génération qui confère une pseudo immortalité ou encore d’une façon qu’avait repéré Schopenhauer quand il fit remarquer que les effets de l’angoisse sont les mêmes que ceux de l’orgasme. Encore un peu et il aurait noté que les conséquences sont aussi les mêmes.

    Oublier la mort conduit inexorablement à s’y précipiter. Quand on ouvre enfin les yeux il est l’heure de mourir! Que cette génération d’hypocrites rêveurs/baiseurs s’imagine pouvoir s’en sortir en s’endormant déjà mort ou le contraire, la belle affaire!

     

    J’ai conseillé à mon pote une semaine de recueillement dans la prière avant de s’engager. Je devrais pouvoir m’assurer de la corde à nœud pour qu’il puisse ressortir. La bonne nouvelle au bon moment. Mais c’est la dernière fois, faut vraiment qu’il s’amende, et d’ailleurs j’ai moi-même un appel en attente. Va falloir que je rappelle mon pote. Quel capharnaüm.

    Je vous rappelle donc :

    D’un côté l’appel du ciel à lever les yeux vers les étoiles ou se déroule le combat de la bête, de l’autre l’appel du trou, le vertige de la mort et des idées géniales, les branlettes de l’esprit, les violons des sanglots, la plainte des frimas, la fuite dans l’avenir, la chute finale dans les oubliettes du temps. Ça ou l’envol vers l’absence de temps au ciel de l’Apocalypse. Il n’y a pas d’autre alternative qui tienne. Chacun connait très bien son propre génie, qui est en somme ce qui tue l’art.

     

    Comme aurait pu dire Newton, un autre abruti, pour se faire mousser, la pomme éprouve moins de difficultés à tomber qu’à s’élever. Un homme n’a d’autre ressource que de répondre au sacrifice de dieu à travers la charité. Et la charité pour soi-même consiste à lever le nez au ciel, pas d’aller voir dans la tombe si j’y suis.

    Faut voir que le réflexe inévitable devant un type qui se penche ce serait plutôt de le pousser plutôt que de le redresser, ça déjà c’est un signe.  Et y a tellement de racailles qui tourne autour que ça donne pas envie de s’éterniser. On n’approche pas impunément les rives du Styx.

    J’ai envie d’envoyer un texto à dieu : « Mathilde revenue, envoyer charbon machine en détresse » pour aller aux putes, il comprendra. L’argent n’est rien d’autre que du sexe et de la mort, un nombre d’homme, les armes du diable, le prix du sang, celui du sperme et le sourire de la crémière c’est celui de ta mère. Pour un peu je me mettrais au rap comme les suckers afro-yankis du show bizz.

    Non, je préfère lire les turpitudes d’Anna Stepanovna Politkovskaïa, ça me râpe un peu le cœur, juste avant qu’on la pousse dans le trou pour avoir dit la vérité de ce qu’elle prenait pour la folie des hommes et qui n’est que la conséquence de la folie des femmes. En l’occurrence, un nommé Poutine, mais la liste des démocrates avec des meurtres sur la conscience et une mère exemplaire est longue. Je dis pas que si on m’avait garanti l’impunité sur la terre je n’eusse pas, par le passé, dessoudé une ou deux péronnelles un peu méchantes, mais jamais je n’aurais pu transgresser la loi du ciel, le « tu ne tueras point », est-ce ma faute à moi ? Mon devoir au contraire me pousse à pardonner et dieu me l’accorde, ainsi soit-il. Ça se passe de religion, de foi et de raison, c’est l’amour de la liberté, cette libération par le pardon donnée aux saints, leur patience, etc. d’ailleurs c’est arrivé à mon pote  le grand pardon quand il avait 33 ans, ça s’invente pas !