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  • Drôle de nombre


    Comme en ce moment je dois faire avec une attaque du microcosme, virus ou microbe, je n'ai pas toute ma force. Je me soigne à l'aspirine, c'est tout le progrès que je concède à la médecine.


    J'ai eu le temps de lire un livre qui se termine ainsi :

    « Les femmes qui par leur charme, leur grâce et leur beauté, avaient, en mille ans, joué un rôle déterminant dans l'édification du trône de France allaient aider ainsi, en soixante six ans, par ce même charme, cette même grâce et cette même beauté, à sa fracassante destruction... »


    De la fin de la régence en 1723 à 1789, il y a bien 66 ans.


  • Cunicologie prophétique



    Je relisais une note du Lapin quand je suis tombé sur les commentaires, qui m'avaient échappé, un comble. Car un monsieur mille-et-une-nuits, pas vraiment un monsieur-tout-le-monde, auteur administrateur d'un blogue à plusieurs auteurs, courtois et affable, parfois touchant de charité (ça change du yanki du moment) se fait le contradicteur inspiré du Lapin qu'il inspire.  A ne pas rater, pour tout esprit curieux de la vérité, bien des choses y trouvent leur explication saisissante d'exactitude. Le glaive du Lapin est affuté comme un rasoir divin. Lectrices et petits lecteurs s'abstenir, c'est long comme un jour sans pain.

    C'était donc le

    vendredi, 11 décembre 2009

    ça s'appelait :


    Thibon l'Imposteur


    C'est plus ou moins une saloperie que l'introduction de Simone Weil par le paysan Gustave Thibon ("La Pesanteur et la Grâce"). Pour ne pas trop charger la mule Thibon qui a déjà contre lui de ne pas croire en Dieu (c'est là que mène Pascal et aux pirouettes de Jean Guitton, Nitche ou Sartre), je me contenterai de la formule suivante : la Simone Weil marxiste est plus chrétienne que la Simone Weil "convertie au christianisme".

    Car Simone Weil est l'anti-Nitche ou l'anti-Maurras, et c'est déjà beaucoup. Quand ces nostalgiques de la Rome antique, dans laquelle les chrétiens les plus sérieux ont vu qu'il se tramait quelque chose de babylonien, quand ils sacrifient Dieu à la religion, Simone Weil, elle, a la sagesse de préférer tenir la religion pour beaucoup plus suspecte.

    *

    Dès ses "Causes de l'oppression" Simone fournit en effet la raison générale du paganisme, l'ancien et le nouveau, qui permet de comprendre comment, visant "par-delà bien et mal", Nitche est tombé sous le niveau de la ceinture, bien en-deçà du bien et du mal. Le paganisme est essentiellement politique et moral, démontre Simone Weil. En outre, si Nitche s'était donné la peine de lire les auteurs français au lieu de les piller, il aurait pu voir que même un poète romantique comme Baudelaire souligne l'ambiguïté profonde de la morale. La loi darwinienne de la jungle, mise au service du national-socialisme et du capitalisme (R.P. Bruckberger : "Le capitalisme, c'est la vie."), cette loi n'est que le revers du sophisme chrétien de la "loi naturelle", parfaitement réversible comme toutes les idéologies.

    *

    Que l'idée "d'éternel retour" plane au-dessus de la tête de Darwin, tout comme l'idée du "struggle for life" plane au-dessus de la tête de Nitche, cela se comprend en effet sous l'angle des mathématiques. Le malthusianisme qui fonde le "struggle for life" est statistique, et la statistique (cf. Descartes) pose le principe de l'éternel retour (que le jour se lèvera demain est le "maximum" de la probabilité comme son "minimum" : c'est ce qui rend la statistique inadéquate à la science pour un savant matérialiste comme Aristote ; et explique aussi pourquoi le risque de perturbations climatiques majeures sème la panique dans le sérail des polytechniciens élevés en batterie, héritiers putatifs de Pascal dont Jacques Attali reproduit à merveille les airs de cartomancienne.) Grâce soit rendue à Simone d'avoir fustigé la grande truanderie intellectuelle de la polytechnique en la personne de Max Planck !

    Par ailleurs où Darwin trahit encore sa "raison" puritaine, morale, c'est dans sa conception mécanique de l'homme, en termes de fonctionnalité (le "bipédisme"). Là encore on est très proche de Descartes et de son animal mécanique. On peut aussi bien comme M. Pastoureau sur la foi des organes (et donc de l'âme) rapprocher l'homme du cochon. L'homme ne se résume pas au fait de déambuler. Tiens, à ce propos, comment se fait-il que je pense tout d'un coup à Oedipe, ce tyran qui fascine tant les "judéo-chrétiens" de toutes confessions ?

    *

    Dès lors il faut se demander comment le pape Ratzinger peut trancher en faveur de Darwin contre François Bacon (in : "Spes salvi"), son exact contraire ?

    Quiconque est un tant soit peu familier de la science, sans même être persuadé comme je le suis que François Bacon et Shakespeare ne forment qu'un seul et même dessein, peut voir en effet que la science de Bacon, fondée sur la sagesse des Anciens, sa théorie de la dérive des continents en particulier, mais pas seulement, est RADICALEMENT incompatible avec la science de Darwin, imprégnée de cartésianisme et de science physiocratique (l'éparpillement de la science est opposé au rapprochement que les analogies de l'induction vraie selon Aristote ou Bacon permettent).

    Et non seulement commettre une telle erreur, mais la préfacer du mensonge historique éhonté selon lequel la foi et la science seraient deux savoirs bien distincts, quand la science mathématique dominante est, a été, et ne peut être que la science la plus religieuse qui soit ? Quand par exemple Leibnitz et les acolytes de Newton se perdent en ratiocinages interminables pour savoir lequel des deux est le plus conforme à la Genèse ? (mensonge de la neutralité propagé aussi par Claude Allègre et qui suffit à le discréditer en tant que savant, et sans doute avec l'aplomb le plus formidable par le britannique R. Dawkins, équivalent des frères Bogdanoff dans le domaine du transformisme, sans que cela excuse en rien le(s) pape(s) - Jean-Paul II a trempé dans les mêmes balivernes).

    Mensonge doublé de l'hypocrisie qui consiste à poser un verdict dans le domaine scientifique juste après avoir exclu -chose impossible en réalité- la science du domaine de l'espérance, de la foi et de la charité.



    Commentaires


    Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Pourriez-vous reformuler mais sans les critiques de tous ces gens ? Quelle est donc la thèse que vous soutenez ?
    Ecrit par 1001-nuit:  samedi, 12 décembre 2009


    La difficulté vient de ce qu'un catholique (un minimum sérieux) ne peut concevoir Dieu comme un principe mathématique, une énergie, un potentiel, quelque chose de ce genre sur le mode de l'abstraction mathématique. Vous me suivez ?
    A cause de l'incarnation, comme vous pouvez le deviner. D'où l'effort de grand penseurs chrétiens pour tenter de penser ce qu'est un "corps glorieux" appelé à l'éternité.

    Non seulement il ne le peut pas, mais c'est bien plutôt le diable qu'un catholique concevra sur le mode du potentiel (la "virtus" romaine, qui englobe l'idée de vertu et de puissance) qui se développe dans le temps (666) ; pour reprendre le vocabulaire d'Aristote, la vertu est "en puissance" et non "en acte". Ainsi la pièce de Shakespeare "Measure for measure" est-elle un plaidoyer contre la vertu, qui n'est pas spécifiquement chrétienne. Si vous voulez, Shakespeare pose une théorie de la relativité de la morale (la théorie d'Einstein elle-même est mathématique et donc purement rhétorique, sans rapport avec la réalité).

    On pourrait penser que Nitche ou Freud sont dans le même camp que Shakespeare (la division en "camps" est évangélique : le catholicisme a beau être universel et appartenir à tous, il est écrit que peu seront élus et beaucoup feront le choix de servir le temps) : en réalité Nitche n'a pas compris que le puritanisme et la morale qui l'oppressent ne viennent pas du christianisme authentique mais d'un christianisme paganisé, la "religion allemande" dont Marx n'a pas laissé pierre sur pierre et a détruit l'architecture intellectuelle.
    Seul un bourgeois cynique, un fonctionnaire lambda, pourra tenter de faire croire qu'Hitler est "tombé du ciel" et qu'il a accompli ses forfaits seuls, alors qu'il fut soutenu, non pas par un peuple, mais par toute une culture "judéo-chrétienne" et puritaine (Hegel = SS). En dehors des qualités propres à l'homme d'Etat, Hitler n'est pas d'une grande originalité dans ses conceptions politiques et métaphysiques globalement nitchéennes.

    Le pape Ratzinger et feu le cardinal Lustiger ont d'ailleurs essayé vaguement de qualifier Hitler théologiquement de suppôt de Satan ou d'Antéchrist ; ça n'est pas allé bien loin ; je suppose qu'ils se sont aperçus que c'est toute la Kulture allemande qui pue le satanisme à plein nez.

    Ecrit par : Lapinos | samedi, 12 décembre 2009



    Ecoutez, je vous questionne car je commence à m'intéresser un peu plus sérieusement au christianisme.

    Sur votre première proposition de ne pas prendre Dieu pour une énergie, une abstraction, je vous suis. Quand vous dites, le diable comme un "potentiel", j'ai du mal à vous comprendre, tout comme par rapport à la vertu. Mais il s'agit peut-être de ce que vous mettez derrière les mots.

    Par contre, je vous suis lorsque vous parlez des racines de la culture allemande, tout comme de la vision rigide du christianisme protestant qui, je l'avoue, me paraît parfois assez loin des Évangiles (mais je connais encore mal).

    Mais, je suis sans doute un grand naïf mais à propos de la morale, j'aurais tendance à dire que soit nous sommes moraux, équilibrés en quelque sorte naturellement, sans y penser, soit nous respectons des conventions avec plus ou moins d'efforts (efforts qui peuvent être récompensés par une faculté de juger "socialement" "les autres" par exemple).

    Dès lors que la morale s'impose comme une règle, ou comme une loi implicite mais qu'il faut suivre sans la comprendre, elle devient une caricature d'elle-même au fil du temps et elle dénature notre relation au divin, car elle nous éloigne de la découverte de la vérité. Elle agit comme un "voile".

    Mais il en est de même de toutes les règles intellectuelles qui ne sont jamais vraiment applicables basiquement dans tous les cas (à part les grands commandements). Au fur et à mesure les gens perdent le lien entre la règle et le pourquoi de la règle (suivant leur capacité à questionner les règles), entre la règle et le sens. La règle se formule ensuite de plus en plus simplement jusqu'à devenir l'ombre d'elle-même ou l'inverse de son but de départ.

    C'est pourquoi il faut toujours faire un peu d'archéologie quand on étudie la morale, toujours être à la limite d'un ésotérisme du sens. Et je pense qu'il faut aimer les cas particuliers et couper les cheveux en quatre. Sinon, on devient obtus et juge.

    Pour le reste, je ne serai pas aussi catégorique que vous concernant les allemands, mais je dirai que de manière générale, les peuples anglo-saxons et nordiques aiment les règles et notamment les règles sociales (les américains par exemple). Il est donc normal que se développe chez eux un amour pour la morale et que ce développement génère des hérésies quand ces règles sont associés avec des concepts religieux. C'est comme ça que le bien et le mal deviennent "l'axe du bien" et "l'axe du mal", je pense, et sans doute, comme vous le dites, le "par delà le bien et le mal" est en fait un "en deçà du bien et du mal".

    Mais c'est l'amour qui tempère la morale pour en faire quelque chose d'équilibré. Car de morale, point trop n'en faut. La morale est rapidement un jugement intellectuel sur une représentation intellectuelle du bien et du mal. C'est donc et ce sera toujours un vecteur de manipulation politique exceptionnel.
    Ecrit par 1001-nuit | dimanche, 13 décembre 2009



    - "Par-delà le bien et le mal" est traduit en deux directions opposées ; par Shakespeare, et c'est l'histoire moderne occidentale dont il est un des pères fondateurs, et, je le souligne car c'est un des mensonges délibérés de l'Université laïque (française entre autres), une science historique qui n'est pas coupée de la vision apocalyptique de saint Jean (comme sa peinture et sa théologie en attestent, la Renaissance est une période particulièrement féconde sur le plan apocalyptique) ;
    - à l'opposé le slogan de Nitche, pur produit de la culture allemande "judéo-chrétienne" dont Marx et Engels ont démontré qu'elle était largement "néo-païenne" (au demeurant si Luther n'a pas la sagacité ni le courage de Marx, son "diagnostic" n'est pas moins sévère). L'imbécile Nitche n'a donc pas compris que le puritanisme et la morale qu'il rejette violemment ne sont pas imputables au Nouveau Testament mais bel et bien au paganisme dans lequel l'Allemagne a sombré et dont le culte du veau d'or capitaliste est la meilleure preuve (veau, taureau, vache, toutes ces idoles sont d'ailleurs traditionnellement associées non pas seulement au culte de l'or ou de l'argent mais du pouvoir en général : l'hypocrisie libérale consiste à faire oublier que les banques suisses ne seraient rien sans une armée et une police suisses proportionnées à l'épaisseur des coffiots : c'est d'ailleurs pourquoi l'"esprit d'initiative", antienne des libéraux, est si proche du gangstérisme ; la société capitaliste "hypermorale" tend bien vers la généralisation des crimes crapuleux.)

    Votre image du voile est une bonne illustration. Que ce voile soit porté par des femmes catholiques au XVe siècle, des femmes musulmanes aujourd'hui, ou encore le capuchon des moines, il est un signe de soumission à une politique et à une morale. Le culte de la politique (Louis XIV-dieu Soleil) est toujours lié à un animisme fort. La nudité des corps dans la peinture de la Renaissance traduit en partie le rejet de la politique et de la morale. L'art du drapé au moyen âge en Europe (orientale et centrale notamment) est comme une apologie de la vertu. Compte tenu de ce que le capitalisme doit à l'art de tisser la toile, on peut dire que la trame est une métaphore de la vertu.
    La nudité pornographique capitaliste qui se présente comme une réaction à la morale puritaine (en ce sens elle est très "nitchéenne") trahit son hypocrisie de deux façons caractéristiques :
    - elle se contente de rejeter la morale et non la politique (la "révolution sexuelle" yankie, ou celle du crétin international Cohn-Bendit), ce qui est parfaitement vain puisque la morale n'est qu'un produit politique (Elle n'est divine que pour un juif, dont le Dieu assure lui-même la sanction pénale, punissant les juifs renégats qui se tournent vers le veau d'or.) L'évolution du mariage bourgeois au cours du dernier siècle est ainsi comme "indexée" sur l'évolution de l'économie capitaliste ;
    - elle n'est pas une glorification du corps mais au contraire sa prostitution, sa transformation en marchandise, c'est-à-dire le pire sort qu'on puisse faire subir au corps (cf. Shylock et la livre de chair humaine), attentat dans lequel le cinéma joue un rôle majeur, à tel point qu'on peut presque dire que l'essence du cinéma est la prostitution ; même les défilés de mode pornographique ressemblent à des danses macabres.
    Le voile étant essentiellement virtuel, le masque d'hypocrisie de la bourgeoisie capitaliste est invisible.

    Ecrit par : Lapinos | lundi, 14 décembre 2009



    Certes, Nietzsche est certainement quelqu'un d'une grande mauvaise foi qui peut donc tout à fait avoir tout confondu, mais le personnage, outre le fait d'être une icône d'un archétype de rébellion ne propose pas grand chose. Il fait partie de ces gens que l'on aurait rencontré sans même trouver intéressants leurs discours alors que, au fil de l'histoire, ses écrits sont restés, peut-être parce qu'il avait su capter un anticléricalisme "tendance" (genre de filiation "héritiers de 1789"). Mais bon que Nietzsche ait dit des bêtises, OK.

    Pour ce qui est de Shakespeare, vous me proposez une fois encore la lecture historique/apocalyptique que j'ai du mal à saisir, je l'avoue. L'histoire existe dans la perspective de l'apocalypse, c'est bien ça ? N'est-ce pas une transposition de la passion de Christ sur l'homme (dans le Romantisme) et sur la société (dans la vision historico-apocalyptique) ? Je ne suis pas certain de vous suivre en fait. J'ai toujours un peu de mal à voir où vous voulez en venir.

    Pour le voile (au sens strict), je suis d'accord sur le fait que celui-ci est le signe d'une certaine morale, d'une certaine conception de ce qui doit resté caché, au moins dans certains circonstances sociales, et donc d'une certaine vision du bien et du mal. Certes, la Renaissance semble jouer avec le nu des corps comme d'un défi aux autorités morales en place (et sous couvert de religion, la plupart du temps). Pour ce qui est de la nudité crue, effectivement, elle est là pour être consommée, c'est certain. Comme quoi, les symboles du monothéisme recouvrent quelque vérité :-)

    Vous fustigez donc la "morale" capitaliste qui a tout d'une morale démoniaque à vrai dire, donc d'une morale "inversée" et je suis assez d'accord. Même si je ne vois toujours pas où vous voulez en venir :-)
    Ecrit par 1001-nuit| lundi, 14 décembre 2009



    - Détrompez-vous, le cas de Nitche est significatif ; le fait qu'un représentant de la pensée nationale-socialiste (néo-paganisme + idéalisation de la religion romaine + parodie d'un humanisme français mal compris + darwinisme) qu'un tel gugusse trouve des adeptes assez nombreux dans tous les partis en Europe et aux Etats-Unis : des anarchistes en passant par la droite libérale, la gauche républicaine et même le clergé catholique (!), ce qui paraît assez invraisemblable mais que je peux vous garantir, ce goût est très révélateur. Nitche incarne bel et bien l'esprit laïc actuel, marqué par l'orgueil et l'hypocrisie (il n'est guère difficile de reconnaître les principes nazis chez Nitche, bien que celui-ci ne soit pas toujours très cohérent).

    - La raison pour laquelle j'évoque Shakespeare, c'est qu'il incarne, lui, l'esprit laïc de la Renaissance (Dante Aligieri, ennemi de l'islam ET des papes simoniaques est une sorte de préambule à cet esprit laïc), l'esprit laïc original. Or il est intéressant sur le plan historique de constater que TOUT ce que Shakespeare combat, Nitche le défend (sauf l'anticléricalisme, mais Nitche est d'un temps où l'anticléricalisme est un lieu commun et une position politiquement peu risquée). Entre Shakespeare et Nitche, non pas la Révolution française qui n'a guère eu lieu que dans la tête de Voltaire, mais le XVIIe siècle. C'est là que se situe la grande rupture économique et intellectuelle.

    - Là où je veux en venir c'est qu'il est assez logique pour un musulman comme vous d'avoir de la sympathie pour le type de christianisme janséniste né au XVIIe siècle dans la mesure où il est "théocratique" et insiste sur la réforme des moeurs.
    Le gallicanisme comme l'anglicanisme, "christianismes d'Etat", ont procédé à l'amputation de ce qui dans le christianisme l'empêche de se compromettre avec la politique et l'Etat, à force de sophismes scolastiques ou de casuistique romaine (une sorte de talmud chrétien). Parmi les membres amputés, et non des moindres, il y a l'apocalypse de saint Jean, pour la raison simple qu'elle stigmatise le pouvoir politique comme un pouvoir satanique.

    Je ne cherche donc qu'à vous éclairer sur le fait qu'il existe au sein même du christianisme et du catholicisme une fracture, la distance la plus large se mesurant entre François Bacon et le franc-maçon Joseph de Maistre*, un fossé aussi large qu'entre le christianisme et l'islam.

    Vous éclairer aussi sur le fait que l'Eglise catholique est dans un état comateux sur le plan intellectuel depuis plusieurs siècles déjà, même si sa survie à l'état de relique satisfait de nombreux intérêts. Je pourrais vous en fournir de nombreuses preuves ; j'en choisis une : le rattachement de la doctrine catholique à Thomas d'Aquin à la fin du XIXe siècle ("Aeterni patris"), alors même que le cartésianisme/newtonisme triomphe depuis plus de deux siècles en Europe et que la dynamique de Thomas d'Aquin est en grande partie scientifique (cf. la thèse assez claire sur ce sujet de Pierre-Gilles Ceaucescu aux éd. du CNRS) et contraire au cartésianisme. Mouvement brownien catholique prolongé par la proposition récente du pape actuel, devant un parterre de grosses légumes goguenardes, d'en revenir à une pensée européenne médiévale... qu'il convient de qualifier de tartufferie.

    *J'insiste sur le fait que de Maistre était franc-maçon, non pas tant pour le stigmatiser que pour indiquer que l'idée maçonnique (de grand architecte de l'univers) dérive d'une conception théocratique chrétienne. Mais il y a longtemps que le triomphe de la religion laïque républicaine rend les loges maçonniques caduques en tant que groupes de pression idéologique. Hitler les a même pourchassés alors que le nazisme est imprégné de cette idée architecturale et mathématique présente dans tous les systèmes théocratiques, qu'ils soient officiellement athées ou cultivent tel ou tel dieu.


    Je ne considère pas le capitalisme comme une inversion de la morale mais je tiens le capitalisme pour la preuve que la morale est parfaitement réversible. Est-ce plus clair ?

    C'est précisément là que la dialectique de Marx introduit une démonologie chrétienne fort semblable à celle de Shakespeare auparavant ("Mesure pour mesure"), car la réversibilité, l'ubiquité est une propriété du diable, et ça dès la mythologie grecque.

    La description de l'argent par Marx comme une liquidité énigmatique à double tranchant rencontre en outre un écho dans l'Apocalypse.

    Constatez :
    1. Que la pensée matérialiste authentique (Aristote, François Bacon, Karl Marx) détruit la théorie juridique de la loi ou de la morale naturelle (fondement de toutes les théocraties) ;
    2. Que la pensée matérialiste est LA pensée occidentale même si elle a toujours été mise en minorité, dans la mesure où elle ne se rencontre pas ailleurs (même si Averroès en est très proche, il n'est guère représentatif de l'Orient) ; de mon point de vue les Etats-Unis ne sont en rien "occidentaux" ;
    3. Que le choix est donc, bien plutôt qu'entre l'islam et un christianisme ramené aujourd'hui à une vague culture chrétienne, ou entre le christianisme et le bouddhisme, le vrai choix est entre le matérialisme et le refus du matérialisme. Tout "matérialisme" accordant aux mathématiques et à la géométrie une place autre que purement rhétorique n'étant bien sûr qu'une entourloupe universitaire.

    Ecrit par : Lapinos | mardi, 15 décembre 2009



    Je pense commencer à cerner effectivement où vous voulez en venir suite à vos nouveaux commentaires.

    Le cas de Nietzsche est, je vous suis, assez révélateur de notre société et c'est vrai que le fait qu'il ait des partisans dans tous les bords montre qu'il est proche d'un certain "conscient collectif" si j'ose dire. Orgueil et hypocrisie, soit. Nous pourrions rajouter mauvaise foi et cynisme, et surtout ce je ne sais quoi qui fait toujours voir dans l'autre la faute, mais jamais dans soi-même. Pour moi, ce dernier trait est le plus gênant, car il ne propose pas la perspective de mûrir dans la religion, de lever les voiles les uns après les autres entre nous et la Vérité. Il ne propose pas de chemin pour l'homme. Cet esprit est donné et il est définitif, il est le début et la fin, mais il n'est que matériel.

    Vous qualifiez cet esprit de "laïc" et peut-être avez-vous raison, même si le terme de laïcité est mis à toutes les sauces aujourd'hui. J'aurais plutôt dit que cet esprit était "athée", mais ce serait sans doute projeter ma vision de l'islam dans une tradition catholique qui est moins spirituelle et plus politique que je ne l'imagine.

    Votre remarque sur la théocratie est intéressante. Non celle qui, en raison de mes sympathies avec l'islam, ne rend "janséniste" à vos yeux (mais vous me la faites à chaque fois et j'avoue ne pas bien comprendre cette étiquette), mais celle que la théocratie soit une dérive de la religion. Ainsi, l'islam est souvent théocratique dans son application, tout comme l'était le Catholicisme en tant que religion d'Etat durant des siècles en France. Pour l'islam comme pour le christianisme, accepter que la politique soit sanctifiée, revient à faire entrer Satan dans le giron de l'Eglise ou du Califat, je vous l'accorde, quoique ces deux entités ne se recouvrent pas vraiment.

    Je connais trop mal l'Apocalypse de Jean pour y voir une critique de la politique (mais je vous crois sur parole, le fait ne me semblant pas anormal), mais j'ai bien compris que vous voyez dans la théocratie une dénaturation du message du Nouveau Testament. D'une certaine façon, je ne vois pas dans le Coran une incitation à la théocratie non plus, mais plutôt une série de lois qui fondent l'Etat musulman. C'est donc un problème de droit plus que de théocratie en islam. La Charia est d'inspiration coranique, cela n'en fait pas pour autant une loi qui légitime un "roi" de droit divin, un roi qui aurait aussi l'autorité spirituelle de commandeur des croyants. C'est plus une coutume mais non une indication coranique. Mais là encore, je ne suis pas assez savant en islam pour connaître l'avis des savants sur la question.

    En islam aussi, la théocratie peut être vue comme une généralisation abusive de la loi coranique qui, par l'intégration de la politique dans le Califat peut le corrompre d'une certaine façon (voir le Jardin de Roses de Saadi sur le sujet). Car la théocratie islamique est pour moi plus inspirée de la Sunna, donc de l'implication politique du prophète Muhammad dans son temps. Mais si Muhammad était légitime, qui aujourd'hui peut se proclamer légitime de droit divin (même si certains le font) ?

    Pour ce qui est de Bacon et de de Maistre, j'avoue ne pas les connaître suffisamment pour bien comprendre ce que vous voulez dire. Je ne connais que très peu de Maistre ou Bacon. Vous dites que défendre une conception mécaniste de l'univers est un trait de la théocratie, et j'avoue que je ne sais pas vraiment. Néanmoins, j'avoue m'être interrogé sur ce retour de l'Eglise catholique à Saint-Thomas durant le concile Vatican I si je ne m'abuse, sans pour autant que je ne puisse juger de la cause de ce retour, ni même des différences entre Descartes et Saint-Thomas. J'avoue que ces différences idéologiques ou de méthode me dépassent encore.

    Pour ce qui est du capitalisme, la morale est non seulement réversible mais elle instrumentalisée par le matérialisme. En d'autres termes, ce qui est bon aujourd'hui peut être mauvais demain tant que le citoyen consomme. Elle est relative et assujettie au monde matériel et à des intérêts immédiats. Par exemple, le fait d'être "rebelle" était auparavant mauvais, mais c'est aujourd'hui bon, c'est devenu un lieu commun, la société se compose de rebelles qui font des courses de rebelles... de manière homogène. Il y a simplement eu un glissement de sémantique.

    Dans votre deuxième commentaire, j'avoue que vous me perdez une nouvelle fois. Le matérialisme a un côté satanique, je vous suis là-dessus. Mais je ne comprends pas votre opposition matérialisme versus théocratie, ni même le choix que vous semblez proposer en fin de commentaire. Il ne fait pas de doute pour moi que le matérialisme est le courant de pensée majoritaire de l'humanité, et peut-être naïvement, je rapproche ce matérialisme d'une absence de perspective divine, d'un athéisme qui ne procure qu'une vision plate du monde, sans relief spirituel si possibilité de progresser dans sa compréhension/appréhension de Dieu.

    A noter que ce matérialisme est, selon moi, partout valable de la même façon, même à mon sens dans les pays théocratiques. L'homme est majoritairement matérialiste et obsédé de son confort et de ses jouissances matérielles. Ainsi, dans chaque société, les hommes allant vers Dieu n'ont pas besoin de régime ou d'idéologie pour aller vers Dieu car ils sont confrontés aux mêmes pensées dominantes et matérielles. Ils doivent les surmonter et, à l'aide des textes saints, se frayer un chemin vers le "vertical".
    1001

    Ecrit par 1001-nuit| mercredi, 16 décembre 2009



    - L'incompréhension vient entre nous du vocabulaire principalement. Je qualifie de "matérialiste" la dialectique d'Aristote, de François Bacon et Marx, même si ce dernier n'a guère eu le temps de se consacrer comme Bacon ou Aristote à l'astrologie, la physique ou les sciences naturelles ; mais il est assez évident que la dialectique marxiste ne prédispose pas à gober -au contraire du cartésianisme, contexte dans lequel cette idéologie est née-, à gober la théorie évolutionniste de Darwin (Ne serait-ce que parce que, pour un matérialiste, le progrès n'est pas "fonction du temps", "généalogique", mais au contraire il se fait "contre le temps".)
    Le capitalisme est donc extrêmement "spirituel" ou "idéaliste" de mon point de vue matérialiste.
    - J'essaie de vous expliquer sous un autre angle pourquoi jansénisme et islam sont à mes yeux équivalents spirituellement avant de préciser en quoi ce n'est pas juste pour le plaisir de vous titiller que je le répète :
    - Ce qui fait défaut dans le jansénisme, c'est l'absence de défense contre le paganisme (A cet égard saint Augustin est gravement coupable d'avoir introduit dans le christianisme des idéologies scientifiques pythagoriciennes très profondément païennes, et ce d'autant plus qu'il l'a fait après avoir clamé son hostilité à la science qu'il lie à la... libido.), qui explique notamment comment le pape actuel peut s'acoquiner sans sourciller avec les doctrines scientifiques les plus païennes (dont le darwinisme, mais c'est loin d'être le seul exemple). Religion, morale, politique, sont des principes très païens (On ne fait pas plus "politique" ou "morale" qu'une tribu d'anthropophages, bien avant le capitalisme qui est entièrement moral, c'est-à-dire "anthropologique". Le capitalisme est "par-delà bien et mal" à la manière de Nitche, c'est-à-dire au stade génital où il n'est plus capable de voir, comme un gosse, qu'il est entièrement conditionné par son désir.)
    - Je me répète car rien n'est plus crétin comme Nitche ou Schopenhauer de croire que l'on fait mouvement du christianisme vers le bouddhisme (dont le soufisme n'est peut-être pas si éloigné ?) alors qu'on a été élevé dans une religion judéo-chrétienne boche à peu près équivalente : il n'y a là que du "tourisme religieux", quelque chose comme ça. Hitler n'est du reste pas allé chercher la svastika hindoue "par hasard" non plus.

    Sans vous convertir au christianisme, en restant musulman, observez que vous êtes déjà plus proche que moi de Benoît XVI qui ne peut pas blairer sa philosophie byzantine boche parfaitement abjecte : même pas poétique ! Et qui par-dessus le marché a le culot insensé de s'en prendre à François Bacon, l'esprit le plus neuf et le plus universel (c'est-à-dire catholique) qui soit, et qui n'a RIEN à voir avec la modernité telle que la polytechnique allemande ou yankie l'entend, soutenue par des autoroutes, des radars, des missiles et des martingales bancaires criminelles.

    Ecrit par : Lapinos | jeudi, 17 décembre 2009



    Encore une fois, beaucoup de densité dans votre commentaire.

    Pour le matérialiste dites-vous, le progrès ne vient pas du temps, mais il se fait contre le temps. J'avoue ne pas comprendre cette subtilité, même si je comprends que la réduction de Descartes de l'être au fait de penser puisse amener à accepter a priori n'importe quelle thèse intellectuelle pourvu qu'elle ne soit pas trop délirante (comme la théorie de l'évolution de Darwin qui a des côtés amusants, je trouve).

    En ce qui concerne le fait de trouver le capitalisme "spirituel", là, je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Idéaliste sans doute dans la mesure où le capitalisme est une idéologie. Peut-être, mais j'ai peur de mal vous comprendre, voyez-vous le matérialisme comme la doctrine de ce qui "est" et non pas une théorie qui porte en elle une morale contingente...

    Etant donné que vous ne cessez de vouloir me convaincre de l'équivalence spirituelle du jansénisme et de l'islam, je suis allé me renseigner sur le jansénisme, sur Wikipédia d'une part et dans le dictionnaire des Hérésies de Migne. Je pense que jansénisme et islam ne feraient pas bon ménage. La Jihad est là pour en témoigner. La guerre contre soi-même est une étape indispensable dans l'islam pour se rapprocher de Dieu. Il n'est pas question de pélagianisme ni de jansénisme. Je vous avoue que la manière dont le christianisme se pose ces questions me semble un peu caricaturale. L'islam est un monothéisme de la mesure si j'ose dire dans lequel l'homme entreprend ou pas une démarche vers Dieu. La question de "la grâce" ou de la "prédestination" ne se pose pas vraiment dans des termes aussi intellectuels.

    C'est finalement toujours ce qui nous différencie au bout du compte, même si je trouve agréable de discuter avec vous. Je trouve une certaine approche chrétienne parfois très intellectuelle, très doctrinaire, très idéologique. Même le soufisme ne se permettrait pas de spéculer sur la grâce divine. Car dès lors que vous spéculez, vous faites de la grâce divine un objet "intellectualisable" sur lequel vous allez chercher à coller des règles (jansénisme, pélagianisme, semi-pélagianisme, etc.). Or, si les gens se battent sur la doctrine appliquée à la grâce divine, ils ne se rendent pas compte que leur erreur "théologique" est antérieure : c'est en pensant que la grâce divine est intellectualisable qu'ils commettent une erreur, c'est en croyant penser légitimement sur cette grâce, c'est en croyant en définir les fondements qu'ils se trompent. Et dans ces erreurs, certes, le dogme catholique est le plus mesuré de tous, je vous l'accrode, en tentant de ne pas pencher d'un côté ou d'un autre. Il y a donc manifestement un fossé entre le jansénisme et l'islam.

    Pour moi, le jansénisme est une dérive ésotérique (et par conséquent intellectuelle) de la religion. C'est une dérive spéculative qui effectivement permet de concilier une certaine vision mécaniste de la divinité avec diverses théories mécanistes à connotation scientifique (progrès de l'esprit humain, évolutionnisme, etc.).

    En ce qui concerne le paganisme que vous voyez dans la religion, la morale ou la politique, je serai plus nuancé que vous. L'islam sunnite, dans ses fondements, doit rester proche du pratiquant. L'absence de clergé permet cette proximité, même s'il existe des savants de l'islam. En ce sens, cela dépend de ce que vous nommez religion. La religion au sens organisation est emprunte des défauts des organisations humaines. Il y a donc un côté imparfait à la religion organisée que l'on ne trouve pas dans la religion telle qu'elle fait sens à l'individu. En islam, point d'Eglise trinitaire, point de symbole terrestre du Christ, point d'obligation d'intermédiaire entre le croyant et Dieu (cela ne veut pas dire qu'il n'y en ait pas, cela veut dire que ce n'est pas obligatoire).

    Pour ce qui est de la morale, elle est simple : elle est dans le Coran et dans la Sunna et elle s'illustre dans la Charia. Pour ce qui est de la politique, elle est absente, même si la tradition prophétique montre un genre de politique transcendée. L'histoire bien entendu, en islam comme dans le christianisme, a instrumenté la religion à des fins politiques, militaires, de conquêtes, etc. Disons qu'au lieu de faire de la religion, de la politique et de la morale des traits du paganisme, j'aurais tendance à dire que dès que la religion s'organise, elle prend les défauts des organisations humaines. Mais c'est plus une question de relations d'autorité qu'une question d'essence de ces concepts. Dès lors que l'on admet un chef humain en matière de religion, on risque de prendre comme autorité un "chef" qui se trompe ou qui instrumentalise à des fins politiques. D'où l'immense liberté du musulman de s'adresser à Dieu en direct et de pouvoir être un musulman authentique sans immam représentant l'autorité (certes cela peut mener à l'innovation comme le font de soit-disant "musulmans" français médiatiques).

    Par exemple, une différence fondamentale entre islam et christianisme est le traitement des hérésies. Le Vatican, l'autorité, juge de l'hérésie et peut excommunier donc exclure. En islam, les savants jugent de l'innovation (c'est tout à fait différent), mais ne peuvent exclure, car l'islam inclut mais n'exclut pas. Ainsi, les courants cohabitent en islam et ils le doivent, ils se doivent de communiquer sur leurs différences, tandis qu'ils forment des schismes dans la chrétienté.

    Si vous voulez, l'aspect intellectuel d'un Ghazali est fondamentalement différent de l'intellectualisme d'un Saint-Thomas, encore plus d'un Saint-Augustin (mais je dois encore lire un peu pour vous confirmer cette première impression). Vous devriez lire Ghazali. C'est saisissant. Il n'y a pas, à proprement parler, de spéculation sur Dieu. Il n'y pas ce côté raison pure métaphysique que l'on trouve chez les théologiens chrétiens (souvent ce côté abstrait, froid), mais un "raisonnement du coeur"... je ne sais pas comment vous expliquer.

    Pour ce qui est du tourisme religieux, je vous suis, c'est certain, mais comment accorder du crédit en matière de religion à des athées ? C'est comme si je me mettais à parler de métier à tisser ou de mécanique avionique. Il faut être sérieux. C'est pourquoi, ces "penseurs" sont tout sauf intéressants en islam. Etant donné qu'ils ne savent pas de quoi ils parlent, pourquoi leur avis importerait au musulman ?

    Le soufisme, proche du bouddhisme ? Pas du tout et cela pour de multiples raisons. Parce que bouddhisme est athée, tout d'abord, parce que le bouddhisme est matérialiste, parce qu'il conteste les ordres de la nature définis par Dieu (importants en théologie soufie), parce qu'il focalise sur la souffrance et que soufisme est joie vers et dans Dieu, parce qu'au final, la position de l'ego n'est pas claire dans le bouddhisme. Le soufisme est d'abord le coeur de l'islam. C'est donc une essence de monothéisme. Mais si je voulais être provoquant, je dirais que le soufisme est proche de l'hindouisme monothéiste, en un certain sens (sans le clinquant). Il partage aussi avec l'hindouisme l'acceptation du chemin de l'homme vers Dieu et donc l'acceptation des égarements de l'homme dans son chemin vers Dieu, ce chemin pouvant être complexe et les égarements des préludes à des compréhensions plus subtiles. Il sous-entend aussi que certaines vérités se dévoilent au coeur d'une certaine façon au cours du temps et que les exprimer, parfois, pourrait causer des soucis en raison de l'ambiguïté des mots. Mais c'est plus un islam mystique, c'est certain.

    La grande différence entre l'islam et le christianisme est la vision du péché. pas de péché originel en islam. L'homme n'est pas "naturellement corrompu" par le péché d'Adam. C'est assez libérateur (quoi que les pays islamiques ne le montrent pas). Et surtout, cela n'implique pas une culture de la culpabilité latente et a priori. D'où la pureté de la Jihad. Je lutte contre mon ego pour Dieu, pour aller vers Dieu et non pour racheter la faute d'Adam... C'est le summum de la liberté que de décider de se lancer dans la grande Jihad. Mais nous pourrions couper les cheveux en quatre (inutilement) et raisonner (trop) en se demandant si nous n'étions pas "prédestinés" à nous lancer dans cette aventure... Mais c'est un peu tordu comme raisonnement, un peu trop intellectuel pour quelqu'un qui veut aller vers Dieu je crois ;-)

    Pour ce qui est de Benoît XVI, vous m'en demandez trop, je ne sais pas vous dire si je suis plus proche de lui que vous ne l'êtes... Une chose à la fois :-)


    Quelque part, en me relisant, je vois que la différence entre islam et catholicisme, c'est peut-être fondamentalement que dans l'islam, l'homme est acteur de sa religion et dans le catholicisme, on dirait que c'est l'Eglise qui est actrice, comme si les croyants étaient des figurants... Mais vous savez combien je connais mal le christianisme.

    En synthèse, dans l'islam, Dieu guide qui va vers Lui : "Allah guide certes vers le droit chemin ceux qui croient" (Coran 22:54). Il y a un autre verset mais je ne le retrouve pas.

    Ce n'est donc pas totalement un libre arbitre athée, mais pas totalement une prédisposition.
    1001

    Ecrit par 1001-nuit | vendredi, 18 décembre 2009



    Oui, vous connaissez très mal le christianisme, mais selon moi c'est le cas de la plupart des chrétiens aujourd'hui qui n'ont pas une vision historique globale mais les schémas de différentes propagandes partisanes en tête.
    Je fais mon possible pour être le plus clair possible :
    1. Le christianisme est loin d'être univoque ; le catholicisme ne l'est pas plus, contrairement à un préjugé répandu. Entre Dante Alighieri et Joseph Ratzinger, pour prendre le cas de deux intellectuels formés à la philosophie, il n'y a presque rien en commun.
    2. On peut prendre François Bacon et Joseph de Maistre comme les deux pôles opposés du christianisme, sachant que leurs étiquettes -le premier est anglican, le second catholique et franc-maçon-, sont dues aux circonstances historiques et n'ont pas de sens théologique (Luther est beaucoup plus "catholique" que la plupart des théologiens soi-disant catholiques aujourd'hui).
    Pour tenter de préciser leur opposition radicale de manière simple, je dirais que Bacon est marqué par une influence grecque (hors Platon et Socrate), tandis que de Maistre est sous l'influence de principes latins (+Socrate et Platon). Averroès déjà avait mieux compris que Thomas d'Aquin en quoi Aristote diffère nettement de Platon. Le capitalisme a une dimension "platonicienne", aussi surprenant que ça puisse paraître vu son penchant pour la prostitution des choses les plus sacrées, tandis que le matérialisme, la critique radicale de l'architecture nationale-socialiste (Hegel)
    et du capitalisme de Marx emprunte à Aristote et Bacon.
    3. L'idée d'un catholicisme univoque ou dogmatique date du XIXe siècle, c'est-à-dire qu'elle naît à partir du moment où Rome a définitivement perdu tout pouvoir moral, spirituel et politique en Europe. Un peu comme un vieillard qui se crispe sur ses préjugés et ne veut plus en démordre.
    4. Pourquoi l'Eglise catholique s'est repliée sur des positions romaines ? Dans une très large mesure parce que la théologie mâtinée de principes romains s'adapte aux exigences de la religion laïque. Un exemple : la déclaration du cardinal Barbarin, primat des Gaules selon laquelle "C'est un devoir chrétien de voter", que je tiens personnellement pour satanique, ne peut pas bien sûr être rattachée à l'Evangile ("Mon royaume n'est pas de ce monde" réplique le Christ à ses disciples qui voudraient qu'il rétablisse Israël dans ses droits.) Eh bien pour défendre sa position, Mgr Barbarin doit en passer par des principes romains (La sacralisation de la politique est bien plus latine que grecque).
    Tout ça peut vous paraître très oiseux ou sans rapport avec Dieu, mais il y a dans le catholicisme un lien très fort entre l'histoire et le salut. La dynamique historique est celle du Salut (d'un petit nombre d'élus seulement selon saint Jean). Comme dit Bacon : "La prophétie est l'histoire", et que celui-ci soit Shakespeare comme je le pense ou non, l'un comme l'autre sont les pères fondateurs de la science historique occidentale, une science qui n'est pas compatible, je le souligne au passage, avec la théorie évolutionniste darwinienne, Bacon ne croyant pas que la science naturelle puisse être en contradiction avec la Bible.
    5. Dans sa longue étude consacrée au jansénisme, Sainte-Beuve démontre que la "prédestination" n'est pas un postulat janséniste mais une CONSEQUENCE des conceptions de Jansénius & Cie. Un peu si vous voulez comme dans le capitalisme où les ressortissants des grandes puissances mondiales n'affirment pas qu'ils sont "prédestinés", mais "de facto" peuvent penser que le sort ou le hasard (équivalent de la grâce janséniste) les a favorisés.
    6. Je reconnais que je connais mal l'islam de mon côté, surtout à travers Tariq Ramadan qui pour moi l'incarne, et que je traduis l'islam comme un judéo-christianisme, un protestantisme "banal" dont je soupçonne d'ailleurs que des causes similaires l'ont provoqué. J'ai cherché du côté de la tradition iranienne un courant apocalyptique, sans succès pour l'instant, mais, ne le prenez pas mal, ce n'est pas pour moi une priorité dans la mesure où le temps me semble "compté". Certains croient renifler en ce moment dans l'air une odeur de cataclysme ; pour moi la science capitaliste polytechnique n'est plus qu'une vieille poutre vermoulue, entièrement rongée par les vers ; or elle est la religion du commun des mortels aujourd'hui, l'étai de la confiance de nos contemporains dans l'avenir. L'"attentat contre la réalité" dont parle Marx non sans effroi semble avoir atteint un seuil irréversible.

    Ecrit par : Lapinos | vendredi, 18 décembre 2009



    Au seuil irréversible de la porte de l'Apocalypse, soyez certains d'y retrouver le dernier des... et votre

    Serviteur


    L'apocalypse ou la mort ?

    c'est ton choix, citoyen, pas le mien.


  • Dvine sagesse


    Il apparait que les barbares ont détruit beaucoup de choses mais rien qui ne puisse se reconstruire, tandis que les fiottes modernes ont fait en sorte que rien ne puisse jamais s'édifier à nouveau après les profanations qu'elles engendrent systématiquement par le seul fait de leur présence.

    Aujourd'hui le seul moyen de rendre honneur à l'humanité est de ne pas se rendre sur les lieux où ont été édifiées les preuves de sa réalité. Restent les lectures, la seule méthode décente pour voyager.

    Attila n'est qu'un commis voyageur en comparaison de l'homme d'aujourd'hui, cette gonzesse se voulant virile et qui n'est qu'un esprit fort sans la moindre trace d'esprit. Après son passage, l'intelligence devient stérile et la sagesse stupide.


    « Aussi est-il écrit, je détruirai la sagesse des sages et je rendrai nulle l'intelligence des intelligents. »

    1-19 : Epitre de Paul aux Corinthiens


    Ouf, Dieu merci !


  • Davila ou Caraco


    « L'individu ne naît pas pour «découvrir» et «exprimer» le spectre embryonnaire de son âme. 
    Mais pour inféoder sa personne au maître le plus noble qu'il rencontrera. »


    EXTRAITS du tome 2 des ESCOLIOS..., 1977
    choisi et traduit par Philippe Billé.

    ICI


  • De la sexualité du con


    Sylvain est en train de faire l'amour avec Sylvaine. Ça doit faire la  cent cinquantième fois qu'il le fait depuis six mois qu'ils se connaissent ; tout est arrangé depuis le début qu'ils se correspondent. On ne pense pas que les filles recherchent une mère chez leur copain autant que l'inverse (des mecs qui se cherchent une mère y a plus que ça !). Autrement dit cette histoire de sexualité est aussi incestueuse que peut l'être toute forme de politique fondée sur la loi naturelle érigée en droit. L'héritage étant la plus inique des conséquences de cette humanité soumise à la généalogie.

    Tandis qu'ils replongent en douceur dans l'ennui après s'être donné l'illusion de s'aimer, elle remarque, la sylvaine, comme en passant, qu'ils sont comme de pseudos parents tous les deux. Ça devrait lui mettre, au Sylvain, la puce à l'oreille ce genre de remarque anodine. Mais il est sourd comme un pédé. Il trouverait même ça trop choux l'abruti. Alors que c'est d'une lucidité confondante.


    Tout se joue ensuite sur les conséquences. Pour une femme c'est le moment de se reproduire, de faire une famille, de fonder son immortalité, de se prendre pour un démiurge, bref de faire ce qu'elle a à faire et dans la douleur si possible pas qu'elle s'imagine que ce serait un jeu. Car c'est une grave affaire. On insiste jamais assez sur le problème démographique. Dans le meilleur des cas on accuse ceux qu'on prend pour des hommes (tous les politiciens de la terre) de faire des politiques natalistes, alors que c'est ce qu'une femme peut faire de moins idiot, refuser de se soumettre à cette loi implacable de la nature. Ne serait-ce que pour ne pas offenser Dieu. Mais si de dieux elle n'a plus, c'est au nom d'elle-même qu'elle s'autorisera à polluer le monde de son engeance délétère. Quand elle fustige l'homme de saloper la planète elle ne se demande pas comment il en est arrivé là. Si les rivières sont toutes pourries ça ne pourrait pas être du au fait qu'elle a besoin de prendre au moins une douche par jour ?  sans compter le ménage si elle est un peu maniaque de la propreté comme souvent les putes qui connaissent très bien le genre de taches qu'elles cherchent à éliminer sans cesse.


    Non, croyez-moi ou allez vous faire enfiler, l'eternel féminin nous l'a mis NATURELLEMENT bien profond. Oui, il est naturel, en quoi il s'arrange très bien d'un système économique injuste (parce que l'injustice existe dans la nature, le beau le laid le faible le fort). L'éternel féminin est aussi implacable que la nature et il nous conduit, comme Orphée à l'apprendre au dépend de la vérité. Les Furies qui déchiquètent Orphée, pour répandre ses membres épars, symbolisent très bien cet éternel féminin qui, après avoir encensé les talents du bel Orphée (subjuguées par sa harpe  et sa voix), se lassent de lui à la faveur d'un bruit plus fort (la femme Thrace et sa trompète (de la renommée ?))  qui vient interrompre le charme. Et le chaos s'ensuit. Et la rivière Hélicon (symbole du savoir et de la sagesse) d'être enfouie par la volonté d'autres déesses. Ainsi la science doit se dissimuler en des temps de femelles pour rejaillir ailleurs, en d'autres nations est-il dit dans la fable.


    Un temps, les Russes ont cru être des hommes virils, épris de vérité. Mais ils l'ont vite oublié cette vertu quand ils se sont jetés dans le culte religieux de l'état et donc de la politique même. En quoi ils sont devenus une nation de pédérastes, de petites fiottes élevées sous la grand-mère. Dans les nations slaves, le communisme a rendu aux femmes la part économique (et de pouvoir donc) qui leur revenait. Elles en ont, comme de bien entendu, abusé. Le système est bien rodé. Les hommes sont éliminés de l'éducation très adroitement dès la naissance pour ainsi dire. C'est la grand-mère maternelle qui élève le bambin pour en faire une fiotte soumis à sa femme. Tous ces pédés œuvrent, dès que la légalité leur permet, à enrichir leur famille des saloperies exigées par leur femme. Comme elles ont pris de l'assurance dans le stalinisme qui fut une bonne école préparatoire au capitalisme ! La même aliénation règne dans les deux systèmes, l'une sous la forme d'une soumission à l'état l'autre sous la forme d'une soumission à la marchandise, à l'économie donc à l'état aussi. Soumission religieuse dans les deux cas. L'ironie c'est que les femmes slaves sont en avance d'un pas sur leurs homologues américaines parce qu'elles ne gobent pas entièrement les salades de Freud ni celles de la religion. En femmes qu'elles sont, elles voient très bien l'avantage de jouer sur les sentiments de ces petits pédés qu'elles ont formés. Disons plutôt sur leurs humeurs. Et de là leurs angoisses. Les voilà donc contraints, ces sous-hommes, à gagner un max de fric au prix de n'importe quelle trahison, du détournement de n'importe quel message biblique de pitié etc. Ce petit pédé-là est aussi cruel qu'une gonzesse quand il s'agit du bonheur de sa poupée. Il lui sacrifierait la lune, pour le moins. La vérité ne l'intéresse pas le moins du monde.


    Le Chinois quant à lui est prédestiné à s'entendre avec le pédéraste américain tant il lui apparait comme asexué (un jaune n'a pas de sexe pour un yanki) c'est donc business business entre gonzesses.


    On m'enlèvera pas de l'idée que l'économie, le commerce, la politique, sont affaires de femme. Que les hommes qui en croquent se demandent ce qui les différencient de leur femme, en toute honnêteté.

    Le jour où ces hommes s'apercevront qu'il n'y a pas de différences significatives alors le temps sera venu de leur disparition. Et les hommes qu'ils deviendront ne s'emmerderont plus avec des duplicités de gonzesses avides : enfiler ou se faire enfiler à longueur de temps, il y a sûrement mieux à faire ! Mais allez dire ça à une femme ou à un obsédé sexuel, ils vous rétorqueront que c'est la loi de la nature, la seule raison de l'existence, la loi de l'espèce.

    L'homme ? une espèce de con sexuel en somme !

    Franchement si il n'y avait pas eu Jésus pour relever le niveau, moi, l'humanité, je me serais assis dessus pour la conchier.


    Allez mon vieux sylvain, encore un petit coup dans le chapeau, dès fois qu'il en sorte un lapin.




  • Le pari de Fodio




    (scholie* de la sodomie)

    Lemme


    Tous les mecs qui ont eu des couilles dans l'histoire se sont rarement encombrés d'une meuf. Ce qu'un Muray n'a pas saisi, c'est le côté incestueux intrinsèque du chrétien qui l'éloigne d'abord de sa mère et ensuite de la femme, s'il en a la vertu, la force de la pitié. Du moins l'a-t-il compris à l'envers (sa conclusion qu'il y a un désir de levée de l'inceste dans la sacralisation de l'enfant alors que tout au rebours il y a liquidation incestueuse (inceste tueuse) la ruse consiste justement à faire croire qu'il y aurait une bataille à mener alors que ce n'est qu'un stratagème de plus pour nous faire avaler le mensonge freudien) C'est un fait historique, nous sommes le fruit ontologique de l'inceste. D'ailleurs Cain tue Abel, il l'encule PAS, ce serait revenu au même. D'ailleurs l'enculage est synonyme de mort dans la haute antiquité. Je déconne ? oui peut-être. Mais en attendant le trou du cul, c'est une sombre affaire.


    Il est assez clair que ça ne mène nulle part (ce qu'on n'est pas tenté de croire de prime abord quand on lit les blogueuses en folie genre Sindirella qui semblent prendre un goût flaubertien, ou bachelardien ce qui est pire, à s'y précipiter, vers ce nulle part. Dieu leur pardonne sans doute leurs lubriques bavardages, mais Il les punit toujours de leurs anamours transitoires, d'une façon ou d'une autre. En les condamnant au rêve, par exemple).

    Ça ne mène les hommes et les femmes qui s'y adonnent que là où ils désirent aller le plus vite possible, à savoir : la mort ! l'amour qu'ils croient voir dans les séries américaines qui n'est que l'amour de la morale yanki et hypocrite, celle de l'argent, d'où la pornographie pour financer tout ça, hé, ça coûte la propagande, même quand on l'appelle industrie, là que les coquins se servent de larges parts et n'en laisser que des miettes aphrodisiaques, de l'ersatz d'Eros, du thanatos. Ce serait une erreur de croire, sur la foi de leur peur de vieillir, que les victimes mondiales de la propagande misthico-religieuse yanki ne désirent pas mourir. C'est justement pour ne pas vieillir ou pour se venger d'avoir à vieillir qu'elles se jettent pour disparaitre. Qu'on leur dise qu'elles y précipitent avec eux les trois quarts de l'humanité, ce qui est autre chose que quelques milliers de mort par-ci par-là -6-ponctuellement célébrés en osmose complète avec l'actualité médiatico-politico-merdrique des marchands d'armes -6-  qu'elles cautionnent la loi naturelle instaurée en droit par le totalitarisme capitaliste par ignorance de l'ignorer, elles ne voudront PAS, s'étant mises en position de le pouvoir jamais, l'entendre.


    Et que je t'avoue très hypocritement (sans aucun engagement profond autre que celui factice des mots pour le dire, mots eux-mêmes rendus sacrés par un décret plus stupide et faible en esprit qu'hypocrite)  confiteor mon ignorance d'une pirouette ou d'un revers de la main et de se dégager de toute responsabilité (responsable mais pas coupable !) sous le prétexte d'une faiblesse naturelle et au prix d'une contradiction inique (même ignorée! Les conséquences de ces contradictions se moquent de l'intention)

    Les femmes d'aujourd'hui sont culottés, hélas pour les imparfaites car le pantalon sur une femme ça pardonne pas plus que l'ironie dans la bouche d'un saint. Une vraie femme capable de marcher en pantalon est une femme toujours en jupe, pour autant que j'aie eu à en juger, par déduction inverse puisque je n'ai eu à rencontrer que des obstinées du falzar.


    Ce sont les hommes élevés sous leur mère qui sacralisent la sodomie et ça arrange les femmes qui sacralisent très naturellement le sexe, ainsi ont-ils tous les deux, pour des raisons différentes, voire opposées, un intérêt certain à s'y appliquer. L'illusion, pour lui, d'aimer jusqu'au plus profond une âme de femme en passant par le plus repoussant de son entrée, sa partie la moins noble (et la moins dangereuse, génétiquement), et, pour elle, l'illusion d'avoir sacrifié son amour propre, souillée son âme par amour, de la vie précisera-t-elle. Mais la sodomie n'est qu'une coquetterie pour les femmes. Rares sont celles assez intelligentes pour en comprendre le sens profond. Quoi qu'il en soit, l'illusion est la même qui conduit à la famille nécessairement puisque comme disait un pédé célèbre de mon entourage, le coup de chapeau, c'est un coup dans le chat/ un coup dans le pot ! Et bingo... D'ailleurs les pédés adorent la famille, voir comment grave qu'ils souhaitent désespérément adopter ...

    La famille ça reste une affaire de gonzesse et c'est franchement PAS le plus important si on considère la grande famille des hommes, non ? (d'ailleurs plus si grande que ça une fois ôtés les trois quart de l'humanité comme il est prévu dans l'Apoc de Jean.)


    Pour l'instant les morts se comptent en quelques centaines de millions grand max mais quand on va passer à plusieurs milliard ça va être une autre paire de manches, les filles ! Faudra compter avec les chacals restants forcément. Et plus tant de femelles, ça va sans dire. A plus de la moitié de morts, on change de camps. On se met à compter ceux qui restent au lieu des morts, voyez ce que je veux dire. Les quelques coquins qui se vautrent aujourd'hui dans le ventre de la bête sont si repus qu'ils ne voient pas la prolifération et le combat acharné auquel se livrent les nouveaux démons qu'ils engendrent spontanément. C'est l'horrible réalité de la prophétie que toute personne un peu sensée ne peut manquer de redouter. Nous sommes arrivés à un point très précis de cette prophétie. Les bêtes s'affrontent entre elles, le même encule le même, le trou est comblé, la faille disparait : c'est l'humanité qui ressuscite et le nombre d'élus est connu : 144 000 très exactement.

    Libre à vous de vous croire plus malin qu'Aristote, Shakespeare et Marx. Moi, je le jouerais facile à 144 000 contre un seul ! ce tiercé. Je plaisante bien entendu, un chrétien ne saurait faire ce genre de pari.

    Ça doit être ma façon de scholier pour les femmes et les pédés de mon entourage.

    Cherchez la femme ou trouver le lemme !

    L'Apocalypse ou la mort !



    *Les scholies des textes antiques sont une source précieuse d'information, à la fois philologique et historique. Elles peuvent être marginales (écrites dans la marge) ou interlinéaires (insérées dans le texte même). Généralement, la note commence par reprendre le mot ou le passage commenté (appelé le « lemme »), puis fait apparaître les commentaires du scholiaste.


  • Des ronds dans l'âme


    « J'ai toujours une certaine petite peine désolante de voir des personnes sans cesse courir après « autre chose », que ces expériences intérieures et intimes si comblantes... »


    Riez et moquez-vous car ce qui va suivre va vous faire rentrer votre rire, bande de démons !


    L'utilisation abusive des participes présents est typique d'une certaine façon de penser. Ainsi dans le cas présent nous avons affaire à une caricature de la pensée dominante. Narcissique au point de ne voir le salut qu'au fond de soi-même, hic et nunc, ici présentement, ça participe du présent!

    La profondeur revient en leitmotiv, comme un paravent. Encore une fois Hamlet a raison, la conscience est le refuge des lâches. On note aussi la certaine « petite peine désolante » qui se voudrait de la pitié, une forme de compassion chrétienne qui ne s'avoue pas. Car on n'est pas chrétien, on s'en voudrait. On est seulement religieux, au plus mauvais sens du terme (au sens moral).

     

    Le blog dont ce commentaire est tiré est un exemple caractéristique de la pensée moderne qui se croit dynamique et scientifique alors qu'elle est régressive au point d'y cultiver une anthropologie très proche de l'anthropophagie et je dirais même une auto-anthropophagie. Fondée sur la pseudo science actuelle, dont Freud est le maitre à penser et qui fait de la conscience un purgatoire, sans le savoir, dans lequel, tournant sur elle-même comme une toupie, l'âme en peine du pecus se dissout, s'autodétruit, comme un message crypté.


    D'autre part le comique est toujours là quand le tragique est parti. Ainsi il arrive que je tire une phrase d'un blog ou des commentaires et que je me fais taper sur les doigts par hautetfort après que certains diffamés se sont plains. Mais leurs phrases ont toutes le même sens. Elles reflètent toutes la même façon tordue de penser, narcissique et stupide. J'en relève une et c'est cent personnes qui se sentent visées ! Ce sont les mêmes hères qui tournent au fond de la crypte obscure de la non-pensée moderne. Les mêmes qui croient faire œuvre nouvelle en retournant sans le savoir au moyen-âge, celui qui ne connait pas encore l'Histoire.


    Je ne commente plus ce genre de blog car je m'y fais insulter sans la moindre vergogne et le comble en me faisant accuser en toute mauvaise foi d'être moi-même celui qui insulte. Le janséniste moderne entend une insulte quand on lui montre le miroir où son narcissisme se mire. Je le dis en termes corrects, mais l'insulte est dans la pensée pas dans les mots. Comme c'est un trait typiquement janséniste de sacraliser la parole, on y entend des blasphèmes quand il s'agit de critiques.


    J'ai cessé de croire à la possibilité de faire entendre quoi que ce soit à ce genre d'illuminés. Je rapporte la phrase ci dessus comme un archétype de l'infantilisme régnant. Le besoin de se mettre au présent à l'intérieur d'une matrice. Comblant est un mot qui revient souvent. Car il faut remplir le purgatoire, ce trou noir. L'ayant comblé de lui-même, le lâche s'imagine qu'il aura ainsi le pardon puisqu'en s'aimant  lui-même il s'ouvre à l'amour de l'autre, croit-il naïvement. Pas plus stupide que ce raisonnement, mais on en voit tout l'intérêt immédiat: se payer de mot sans bourse délier. Des mots inutiles et sans conséquences pour lui. Des mots qui sont le terme du ridicule. Là où il ne se connait plus. Le moderne janséniste est une sorte de Monsieur Jourdain, il fait du comique sans le savoir.


    Il investit tout ce qu'il touche du bout de sa pensée avide de savoir. Il est « dans la souffrance », « dans la connaissance de soi » il aime faire rentrer les choses en elles-mêmes. Comme il aime rentrer lui-même dans tout ce qu'il approche. C'est un macrophage minuscule mais il est nombre, légion. Ainsi le diable qu'il ne connait pas peut se présenter à lui sous n'importe quelle forme il le prendra pour de la morale. Car il en voit partout de la morale. Il est tout moral ! car pour lui elles se valent toutes. (chacun est libre de penser comme il veut, d'avoir le bien et le mal qu'il veut, chacun est unique et identique) cette affirmation, que tout se vaut, il la comprend à l'envers. D'ailleurs en toute logique et parce qu'il use et abuse du miroir, il voit tout à l'envers, comprend tout à contre sens.  Il est incapable de voir que si tout se vaut, si le bien de mon voisin qui n'est pas le mien a la même valeur, alors tout ça ne vaut rien. Non, pour lui, c'est en se donnant une sorte de tolérance extrême qu'il espère convaincre que sa façon de penser à lui est meilleure puisqu'elle tolère toutes les autres. A la vérité c'est tout l'inverse et il suffit de le contredire pour s'apercevoir que la tolérance d'une pensée différente de la sienne lui est totalement impossible. Globalement il pense, et dans le particulier il n'a aucune mesure. Dès qu'il se sent visé il enfle de colère qu'on puisse ne pas le prendre au sérieux. Il n'a aucun sens du comique de son personnage.


    En gros c'est un type, le plus féminin possible, à cinquante ans il a encore la queue de cheval de ses vingt ans, réduite à une touffe de vieux cheveux fatigués, il se croit l'homme le plus tolérant de la planète. Tartuffe qui serait sincère. Evidement pour Molière c'est impossible à imaginer. Il ne pouvait pas prévoir, ni même concevoir une telle hypocrisie.


    Le comble de l'hypocrisie en effet c'est de la dénoncer en l'autre avant que celui-ci n'ait le temps de la pointer sur soi, stigmatiser le manque de sincérité en assimilant très finement sincérité et vérité. mais lorsqu'il est démasqué il n'a de cesse de confondre les deux. Il est toujours sincère lui. Et ainsi croire que la réponse de l'autre n'est pas sincère. C'est un phénomène ce tartuffe d'aujourd'hui. Il en fait des tartines. Et moi je lui réponds en tartinant aussi. Me mettre à son niveau, à son débit, pour l'amener à voir dans ma réflexion tout le bien et tout le mal qui ne se trouvent pas, dans l'image que je projette non de moi mais de lui, car le miroir, je le tiens face à lui. Je me gonfle autant sinon plus que lui, et à SA façon, pour le faire éclater de honte quand, m'ayant pris pour un des siens, il me voit détruire la bulle de suffisance qu'il prenait pour une montagne de savoir. Je détourne le miroir et l'hypocrite n'a plus devant lui que le noir du cosmos, de sa cosmétologie du trou noir, du néant, du destin, de la mort. La mélancolie inévitablement suivra cette vision. Et tournant et retournant sans fin les images stériles de son intérieur capitonné, son intérieur petit bourgeois bariolé, il termine comme la spirale galactique par le point de départ (qui devient le point d'arrivée, puisqu'il tourne à l'envers) : son trou noir. Il est scatologique par infantilisme. Le narcissisme est une immaturité naturelle.


    Ce qui se cache derrière ces expériences intérieures et intimes c'est l'angoisse de trouver une raison à ce purgatoire. Justifier à ses yeux qu'il se précipite à la mort, s'en fournir des tonnes de raisons qui sont toujours la bonne, la vraie raison, celle qui vient détruire la précédente pour préparer la suivante, et ainsi toujours en rétrécissant le cercle, atteindre la raison ultime de sa disparition : il ne vaut pas la corde pour le pendre. C'est ainsi qu'il se suicide en étant incompris de lui-même, parce que trop bien compris justement. Il ne vaut rien parce qu'il ne comprend rien, mais au lieu d'accepter de se tremper dans le lac froid de Rhitique (le lac Rhitique, dont l'eau est à la limite de  geler abrite une île pleine de sources chaudes, l'île des Entraylles de la Pencée, à 37° C.) et de comprendre la dynamique inverse à la sienne, celle qui fait de la ligne droite un refus de la spirale étronique. Car en effet le froid qui s'oppose au chaud, poussé à l'extrême le rejoint puisqu'il brûle. La boucle est bouclée.


    Le tartuffe moderne a peu de chance de voir le miroir dans lequel il s'admire le trou de balle. Il est intelligent, et hélas bien faible des neurones puisqu'il laisse cette intelligence l'aveugler. J'ai dit le plus féminin possible, je persiste, une vraie gonzesse. Incapable de ne pas s'admirer devant le premier pâle reflet de lui-même, par exemple sur un blog, le commentaire de son frère de race, son pire ennemie, celui dont il dépend, cette autre elle-même qui ne se connait pas, mais qui ne peut manquer de se reconnaitre. L'hypocrite sait toujours qu'elle triche, c'est pourquoi même si elle en souffre, elle ne pourra s'empêcher de se punir. C'est ici la justice de Dieu.

    Ainsi la phrase :  « J'ai toujours une certaine petite peine désolante de voir des personnes sans cesse courir après « autre chose », que ces expériences intérieures et intimes si comblantes... »

    je la traduis comme ceci :

    je suis désespérée (le féminin s'impose) de savoir qu'il existe des gens capables de s'intéresser à autre chose qu'à mon trou de l'âme.


  • Le Monde rêvé des petits dieux actionnaires de la planète.


    Dans une note intitulée « La planète n'a pas besoin de nous » sur un blog appelé Biosphère* dont le propos est de nous dire de quoi la planète a besoin, j'ai répondu ceci à la suite de commentaires qui évoquaient une règle d'or universelle (sic) : « Il faut aimer son prochain comme soi-même, ne rien lui faire que vous ne voudriez qu'il ne vous fit, et lui faire constamment tout le bien que vous voudriez en recevoir. » et un autre quidam et sa vision janséniste du christianisme : « Etre un bon gestionnaire n'est pas détériorer ce que nous avons, ce n'est pas manger le capital, c'est s'en occuper avec respect, sérieux, anticipation pour notre bien et celui des générations à venir. Je dirais qu'il faut aimer la nature (ou la biosphère, c'est pareil) car elle est créée par Dieu, et il faut la garder et la protéger car elle ne nous appartient pas. »

    j'ai répondu ceci :

    Cette idée que nous serions les locataires de la terre! que Dieu nous aurait légué, c'est la patience du petit rentier, pas celle des saints.
    Quant à votre règle d'or, elle vaut peau de balle, l'homme ayant autant de goût pour le mal, pourquoi irait-il faire le bien? ça ne tient pas debout.
    Choisir entre Dieu et César comme le suggère Christ, c'est renoncer à faire autre chose qu'à être appelé et appeler soi-même. Pour le reste, bâtir un royaume de Dieu sur la terre, faire le bonheur de l'humanité, avec une règle d'or de pacotille et un brevet de gestionnaire/Pilate, c'est faire acte de politicien, donc de pédé boiteux, incestueux, assassin, et tyran: Oedipe lui-même, ou Claudius mais sûrement pas Hamlet!


    *Je rêve d'une Biosphère où l'objection de croissance permettrait à chacun de nous d'être amoureux de la Nature. A condition de bien lire, même un journal croissanciste [sic] comme LeMonde peut alimenter mon rêve.

    Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.


    Me voilà donc avec un amoureux de la nature (avec  une majuscule, le païen !), un rêveur de plus sur le dos car je suppose que mon commentaire va déchainer le ressentiment de ces graines de Judas. (comme lui, ils prennent Jésus pour un homme politique providentiel)  On voit bien que les bêtes se battent entre elles. Ainsi ces deux suppôts de Satan à se faire tous les deux passer pour des sauveurs de l'humanité en péril et qui ne font qu'ensiler le Léviathan. Les accointances avec le Monde, journal hautement diabolique et d'ailleurs voué à disparaitre comme tous ces semblables et ils sont légion, vont m'être sans doute révélées mais qu'importe, j'ai tranché.


    Le mot clef chez le janséniste c'est générations au pluriel comme il se doit.

    La généalogie, la génétique, la régénération, bref le croissez multipliez du premier chapitre de la Genèse qui est plutôt un faites fructifier et devenez multiplicateurs étymologiquement. Pas toujours bien compris cette affaire-là. « remplissez la terre; et l'assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur toute bête qui se meut sur la terre. » Pas oublier que ceci fut dit avant la chute, (qui n'intervient qu'au troisième chapitre de la Genèse) et que ça ne concernait donc pas l'homme et la femme. Ce n'est pas à eux de se multiplier. Ils doivent faire fructifier, remplir la terre et l'assujettir, règne végétal et animal, et dominer les mers et les cieux, il n'est pas question de leur reproduction à eux, puisqu'ils sont encore immortels à ce moment de la création. Dieu crée l'homme à son image, il le crée double, mais pas disposé à devenir légion. C'est le résultat de la chute qui engendre, c'est bien le mot, la multiplication humaine et donc la mort. Et la prophétie de l'Apocalypse c'est qu'il sera tranché dans cette « population » qui se croit désasujéttisée, débridée en somme. Bêtes contre bêtes, la luttes des puissances d'en bas.


    Maurice Rollinat, un poète post baudelairien (1846-1903) en a fait un poème éponyme (Croissez Multipliez)  Rollinat dont l'aspect névralgique exerce une formidable emprise sur les spectateurs quand il se produit sur la scène des cabarets parisiens ! De nombreuses personnes s'évanouissent, parmi lesquelles notamment Leconte de Lisle et Oscar Wilde ! Les pédés de cette époque avait le sens du spectavle. Voici la fin de son poème qui figure un père s'adressant à ces quatre fils.

    (Son ami Jules Barbey d'Aurevilly trouvait que « Rollinat aurait pu être supérieur à Baudelaire par la sincérité et la profondeur de son diabolisme ». Il qualifie Baudelaire de « diable en velours » et Rollinat de « diable en acier »)


    Mangez fort ! et fait'-vous du sang, des muscl', des os !
    Buvez ! mais sans jamais perd' la raison d'un' ligne ;
    Pas trop d'peine ! Ceux qui s'us' au travail sont des sots.
    Réglez la sueur du corps ainsi q'le jus d'la vigne !

     

    Comm' faut q'la femm' soit pure avec des yeux ardents,
    Q'fièr' dans les bras d'l'époux qui n'cherch' qu'à la rend' mère
    Ell' yoffr' l'instant d'bonheur qui fait claquer ses dents
    Pour que leur vie ensemb' ne soit jamais amère.

    Voyez-vous ? l'trôn' d'un' femme ? C'est l'lit d'son cher époux.
    C'est là q'jeune ell' pratiq' l'amour sans badinage,
    Et q'vieille ell' prend, des fois, encore un r'pos ben doux
    Au long d'son vieux, après les soucis du ménage.

    Là-d'sus buvons un coup ! dans ceux chos' de l'amour
    J'vous souhait' de pas vous j'ter comme un goret qui s'vautre,
    Et que, pour chacun d'vous, l'plus cher désir toujours :
    Ça soit d'faire des enfants qui puiss' en faire d'autres ! »


    Et d'autres encore... Génétique, génération, généalogie, tout ceci symbolisé par le figuier stérile de la bible, l'arbre de la connaissance, dont les fruits ne donnent rien que la mort toujours recommencée et qui figure bien la chute. Toute la foi janséniste repose sur ce postulat de comptable et qu'il faudrait gérer cette diabolique duplication au mépris de l'avertissement de Jésus. Qu'ils rejoignent le monde des nombreux adorateurs du nombre d'homme : 666 comme il est écrit dans l'Apocalypse.




  • Prudence orphique


    « It is also prudently added, that Orpheus was afterwards averse to women and wedlock, because the indulgence of a married state, and the natural affections witch men have for their children, often prevent them from entering upon any grand, noble, or meritorious enterprise for the public good; as thinking it sufficient to obtain immortality by their descendants, without endeavouring at great actions. »

    F.. Bacon, extract from the fable of Orpheus


    « Il est aussi prudemment ajouté qu'après cela Orphée fut dégoûté des femmes et du mariage à cause de la complaisance du statut de mari et de l'affection naturelle que les hommes ont pour leurs enfants qui les empêchent d'entreprendre de grandes et nobles chose pour le bien public. Comme s'ils jugeaient suffisant d'obtenir l'immortalité par leur descendance, sans se risquer à de grandes actions. »


    traduction Fodio


    On voit ici la perspicacité et l'honnêteté de Bacon, car loin s'en faut que d'autres commentateurs de cette fable ne relèvent cette prudence suspecte. En effet, que ce soit l'Eglise ou le clergé laïque capitaliste,  tous sont du côté de la multiplication et du croissement. Leur intérêt, on le voit, ne va pas dans le sens de l'homme mais plutôt dans celui de la femme, cette machine à reproduire des lâches, du mou pour les puissances d'en bas, diaboliquement dites en haut lieu.


  • Pan d'histoire par Verulam


    The ancients have with great exactness, delineated universal nature, under the person of Pan. They leave his origin doubtful: some asserting him the son of Mercury; and others the common offspring of all Penelope's suitors. The latter supposition doubtless occasioned some later writers to entitle this ancient fable, Penelope: a thing frequently practiced, when the earlier relations are applied to more modern characters and persons; though sometimes with great absurdity and ignorance; as in the present case: for Pan was one of the most ancient gods, and long before the time of Ulysses: besides, Penelope was venerated by antiquity for her matronal chastity. A third sort will have him the issue of Jupiter and Hybris, that is reproach. But whatever his origin was, the destinies are allowed his sisters.


    He is described by antiquity with pyramidal horns, reaching up to heaven, a rough and shaggy body, a very long beard, of a biform-figure, human above, half brute below, ending in goat's feet. His arms, or ensigns of power, are, a pipe in his left hand, composed of seven reeds; in his right a crook; and he wore for his mantle a leopard's skin.


    His attributes and titles were, the god of hunters, shepherds, and all the rural inhabitants; president of the mountains; and after Mercury the next messenger of the gods. He was also held the leader and ruler of the nymphs, who continually danced and frisked about him, attended with the Satyrs, and their elders the Sileni. Ha had also the power of striking terrors, especially such as were vain and superstitious: whence they came to be called panic terrors.


    Few actions are recorded of him, only a principal one is, that he challenged Cupid at wrestling, and he worsted. He also caught the giant Typhon in a net, and held him fast. They  relate further of him, that when Ceres growing disconsolate for the rape of Proserpine, hid herself, and all the gods took utmost pains to find her, by going out different ways for that purpose, Pan only had the good fortune to meet her, as he was hunting, and discovered her to the rest. He likewise had the assurance to rival Apollo in music; and in the judgment of Midas was preferred; but the judge had, though with great privacy and secrecy, a pair of asses ears fastened on him for his sentence.


    There is very little said of his amours; which may seem strange among such a multitude of gods, so profusely amorous. He is only  reported to have been very fond of Echo, who was also esteemed his wife; and a nymph more, called Syrinx, with the love of whom Cupid inflamed him for his insolent challenge.


    Lastly, Pan had no descendant, which also is a wonder, when the male gods were so extremely prolific; only he was the reputed father of a servant girl, called Iambe, who used to divert strangers with her ridiculous prattling stories.


    This fable is perhaps the noblest of all antiquity; and pregnant with the mysteries and secrets of nature. Pan, as the name imports, represents the universe, about whose origin there are two opinions, viz; that it either sprung from Mercury, that is, the divine word, according to the scriptures, and philosophical divines: or from the confused seeds of things. For they who allow only one beginning of all things, either ascribe it to God; or if they suppose a material beginning, acknowledge it to be various in its power; so that the whole dispute comes to theses two points, viz: either that nature proceeds from Mercury, or from confused mixture, according to the fable.


    The third origin of Pan seems borrowed by the Greeks from the Hebrew mysteries; for it relates to the state of the world, not in its first creation, but as made subject to death and corruption after the fall: and in this state it was, and remains the offspring of God and sin, or Jupiter and reproach. And therefore these three several accounts of Pan's birth may seem true, if duly distinguished in respect of things and times. For this Pan, or the universal nature of things which we view and contemplate, had its origin from the divine word, and confused matter, first created by God himself; with the subsequent introduction of sin, and consequently corruption.


    The destinies, or the natures and fates of things, are justly made Pan's sisters: as the chain of natural causes links together the rise, duration, and corruption; the exaltation, degeneration, and workings; the processes, the effects, and changes, of all that can any way happen to things.


    Horns are given him, broad at the roots, but narrow and sharp a-top, because the nature of all things seem pyramidal: for individuals are infinites; but being collected into a variety of species, they rise up into kinds; and these again ascend, and are contracted into generals; till at length nature may seem collected to a point. And no wonder if Pan's horns reach to the heavens, since the sublimities of nature, or abstract ideas, reach in a manner to things divine: for there is a short and ready passage from metaphysics to natural theology.


    Pan's body, or the body of nature, is, with great propriety and elegance, painted shaggy and hairy; as representing the rays of things: for rays are as the hair, or fleece of nature; and more or less worn by all bodies. This evidently appears in vision; and in all effects or operations at a distance: for whatever operates thus, may be properly said to emit rays. (this is always supposed the case in vision; so that the mathematical demonstrations in optics, proceeded upon it. And hence we may the better understand the meaning of the Author, when the mentions, as he frequently does, the ray of things.) But particularly the  beard of Pan is exceeding long; because the rays of the celestials bodies penetrate and act to a prodigious distance; and the sun himself, when clouded on its upper part, appears to the eyes bearded.


    Again, the body of nature is justly described biform, because of the differnce between its superior or inferior parts; as the former, for their beauty, regularity of motion, and influence over the earth, may be properly representd by the human figure; and the latter, because of their disorder, irregularity, and subjection to the celestial bodies, are by the brutal. This biform figure also represents the participation of one species with another; for there appear to be no simple natures; but all participate or consist of two: thus man has somewhat of the brute, the brute somewhat of the plant, the plant somewhat of the mineral; so that all natural bodies have really two faces; or consist of a superior and an inferior species.


    There lies a curious allegory in the making of Pan's goat-footed; on account of the motion of ascent which the terrestrial bodies have towards the air and heavens: for the goat is a clambering creature, that delights in climbing up the rocks and precipices: and in the same manner, the matters destined to this lower globe strongly affect to rise upwards; as appears from the clouds and meteors.


    Pan's arms, or the ensigns he bears in his hands, are of two kinds; the one as emblem of harmony, the other of empire. His pipe, composed of seven reeds, plainly denotes the consent annd harmony, or the concords and discords of things, produced by the motion of the seven planets. His crook also contains a fine representation of the ways of nature; which are partly straight, and partly crooked: thus the staff having an extraordinary bend towards the top, denotes, that the work of divine Providence are generally brought about by remote means, or in a circuit; as if somewhat else were intended, rather than the effect produced, as in the sending of Joseph into Egypt, &c. so likewise in human government, they who sit at the helm, manage and wind the people more successfully, by pretext and oblique courses, than they could by such as are direct and straight; so that in effect all sceptres are crooked a-top.


    Pan's mantle, or cloathing, is with great ingenuity made of leopard's skin; because of the spots it has: for, in like manner, the heavens are sprinkled with stars, the sea with islands, the earth with flowers, and almost each particular thing is variegated, or wears a mottled coat.


    The office of Pan could not be more lively expressed, than by making him the gid of hunters: for every natural action, every motion and process, is no other than a chace: thus arts and sciences hunt out their works; and human schemes and counsels, their several ends: and all living creatures either hunt out their aliment, pursue their prey, or seek their pleasures; and this in a skilful and sagacious manner. He is also styled the god of the rural inhabitants; because men in this situation live more according to nature, than they do in cities and courts, which corrupt them with effeminate arts. He is likewise particularly styled President of the mountains, because in mountains and lofty places, the nature of things lies more open ad exposed to the eyes and the understanding.


    In his being called the messenger of the gods, next after Mercury, lies a divine allegory; as, next after the word of God, the image of the world is the herald of the divine power and wisdom; ccording to the expression of the Psalmist: "The heavens declare the glory of God, and the firmament showed his handy-works."


    Pan is delighted with the company of the nymphs; that is, the souls of all living creatures are the delight of the world; and he is properly called their governor, because each of them follows its own nature as a leader; and all dance about their own respective rings, with infinite variety, and never-ceasing motion. And with these continually join the Satyrs and Sileni, that is, Youth and Age; for all things have a kind of young, cheerful, and dancing time; and again their time of slowness, tottering, and creeping. And whoever, in a true light considers the motions and endeavors of both these ages, like another Democritus, will perhaps find them as odd and strage, as the gesticulations and antic motions of the Satyrs and Sileni.


    The power he had of striking terrors, contains a very sensible doctrine; for nature has implanted fear in all living creatures, as well to keep them from risquing their lives, as to guard against injuries and violence: and yet this nature, or passion keeps not its bounds; but with just and profitable fears always mixes such as are vain and senseless; so that all things, if we could see their insides, would appear full of panic terrors. Thus mankind, particularly the vulgar, labour under a high degree of superstition; which is nothing more than a panic dread that principally reigns in unsettled and troublesome times.


    The presumption of Pan, in challenging Cupid to the conflict, denotes that matter has an appetite, and tendency to a dissolution of the world; and falling back to its first chaos again; unless this depravity and inclination were restrained and subdued by a more powerful concord and agreement of things, properly expressed by love or Cupid: it is therefore well for mankind, and the state od all things, that Pan was thrown and conquered in the struggle. ( this kind of explainations may appear like forced accommodations, to hasty and juvenile minds: but perhaps will have a greater effect upon a sober and philosophical natures, versed in the knowledge of men and things. It certainly requires a knowledge of history, depth in philosophy, and a mature judgment, to discover the origin, the intention, and use of the ancient mythology.)


    His catching and detaining Typhon in the net, requires a similar explanation; for whatever vast and unusual swells, which the word Typhon signifies, may sometimes be raised in nature, as in the sea, the clouds, the earth, or the like; yet nature catches, entangles, and holds all such outrages and insurrections in her inextricable net, wove as it were of adamant.


    That part of the fable, which attributes the discovery of lost Ceres to Pan, whilst he was hunting; a happiness denied the other gods, though they diligently and expressly sought her, contains an exceeding just and prudent admonition; viz: that we are not to expect the discovery of things useful in common life, as that of corn, denoted by Ceres, from abstract philosophies; as if these were the gods of the fist order; no, not though you used your utmost endeavors this way; but only from Pan, that is, a sagacious experience and general knowledge of nature; which is often found even by accident, to stumble upon such discoveries, whilst pursuit was directed another way.


    The event of his containding with Apollo in music, affords us an useful instruction, that may help to humble the human reason and judgment, which is too apt to boast, and glory in itself. There seems to be two kinds of harmony; the one of divine Providence, the other of human reason: but the government of the world, the administration of its affairs, and the more secret divine judgments, sound harsh and dissonant to human ears, of human judgment; and though this ignorance be justly rewarded with asses-ears; yet they are put on and wore, not openly, but with great secrecy: nor is the deformity of the thing seen or observed by the vulgar.


    We must not fid it strange if no amours are related of Pan, besides his marriage with Echo: for nature enjoys itself, and in itself all other things: he that loves, desires enjoyment: but in profusion there is no room for desire: and therefore Pan, remaining content of himself, has no passion, unless it be for discourse, which is well shadowed out by Echo, or talk; or when it is more accurate, by Syrinx, or writing. ( Observe that Syrinx signifies a reed, or the ancient pen) But Echo makes a most excellent wife for Pan, as being no other than genuine philosophy, which faithfully repeats his words: or only transcribes exactly as nature dictates; thus representing the true image and reflection of the world, without adding a tittle. (The author endeavors to place himself in this situation, and accordingly calls himself, and is called by others, the secretary of nature.)


    It tends also to the support and perfection of Pan or nature, to be without offspring; for the world degenarate in its parts, and not in the way of a whole; as wanting a body external to itself, wherewith to generate.


    Lastly, for the supposed or spurious prattling daughter of Pan, it is an excellent addition to the fable, and aptly represents the talkative philosophies that have at all times been stirring, and filled the world with idle tales: being ever barren, empty, and servile; though sometimes indeed diverting and entertaining; and sometimes again, troublesome and importunate. (after reading the explanation, it may be proper to read the fable again, which makes the conformity appear so great, that one can scarce help believing, or at least wishing, the things drawn out of it by the author, were originally intended by the contriver.)



  • Des yeux au bacon (Bacon's eyes)


    As the conditions of my private life include using the language of Shakespeare, I shall start the education of my successors in that noble tongue. May those who have ears and those who have eyes hear and see what I thereby am achieving.

    (A translation in French is under attempt.)



    The fable of Orpheus.


    Orpheus having his beloved wife snatched from him by sudden death, resolved upon descending to the infernal regions, to try if, by the power of his harp, he could re-obtain her. And in effect, he so appeased and soothed the infernal powers by the melody and sweetness of his harp and voice, that they indulged him the liberty of taking her back; on condition that she should follow him behind, and he not turn to look upon her, till they came into open day: but he, through the impatience of his care and affection, and thinking himself almost past danger, at length looked behind him; whereby the condition was violated, and she again precipitated to Pluto's regions. From this time Orpheus grew pensive and sad, a hater of the sex, and went into solitude; where, by the same sweetness of his harp and voice, he first drew the wild beasts of all sorts about him; so that, forgetting their natures, they were neither actuated by revenge, cruelty, lust, hunger, or the desire of prey; but stood gazing about him, in a tame and gentle manner; listening attentively to his music.  Nay, so great was the power and efficacy of his harmony, that it even caused the trees and stones to remove, and place themselves, in a regular manner, about him. When he had for a time, and with great admiration, continued to do this, at length the Thracian women, raised by the instigation of Bacchus, first blew a deep and hoarse sounding horn, in such an outrageous manner, that it quite drowned the music of Orpheus. And thus the power, which as the link of their society, held all things in order, being dissolved, disturbance reigned anew; each creature returned to its own nature; and pursued and preyed upon its fellow, as before. The rocks and woods also started back to their former places; and even Orpheus himself was at last torn to pieces by these female furies, and his limbs scattered all over the desert. But, in sorrow and revenge for his death, the river Helicon, sacred to the muses, hid its water under the ground, and rose again in other places.



    The fable receives this explanation. The music of Orpheus is of two kinds; one that appeases the infernal powers, and the other that draws together the wild beasts and trees. The former properly relates to natural, and the latest to moral philosophy, or civil society. The reinstatement and restoration of corruptible things, is the noblest work of natural philosophy; and, in a less degree, the preservation of bodies in their own state, or a prevention of their dissolution and corruption. And if this be possible, it can certainly be affected no other way than by proper and exquisite attemperations of nature; as it were by the harmony and fine touching of the harp. But as this thing of exceeding great difficulty, the end is seldom obtained; and that, probably, for no reason more than a curious and unseasonable impatience and solicitude.

    And therefore philosophy being almost unequal to the task, has cause to grow sad; and hence betakes itself to human affairs, insinuating into men's minds the love of virtue, equity, and peace, by means of eloquence and persuasions; thus forming men into societies; bringing them under laws and regulations; and making them forget their unbridled passions and affections, so long as they hearken to precepts, and submit to discipline. And thus they soon after build themselves habitations, form cities, cultivate lands, plant orchards, garden, aso. So that they may not improperly be said to remove and call the trees and stones together.

    And this regard to civil affairs, is justly and regularly placed after diligent trial made for restoring the mortal body; the attempt being frustrated in the end; because the unavoidable necessity of death, thus evidently laid before mankind, animates them to seek a kind of eternity by works of perpetuity, character, and fame.

    It is also prudently added, that Orpheus was afterwards averse to women and wedlock, because the indulgence of a married state, and the natural affections witch men have for their children, often prevent them from entering upon any grand, noble, or meritorious enterprise for the public good; as thinking it sufficient to obtain immortality by their descendants, without endeavoring at great actions.

    And even the works of knowledge, though the most excellent among human things, have their periods; for after kingdoms and commonwealths, have flourished for a time, disturbances, seditions, and wars, often arise: in the din whereof, first the laws are silent, and not heard; and then men return to their own depraved natures; whence cultivated lands and cities become desolated and waste. And if this disorder continues, learning and philosophy is infallibly torn to pieces; so that only scattered fragments thereof can afterwards be found up and down, in a few places, like plants after a shipwreck. And barbarous times succeeding, the river Helicon dips under ground; that is, letters are buried, till things having undergone their due course of changes, learning rises again, and shews its head; though seldom in the same place, but in some other nation.


    Thus we see that Orpheus denotes learning; Eurydice, things, or the subject of learning; Bacchus, and the Thracian women, men's ungoverned passions and appetites, &c. And in the same manner, these fables might be familiarly illustrated, and brought down to the capacities of children, who usually learn them in an unscientifical manner at school.


  • Animisme collatéral

     

    Comme je demandais à une amie ukrainienne où elle plaçait l'âme dont elle me rabâchait les oreilles, elle s'est trouvé bien embêtée et je l'ai vu rejoindre les deux pans de son corsage en un geste involontaire de protection. Le stalinisme a ramené ses ouailles cinq ou six siècles en arrière question animisme. Comme au moyen âge, l'âme pour eux est dans le cœur. C'est un peu moins stupide que les occidentales qui la placent entre leur vagin et leur clito en faisant un vague détour par le cerveau et vite revenir à leur petit trou, leur manque, comme elle disent depuis qu'elles l'ont lu dans Elle.

    Les petites filles de Staline, elles, ont des âmes en celesium 38 et elles en sont fières. Leur petit cœur est tellement trempé qu'il ne s'épanche que pour la part de lui-même qu'il doit bien quand même un peu lâcher pour obtenir des ménagements. En ça elles ressemblent un peu aux filles de l'ouest mais elles se payent le luxe de mépriser ces dernières  pour leur côté pute. Qu'elles soient aussi putassières que ces femelles lubriques ne les effleurent même pas. Là est la différence d'animisme. Le sexe reste pour elles une affaire privée, leur perversion ne touche que le cœur.

    Tout chrétien est susceptible d'être sujet à la révélation, soit par la foi du charbonnier, genre ma grand-mère, la foi des simples d'esprit qui est une sorte de savoir, soit par les Ecritures. Ce n'est pas pour rien que "apocalypse" en grec veut dire "révélation". Comme ce livre est le dernier écrit, il permet donc de remonter la source et de faire des rapprochements avec tous les précédents, dans un ordre qui est dicté par la personnalité de chacun. C'est pas un livre comme les autres. C'est pour être élucidé qu'il est conçu. Et ce n'est pas un acte isolé, il faut se faire aider, lire ceux qui l'ont lu etc. Beaucoup y ont travaillé par le passé et ont tous été en fin de compte touché par la vérité cachée qu'ils y ont découvert. C'est un puzzle dont chaque pièce nécessite d'être reconstituée par un travail de recherche théologique, historique et en s'aidant de l'art profane pour illustrer. La révélation se fait graduellement mais inexorablement et il arrive un moment où l'existence de Dieu ne fait plus aucun doute. On atteint à la foi du charbonnier. C'est extraordinaire parce que soudain la mort n'existe plus, alors que rien ne nous disposait à le croire. Et pourtant Jésus a vaincu la mort et l'a enseigné à ses saints. Par conséquent la seule sagesse qui tienne est celle de bien entendre ce qu'il en a été dit, en déformant le moins possible le message (échapper au prisme, à la nature, au miroir, à la mise en abyme, au néant, à la mort)
    Le seul pouvoir que le diable donne à ses sujets est de pouvoir anticiper leur mort... Alors demandez-vous ce que vous faites vraiment dans la vie, du cinéma?

    La peinture, qui a été recyclé en photographie, un art transformé en vulgaire technique, l'illustre. Personnellement je préfère la littérature. C'est mon côté pédé, car l'œil est bien supérieur à l'ouie, plus viril en somme ( Rien que le fait que sans les yeux on aurait jamais pu voir les étoiles, alors qu'on aurait pu entendre à peu près tout le reste.) Le terme de lumière pour désigner la connaissance est problématique aujourd'hui. A cause du prisme encore une fois. Et aussi de la Genèse, quand la lumière fut associé à l'apparition de Dieu (et Dieu dit que la lumière soit...).Les philosophes des lumières sont d'autant plus stupides et prétentieux qu'ils ne font, comme Descartes ou Pascal ou encore Newton, que spéculer à travers le prisme et leur science est plus polytechnique qu'humaniste. De fait, il vous faut revoir tout ce que vous avez appris à la synagogue de Satan (la fac ou l'université ou n'importe quel école républicaine ou catholique d'aujourd'hui).

    Il n'y a aucun moyen de comprendre le monde à partir des outils de réflexion de ces synagogues. L'Histoire l'a montré très clairement.

     

    Le plus ignoble c'est que la censure totalitaire de la sociale démocratie française est plus virulente et plus efficace que n'avait pu l'être celle de Staline et Mao réunis, tout simplement parce que c'est de l'auto-censure. Le bobal ne balance à penser qu'à l'intérieur des clous de sa religion laïque morale et vicieuse qui fait de lui un être libre et éclairé. Libre de croire en n'importe quoi pourvu que ça l'arrange, et éclairé sur un tas de choses futiles qu'il croit capitales! 

     



  • Psychotruche


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    Voici donc les synonymes d'avatar proposés par cette bande de ptits pignoufs :

    changement, évolution, transformation, conversion, transmutation, malheur, inconvénient,, incident, impondérable, désagrément, accident.

    Mésaventure est classé impropre, voyez-vous ça !

    Et pourtant, vivre à crédit, à credo, de cinéma, comme un poisson dans l'eau, c'est une sacré mésaventure. Pendant ce temps le bateau s'enfonce, la vieillesse nous précipite. Mais il est toujours temps de choisir : rêver ou aimer.

    Le cinéma, comme le rêve, est du côté de la mort, tout comme les éditeurs et leurs problèmes de reproduction, de copyright, de droit de succession en somme, des histoires de cadavres tout ça, de générations spontanées, de généalogie, c'est un arbre dont la tête est dans la terre. Par conséquent il faut faire taire le cinéma comme on fait taire ses rêves, et affronter la vérité. La corruption c'est d'accepter la connaissance sans en payer le prix, comme un pot de vin, sans en reconnaitre le débiteur, c'est être créditeur à bon compte et se payer de mots de musiques et d'images. Le cinéma c'est l'orchestre du Titanic dixit mon pote.


    C'est franchement un avatar, un désagrément, dont on se passerait bien. Je me suis laissé jadis embarqué dans cette galère comme un naturel, j'en suis ressorti au bout de 10 minutes avec des nausées. C'était un film sur la guerre en Afghanistan. On passait du milieu cynique politique de New-York-Paris-Moscou aux Hélicos semeur de mort dans les montagnes afghanes. Un peu de bla bla diplomatique bien sardonique, bien vrai, bien trop vrai, pour commencer, et des boyaux répandus pour le cas où on ne serait pas sensible à la merde psychologique de l'hypocrite yank de base, pour finir. Il faut dire qu'il aime les ratiocinations sanglantes le sado maso protestant, et comme le catholique ou l'orthodoxe sont plus jansénistes que lui, ils s'adorent. Ils se croient les plus forts en cautionnant le cynisme de César, et les plus sages en se contentant de vivre leur vie d'esclaves à l'abri des faux d'airain dans leur démocratie chrétienne confortable tant que les vents des guerres soufflent dans leur cinéma portable et leur téloche.

    Aussi est-il écrit,  je détruirai la sagesse des sages et rendrai nulle l'intelligence des intelligents.


    Cette notion hypocrite, pas très couillue, qu'il serait possible de concilier, de négocier, en gros la théorie du tiers inclus, vrai et pas vrai en même temps, il faut être vraiment un je ne sais quoi pour y croire. C'est pire que de croire à la poupée qui jouit.

    Rêver ET aimer à la fois ? Quelle couillonade ! me disait la Baronne qui aime bien me provoquer. On aime rêver, on rêve d'aimer, c'est tout un. Pas tort la Baronne, c'est l'un ou l'autre puisque c'est la même chose. Or la vérité se révèle au réveil de tous les rêves. Une femme, au mieux, disons un Zénon, pensera que cette vérité est une illusion. N'empêche que c'est une illusion qui la tue lui répondrait Aristote. Le rêve est une aptitude tout à fait naturelle, déterminée par le milieu. La petite bourgeoise au service du Léviathan capitaliste qui fait des cauchemars la nuit, c'est la preuve que le capitalisme est un rêve érotique qui se termine mal. Cauchemar, c'est un mot que les Russes ont repris du français, et qu'ils répètent toutes les deux phrases depuis le dernier hoquet de jouissance du monstre, sa dernière crise d'orgasmite aigue ! La cystite n'est pas loin.


    L'amour n'est pas un rêve, c'est pas du cinéma, c'est même tout le contraire. C'est l'amour ou la mort !

    Sûrement pas l'amour à mort qui est d'un romantisme puéril affligeant, du genre mes tripes sur grand écran, en fait, rien que le ressentiment de ne pas contrôler la situation, côté hommages rendus. Je ne saurais trop conseiller à mes petites-nièces d'éviter le cinéma, ça ne facilite pas l'entrée dans la ménopause. Et puis c'est un remède contre l'amour. On peut d'ailleurs voir dans la ménopause une seconde chance donnée à la femme d'abjurer sa foi pour la nature, en sa nature.


    Le cinéma et les rêves éveillés, c'est tout un, des violons pour accompagner la mort, rien de plus. On appelait dans l'antiquité les accompagnateurs des morts, des psychopompes. L'âme hypertrophiée des femmes par ce supplément qu'elles ne cessent de se donner -6- à posologie variable mais constante -6-  gonflée comme une baudruche, la tête dans le sable, l'aiguillon de la vérité la fait exploser en petites bulles de chagrin. A vouloir être lubrique et frigide en même temps, on n'y gagne que de la mélancolie. Il faut dire que si la vertu d'une femme (entendez sa force) n'a point vaincu sa beauté (sa faiblesse), la descente du Styx jusqu'au enfers sera longue et pas joyeuse. Un purgatoire, voilà ce que sont les rêves. Un lieu d'ergotage, un salon de coiffure pour cheveux en quatre, un hammam douillet et bruyant où marinent dans des effluves parfumés les miasmes d'une pensée puante et stérile, le refuge des lâches et des femmes.


    Dieu vous envoie la force et le courage d'affronter la vérité de l'amour et vous la fuyez comme la peste dès que vous la rencontrez.  Miroir, mon beau miroir ! Like enough you know your estimate ! like enough ! comme si c'était assez ! Quelle fente à fiente ! Les femmes sont assez fortes pour se foutre de notre gueule et avoir pitié d'elles-mêmes en même temps. Cette force, je la leur abandonne, je crois que c'est mieux pour le monde de les laisser faire leur gros caprice capitaliste en s'imaginant que c'est un orgasme, une petite mort.


    Une mort quand même, le moment où jamais de trancher. Les cavaliers sont tous bien équipés, le pied à l'étrier. Quand vous les verrez arriver, belle enfant écartelée, vous comprendrez ce qu'est l'éternité : la douce pitié de Dieu dans les paroles du Christ.

    Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu plus forte que les hommes. Corinthien 1-25.


    Plutôt qu'une mort à crédit, achetez donc des obligations sur l'Apocalypse !


  • Action time


    "Les fantômes de race ont leur source dans la nature même de l'homme ; c'est un mal inhérent à la race humaine, un vrai mal de famille, car rien n'est plus dénué de fondement que ce principe* : « Le sens humain est la mesure de toutes les choses. » Il faut dire au contraire que toutes les perceptions, soit des sens, soit de l'esprit, ne sont que des relations à l'homme, et non des relations à l'univers. L'entendement humain, semblable à un miroir faux, fléchissant les rayons qui jaillissent des objets, et mêlant sa propre nature à celle des choses, gâte, tord, pour ainsi dire, et défigure toutes les images qu'il réfléchit."

    Francis Bacon

    *C'était la maxime de Protagoras.


    Comme je disais à Mike B, j'ai dû creuser, pas croire. J'en profite pour dire aussi que ça crève les yeux : je me fais pas que des amis chez les blogueurs! Heureusement que le Lapin est là pour raviver de ses couleurs naturellement pimpantes, l'action; face aux pâleurs de la pensée.


    La terreur de quelque chose après la mort, the dread of something after death, comme dit Hamlet, ce que Lapinos appelle avec pas mal d'esprit le mauvais sens le plus commun. La trouille de cette undiscovered country, from whose bourn no traveller returns, puzzles the will, and make us rather bear those ills we have than fly to others that we know not of ! Thus conscience does make cowards of us all. En d'autres termes, la terreur de ce pays inconnu dont nul voyageur n'est jamais revenu, qui trouble notre volonté, nous faisant préférer les maux que nous avons à d'autres plus obscurs! C'est ainsi que la conscience fait de nous des lâches. La conscience, et sa réflexion: l'inconscient, si on veut marquer, par là, comment Shakespeare/Bacon anticipe la psychanalyse. Si cet abruti de Freud avait su lire, ce béer fop de Lacan aurait été poète et ma putain de sa race judéo chrétienne de sainte famille démocrate moins dévote en freudaines.


    Cette peur de la mort  on la connait, bien sûr, aux enterrements. Aujourd'hui elle s'évapore, cette peur, dans les cendres des défunts, largués aux dieux païens, du vent, de la terre et de l'eau. L'idée de purgatoire qu'évoque Shakespeare dans ce fameux monologue To be or not to be, que la conscience serait le refuge des lâches, ça fait pas de Hamlet une tapette hétéro comme qui dirait. Pas un pédé à femmes le gazier.

    Je dis ça parce que ce qu'il lui lâche à l'Ophélie par la suite, c'est gratiné, et je vois pas un gugusse d'aujourd'hui sortir ça à une Jessica de Genève. En gros il lui dit que si elle est vertueuse et belle, elle gagnerait à tenir sa vertu à l'écart de sa beauté, que sa vertu ne devrait admettre aucun discours de sa beauté, bref, qu'elle n'écoute que sa vertu. Notez encore une fois que vertu vient de vir: homme en latin, la force et enfin la force de la morale. Mais voyons ce qu'il ajoute, car elle répond l'effrontée. Quoi, qu'est-ce à dire, plaît-il ! comment ça! et pourquoi que la beauté ne s'entendrait pas parfaitement avec la vertu, hein ? et Hamlet de répondre : le pouvoir de la beauté aura fait de la vertu une pute bien avant que la force de la vertu ne façonne à sa ressemblance la beauté ! et il achève en disant :  C'était encore une question mais ça ne l'est plus. Le temps a parlé. Je vous ai aimée, je vous l'ai fait croire, vous n'auriez pas dû me croire. Car la MORALE ne se greffe jamais sur nos vieilles souches  au point d'en chasser l'ancienne sève... I loved you NOT. Get thee to a nunnery !

    Voilà un mec qui sait parler aux femmes ! au couvent et que ça saute !

    Mais écoutez Bacon et vous comprendrez que la morale, chez Shakespeare, c'est le style, et la preuve que Shakespeare n'en a pas, c'est que je peux m'en servir moi qui n'en aie guère. Shakespeare n'est baroque que pour les imbéciles châtrés et romantiques, pour les cadres bancaires anglo-ouzbeks.

    Non, en vrai, guère plus de style chez Shakespeare que chez Saint-Jean.

    Etre ou ne pas être, la morale ou le style, l'Apocalypse ou la mort !



  • Des visions aux rêves


    "Vos jeunes verront des visions et vos vieillards rêveront des rêves."


    Cette citation tirée de la bible (le livre de Joël) par le plus grand scientifique de tous les temps, Lord Francis Bacon, (1561-1626), baron de Verulam, vicomte de St Albans (duquel la Baronne doit son nom et son esprit) mérite de servir la cause des défenseurs de l'Apocalypse en ça qu'elle vise bien ce diable de divertissement capitaliste, ce dernier n'étant pas né d'hier, non plus.

    De la télé, du cinéma et de la musique pour les jeunes, de  la psychologie pour les vieux. C'est exactement à ça qu'on peut « réduire » la bête! Et si ça n'est plus que ça, alors la parousie (Retour du Christ en gloire à la fin des temps, au moment du Jugement dernier.) est proche. L'Apocalypse est un remède à la mort, dit le Lapin. « apocalypse » qui veut dire « révélation » en grec. Avec une majuscule, c'est le livre de l'apôtre qui révèle le secret de la mort, ni plus ni moins.


    Oui l'Apocalypse peut aider à vaincre la peur de la mort, c'est un parfait, un médicament, oui Pépère, n'ai pas peur d'en user, mais sans en abuser, ce serait idiot d'en claquer. Je ne plaisante pas, c'est à double tranchant, potion/poison, le tout caché derrière les visions cinématruc trompeuses de la réalité et l'interprétation cotonneuse des rêves d'un vieux bourgeois de boche, mauvais juif, bien boche, bon bourgeois et bien trop sexuel pour être honnête, encore moins pour être vrai. Du cinéma de tapette tout ça, de la religion qui s'ignore? ou se connait trop bien! Freud/Tartuffe, cachez ce rêve que je ne saurais interpréter. Mais ce n'est rien de réel, rien, pas même la théorie de l'acte manqué qui n'est en elle-même que le jugement instantané de l'instinct animal humain, naturel, et qui adore les signes.


    La religion de ces gens-là, c'est l'adoration du hasard, ce dieu des imbéciles. Et le hasard en psychologie, c'est comme les chiffres en politique, on lui fait dire ce qu'on veut, et donc pour le bourgeois ce qui rapporte le plus. Le bourgeois a le sens utile, le sens du profit, net d'impôts si possible. J'ai cru longtemps à l'honnêteté de Freud, mais le Lapin l'a bien cerné. En effet, son interprétation d'Œdipe est totalement erronée. Il suffit de lire Bacon ou Shakespeare pour s'en convaincre. Œdipe est un tyran boiteux, pas une victime du tout, du tout.


    Exit donc la psychologie issue de la philosophie spéculatrice platonicienne, faussement humaniste, vaguement humanitaire, colonne statique d'une architecture branlante et onaniste (pléonasme), et qui supporte les temples de verre dressés à la gloire de Satan. Longue vie à la science matérialiste humaniste, d'Aristote à Marx en passant par Bacon et qui mène à un constat autrement plus capital : que l'Histoire est une prophétie. Si ça c'est pas une révélation...


    1:3 Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche.


    Pour mieux cerner quelques faits essentiels je vous invite à lire ceci chez Lapinos